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Le Service correctionnel canadien a perdu les pédales

En menaçant d’imposer des mesures disciplinaires aux agentes et agents correctionnels qui refuseront, à compter du 28 mai, d’effectuer des services volontaires à travers tous les établissements pénitentiaires canadiens, sauf en cas d’urgence, le Service correctionnel canadien démontre qu’il est littéralement en train de perdre les pédales.

Voyons les faits. Jusqu’à maintenant, les agents correctionnels exécutaient certaines tâches, de façon volontaire, sans rétribution et sans qu’il en soit fait mention dans la convention collective, dans les descriptions de tâches ou dans des lettres d’entente. Parmi les nombreuses activités qui dépendent de l’engagement volontaire des agents, mentionnons leur participation à des équipes d’urgence qui interviennent en cas d’incident, d’extraction de cellule ou d’émeute, à des équipes de pompiers ou à des activités de formation au maniement des armes à feu, de formation en premiers soins et en matière de produits chimiques et d’appareils respiratoires.

Or, dans le cadre des moyens de pression exercés par les agents pour le renouvellement de leur convention collective, dont les négociations sont pratiquement au point mort, les agents ont décidé dans une proportion de 90 % de mettre fin à ces tâches qu’ils accomplissaient volontairement. Preuve de leur détermination à voir s’accélérer le processus de négociation, les agents de toutes les régions ont décidé très majoritairement de cesser le travail volontaire : Atlantique : 98 % ; Québec : 100 % ; Ontario : 74 % ; Prairies : 91 % et Pacifique : 79 %.

Menaces et plainte

Face à ce geste éloquent de solidarité, le sous-commissaire principal a avisé par écrit, le 9 mai, les sous-commissaires régionaux que les agents « doivent également être informés qu’ils pourraient faire l’objet de mesures disciplinaires s’ils décidaient de ne pas effectuer les tâches qui leur sont attitrées », en faisant référence au travail volontaire. Ne voulant sans doute pas être en reste, la sous-commissaire régionale de l’Ontario, dans une lettre adressée aux directeurs d’établissements de cette région, a proféré des menaces semblables trois jours plus tard. Qui plus est, le SCC a fortement incité les agents à signer des contrats individuels de services volontaires. Face à ces menaces, le syndicat a décidé de déposer des plaintes en vertu de la Loi sur les relations de travail dans la fonction publique canadienne.

Les 5700 agents correctionnels (UCCO-SACC-CSN) sont exaspérés par l’extrême lenteur des négociations. La manifestation pancanadienne du 9 mai témoigne éloquemment de leur détermination et de leur solidarité face à l’impasse actuelle. « Nous voulons faire savoir au Service correctionnel canadien que notre patience a atteint ses limites », d’indiquer Sylvain Martel, président national du syndicat. « D’autres moyens de pressions seront donc exercés jusqu’à la signature d’une entente satisfaisante. »

« Les agents correctionnels, ajoute-t-il, ne se laisseront pas marcher sur les pieds par un employeur qui utilise les tactiques des faibles, soit les menaces, la manipulation, l’intimidation et le harcèlement. Dans le cadre de notre travail, nous vivons quotidiennement avec ce genre de pratique de la part des détenus. Nous souhaitons plus de reconnaissance et de respect de la part du SCC ».

Demandes syndicales

Outre la nécessité de moderniser l’écriture de la convention, la majorité des enjeux ont trait aux aspects normatifs : introduction du principe d’ancienneté sur certains points, introduction du retrait préventif pour les femmes enceintes, amélioration de la qualité de vie des agentes et des agents correctionnels grâce à des horaires de travail compatibles, amélioration des procédures internes afin de régler les problèmes localement au niveau de l’établissement, mise en place d’un comité de santé et sécurité paritaire, etc. Les agents demandent par ailleurs de pouvoir prendre leur retraite avec 70 % de leur revenu après 25 ans de service et 50 ans d’âge, étant donné les conditions particulièrement stressantes de leur travail. Au niveau salarial, leur demande est de 3 % d’augmentation par année, pour les deux années de la convention collective, la réduction du nombre d’échelons et l’amélioration du régime de vacances.

Source : CSN — 19-05-2003

   


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