Bien que l’Alliance syndicale de la construction, dont la CSN-Construction fait partie, ait réussi à obtenir des règlements intéressants dans les secteurs industriel, institutionnel et commercial ainsi que du génie civil et de la voirie, les négociations se poursuivent dans le secteur résidentiel. Pour la première fois depuis des décennies, les ententes ont été conclues avant l’échéance des précédentes conventions collectives. Elles prévoient des augmentations salariales de 22 % sur quatre ans et ont été adoptées dans une proportion de 84 %.
« Nous sommes très satisfaits de ces ententes », explique le président de la CSN-Construction, Pierre Brassard, qui souhaite maintenant un déblocage dans le dernier secteur toujours en négociation, celui de la construction résidentielle. « Nous visons le commencement d’un rattrapage par rapport aux autres secteurs, mais les boss nous déposent une offre inférieure à ce qui a été négocié dans ces secteurs. » Le 21 mai, les syndicats ont présenté une offre finale pour tenter de dénouer l’impasse.
Il faut savoir que pour un même métier de la construction, une ou un salarié-e reçoit actuellement entre 2 et 4 dollars de moins l’heure lorsqu’il travaille sur un chantier résidentiel. L’Alliance syndicale souhaite lancer le processus pour enfin régler ce problème qui n’a pas lieu d’être. Or, dans la négociation actuelle, les patrons du résidentiel n’offrent que 5 % la première année contre 8 % dans les autres secteurs.
« Avec une offre comme ça, on viendrait creuser encore plus l’écart en partant », poursuit Pierre Brassard. La CSN-Construction fait présentement le tour des chantiers résidentiels afin de bien informer les travailleuses et les travailleurs de l’état des négociations et leur faire comprendre les importants enjeux en présence.