Une commission de l’ONU se penche sur l’autonomisation des femmes et le lien avec le développement durable

La ronde de négociation 2023 du secteur public est lancée. Pour cette ronde, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS unissent leur force et travaillent en Front commun pour défendre les travailleuses et les travailleurs. Apprenez-en plus.

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Une commission de l’ONU se penche sur l’autonomisation des femmes et le lien avec le développement durable

La 60e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CCF 60) s’ouvre aujourd’hui à New-York. La CCF est une commission du Conseil économique et social de l’ONU (ECOSOC) consacrée à l’égalité des sexes et à la promotion des droits des femmes. Tous les ans, les États membres, de même que des entités de l’ONU et des organisations non gouvernementales (ONG), se réunissent au siège des nations Unies pour la session annuelle.

Le thème prioritaire de la CCF de cette année est « l’autonomisation des femmes et le lien avec le développement durable ». La CCF évaluera aussi les progrès accomplis dans la mise en œuvre des conclusions de la session de 2013 qui portait sur « l’élimination et la prévention de toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles. »

Quant au thème prioritaire de l’autonomisation, les États membres vont tenter de s’entendre sur un texte, qu’on nomme « conclusions concertées ». Un projet de conclusions (anglais seulement) a déjà été déposé ; ce sera la base de discussion pour les 10 prochains jours.

Les Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU pour 2030 (aussi appelés « agenda pour le développement durable ») sont au cœur de ce projet de conclusions. Rappelons que les ODD 2030 comportent 17 objectifs mondiaux pour mettre fin à la pauvreté, lutter contre les inégalités et l’injustice, et faire face aux changements climatiques d’ici à 2030. L’objectif numéro 5 concerne l’égalité entre les sexes ; il affirme que « Mettre fin à toutes les formes de discrimination envers les femmes et les filles constitue un droit humain fondamental, qui par ailleurs se répercute positivement sur tous les autres domaines de développement ».

En lien avec l’atteinte des ODD 2030, le projet de conclusions affirme la nécessité d’une analyse différenciée selon le sexe dans l’élaboration des politiques, des plans d’actions et des budgets gouvernementaux. Les politiques économiques doivent assurer l’égalité de genre par la création d’emplois décents et l’établissement de filets de protection sociale. Il faut aussi garantir la participation égalitaire des femmes dans tous les secteurs et soutenir les groupes de défense des droits des femmes. La cueillette et l’utilisation de données ventilées selon le sexe est nécessaire pour pouvoir mesurer les progrès et concevoir les programmes.
La délégation syndicale mondiale qui participe à la CCF 60 a produit une déclaration établissant ses priorités pour la session. La déclaration rappelle que les femmes se syndiquent d’abord pour assurer leur autonomisation sociale et économique. Le groupe syndical lance un appel pour un investissement dans des services publics de qualité (soins de santé, sécurité du revenu, éducation gratuite) et dans la création d’emploi décents. Il s’oppose à toute forme de partenariat avec le secteur privé pour la dispensation des services publics. « Les services publics essentiels, notamment l’eau, l’assainissement, la santé et l’éducation, doivent être exclus des partenariats public-privé, du financement mixte et des accords commerciaux, dans la mesure où ces initiatives ont une incidence très négative sur les droits sociaux des femmes. »
La déclaration syndicale appelle en outre à l’élimination de la discrimination salariale et de la ségrégation professionnelle ; elle convie les États à investir dans les services de soins publics pour créer des emplois décents et soutenir la participation des femmes au marché du travail. Elle dénonce les multiples attaques enregistrées partout dans le monde contre la liberté d’association, de réunion et d’expression. Les syndicats réduisent les inégalités et la pauvreté. Les États doivent respecter les droits de négociation et de grève. La déclaration affirme enfin l’importance des femmes dans le syndicalisme :
« Les femmes jouent un rôle de premier plan au sein des syndicats, en veillant à ce que les syndicats négocient des conditions de travail qui prennent en compte les droits et les besoins des femmes. Elles œuvrent sans relâche pour obtenir des réformes des législations et des changements sociaux, de concert avec leurs camarades dans les mouvements de femmes, et pour tenir les États responsables de leurs engagements. Les femmes dans les syndicats veillent, en outre, à ce que l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes soit réduit par le biais de la négociation collective. »

La vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève, représentera la CSN à l’ouverture de la CCF60.

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