Usine de papier Clermont : l’inaction de l’employeur met en péril plus de 150 emplois

Le Syndicat des employés de l’usine de papier Clermont dénonce aujourd’hui l’inaction de Produits forestiers Résolu (PFR) face à la crise qui secoue l’industrie du papier journal. L’usine, qui emploie plus de 150 personnes, est à risque de fermeture en raison du manque de vision et de planification de la part de l’entreprise.

L’effondrement du marché du papier journal n’est pourtant pas une surprise. « Il y a longtemps que l’employeur aurait pu voir venir la situation actuelle », affirme Éric Marinoff, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses du papier de Clermont. « Le marché du papier journal est en déclin depuis des années, et rien n’a été fait pour préparer l’avenir de l’usine de Clermont. Cette décision aura un impact considérable sur les travailleurs et travailleuses qui ont dédié tant d’années à cette entreprise. La perte de leur emploi aura des répercussions importantes sur leur vie et celles de leurs familles. De plus, la région risque d’en souffrir grandement. »

Le syndicat exige que Résolu prenne immédiatement les mesures nécessaires pour assurer la pérennité de l’usine de Clermont. Cela inclut notamment la recherche de nouveaux marchés pour les produits de l’usine, l’investissement dans des technologies innovantes et la collaboration avec les travailleurs et travailleuses pour trouver des solutions durables.

« Ils ont la responsabilité de protéger les emplois de ses employés et de contribuer à la vitalité économique de la région de Charlevoix. », souligne Karenne Tremblay, présidente du Syndicat des Travailleurs(euses) du Papier de Clermont – Section des employés de bureau. « Nous ne resterons pas les bras croisés à attendre une potentielle fermeture. »

Le syndicat invite la population de Charlevoix et les différents acteurs politiques de la région à se mobiliser pour sauver l’usine de papier Clermont.

« C’est l’avenir de l’usine et de la ville de Clermont qui est en jeu actuellement », conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches. « Ensemble, nous pouvons forcer Résolu à assumer ses responsabilités et à sauver l’usine de Clermont. Ce sont plusieurs dizaines d’entreprises et plus d’une centaine de ménages qui vont être affectés directement par une fermeture. C’est seulement si tout le monde de la région travaille ensemble qu’on va y arriver. »

Aucune annonce de fermeture n’a encore été faite par l’entreprise. Néanmoins, la perte de gros contrats récemment ainsi que les nombreuses semaines de fermeture temporaire dans la dernière année ne donnent pas espoir pour l’avenir. Résolu tarde aussi à présenter une stratégie à long terme pour l’usine de Clermont.

Fondaction CSN fait le point

À la suite de la triste annonce par Cascades de la fin de ses activités de fabrication de papier kraft à East Angus, Fondaction CSN souhaite rétablir un certain nombre de faits quant à sa participation dans les scénarios de relance récemment proposés.

Fondaction CSN a manifesté son intérêt d’investir dans la modernisation de l’usine, tout comme le ministère de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations. Toutefois, ce co-investissement entre le gouvernement du Québec et Fondaction devait se concrétiser en la présence d’un investisseur privé stratégique ayant la capacité de réinvestir au besoin.

« Nous partageons la déception des travailleurs et de la population d’East Angus. Moderniser une usine comme celle d’East Angus nécessite des capitaux importants, un modèle d’affaires viable et la présence d’un investisseur privé stratégique spécialisé dans l’industrie des pâtes et papiers. Nous avons participé à la recherche de ce type d’investisseur au cours des derniers mois. Malheureusement, aucun groupe ne s’est manifesté », a déclaré Geneviève Morin, chef de l’investissement à Fondaction CSN.

Fondaction CSN se dit toujours intéressé à étudier un projet de relance, en collaboration avec le gouvernement du Québec, si un investisseur privé stratégique démontre rapidement son intérêt. Toutefois, force est de constater que malgré les efforts de prospection visant à trouver un investisseur privé, aucun groupe n’a manifesté un intérêt jusqu’ici.

À propos de Fondaction CSN

Fondaction investit auprès des PME québécoises afin de contribuer au maintien et à la création d’emplois au Québec, dans une perspective de développement durable. Il gère un actif de 1,2 milliard de dollars provenant de l’épargne-retraite recueillie auprès de près de 128 000 actionnaires. Par ses investissements ou engagements, soit directement, soit par l’entremise de fonds partenaires ou spécialisés, Fondaction appuie le développement de plus de 850 PME québécoises dont un grand nombre font partie des différentes composantes de l’économie sociale. www.fondaction.com