« En ce moment, l’homophobie et la transphobie sont de plus en plus décomplexées et ça se manifeste dans les médias sociaux et dans les sphères politiques », affirme Dominique Dubuc, enseignante en biologie au Cégep de Sherbrooke et militante au comité LGBT+ de la CSN.
Un exemple de cette manifestation dans l’univers politique est le Comité des sages sur l’identité des genres, mis sur pied par le gouvernement caquiste l’an passé. « Il existe déjà des entités politiques, comme le Bureau de lutte contre l’homophobie et la transphobie, qui peuvent conseiller le gouvernement. Il a préféré nommer des gens pas du tout experts qui ont mis sur le même pied des anecdotes et des études. Le rapport du comité ouvre la voie à un recul des droits dans nos institutions éducatives », soutient Mme Dubuc.
Des outils CSN
À la CSN, on s’efforce de rendre les milieux de travail plus inclusifs. « Des études prouvent que dès qu’on a un environnement de travail qui instaure des mesures sécuritaires et plus inclusives pour les personnes en marge de la société, ça donne automatiquement un meilleur climat de travail, plus bienveillant pour tous les salarié-es », affirme Mme Dubuc.
Geneviève Lapointe, éducatrice en CPE à Montréal et représentante du comité diversité sexuelle et pluralité des genres du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, est du même avis : « Il faut continuer à démystifier les préjugés, puis à essayer de briser la désinformation. »
Pour cela, le conseil central offre une formation Ni plus ni moins comme tout le monde ! à l’intérieur de la formation Exécutif I. « C’est une heure offerte aux dirigeantes et dirigeants syndicaux afin de les sensibiliser et de les outiller pour qu’ils puissent bien répondre aux enjeux des personnes LGBT+ », détaille la vice-présidente de la CSN et responsable politique du comité confédéral LGBT+, Katia Lelièvre.
De son côté, Dominique Dubuc a préparé des guides pour les syndicats et les négociateurs de convention collective.
« Nous avons récemment mis à jour le guide sur la diversité sexuelle et la pluralité des genres, Ni plus ni moins comme tout le monde ! – disponible sur le site de la CSN. On y retrouve, par exemple, une check-list de choses que les employeurs et les syndicats peuvent appliquer pour rendre le milieu de travail plus inclusif », affirme Dominique Dubuc.
De plus, elle a participé à la rédaction du guide de travail La rédaction inclusive des conventions collectives, toujours dans le but de favoriser l’inclusion.