Une mobilisation partout au Québec pour défendre le droit de négocier

Plus de 160 syndicats CSN d’employé-es des secteurs municipal et transport participent en ce 20 septembre à une action autour de leurs lieux de travail un peu partout au Québec afin de marquer la reprise des travaux à l’Assemblée nationale.

Tout au long de la journée, les membres des syndicats poseront des panneaux exprimant leur colère et leur refus d’être relégués au statut de travailleuses et travailleurs de seconde classe au Québec par le gouvernement Couillard, ce qui résulterait du projet de loi 110 déposé le 10 juin dernier par le ministre des Affaires municipales de l’Occupation du territoire, Martin Coiteux.

Voyez pourquoi cette mobilisation est indispensable.

« Le PL 110 est une attaque sans précédent contre une partie de la main-d’œuvre québécoise, commente le président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Denis Marcoux. S’il est adopté à l’Assemblée nationale cet automne, des milliers de travailleuses et travailleurs verront leur droit fondamental de négocier bafoué, voire éliminé par le nouveau pouvoir du ministre de décréter leurs conditions de travail. Il s’agit de discrimination législative pour fins politiques des libéraux, et c’est odieux ! »

L’action coordonnée d’aujourd’hui marque le début d’une importante mobilisation. Cet automne, afin de contrer l’adoption du projet de loi, les syndicats seront appelés à voter un plan d’mobilisation qui vise une intensification des actions au cours des semaines à venir.

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Le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics, Yvon Godin (centre), s’adresse aux médias ce matin devant l’Hôtel de ville de Montréal. À gauche : Dominique Daigneault, présidente du Conseil central de Montréal métropolitain; et a droit, Luc St-Hilaire, président du Syndicat du transport de Montréal – CSN.

« Nous allons nous battre jusqu’à la fin. Nous interpellerons la population, ainsi que nos élu-es municipaux et nos député-es locaux. Nous voulons livrer le message que c’est inacceptable dans une démocratie de s’attaquer à nos droits de cette façon brutale et discriminatoire », déclare Yvon Godin, le vice-président de la FEESP et responsable politique du secteur municipal.

La vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque, rappelle que le droit à une réelle négociation est garanti par la Charte des droits et libertés tel que l’a édicté la Cour Suprême.

« Nos membres sont fiers de leur travail, qu’ils font pour la population, ajoute Francine Lévesque. Il faut briser l’idée qu’ils ne sont que des gras dur. Ces militantes et militants défendent le droit de tout le monde d’être syndiqué, d’améliorer les conditions de travail et de vie, et pour ce faire, de négocier librement. Leur lutte, c’est la lutte de chaque personne qui œuvre au Québec – pour préserver le droit fondamental de négocier. »

Mobilisation partout dans la province et manifestation à Québec

En colère, des employé-es du secteur municipal et des transports publics de partout dans la province ont exprimé leur profond sentiment d’injustice devant les locaux du ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire à Québec, ce midi.

Pour les syndicats, le projet de loi 110 sur la négociation collective des employé-es municipaux, défendu par le ministre Martin Coiteux, est une attaque frontale contre le droit de négocier. Il apparaît comme une porte ouverte à l’adoption de lois spéciales pour décréter les conditions de travail des salarié-es syndiqués du secteur municipal, dans un contexte de paix industrielle entre les municipalités et leurs employé-es.

« C’est comme si le gouvernement utilisait un bâton de baseball pour tuer une mouche. Dans les faits, depuis l’an 2000, plus de 96 % des conventions collectives des syndicats affiliés à la CSN ont été négociées sans grève, ni conflit de travail. La paix règne au sein des municipalités, rappelle Yvon Godin, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Alors, pourquoi Martin Coiteux choisit-il de rompre cette paix de manière brutale ? »

PL 110 : un retour dans le passé

PL 110 modifierait le Code du travail pour imposer des conventions collectives d’une durée de cinq ans, réduirait la période de négociation à 120 jours maximum, limiterait le droit de grève à quatre mois, et surtout, permettrait au gouvernement de décréter les conditions de travail dans les municipalités.

« C’est carrément un régime d’exception qui nous ramène des décennies en arrière. Un déséquilibre majeur dans le rapport de force, au détriment des employé-es. Il brimerait les droits fondamentaux de négociation, pourtant garantis aux autres travailleuses et travailleurs, partout au Québec », ajoute Denis Savard, président du Secteur municipal à la FEESP–CSN.

Plusieurs élus municipaux sont très réceptifs à notre message. Ils comprennent que le pacte fiscal conclu avec Québec est un cadeau empoisonné. En échange de PL 110, le gouvernement Couillard impose aux municipalités des coupes de 300 millions de dollars par année, pour un total de 1,2 milliard de dollars. Ces compressions feront très mal aux petites municipalités, où le personnel est déjà réduit au minimum.

« À terme, il en va de la qualité des services offerts aux citoyens dans les municipalités et aux usagers des transports collectifs. Il en va aussi de la paix dans les relations de travail dans le monde municipal », prévient Luc St-Hilaire, président du Secteur transport à la FEESP–CSN.

Plan de mobilisation

En ce mercredi, les délégués de la fédération sont réunis à Québec pour mettre en place un plan de mobilisation afin de faire entendre raison au ministre Coiteux. Notamment, les employé-es visés par PL 110 sillonneront la province, informeront leur entourage afin de consolider les appuis et recueilleront leur signature.

La FEESP–CSN sera présente partout afin d’appuyer les membres des syndicats municipaux pour mener cette bataille contre une loi qui constitue une autre pièce dans un ensemble d’attaques contre le mouvement syndical.

À propos

Fondée en 1947, la FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services public et parapublic.

La Ville de Sainte-Thérèse pouvait célébrer la fête de la Saint-Jean, mais elle a choisi de l’annuler

Le syndicat des employé-es de la ville de Sainte-Thérèse tient à souligner que la ville avait la possibilité de célébrer la fête de la Saint-Jean-Baptiste, mais qu’elle a décidé de tout annuler.

« L’employeur n’a même pas pris la peine de consulter le syndicat avant d’annuler l’événement. On aurait pu tenter de trouver des solutions avec l’employeur, mais il a choisi délibérément de procéder de cette façon pour faire porter l’odieux aux travailleurs. Pourtant des travailleurs étaient disponibles pour accomplir le travail », souligne le président du syndicat, Daniel Gauthier.

« Nous aurions pu placer les installations la veille, les retirer le lendemain de la Saint-Jean et laisser ces travailleurs agir le jour même de l’événement. Alors qu’il ne revenait qu’à la ville de donner la fête de la Saint-Jean aux citoyens, elle a tout simplement décidé de jeter le blâme sur les cols bleus et les cols blancs et de les tenir responsables de cette situation », a-t-il enchaîné en rappelant que la ville à de la sorte fait fi des milliers de dollars investis pour l’occasion.

État des négociations

Les cols bleus et cols blancs de la ville de Sainte-Thérèse sont en négociation depuis plus de trois ans avec l’employeur. La ville fait preuve d’une fermeture envers eux : depuis le 24 février, aucune séance de négociation ne s’est tenue. Celles-ci achoppent notamment sur la question du régime de retraite : la demande syndicale équivaut à un investissement de 720 000 $ sur 15 ans, ce qui représente 11,20 $ par semaine pour un employé.

« La ville de Sainte-Thérèse est très fière des services qu’elle offre aux citoyens, elle le répète sur toutes les tribunes, ajoute le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics FEESP-CSN, Yvon Godin. Un sondage a d’ailleurs mis en relief la satisfaction des citoyens envers leurs services. Quand la ville va-t-elle enfin reconnaître concrètement leur apport extraordinaire et décider de négocier pour de vrai au lieu de le faire sur la place publique et de prendre les citoyens en otage? Il faut que cet entêtement cesse pour le bien de toutes et de tous » a-t-il conclu.

L’entente de principe est adoptée à 97 %

Le syndicat des employé-es manuels de la ville de Terrebonne, auquel sont accrédités les quelque 130 cols bleus de la municipalité, se réjouit de l’adoption à 97 % de l’entente de principe conclue le 9 juin dernier avec l’employeur.

« Les salarié-es enregistrent des gains intéressants par rapport à la convention collective précédente, a d’entrée de jeu souligné le président du syndicat, Denis Renaud. Nous avons réussi à bien des égards à faire en sorte que l’employeur accède à nos demandes et nous en sommes très satisfaits. »

En termes concrets

Les syndiqué-es ont notamment obtenu une augmentation de salaire de 18,05 % sur sept ans. Leur rémunération sera donc augmentée de 2,8 % la première année, de 2,5 % entre 2013 et 2015, de 2,75 % en 2016 et de 2,5 % en 2017 et en 2018. Ils ont aussi réussi à faire en sorte que la sous-traitance soit encadrée de façon plus serrée, tel qu’ils le demandaient. « Le travail qu’on réalise ne pourra être exécuté à l’externe, souligne Denis Renaud. De plus, on a réussi à récupérer l’entretien des abribus et d’une patinoire du secteur La Plaine », ajoute-t-il.

Le syndicat est également satisfait de l’augmentation du plancher d’emplois. « Nous aurons dorénavant 111 emplois assurés, alors que nous en comptions 100 avec la convention collective précédente. C’est une augmentation majeure pour garantir les emplois », explique-t-il.

Notons aussi que la ville a finalement accepté le protocole de retour au travail et retire les griefs qu’elle avait accumulés contre le syndicat. De son côté, le syndicat retire lui aussi ses griefs contre l’employeur. Le seul regret de la partie syndicale est de ne pas avoir obtenu la révision de l’organisation du travail qui aurait permis de maximiser la productivité. « Nous allons tenter de relancer les discussions en comité de relations de travail », souligne Denis Renaud.

« Un conflit potentiel est évité à l’aube de la saison estivale 2014, affirme pour sa part Francine Ranger, du Conseil central de Lanaudière. La ville doit maintenant régler le conflit qu’elle laisse perdurer depuis près d’un an avec les concierges et les surveillants-concierges. Il n’y aucune raison pour que ces travailleurs soient laissés pour compte et pour que les citoyens de Terrebonne soient privés de services cet été. »

« Nous continuerons à nous battre aux côtés des concierges qui poursuivent la lutte et nous ne lâcherons pas tant que ce conflit ne sera pas résolu, comme nous l’avons fait avec les cols bleus », a conclu le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN, Yvon Godin.

À propos du syndicat

Le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN regroupe plus de 200 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central de Lanaudière représente pour sa part 84 syndicats et environ 14 000 salarié-es.

La ville de Terrebonne et les cols bleus concluent une entente de principe

Une entente de principe est intervenue entre la ville de Terrebonne et les syndiqué-es cols bleus de la ville. Cette entente sera présentée à l’ensemble des membres le jeudi 12 juin prochain.

« Nous sommes satisfaits du contenu de l’entente qui répond à des demandes importantes que nous avions formulées, a souligné le président du syndicat, Denis Renaud. Elle est plus intéressante que l’offre finale déposée par la ville le 5 mai dernier et qui avait été rejetée à 94 %. L’employeur a réalisé que cette offre était tout simplement inacceptable et a réagi en conséquence », a-t-il ajouté.

Entre autres choses, la ville a finalement accepté le protocole de retour au travail et retire les griefs qu’elle avait accumulés contre le syndicat. De son côté, le syndicat retire lui aussi ses griefs contre l’employeur.

« Les cols bleus sont en négociation depuis plus de deux ans et jusqu’à aujourd’hui, ils ont fait preuve de la plus grande détermination pour défendre leurs droits, a affirmé la présidente du Conseil central de Lanaudière, Francine Ranger. Cette volonté a porté ses fruits. La ville doit maintenant régler le conflit qu’elle laisse perdurer depuis près d’un an avec les concierges et les surveillants-concierges. Il est temps qu’elle fasse preuve de bonne volonté envers ses travailleurs dont les demandes sont très légitimes, comme la sécurité une fois à la retraite. »

« L’entente qui sera présentée aux membres contient des éléments intéressants de reconnaissance du travail dont les cols bleus font preuve tous les jours dans les services qu’ils donnent aux citoyens. Ceux-ci seront à même de prendre une décision définitive sur son contenu lors de l’assemblée du 12 juin », a pour sa part fait valoir le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN, Yvon Godin. « Nous continuerons à nous battre aux côtés des concierges qui poursuivent la lutte pour leurs conditions de travail et nous ne lâcherons pas tant que ce conflit ne sera pas résolu », a-t-il conclu.

À propos du syndicat

Le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN regroupe plus de 200 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central de Lanaudière représente pour sa part 84 syndicats et environ 14 000 salarié-es.

Entente à la municipalité de Saint-Honoré

Réunis en assemblée générale, les travailleuses et travailleurs, membres du Syndicat des employé-es de la Municipalité de St-Honoré, affilié à la CSN, se sont prononcés, le 28 mai dernier, à 67 % en faveur des termes de leur nouvelle convention collective.

De son côté, la municipalité de St-Honoré a entériné cette entente de principe lors de sa dernière assemblée du conseil municipal.

D’une durée de 5 ans, le contrat de travail de ces syndiqué-es cols blancs et cols bleus de St-Honoré, prévoit des augmentations de salaire pouvant aller jusqu’à 8 % ainsi que des gains aux chapitres suivants : régime de retraite et primes.

Déclaration

Appelé à commenter l’entente, le président du syndicat CSN, monsieur Michel Blouin a déclaré : « Pour les cols bleus, c’est notre deuxième convention collective et nous considérons avoir amélioré nos conditions de travail. Là où nous sommes le plus fiers, c’est que cette convention s’appliquera également à nos collègues cols blancs qui ont joint notre syndicat en novembre dernier » de conclure le président du syndicat

L’employeur et le syndicat n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève.

Les travailleurs s’impatientent

Les cols bleus de Sainte-Thérèse ont à nouveau manifesté leur présence au conseil de ville où ils ont interpellé la mairesse concernant leur négociation qui traîne en longueur.

Alors qu’ils sont sans convention collective depuis presque trois ans, la ville multiplie les projets de toutes sortes et refuse d’entendre raison concernant certaines de leurs demandes, pourtant très légitimes. « Nous ne sommes pas contre le développement de Sainte-Thérèse, bien au contraire ! Cependant, le travail colossal que nous accomplissons dans chacun des projets de la ville doit être considéré à sa juste valeur et à ce titre, nous devrions pouvoir bénéficier de conditions de travail décentes comme la sécurité une fois la retraite venue », a lancé d’entrée de jeu le président du syndicat, Daniel Gauthier, durant l’assemblée du conseil.

Il est inconcevable, selon lui, que la ville choisisse d’évacuer ce genre de considérations alors qu’elle dispose d’un budget de 50 millions et que ce sont les employé-es de Sainte-Thérèse qui en permettent la réalisation. « Des investissements importants pour solidifier les murs de l’hôtel de ville, je veux bien, a laissé tomber la présidente du Conseil central des Laurentides, Louise Jetté. Mais il faut aussi que la ville agisse pour solidifier sa main-d’œuvre, car sans elle, rien n’est possible. »

Yvon Godin, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), est affirmatif : « La ville de Sainte-Thérèse est aussi bien de s’y faire, car nous nous manifesterons auprès d’elle et des citoyens de la ville tant qu’elle ne voudra pas discuter sérieusement avec les travailleurs. Nous irons jusqu’au bout de cette négociation, que la mairesse se le tienne pour dit. »

À propos

Le Syndicat des employé-es de la ville de Sainte-Thérèse regroupe plus de 160 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central des Laurentides représente pour sa part 90 syndicats et environ 16 000 membres.

La Coalition syndicale a fait part de ses inquiétudes au ministre Moreau

Au terme de deux journées de réunions distinctes entre ses membres et le ministre des Affaires municipales, la Coalition syndicale pour la libre négociation a dressé son bilan. Ce regroupement de plus de 65 000 employés municipaux et de sociétés de transport redoute la portée d’un éventuel projet de loi sur les régimes de retraite, qu’il estime inutile. Ses représentants s’inquiètent d’entraves au processus éprouvé de libre négociation. Ils s’objectent particulièrement à ce qu’un projet de loi remette en question les droits des retraités, le service passé, les déficits passés et impose un partage des coûts à 50-50.

« Les rencontres ont été cordiales. L’écoute et le dialogue étaient au rendez-vous. Mais nous sommes déçus de la perspective d’un projet de loi et très soucieux de ce qu’il pourrait contenir. Les syndicats font déjà tout ce qu’il faut pour stabiliser les régimes. La négociation, ça fonctionne : pas plus tard que la semaine dernière, une entente est intervenue pour le régime de retraite des cols bleus de Québec », a souligné Marc Ranger, porte-parole de la Coalition.

« Un projet de loi imposant un carcan sur le service passé serait désastreux. En revenant sur les ententes passées, on fausserait la crédibilité et la dynamique des négociations futures. Chaque groupe et chaque régime trouvent ses solutions propres, pas besoin de ‘mur à mur’. De toute manière, le rendement moyen de nos régimes de retraite dans les municipalités du Québec a été de 16,43 % en 2013. Il n’y a pas lieu de paniquer et de sortir le bulldozer », selon Marc Ranger.

Puisque le ministre Pierre Moreau a accepté de rencontrer les représentants de l’Union des municipalités du Québec au sujet des régimes de retraite, les représentants de la Coalition se préparent eux aussi à rencontrer le ministre au cours des prochaines semaines, cette fois-ci ensemble et non séparément.

La Coalition a aussi rappelé qu’elle tiendra une grande manifestation devant l’Assemblée nationale le mercredi 21 mai prochain. Plusieurs milliers de travailleurs seront au rendez-vous : cols blancs, cols bleus, policiers, pompiers, employés de sociétés de transport, etc.

Après avoir annoncé dimanche dernier que la FEESP-CSN joint ses rangs, la Coalition a profité du point de presse pour souligner l’adhésion de la Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA). Jean Gagnon, président de la FISA et du Syndicat des fonctionnaires municipaux de Québec, était présent.

Lancée le 20 mars dernier sous le thème « La négociation, pas la confrontation! », la Coalition regroupe au total plus de 65 000 membres cols blancs, cols bleus, pompiers, policiers et employés de sociétés de transport. Son but est d’intervenir en tant que partie incontournable dans le débat sur l’avenir des régimes de retraite. Elle réplique aux attaques inconsidérées de certains élus et s’oppose à tout projet de loi qui compromettrait le droit fondamental à la libre négociation.

Le 15 avril dernier au Palais des congrès de Montréal, plus de 1000 délégués des différentes organisations syndicales se sont réunis. Ils ont adopté à l’unanimité une résolution d’opposition à une éventuelle loi bulldozer imposant des résultats « mur à mur » et bloquant la libre négociation. Le 24 avril, plus de 2500 membres de la Coalition ont manifesté devant le siège social de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) à Montréal.

La Coalition est composée du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec) et de son Conseil provincial du secteur municipal de même que de son Secteur du transport terrestre, de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), de la Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA), de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec, de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, de l’Association des pompiers de Montréal, du Regroupement des associations de pompiers du Québec ainsi que du Syndicat des pompiers et pompières du Québec – FTQ.

Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ) Conseil provincial du secteur municipal Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA) Fédération des policiers et policières municipaux du Québec Fraternité des policiers et policières de Montréal Association des pompiers de Montréal Regroupement des associations de pompiers du Québec Syndicat des pompiers et pompières du Québec – FTQ

Renseignements :

Les cols bleus de Terrebonne rejettent à 94 % l’offre finale de la Ville

Les cols bleus de Terrebonne ont voté à 94 % contre l’offre finale déposée par la ville lors de la séance de négociation, le 5 mai dernier.

C’est entre autres en raison du refus de la ville d’accepter le protocole de retour au travail que les travailleurs ont rejeté l’offre. « Le syndicat proposait de retirer tous les griefs qu’il a déposés. En contrepartie, la ville devait retirer les siens. C’était une proposition très raisonnable qui nous aurait permis de repartir sur des bases saines, mais la ville a dit non », se désole le président du syndicat, Denis Renaud.

« On comprend bien pourquoi elle refuse ce protocole, a-t-il poursuivi. La ville veut humilier les travailleurs et les punir pour une négociation qu’elle a elle-même laissé traîner. C’est impossible à comprendre, d’autant plus qu’un protocole de retour au travail est une demande qui fait souvent l’objet d’une entente dans toutes sortes de négociations, peu importe le secteur », ajoute le président.

« Le syndicat essaie d’améliorer l’organisation du travail pour bonifier les services aux citoyens, a pour sa part souligné Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière. Le refus de la ville devant cette volonté syndicale de mieux servir les citoyens démontre de façon éloquente à quel point elle n’a cure des contribuables de Terrebonne et des travailleurs », a-t-elle dénoncé.

« La ville revient de négociation en négociation avec des propositions qui visent à réduire les conditions de travail des cols bleus. Si les syndiqués avaient accepté l’offre, ils auraient ouvert une brèche pour la prochaine négociation et permis à la ville de venir gruger encore davantage les acquis des travailleurs. Ceux-ci sont déterminés à se battre pour se faire respecter et nous les appuyons sans réserves », a finalement conclu le vice-président de la FEESP, Yvon Godin.

À propos

Le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN regroupe plus de 200 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central de Lanaudière représente pour sa part 84 syndicats et environ 14 000 salarié-es.

Les cols bleus tiennent une deuxième journée de grève

Les cols bleus de la ville de Terrebonne ont décrété aujourd’hui une deuxième journée de grève afin d’exercer une pression sur la ville pour faire débloquer la négociation qui traîne en longueur. Accompagnés des concierges en grève depuis le 11 juillet 2013, ils ont pour l’occasion marché dans les rues de Terrebonne et procédé à un grand rassemblement devant l’hôtel de ville.

Offre finale de l’employeur

L’employeur a d’ailleurs déposé ce matin une offre finale pour les cols bleus, qui se heurtent à un mur dans leur négociation qui dure depuis plus de deux ans. « Le refus de l’employeur devant nos demandes constitue une obstination pure et simple, estime le président du syndicat, Denis Renaud. La Ville personnalise le conflit sous la forme d’un affrontement entre elle et moi, mais c’est tous les travailleurs et l’ensemble des résidents de Terrebonne qu’elle pénalise », affirme-t-il aussi.

Concierges en conflit

« Je ne comprends pas le refus de la Ville devant les demandes des concierges, souligne par ailleurs la présidente du Conseil central de Lanaudière, Francine Ranger. C’est exagéré peut-être d’avoir une sécurité du revenu après de nombreuses années de bons services, comme en bénéficient les pompiers et les policiers? C’est exagéré de demander que les nouveaux emplois ne soient pas tous envoyés en sous-traitance et de dédommager les concierges en cas d’annulation d’activités? » questionne-t-elle.

« Non, ce n’est pas exagéré. Mais la Ville se défile devant la nécessité de trouver un terrain d’entente. Nous l’avons dit et redit : elle refuse d’aborder la question des chiffres, alors que ce sera pourtant la seule façon de dénouer l’impasse à la table de négociation. Elle dépense l’argent des contribuables à grands coups d’interventions policières et de demandes d’injonctions. Quand ce cirque va-t-il enfin se terminer? » ajoute Francine Ranger.

Yvon Godin, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), est catégorique : « La Ville de Terrebonne veut casser le syndicat et avoir les travailleuses et les travailleurs à l’usure. Voilà ce que je dis à monsieur le maire : tant qu’il ne voudra pas discuter sérieusement, il va nous trouver sur son chemin. Nous irons jusqu’au bout du conflit et de cette négociation, je lui en passe un papier », laisse-t-il tomber.

À propos

Le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN regroupe plus de 200 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central de Lanaudière représente pour sa part 84 syndicats et environ 14 000 salarié-es.