L’histoire du mouvement vue de près

La ronde de négociation 2023 du secteur public est lancée. Pour cette ronde, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS unissent leur force et travaillent en Front commun pour défendre les travailleuses et les travailleurs. Apprenez-en plus.

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Michel Rioux

Michel Rioux et Michel Chartrand au congrès de la CSN, 1984.

L’histoire du mouvement vue de près

Michel Rioux a été aux premières loges de plusieurs pans de l’histoire du syndicalisme québécois. Journaliste et chroniqueur syndical, notamment au Soleil où il a été congédié pour activités syndicales, il arrive à la CSN en 1969 comme directeur de l’information. L’un de ses premiers tests de politique interne se déroule lors du « bill 63 » de 1969 qui donne le libre-choix d’envoyer ses enfants à l’école anglaise. Le débat est houleux dans l’espace public, il l’est aussi dans les rangs de la confédération. Alors président de la CSN, Marcel Pepin demande des changements au projet de loi ; Michel Chartrand, lui, s’y oppose carrément. « Pepin a été à deux cheveux de démissionner. C’est une lettre aux militants qui a raccommodé les choses », souligne Rioux en ajoutant que la langue et la question nationale faisaient l’objet d’une mésentente entre Pepin et Chartrand, qui abordaient ces sujets différemment.

On se transporte en pleine crise d’octobre 1970, après la mort de Pierre Laporte, ministre du Travail du Québec. Rioux assiste Marcel Pepin dans une conférence de presse cruciale qui se tient à la CSN avec Claude Ryan, directeur du Devoir, René Lévesque, chef du Parti Québécois, Louis Laberge, président de la FTQ et Yvon Charbonneau, président de la CEQ. On y demande de négocier pour libérer le diplomate britannique James Cross. Une déclaration commune dénonce par ailleurs les mesures de guerre.

Front commun de 1972. La loi spéciale sur le retour au travail est adoptée. À Télé-Québec, les trois présidents ne demandent pas à leurs membres de la défier, au grand dam du bouillant Chartrand. « Ça commence à chauffer un peu partout », raconte Rioux. On connait la suite : les chefs syndicaux sont condamnés pour outrage au tribunal en raison du non-respect des injonctions précédant la loi.

Michel Rioux prend sa retraite de la CSN en 1998, sous la présidence de Gérald Larose. Toujours très actif aujourd’hui, celui qui siégea au conseil d’administration du Devoir de 2001 à 2022 a écrit de nombreux articles et ouvrages sur l’histoire de la CSN. « Je veux raconter aux gens qui arrivent à la CSN l’histoire du mouvement auquel ils s’intègrent », conclut-il.

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