La CSN applaudit l’annonce du gouvernement fédéral et incite Philippe Couillard à tenir une commission d’enquête québécoise élargie

La CSN salue la décision du gouvernement fédéral de mettre en place une commission d’enquête publique sur les femmes autochtones disparues ou assassinées et demande au gouvernement du Québec de se pencher de façon large sur le problème de violence envers les femmes.

« Depuis plusieurs années, nous avons joint notre voix à celle des groupes autochtones et d’autres groupes de défense des droits des femmes pour la tenue d’une commission fédérale. Le gouvernement Harper s’était entêté à ne pas la tenir malgré ces nombreuses voix qui s’élevaient autour de lui. Nous sommes soulagées de savoir que cette commission très porteuse d’espoir pour les femmes autochtones sera enfin lancée », s’est exprimée la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

La CSN applaudit également l’intention du gouvernement fédéral de consulter les populations autochtones pour établir le mandat de la commission. « Il fallait absolument que les membres des communautés autochtones soient consultés, car ce sont les principales personnes concernées. Nous espérons que des représentantes de groupes de défense des droits des femmes autochtones seront invitées à participer activement à ces consultations », renchérit Véronique De Sève.

Rappelons que lors des révélations entendues à l’émission Enquête, la CSN avait exhorté les premiers ministres Philippe Couillard et Justin Trudeau à mettre en place des mécanismes indépendants afin de faire la lumière sur les violences que subissent les femmes autochtones et pour qu’ultimement, justice soit rendue.

Et le Québec?
La CSN demande à Philippe Couillard de démontrer à son tour une volonté ferme et concrète d’améliorer l’ensemble des conditions de vie des femmes autochtones du Québec. « Il doit lancer une commission d’enquête publique québécoise dont le mandat large se penchera sur le racisme, la discrimination systémique, les conditions de vie déplorables que les femmes autochtones du Québec vivent au quotidien, le taux démesuré d’emprisonnement dont elles font l’objet et sur les agissements présumés de la police envers elles », conclut finalement la vice-présidente de la CSN.