Dispositions anti-briseurs de grève

Un important consensus favorable à la modernisation de ses dispositions se dégage

La CSN constate un consensus de taille dans les différentes interventions à la Commission de l’économie et du travail. Les dispositions anti-briseurs de grève ne peuvent être maintenues dans leur état actuel. Tous observent des failles importantes et une modernisation urgente s’impose.

Mandat de la Commission La CSN insiste pour que la Commission s’en tienne au mandat qu’elle a adopté le 8 décembre dernier et dont nous rappelons le libellé :

« Que dans le contexte du Journal de Montréal et des pétitions qui ont été déposées à l’Assemblée nationale, la Commission de l’économie et du travail se saisisse d’un mandat d’initiative, en vertu de l’article 149 du Règlement, portant sur la modernisation des dispositions anti-briseurs de grève prévues au Code du travail ».

Si la Commission veut faire un travail de réflexion utile sur les dispositions anti-briseurs de grève, elle doit se concentrer sur ces dernières et ne pas élargir les travaux à l’ensemble du Code du travail. L’objectif n’étant pas de renforcer les dispositions anti-briseurs de grève, mais de les moderniser et de respecter l’esprit du législateur. Cette modernisation est l’un des maillons importants pour rétablir le rapport de force qui permet de conclure des conventions collectives satisfaisantes pour les deux parties, dans des délais raisonnables et dans un contexte de relations de travail plus harmonieux.

« Il est urgent que le gouvernement modernise les dispositions anti-briseurs de grève, pour empêcher d’autres entreprises de profiter du rapport de force qui est complètement déséquilibre comme on l’observe dans le conflit au Journal de Montréal depuis plus de deux ans », déclare la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau.

La CSN tient à rappeler que le patronat soulevait les mêmes craintes pour empêcher l’État d’intervenir en 1977. Or contrairement aux appréhensions patronales, l’entrée en vigueur des dispositions anti-briseurs de grève, n’a pas suscité de détérioration économique. Bien au contraire, elles ont contribué à un meilleur climat social au Québec. Plusieurs démonstrations ont été éloquentes durant la Commission et ont prouvé l’urgence d’intervenir, afin d’éviter une détérioration du climat social au Québec. C’est une simple question de justice. Justice pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs. Il ne s’agit pas ici de prendre parti pour un groupe ou l’autre. Il s’agit de rétablir un équilibre nécessaire à l’exercice du droit de négocier.

Partager cette page sur Facebook Twitter LinkedIn Reddit Pinterest

Articles récents

Caroline Senneville sur la syndicalisation d'un entrepôt AMAZON à Laval
Partager cette nouvelle

Le Point syndical  automne 2023