Le syndicat des professionnel-les du CHU Sainte-Justine dénonce les mises à pied à la veille de Noël

Une dizaine de psychologues et de travailleurs sociaux du Centre de réadaptation du CHU Sainte-Justine viennent d’apprendre qu’ils seront mis à pied à la veille de Noël. Pour le syndicat qui représente les professionnel-les du CHU Sainte-Justine et du Centre de réadaptation Marie Enfant (CRME), il s’agit d’un geste inhumain qui, non seulement, jette dans l’incertitude dix employé-es durant la période des Fêtes, mais qui risque également de compromettre l’ensemble des services du centre de réadaptation et du centre hospitalier.

« Il s’agit d’un contrecoup extrêmement malheureux des coupes de 15 millions de dollars imposées par le gouvernement Couillard à notre établissement. Jusqu’à maintenant, les employé-es avaient réussi à encaisser les compressions sans que des postes ne soient coupés. Mais là, c’est un coup de massue qu’on vient de recevoir. Ce sont des gens dévoués auprès des enfants qui font un travail qui leur tient à cœur, un travail extrêmement utile pour la société. Du jour au lendemain, on s’en débarrasse au nom de l’austérité budgétaire. C’est scandaleux! », s’indigne Dominique Pallanca, présidente du syndicat local du CHU Sainte-Justine (STEPSQ, affilié à la FP-CSN), qui représente les professionnel-les et technicien-nes de la santé.

En effet, les impacts seront directs sur les services cliniques offerts aux enfants et sur les familles qui en souffriront, faute de soutien psychosocial adéquat. Les équipes en place devront pour leur part ramasser les pots cassés après les mises à pied prévues le 21 décembre. « Cette tendance à traiter les services psychosociaux comme des dépenses compressibles est très inquiétante, affirme Ginette Langlois, présidente de la fédération des professionnèles de la CSN (FP-CSN). Avec l’adoption de la loi 10 par le gouvernement Couillard et son programme d’austérité, on voit partout des coupes dans la prévention, la réadaptation et les services psychosociaux. Toutes ces personnes qui travaillent dans l’ombre et qui font pourtant un travail essentiel pour améliorer la qualité de vie de la population ne sont visiblement pas appréciées à leur juste valeur. Il faut arrêter de se mettre la tête dans le sable : ce qu’on coupe aujourd’hui dans la santé et les services sociaux, on devra le payer demain car les conséquences seront nombreuses. »

Les professionnel-les et technicien-nes membres du syndicats ont signé une lettre demandant à la direction de l’établissement de reculer sur ces mises à pied.

À Sainte-Justine et au CRME, le Syndicat des technicien-nes et des professionnel-les de la santé et des services sociaux du Québec, affilié à la Fédération des professionnèles de la CSN, représente plus de 1000 membres. La Fédération des professionnèles de la CSN (FP-CSN) compte pour sa part quelque 8000 membres qui oeuvrent dans différents secteurs, dont celui de la santé et des services sociaux.