De gauche à droite : Janick Dion (président du STT en alimentation de Place Rouanda-CSN), Richard Bolduc (vice-président SST), Shanel Maranda-Turgeon (trésorière) et Sémie Villeneuve (secrétaire). Réunis en assemblée générale hier, les employées et employés du Syndicat des travailleuses et travailleurs en alimentation de Place Rouanda-CSN, syndiqués à la Fédération du commerce-CSN, ont voté à 86 % un mandat de grève générale illimitée à être déclenché au moment jugé opportun.
« Depuis le 4 décembre 2012, la négociation s’est amorcée, mais après plus de cinq mois de discussion, nous sommes encore loin d’un règlement », de dire Janick Dion, président du syndicat. Le 24 mars dernier, nous avons rejeté massivement les offres patronales et décidé d’augmenter nos moyens de pression devant le comportement de l’employeur à la table de négociation. Nous avons dû déposer des plaintes à la Commission des relations du travail et ces dernières seront entendues le 13 mai prochain, d’ajouter le porte-parole syndical. Malgré cela, le 12 avril 2013, nous avons, une fois de plus, fait nos devoirs et avons déposé un quatrième document pour faire progresser les négociations. Le 2 mai dernier, l’employeur devait répondre à ce document, mais il s’est présenté à Rouyn-Noranda les mains vides, et là, c’en est assez, de poursuivre le président.
Pour le président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue Nord-du-Québec (CSN), M. Donald Rheault, la situation ressemble curieusement à ce qui se passe dans d’autres dossiers en négociations avec la bannière Loblaws. « Pour nous, il est inconcevable que le renouvellement d’un contrat de travail prenne des mois à se régler. Les travailleuses et les travailleurs du Loblaws ont pris une décision et ils peuvent avoir l’assurance que le conseil central et ses syndicats affiliés seront à leurs côtés pour leur permettre d’obtenir un contrat de travail qui les satisfasse et avant tout, le respect de leur employeur », d’indiquer Donald Rheault.
Le 15 mai prochain, lors de la prochaine rencontre de négociation, Loblaws devra faire progresser la négociation comme il se doit, le message d’hier est éloquent. À l’employeur de choisir maintenant, de conclure le président du conseil central.