Le nouveau gouvernement caquiste doit agir

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) interpelle le nouveau gouvernement de François Legault afin qu’il agisse rapidement pour améliorer les conditions de travail difficiles vécues par le personnel de soutien dans plusieurs écoles au Québec.

« L’année scolaire vient de commencer et on sent que notre personnel de soutien est déjà épuisé. Nous travaillons avec des jeunes en difficulté et notre rôle est de les soutenir pour les aider à progresser. Les techniciennes en éducation spécialisée et les préposées aux élèves travaillent en soutien direct avec ces jeunes et sont sur la première ligne, mais elles sont engagées pour un nombre d’heures insuffisant en rapport avec la tâche à accomplir. Cela déstabilise les jeunes et nous sommes celles et ceux qui en subissent les conséquences. Nous ne pouvons plus faire de prévention, car nous passons notre temps à éteindre des feux, en mettant notre santé en péril », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN qui représente le personnel de soutien scolaire.

Des services incomplets

Stéphanie Gratton donne en exemple des situations fréquentes où les jeunes ayant besoin de support durant la journée perdent ce support lorsqu’ils arrivent au service de garde après les classes.

« Les éducatrices en service de garde sont donc laissées à elle-même et doivent gérer un groupe de 20 élèves, incluant certains ayant des problèmes de comportement importants. Elles se font griffer, morde, cracher dessus, insulter, lancer des objets et ce, jour après jour. Nous espérons que le nouveau gouvernement portera une attention particulière à ce contexte alarmant ainsi qu’au manque de personnel qui se fait ressentir dans le réseau, car c’est de l’avenir de nos enfants les plus vulnérables dont il est question », conclut Mme Gratton.

Il est temps de reconnaître la contribution du personnel de soutien

Le 27 septembre marque la Journée nationale du personnel de soutien en éducation. La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) tient à souligner le travail exceptionnel réalisé quotidiennement par ces dizaines de milliers de femmes et d’hommes ainsi que leur contribution à la réussite scolaire d’enfants et de jeunes adultes à travers la province.

La Journée nationale du personnel de soutien en éducation a pour but de souligner et reconnaître la contribution de ces employé-es qui œuvrent dans l’ombre, mais dont le travail est pourtant essentiel à la bonne marche de nos institutions d’éducation, que ce soit au primaire, au secondaire, au cégep ou à l’université.

« Tout le personnel autre que le personnel enseignant et le personnel professionnel tel que, secrétaire, concierge, opérateur en informatique, personnel de bureau ou administratif, éducatrice spécialisée, ouvrier spécialisé, personnel en service de garde, technicienne en documentation, technicien en travaux pratiques, technicienne en loisirs et autres font un travail exceptionnel et tiennent bien souvent à bout de bras le système d’éducation sans avoir la reconnaissance qui s’y rattache. Nous à la FEESP, on le souligne à gros traits tous les derniers jeudis de septembre, mais leur dévouement doit être reconnu au quotidien », affirme Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

Présents partout et pour tous

Les employé-es de soutien en éducation sont omniprésents tout au long du parcours scolaire. De l’administration à l’entretien des bâtiments, en passant par l’organisation scolaire, le soutien aux élèves en difficulté, les services de garde et la préparation des laboratoires, ils occupent des emplois variés, essentiels au bon fonctionnement du réseau d’éducation québécois.

« Les compressions des dernières années ont fragilisé les services offerts par le personnel de soutien en raison des suppressions de postes. Il faut des investissements en éducation afin de donner au personnel de soutien les ressources nécessaires pour offrir des services adéquats dans tout le processus éducationnel. Il est temps qu’on reconnaisse la contribution du personnel de soutien à sa juste valeur », ajoute Johanne Cadieux, présidente du secteur soutien cégeps FEESP–CSN.

Coupes budgétaires et précarité d’emploi

Aussi essentiel que soit leur travail, les femmes et les hommes membres du personnel de soutien doivent vivre quotidiennement avec les restrictions budgétaires.

« L’engagement du personnel de soutien dans le fonctionnement de nos écoles est phénoménal, et ce, malgré les coupes budgétaires. Dans les commissions scolaires, le gouvernement a réinjecté des sommes, mais on est bien loin du niveau budgétaire qui prévalait avant les coupes effectuées en période d’austérité. Ces compressions ont engendré une précarité d’emploi qui est devenue insoutenable », explique Annie Charland, présidente du secteur scolaire, FEESP–CSN.

Cette précarité d’emploi se fait aussi sentir dans les cégeps et dans le milieu universitaire. On a besoin d’un réinvestissement massif en éducation, d’abord pour offrir un meilleur service aux élèves et aux étudiants, mais aussi pour régler cette problématique.

Universités

À l’Université Concordia, la situation n’est guère plus reluisante. Les travailleuses et travailleurs sont actuellement en négociation avec l’employeur. La sous-traitance et la précarité d’emploi sont des éléments importants des discussions.

« Nos membres doivent contribuer davantage à leur régime de retraite, mais les salaires n’ont pas augmenté en conséquence, on demande constamment un effort additionnel à nos membres, mais il y a une limite à toujours en demander plus », déplore Kent Cluff, président du Concordia University Library Employees’ Union (CULEU), FEESP–CSN.

La FEESP, qui représente plus de 35 000 membres dans le milieu de l’éducation, désire souhaiter une excellente Journée nationale du personnel de soutien en éducation à tous les artisans et artisanes, votre travail est essentiel et apprécié.