La CSN souligne la Journée internationale des femmes

Unies, mobilisées et certaines d’avancer pour les RSG et les RI-RTF

En cette Journée internationale des femmes, la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, rappelle que l’unité et la mobilisation sont la clé du succès pour continuer à avancer. Faisant écho au thème Unies, mobilisées et certaines d’avancer, la leader syndicale identifie comme une priorité la recherche de meilleures conditions de travail et d’une meilleure protection sociale pour les responsables de services de garde en milieu familial (RSG) et des ressources intermédiaires et de type familial (RI-RTF), du réseau de la santé et des services sociaux. La CSN à la table des discussions La présidente de la CSN estime « qu’il est grand temps qu’on fasse du chemin sur cette question après des années de négation du droit à la syndicalisation des RSG et RI-RTF, droit qui a été rétabli par la Cour supérieure. » La CSN qui maintient ses demandes d’accréditation devant la Commission des relations du travail a accepté l’invitation du gouvernement et prendra part aux discussions en vue de mettre en place un modèle de relations de travail pour ces travailleuses qui œuvrent à domicile et qui ont une réalité particulière. « Il n’est pas question de marchander. Ce que nous rechercherons c’est un véritable droit d’association, le droit à une protection sociale et à des conditions de travail qui valorisent le travail de ces femmes à sa juste valeur », affirme la présidente de la CSN qui rappelle que la juge Danielle Grenier a clairement identifié la discrimination dont étaient victimes ces travailleuses. Cette dernière écrivait, en effet, dans son jugement qu’« on n’accorde pas le même traitement parce que le travail accompli en est un de care, exécuté par des femmes, à domicile. » Pour la juge Grenier qui a invalidé les lois 7 et 8, ces deux législations perpétuaient « un préjugé défavorable selon lequel le travail de ces personnes n’est pas un vrai travail ». Deux responsables de services de garde en milieu familial, Caroline Morisseau et Nancy Lajoie, de Mafamigarde de Saint-Hyacinthe et une ressource intermédiaire de type familial, Yvette Bouchard, qui héberge neuf bénéficiaires référés par l’hôpital Charles-Lemoyne de la Montérégie, sont venues témoigner de leurs conditions de travail. « Pourquoi sommes-nous considérées comme des travailleuses de deuxième ordre ? Parce que nous gardons à la maison des enfants ou des personnes atteintes de déficience physique ou mentale issues du réseau de la santé ? Parce que nous sommes des femmes qui donnons des soins dans un cadre familial ? Sans protection sociale, nous n’avons même pas le luxe de tomber malade ! Alors imaginez le reste. Ce que nous voulons c’est une véritable protection. » La protection sociale des RSG et RI-RFT est, en effet, inexistante. Jeff Begley de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) rappelle que les normes minimales sur les congés annuels, les jours fériés, les congés sociaux, les recours en cas de traitement arbitraire ne s’appliquent pas. Elles n’ont pas droit aux protections se rapportant à la santé et à la sécurité du travail comme le retrait préventif lors d’une grossesse, ni à une indemnisation en cas d’accident ou de maladie professionnelle ni à des prestations d’assurance-emploi. « Les négociations qui s’amorcent avec le gouvernement du Québec doivent nous permettre de remédier à cette situation », soutient le vice-président responsable du secteur privé de la FSSS. « Nous avons le devoir de trouver un modèle de relations de travail qui établit le droit à la syndicalisation, à une protection sociale adéquate et à de meilleures conditions de travail », de marteler Claudette Carbonneau. La CSN et la FSSS entendent consacrer tous leurs efforts au cours des prochains mois pour mener cette lutte à bon port. Il y a déjà 35 ans que la CSN s’implique dans l’organisation de cette importante journée du 8 mars. Des initiatives prennent place dans toutes les régions du Québec. Cette année les militantes sont notamment appelées à se mobiliser pour lutter contre la discrimination sur la base des statuts d’emploi et obtenir de meilleures mesures de conciliation famille-travail. La CSN représente plus de 300 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public. La proportion de femmes oscille autour de 52 %.

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