AbitibiBowater

Les membres de la FTPF se sont prononcés sur l’entente de principe

Les 1200 membres de la Fédération des travailleurs et des travailleuses du papier et de la forêt (FTPF-CSN) oeuvrant au sein des usines de papier d’AbitibiBowater se sont prononcés sur l’entente de principe intervenue la semaine dernière avec le géant de l’industrie forestière au cours d’une tournée d’assemblées générales qui s’est terminée hier soir. Les syndicats de la FTPF des usines de papier de Clermont, d’Alma et de Grand-Mère, qui regroupent quelque 1000 travailleuses et travailleurs, ont voté dans une forte proportion en faveur de l’entente. Quant à ceux de Kénogami, ils ont fait le choix de reporter le vote à plus tard. « Nos membres ont fait preuve d’une grande lucidité devant l’une des plus pénibles situations qu’ils ont eu à vivre sur le plan professionnel, déclare Sylvain Parent , président de la FTPF-CSN. Ce n’est pas la première fois que nous devons prendre les décisions qui s’imposent pour conserver nos emplois, mais ce n’est jamais facile. C’est avec cet objectif de maintenir les usines en activité avec le plus d’emplois possible et de limiter les reculs dans les conventions collectives, tout en préservant les droits des retraités que nous avons entrepris cette négociation. » Rappelons qu’AbitibiBowater s’est placée sous la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC), il y a près d’un an. Elle a accumulé une dette de plus de 8 milliards de dollars, dont 1,5 milliard résulte du déficit de la caisse de retraite. Une entente conditionnelle L’accord, qui comporte d’importantes concessions, est conditionnelle à l’acceptation d’une entente avec les créanciers et le gouvernement Québec pour établir un nouveau régime de retraite. La fédération poursuit en ce sens les discussions avec ces deux intervenants. Le but est aussi de réduire le déficit de la caisse de retraite. L’entreprise doit évidemment s’affranchir de la LACC. D’une durée de cinq ans, la nouvelle convention collective comporte d’importantes concessions au chapitre des salaires, du régime d’assurance collective et des primes de vacances. L’entente comprend aussi des changements à l’organisation du travail qui implique une réduction des coûts de main-d’oeuvre.« Nous souhaitons avoir évité le pire, soit la faillite des entreprises, de poursuivre Sylvain Parent. L’importance de l’apport de l’industrie forestière aux quatre coins du Québec n’est plus à démontrer et nos membres ont compris qu’ils n’avaient d’autre choix que d’accepter des réductions à leurs conditions de travail. Espérons que l’entreprise et le gouvernement du Québec sauront prendre la mesure des sacrifices assumés par les travailleurs pour maintenir les usines en activité. » Le Québec compte plus de 230 municipalités dont la principale activité économique est liée à l’industrie forestière.

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