Le lundi 8 mars, les agents de la paix en services correctionnels du Centre de détention de Sherbrooke manifestent leur mécontentement à l’égard de la directrice locale du Centre de détention qu’ils accusent « d’agir de façon unilatérale, sans aucun souci de l’impact de ses décisions sur la sécurité des agents, sur l’organisation et les relations du travail » a expliqué M. Jean Lacharité, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie inc. (CSN). Depuis deux ans, seulement deux rencontres du comité de relations de travail ont eu lieu, et ce, malgré les nombreuses demandes de la partie syndicale. La dernière rencontre a eu lieu avant Noël et ils sont toujours en attente du compte rendu. Du côté santé et sécurité au travail, toutes les recommandations du comité paritaire sont ignorées ou refusées par la directrice même celles les plus simples comme l’acquisition de lunettes de protection au travail. Depuis que la nouvelle directrice est en poste, le gel (obligation de demeurer au travail après leur quart de travail) est devenu systématique et c’est la façon usuelle de combler l’horaire de travail. Tout grief présenté obtient une fin de non-recevoir et la réponse est qu’il se réglera en arbitrage. « Depuis que la nouvelle directrice est en poste, il n’y a plus aucune communication entre elle et la partie syndicale » a poursuivi M. Lacharité. Devant cet état de fait déplorable, les agentes et agents de la paix ont donné un mandat de moyens de pression à 95 % à leur comité exécutif local pour dénoncer la situation. Ce matin, de 10 h à 11 h, les agentes et les agents de la paix porteront un brassard rouge où il est inscrit que pour « Améliorer nos conditions de travail, il faut changer de direction ».