Chargé-es de cours de l’Université de Montréal

Une première journée de grève complète

En raison du fait que la position de l’Université de Montréal reste fermée sur les enjeux fondamentaux de la négociation avec les chargé-es de cours, le conseil exécutif du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université de Montréal (SCCCUM–FNEEQ–CSN) a décidé, hier soir, de recourir une troisième fois à la grève. Il est à noter que l’Association étudiante de l’Université a aussitôt été mise au courant de cette décision afin que les étudiants en soient informés. Au terme d’une 19e rencontre de négociation, qui a peu progressé, et la 5e en présence d’un conciliateur, le président du syndicat, Francis Lagacé, a expliqué : « Devant ce mépris constant de nos revendications légitimes, nous estimons qu’il faut poursuivre les moyens de pression conformément au mandat accordé par l’assemblée générale, le 31 janvier dernier. » En conséquence, les syndiqué-es sont en grève depuis 8 h ce matin. Elle se poursuivra jusqu’à 22 h ce soir. Lundi et mercredi, les chargé-es de cours avaient débrayé durant une demi-journée. Un piquet de grève, en vigueur toute la journée, a été dressé devant le pavillon Marie-Victorin, sis au 90, avenue Vincent-d’Indy. Un autre est érigé de midi à 15 h devant le pavillon de l’aménagement, situé au 2940, chemin de la Côte-Sainte-Catherine. Les faits Voici quelques-unes des demandes prioritaires du syndicat et les réponses de l’administration universitaire : – Taille des groupes-cours : refus catégorique d’inclure cette notion dans la convention. Selon le porte-parole de la partie patronale, il n’y a pas de corrélation entre la charge de travail et le nombre d’étudiants. – Salaires : seulement 2 % d’augmentation sur 4 ans incluant toute considération financière (intégration, perfectionnement, etc.). – Accès au travail : l’Université trouve « totalement inacceptable » d’accorder deux cours au premier tour pour les membres en simple emploi. – Désistement d’un contrat signé : annulation de la moitié des points au premier désistement et perte d’emploi au deuxième désistement. – Retraite : coupe de la moitié de la prime de départ à la retraite. – Musique : perte d’acquis des accompagnateurs et coachs qui ne sont plus reconnus comme des enseignants et donc ne disposent plus des mêmes avantages que les chargés de cours (entre autres intégration et perfectionnement). – Diminution de l’offre de cours aux syndiqué-es du SCCCUM en retirant la limite du nombre de cours donnés par les professeurs retraités. – Probation : augmentation de la durée de la période d’essai de 3 à 6 cours.

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