La FNCC–CSN, l’UDA et la GMMQ impatientes d’apporter des solutions pour améliorer le sort des artistes

Depuis plus d’une décennie, le milieu culturel réclame la révision des deux lois sur le statut de l’artiste. La Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN), l’Union des artistes (UDA) et la Guilde des musiciens et des musiciennes du Québec (GMMQ) applaudissent la reprise des travaux en vue de procéder à la révision de ces lois.

« Il est urgent de réviser en profondeur les lois sur le statut de l’artiste. Actuellement, elles échouent dans leur objectif principal d’améliorer la situation socio-économique, les conditions de vie et de pratique des artistes, des créateurs et des professionnels du milieu culturel québécois » exprime Luc Fortin, président de la Guilde des musiciens et musiciennes du Québec (GMMQ).

L’échec de ces lois dans leur forme actuelle est particulièrement criant depuis le début de la pandémie. « Nos membres se retrouvent sans aucune protection ni aucun filet social et avec très peu de recours pour faire honorer leurs contrats. La crise les a donc plongés dans une précarité extrême. La majorité a survécu grâce à la Prestation canadienne d’urgence (PCU) et maintenant à la Prestation canadienne de relance économique (PCRE). Pour la fédération, qui représente l’Association des professionnels des arts de la scène du Québec (APASQ) et l’Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ), entre autres, il est donc plus que temps de procéder à cette révision pour améliorer le sort de nos membres qui sont travailleurs autonomes », rappelle Pascale St-Onge, présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN).

Comme il n’y a pas de culture sans artistes, créateurs et professionnels, c’est avec enthousiasme que nous partagerons des solutions concrètes dans nos mémoires déposés à la ministre de la Culture et des Communications. « Nos membres, qui sont l’essence même de la création culturelle et artistique, doivent être placés au centre des préoccupations dans le cadre de cette révision des lois. C’est l’occasion parfaite d’agir pour améliorer de façon durable et concrète les conditions de vie des artistes, élément phare de la Politique culturelle québécoise », soutient Sophie Prégent, présidente de l’Union des Artistes (UDA).

La CSN salue les mesures annoncées par le gouvernement fédéral

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) appuie les nouvelles mesures que le gouvernement fédéral entend mettre sur pied pour concrétiser la transition des prestataires de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) vers le régime d’assurance-emploi.

« La prolongation de 4 semaines de la PCU devrait assurer un revenu aux travailleuses et aux travailleurs qui allaient bientôt avoir utilisé les 24 semaines auxquelles ils avaient droit, explique Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Le crédit de 300 heures assurables qu’accorde le gouvernement fera en sorte que plusieurs prestataires qui n’étaient pas admissibles à l’assurance-emploi auparavant le seront maintenant puisque le seuil d’admissibilité aux prestations régulières sera établi à 420 heures assurables. »

La CSN se réjouit également de la création des trois nouvelles « Prestations canadiennes de la relance économique », lesquelles visent à fournir un revenu aux prestataires de la PCU qui ne seront toujours pas qualifiés pour recevoir des prestations d’assurance-emploi.

« Nous sommes heureux de voir que les travailleuses et les travailleurs indépendants, les personnes malades et celles qui doivent prendre soin d’un proche ne se retrouveront pas sans revenu du jour au lendemain », a ajouté M. Lacharité.

Toutefois, l’organisation syndicale rappelle que ces mesures ne sont que temporaires. Les problèmes qui minent le programme d’assurance-emploi depuis plusieurs années subsistent toujours, tout comme la nécessité de réformer celui-ci. L’annonce faite par la nouvelle ministre des Finances, Chrystia Freeland, sur le gel des cotisations au régime d’assurance-emploi pour les deux prochaines années a également de quoi faire sourciller.

« Nous sommes curieux d’en savoir plus sur le financement de ces nouvelles mesures. Il ne faudrait pas hypothéquer l’avenir à long terme de la caisse de l’assurance-emploi, s’inquiète M. Lacharité. Il ne faudrait pas se réveiller dans deux ans avec des cotisations qui explosent parce qu’on a créé un gigantesque trou dans la caisse. »