Réforme en construction: un projet de loi rigide qui brime certains droits

Le projet de loi 51 qui modifie l’encadrement du secteur de la construction au Québec contient des dispositions qui attaquent le droit à la négociation en limitant les matières éventuellement négociées. À ce titre, le projet de loi prévoit que la mobilité des travailleuses et des travailleurs ne pourra plus faire partie des conventions collectives après 2025.

« Limiter le droit de négocier la mobilité entre les régions risque de créer d’importantes tensions régionales lorsque le nombre d’emplois sera plus limité et que des travailleuses et des travailleurs sans emploi verront des personnes d’autres régions travailler près de chez eux », affirme Pierre Brassard, président de la CSN–Construction. Le mémoire de la CSN propose plutôt de mettre sur pied un comité paritaire pour revoir le découpage des régions en fonction des disponibilités de main-d’œuvre. « Il est très surprenant que la réforme du ministre Boulet ne fasse rien pour attirer et retenir plus de monde dans le secteur de la construction, alors que c’est la priorité absolue. Il faudrait notamment reconnaître les personnes qui œuvrent déjà dans l’industrie, comme les arpenteurs », ajoute Pierre Brassard. Le mémoire de la CSN est disponible en ligne et sera présenté en commission parlementaire le 13 mars à 15 h.

L’actuelle loi balise déjà de façon importante la possibilité de faire la grève. « Le projet de loi doit être un moment marquant dans l’industrie et une occasion unique de mettre en œuvre des solutions concrètes, le tout en conformité avec l’évolution du droit du travail au Québec », ajoute François Enault, 1er vice-président de la CSN. Selon François Enault, le protocole de négociation devrait être négocié dans les deux mois suivant l’avis de négociation, à défaut de quoi un arbitre devrait trancher. La CSN–Construction s’attend à une négociation serrée en 2025 alors que dans la dernière convention collective, l’importante période d’inflation que nous traversons depuis quelques années n’avait pas été prévue. L’accès au droit de grève pourrait être un enjeu majeur.

Rien pour empêcher les briseurs de grève

« Alors que le fédéral est en train d’interdire le recours aux briseurs de grève pour les secteurs de compétence fédérale, le secteur de la construction deviendra bientôt le seul au Québec où l’on peut recourir à des scabs en toute légalité. C’est inacceptable », soutient Caroline Senneville, présidente de la CSN.

 Des avancées

 La CSN salue par ailleurs certaines dispositions du projet de loi 51, notamment celles qui facilitent l’accès des femmes et de groupes minoritaires dans le secteur de la construction ou encore la possibilité de négocier une rétroactivité salariale lorsque la négociation dépasse l’échéance de la convention. Les améliorations au carnet de référence devraient également permettre plus de transparence dans l’accès aux emplois disponibles.

 Pas de vote électronique

 La CSN–Construction est toutefois déçue de constater que sa proposition  de mettre en place un vote électronique pendant les périodes de changement d’allégeance syndicale n’a pas été retenue. « Le taux de participation au vote est très bas étant donné la paperasse nécessaire. Pour une plus grande démocratie syndicale, nous souhaitons toujours l’installation d’un vote électronique simple », conclut Pierre Brassard.

 À propos

 Fondée en 1924, par et pour les travailleuses et les travailleurs, la CSN–Construction offre à ses membres tous les outils nécessaires pour défendre et pour améliorer leurs conditions de travail. Présente et engagée partout au Québec, la CSN–Construction représente 15 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie de la construction.

 

 

Quelque 150 travailleurs sauvagement jetés à la rue pendant leur assemblée

En négociation depuis le 21 septembre dernier, les 150 membres du Syndicat des travailleurs du plomb de Ville Sainte-Catherine–CSN ont été sauvagement placés en lock-out le 11 mars par leur employeur, Terrapure BR LP. L’entreprise, domiciliée à Burlington en Ontario et ayant pignon sur rue à Ville Sainte-Catherine, a choisi la manière forte pour imposer ses demandes.

Alors que le syndicat est toujours resté ouvert et disponible à la table de négociation, l’entreprise ontarienne a fait montre d’une intransigeance sans borne, exigeant que l’ensemble de ses demandes soit accepté en les appuyant chaque fois par la menace de lock-out. Cette manière de faire, digne d’une autre époque, est particulièrement révoltante considérant le risque pour l’entreprise de perdre de l’expertise précieuse alors que la pénurie de main-d’œuvre fait rage et que le coût de la vie explose.

« Ce n’est malheureusement pas la première fois que notre entreprise nous témoigne du mépris. Avec plus de 400 griefs actifs à l’heure actuelle, Terrapure ne respecte pas notre convention collective et ne nous respecte pas comme travailleurs. On a le sentiment qu’il souhaite casser notre syndicat, mais ça n’arrivera pas. Nos recommandations sont adoptées à 100 % », lance Steve Nault, président du ST plomb de Ville Sainte-Catherine–CSN.

« Les membres de ce syndicat ont fait preuve d’une patience exemplaire. Malgré un mandat de grève adopté en décembre, ils s’étaient retenus de l’exercer afin de donner la chance à la négociation. Terrapure se comporte en employeur voyou et semble ne se préoccuper de rien d’autre que ses profits. C’est inacceptable! », de poursuivre Louis Bégin, président de la Fédération de l’Industrie manufacturière–CSN (FIM–CSN).

« C’est l’ensemble de la région qui va se mobiliser pour appuyer ces travailleurs qui méritent beaucoup mieux. Ils évoluent dans des conditions extrêmement difficiles, souvent au péril de leur santé, puis c’est comme ça que l’entreprise leur témoigne de sa reconnaissance. C’est dégoutant. Terrapure doit saisir que c’est l’ensemble de la CSN qui sera au côté de ses travailleurs prêts à tenir la minute de plus pour obtenir justice », conclut la présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN, Annette Herbeuval.

 

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Usine de papier Clermont : l’inaction de l’employeur met en péril plus de 150 emplois

Le Syndicat des employés de l’usine de papier Clermont dénonce aujourd’hui l’inaction de Produits forestiers Résolu (PFR) face à la crise qui secoue l’industrie du papier journal. L’usine, qui emploie plus de 150 personnes, est à risque de fermeture en raison du manque de vision et de planification de la part de l’entreprise.

L’effondrement du marché du papier journal n’est pourtant pas une surprise. « Il y a longtemps que l’employeur aurait pu voir venir la situation actuelle », affirme Éric Marinoff, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses du papier de Clermont. « Le marché du papier journal est en déclin depuis des années, et rien n’a été fait pour préparer l’avenir de l’usine de Clermont. Cette décision aura un impact considérable sur les travailleurs et travailleuses qui ont dédié tant d’années à cette entreprise. La perte de leur emploi aura des répercussions importantes sur leur vie et celles de leurs familles. De plus, la région risque d’en souffrir grandement. »

Le syndicat exige que Résolu prenne immédiatement les mesures nécessaires pour assurer la pérennité de l’usine de Clermont. Cela inclut notamment la recherche de nouveaux marchés pour les produits de l’usine, l’investissement dans des technologies innovantes et la collaboration avec les travailleurs et travailleuses pour trouver des solutions durables.

« Ils ont la responsabilité de protéger les emplois de ses employés et de contribuer à la vitalité économique de la région de Charlevoix. », souligne Karenne Tremblay, présidente du Syndicat des Travailleurs(euses) du Papier de Clermont – Section des employés de bureau. « Nous ne resterons pas les bras croisés à attendre une potentielle fermeture. »

Le syndicat invite la population de Charlevoix et les différents acteurs politiques de la région à se mobiliser pour sauver l’usine de papier Clermont.

« C’est l’avenir de l’usine et de la ville de Clermont qui est en jeu actuellement », conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches. « Ensemble, nous pouvons forcer Résolu à assumer ses responsabilités et à sauver l’usine de Clermont. Ce sont plusieurs dizaines d’entreprises et plus d’une centaine de ménages qui vont être affectés directement par une fermeture. C’est seulement si tout le monde de la région travaille ensemble qu’on va y arriver. »

Aucune annonce de fermeture n’a encore été faite par l’entreprise. Néanmoins, la perte de gros contrats récemment ainsi que les nombreuses semaines de fermeture temporaire dans la dernière année ne donnent pas espoir pour l’avenir. Résolu tarde aussi à présenter une stratégie à long terme pour l’usine de Clermont.

Un gouvernement qui n’arrive plus à saisir les défis qui attendent le Québec, constate la CSN

C’est un budget sans envergure et sans ligne directrice claire qui a été présenté aujourd’hui par le ministre des Finances, Eric Girard. Pour la CSN, ce budget témoigne de l’incapacité du gouvernement Legault à bien cerner les défis auxquels fait face le Québec et à agir pour améliorer le bien-être de la population.

« Le ralentissement économique ne peut expliquer à lui seul l’inaction du gouvernement sur de nombreux plans, que ce soit en matière de logement ou de la lutte aux changements climatiques », affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Les vraies marges de manœuvre ont été gaspillées : les baisses d’impôts annoncées l’an dernier plombent aujourd’hui de deux milliards l’état de nos finances publiques, poursuit la dirigeante syndicale. De plus, le gouvernement amplifie son propre malheur en consacrant 2,2 milliards au remboursement de la dette. Malgré le ralentissement économique, malgré un déficit qualifié de “structurel” par le gouvernement, malgré un endettement inférieur au reste du Canada, le Québec demeure la seule province canadienne à consacrer une part de ses revenus au remboursement de la dette. C’est un non-sens complet. »

Si, pour l’instant, l’augmentation des budgets des ministères de l’Éducation et de la Santé et des Services sociaux semble pouvoir éviter une rupture de services, la CSN demeure préoccupée par la pensée magique du gouvernement quant aux économies qui pourraient être réalisées par l’entremise de l’optimisation de l’action de l’État et l’examen des dépenses gouvernementales.

« Lors de chacun des exercices de centralisation des services publics, que ce soit en santé ou en éducation, on nous promet des économies d’échelle. Chaque fois, ce sont plutôt des abolitions de postes et des surcharges de travail que nous avons constatées sur le terrain. Nous suivrons ces travaux avec attention », déclare la présidente de la CSN.

Alors que la ministre de l’Enseignement supérieur doit présenter sous peu sa nouvelle formule de financement des universités, le budget ne contient aucune somme supplémentaire à cet effet, déplore la centrale syndicale.

Rien pour juguler les crises

Alors que de nombreux secteurs de l’économie doivent jongler avec les effets de la pénurie de main-d’œuvre, il est décevant que le gouvernement limite ses actions au seul secteur de la construction. « De nombreuses personnes actuellement à l’emploi bénéficieraient d’un meilleur accès à la formation professionnelle pour améliorer leur situation. Or, l’enveloppe consacrée à la formation continue demeure fermée, tout comme la possibilité de suivre une formation professionnelle à temps partiel », déplore Caroline Senneville.

Pour la CSN, il est pour le moins surprenant de constater que le gouvernement ne prévoit aucun nouvel investissement visant la construction de logements sociaux, malgré l’ampleur de la crise qui sévit. « Ce ne sont pas les mesures annoncées à l’automne qui règleront la crise ni la légère bonification des allocations au logement annoncée aujourd’hui. S’il nous fallait un exemple de la déconnexion du gouvernement par rapport aux défis d’aujourd’hui, la crise du logement figure malheureusement en tête de liste. »

Alors que l’exode des revenus publicitaires continue d’affliger les médias d’information, notamment en région, c’est avec déception que la CSN constate que le budget ne contient aucune nouvelle mesure pour leur venir en aide. Ce n’est certainement pas avec une bonification de six millions de son enveloppe pour soutenir les médias que le gouvernement Legault sera en mesure d’étendre le crédit d’impôt aux salles de rédaction des secteurs de la télévision et de la radio, comme le demandent la CSN et la FNCC–CSN.

En matière de lutte aux changements climatiques, le CSN constate que le gouvernement préfère agir sur les effets plutôt que de s’attaquer aux racines du problème. « Quand c’est rendu que les principales annonces du gouvernement portent sur la gestion des sinistres et sur l’augmentation des budgets de la SOPFEU, visiblement, on a un problème de vision à la CAQ », s’inquiète Caroline Senneville.

Enfin, la CSN regrette que le gouvernement n’ait pas entendu le cri d’alarme lancé la semaine dernière par les regroupements venant en aide aux femmes victimes de violence conjugale, qui demandent d’avoir un budget dédié à la construction de maisons d’hébergement. Malheureusement, le budget ne contient rien pour corriger la situation.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Première journée de grève pour les employés de la ville de Mont-Laurier

Une première journée de grève, sur les trois prévues cette semaine, s’est tenue aujourd’hui par les employés de la ville de Mont-Laurier affiliés au Syndicat des travailleurs et des travailleuses de la Ville de Mont-Laurier (CSN), dont la convention collective est échue depuis le 31 décembre 2022.

Cette première journée de grève était rendue inévitable en raison des offres salariales insuffisantes et du refus systématique des représentants de la Ville d’aborder certains enjeux d’aménagement du temps de travail. Le syndicat espère que la présence d’un médiateur du gouvernement favorisera l’ouverture des représentants de l’employeur. Le médiateur devrait normalement être en présence des parties à la rencontre du 15 mars. Toutefois, si la stratégie du maire consiste à ridiculiser les demandes des employés de la ville, le syndicat s’interroge sur la volonté de la ville d’avoir des échanges constructifs.

Services fermés : la ville a aussi des responsabilités

Sur sa page web, la ville indiquait la liste des services municipaux fermés « en raison de la grève », écrit-elle. Francis Ouellette, président du syndicat explique : « Il va de soi que le recours à la grève a des impacts sur les travailleurs de la ville et les services qu’ils offrent. La loi sur le maintien des services essentiels et les décisions juridiques ont défini les paramètres et c’est pourquoi nous avons une entente avec le Tribunal à ce sujet. Ce que la ville ne dit pas, c’est que l’entente prévoit la possibilité pour les cadres d’effectuer des tâches. Si elle a décidé de laisser ses cadres à la maison en télétravail, le syndicat n’a pas à en porter la responsabilité. »

« Les travailleurs en grève font le sacrifice de leur salaire pour faire avancer la négociation et leurs conditions de travail, mais ils ne perdent pas de vue que celles-ci sont liées à la qualité des services municipaux. Il est absolument déplorable que la ville ait demandé à l’organisme la Soupe populaire de fermer son service sans tout autre effort ! Si cette attitude est la même à la table de négociation, il ne faut pas se surprendre des résultats », conclut Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides–CSN.

Moyens de pression et grève possible chez Autobus Idéal

Hier soir, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Montréal, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Idéal–CSN (STTAI–CSN) ont adopté à 90 %, par voie de scrutin secret, un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève, assorti d’une banque de 14 jours de grève à exercer au moment jugé opportun.

« Le comité de négociation a tenu cinq rencontres et il ne reste que les clauses à incidences salariales à régler. L’employeur a récemment déposé des offres ridicules qui indiquent clairement qu’il refuse de verser la part des sommes qu’il a reçues du gouvernement afin de bonifier les salaires de ses travailleuses et travailleurs. Les salarié-es d’Autobus Idéal sont parmi les moins bien payés sur le territoire montréalais et il est temps que ça change », déclare Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire.

« Nous rappelons qu’au mois de février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN), en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la FEESP–CSN. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent malheureusement recourir à la grève pour aller chercher leur juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

« L’employeur devra reconnaître les nouvelles données salariales qui sont en vigueur dans le secteur du transport scolaire. Plusieurs récents règlements du secteur démontrent qu’il y a enfin une reconnaissance du difficile travail effectué par les chauffeuses et les chauffeurs et nous allons être aux côtés de ces femmes et de ces hommes jusqu’à ce que leur règlement soit à la hauteur de leur objectif », souligne Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus, conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN. Si l’employeur veut régler la négociation rapidement, il sait très bien ce qu’il a à faire puisqu’il dispose de ces sommes. »

À propos

Le STTAI–CSN compte près de 165 membres sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les employés municipaux interpellent le conseil de ville de Saint-Georges

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN, qui représente les salarié-es du service des loisirs et de la culture, seront présents ce soir à l’Hôtel de Ville de Saint-Georges à 19 h, pour interpeller les membres du conseil municipal. Des porte-paroles syndicaux seront disponibles par la suite pour répondre aux questions des journalistes.

La partie patronale a manifesté la semaine dernière dans les médias son désir de s’entendre rapidement avec les grévistes. Une volonté que salue le syndicat, même s’il demeure sceptique. « Sous couvert d’équité, la Ville nous propose les mêmes pourcentages d’augmentation que ceux prévus dans les conventions collectives qui ne sont pas échues, sur papier ça peut sembler intéressant, mais il y a un os », explique Mario Boissé, président du syndicat, « les autres conventions collectives ont été négociées en 2019, avant l’explosion de l’inflation que nous avons connue. » Le syndicat réitère qu’avec les propositions actuelles de la Ville, ses membres s’appauvrissent. « Ce n’est pas acceptable pour nous, et c’est pourquoi nous disons que ça va prendre de l’argent frais pour régler. »

À la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), on est un peu surpris de la position de la municipalité. « La Ville de Saint-Georges a tenu compte de l’inflation pour majorer son compte de taxes, pourquoi n’en tiendrait-elle pas compte pour les salaires de ses employés ? » se demande Simon-Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la FEESP–CSN. Pour le syndicaliste, il est évident que les autres groupes syndiqués de la municipalité vont demander un rattrapage lors de leurs prochaines négociations. « L’inflation a été de 6,5 % en 2023 et on prévoit 4,8 % en 2024, c’est évident qu’il va falloir que la municipalité bouge sur les salaires. »

« La Ville reconnaît d’ailleurs que les salaires de ses cols-bleus ne sont plus compétitifs, » poursuit Pierre Émond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « en septembre 2023, lors de l’ouverture du Complexe multisports, la partie patronale a même approché le syndicat pour augmenter le salaire d’embauche parce qu’elle avait de la difficulté à recruter. » Le vice-président du conseil central estime que la municipalité a une responsabilité morale dans le dossier. « Une ville ce n’est pas un employeur comme un autre, elle ne peut pas se permettre d’appauvrir ses employés comme ça, quel message ça envoie ? Ça n’a pas de sens. »

Le syndicat de Transco accepte l’hypothèse de règlement du conciliateur

Réunis en assemblée générale ce matin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) ont accepté à 69,4 %, par voie de scrutin secret, l’hypothèse soumise par le conciliateur ce mercredi 6 mars 2024.

« Nous avons accepté l’hypothèse de règlement du conciliateur, qui contient des augmentations totales de 43 % sur la durée de la nouvelle convention collective de six ans et rétroactives au 1er juillet 2022. Durant cette période, nous passerons donc du salaire hebdomadaire actuel de 634 $ à 907 $ au 1er juillet 2027. Nous avons également obtenu une augmentation de l’échelle de nos vacances qui atteindra 10 % après la 15e année de service ainsi qu’une 6e journée de congé de maladie en 2025 », déclare Carole Laplante, présidente du STTT–CSN.

« Nous saluons la lutte exemplaire menée par les travailleuses et travailleurs du syndicat qui ont tenu tête à une multinationale durant un peu plus de quatre mois afin d’obtenir ces bonifications de leurs conditions de travail. Tous les autres transporteurs devront tenir compte de l’effet de ces gains sur le marché de l’emploi et ça aussi, le syndicat peut en être fier », souligne Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

« Dans le contexte d’inflation majeure, quand on se bat pour améliorer nos conditions de travail et de vie, on le fait avec notre cœur et avec cette énergie de la juste cause. Tout au long de leur négociation, j’ai vu les membres porter fièrement cette cause des chauffeuses et chauffeurs d’autobus scolaire. Nous partageons cette fierté et nous sommes convaincus que leur contribution à ce combat constitue une avancée pour toutes et tous », ajoute Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Au nom de la CSN, je tiens à féliciter la combativité des membres du syndicat de Transco, leur ténacité, leur détermination et surtout, leur solidarité dans ce parcours de négociation marqué par un conflit difficile. Se tenir debout et garder la tête haute entre les parents, leurs enfants et l’attitude cavalière et intransigeante de leur employeur n’a pas été de tout repos », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Le STTT–CSN compte près de 350 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Université Laval: les chargé-es de cours acceptent l’hypothèse de règlement à 97%

Aujourd’hui, les membres du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SCCCUL–CSN) ont accepté dans une proportion de 97 % l’hypothèse de règlement proposée par le conciliateur. L’entente prévoit que la convention se terminera le 31 décembre 2027 et inclut de nombreuses améliorations pour les membres.

« Grâce à la mobilisation historique de nos membres, nous avons fait des avancées qui auraient été impossibles autrement. Nos demandes, diminuer la précarité et protéger le pouvoir d’achat étaient raisonnables et l’employeur n’a pas eu le choix d’y faire droit devant la mobilisation de nos membres et les appuis unanimes venant de la communauté universitaire », se réjouit Louis Emond, président du SCCCUL–CSN.

Les membres vont donc bénéficier d’augmentations totalisant 22,6 % sur 5 ans, d’une amélioration de l’aide pédagogique ainsi que de la stabilisation de l’emploi pour une bonne partie des personnes chargées de cours. Pour le président du syndicat, un tel changement sera bénéfique pour l’ensemble de la communauté universitaire : « Maintenant, nos membres auront plus facilement accès à du soutien pédagogique, et pour plusieurs parmi ceux qui donnent le plus de cours, plus de stabilité. Ça va permettre à nos membres de pouvoir s’investir davantage auprès des étudiantes et étudiants dans leur tâche première qu’est l’enseignement ».

« Nous l’avons dénoncé ouvertement dans les dernières semaines : la précarité d’emploi de nos membres était un enjeu majeur et se devait d’être corrigée. En permettant maintenant la signature de contrats à durée indéterminée, nous venons enfin d’augmenter la sécurité d’emploi de nos membres face à leur profession. Ils sont l’un des piliers centraux de l’Université et il est grand temps de les traiter de la sorte », rappelle Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), responsable du regroupement université.

« L’Université Laval est un acteur central dans notre région. C’est l’un des plus grands employeurs, et un endroit de savoir et de connaissance névralgique pour le Québec. Il aura fallu plusieurs jours de grève pour que l’administration en vienne enfin à comprendre que pour accomplir son rôle, elle doit miser sur le travail essentiel des personnes chargées de cours. Sans leur présence, l’Université Laval ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui. Il était grand temps que les membres reçoivent le respect qu’elles et ils méritent », indique François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

Les chargé-es de cours de l’Université Laval étaient sans contrat de travail depuis décembre 2022 et ont exercé quatre jours de grève en février dernier avant d’en arriver à une entente de principe.

Cependant, seule ombre au tableau, l’Université Laval, lors du versement de la paie suivant l’entente, a retenu des sommes à l’ensemble des personnes chargées de cours, sans vérifier au préalable si l’exercice des moyens de pression par le syndicat avait généré un impact sur l’enseignement de leurs cours et malgré que bon nombre d’entre elles donneront leur pleine prestation de travail au terme de la session. « Ce ne sont pas tous les cours et toutes les tâches qui ont été affectés de la même manière par la grève. Les retenues de salaires auraient dû être discutées avec le Syndicat et faites en fonction du travail non accompli, pas aveuglément, sans consulter personne et avec un empressement que je m’explique mal », conclut le président du syndicat, en précisant que, devant la fermeture de l’Université Laval à revoir sa décision, le syndicat étudie les recours possibles pour indemniser les membres lésés par cette décision unilatérale.

Assurance médicaments au fédéral : un pas essentiel dans la bonne direction

La CSD, la CSN, la CSQ et la FTQ accueillent favorablement le dépôt d’un projet de loi sur l’assurance médicaments par le gouvernement fédéral, lequel jette les bases d’un éventuel régime public et universel d’assurance médicaments. Plusieurs éléments de ce projet de loi sont encourageants pour la suite des choses, notamment la prise en compte des principes de la Loi canadienne sur la santé (gestion publique, intégralité, universalité, transférabilité et accessibilité), le maintien du financement à long terme de la part du palier fédéral, l’inclusion des contraceptifs et des produits connexes au diabète, ainsi qu’une couverture au premier dollar. Beaucoup de travail reste à faire avant d’arriver à un régime d’assurance médicaments qui répond véritablement aux besoins de la population. Le projet de loi laisse poindre une importante phase de négociations entre Ottawa et les provinces. Les centrales surveillent l’évolution de l’ensemble des travaux et prendront le temps de bien étudier le projet de loi et souhaitent participer aux consultations à son sujet.

« Le régime hybride du Québec, avec un régime public et des régimes privés, n’a pas rempli ses promesses. Selon nous, il ne doit en aucun cas servir de modèle au reste du Canada. C’est un régime coûteux, inefficace et inéquitable. Les Québécois et les Québécoises méritent mieux. Ils ont besoin le plus rapidement possible d’un régime public et universel d’assurance médicaments », rappelle le secrétaire-trésorier de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Luc Beauregard.

« Avec la hausse du coût de la vie, plusieurs Québécois et Québécoises ont de la difficulté à joindre les deux bouts. Chaque année, plus d’une personne sur dix se prive de médicaments d’ordonnance, faute de moyens financiers. Ça n’a aucun sens de tolérer une telle situation. Les médicaments devraient être gratuits parce que personne ne fait le choix d’être malade et de consommer des médicaments », déplore la présidente de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Magali Picard.

Les centrales syndicales croient que le Québec fait actuellement fausse route en demandant un droit de retrait inconditionnel. « Pour nous, il ne serait pas acceptable que le Québec reçoive des fonds fédéraux sans condition dans le but de maintenir un régime dysfonctionnel et inéquitable, explique la présidente de la Confédération des syndicats nationaux, Caroline Senneville. Par contre, le gouvernement fédéral doit se montrer ouvert envers les provinces qui souhaitent bénéficier de transferts en vue de financer des régimes publics universels provinciaux et c’est la voie que devrait tenter le gouvernement du Québec. »

«Il est inconcevable que la santé d’une personne dépende de ses revenus ou fasse l’objet de négociations. Et même si le Québec a son propre régime, son régime discrimine les personnes ayant un moins bon revenu. Un régime réellement public et universel doit consacrer le droit pour toutes et tous à l’accès aisé aux médicaments. Tant au Québec qu’au Canada, il existe un fort consensus pour la mise en place d’un régime public et universel d’assurance médicaments, et le moment est venu d’aller au-delà des chicanes constitutionnelles pour que l’ensemble de la population ait réellement accès à des médicaments abordables», avance le président de la CSD, Luc Vachon.

La FTQ, la CSN, la CSQ et la CSD représentent plus d’un million de travailleuses et de travailleurs. Ensemble, elles mènent la campagne La pièce manquante visant la mise en œuvre d’un régime public et universel d’assurance médicaments.

Réformer l’assurance-emploi, ça presse !

II est grand temps pour le Parti libéral du Canada de tenir sa promesse de 2015, soit celle de réformer l’assurance-emploi. C’est le message que sont venus porter aujourd’hui près de 200 militantes et militants de plusieurs régions du Québec et du Nouveau-Brunswick au bureau du ministre de l’Emploi, Randy Boissonnault, à Gatineau.

« Le gouvernement Trudeau doit cesser de se traîner les pieds dans ce dossier et montrer qu’il soutient véritablement les travailleuses et les travailleurs », lance David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN. Ce dernier précise que les partis politiques, qui affirment se placer derrière les Canadiennes et Canadiens qui travaillent devraient le démontrer concrètement en déposant ou en appuyant une réforme qui leur soit enfin favorable, ce qui n’a pas eu lieu depuis 1971 !

« Seuls 40 % des chômeuses et des chômeurs se qualifient pour des prestations. C’est complètement inacceptable. Il nous faut une assurance qui couvre vraiment celles et ceux qui perdent leur emploi », affirme Alfonso Ibarra Ramirez, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais. Ce dernier rappelle que, faute d’un cumul d’heures suffisant, plusieurs travailleuses et travailleurs dans les industries saisonnières n’ont plus de revenu à la fin de leur période de chômage. C’est ce qu’on appelle le fameux trou noir. « Le temps des projets pilotes est passé, il faut régler ce problème de trou noir une bonne fois pour toutes et avant les prochaines élections », insiste Alfonso Ibarra Ramirez.

« L’accessibilité aux prestations d’assurance-emploi devrait être une normalité, lorsqu’on perd notre emploi, même un emploi saisonnier, mais ce n’est pas le cas. La pandémie l’a bien montré puisque le Canada, contrairement à d’autres pays, a été obligé de créer un nouveau programme (la PCU) pendant ce coup dur », ajoute Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord–CSN et porte-parole de l’Alliance interprovinciale pour l’assurance-emploi.

La CSN estime par ailleurs que l’assurance-emploi est parfois discriminatoire envers les femmes. On pense notamment à celles qui sont en congé de maternité et ne peuvent pas cumuler l’assurance-emploi et les prestations du congé parental (RQPAP).

Que devrait contenir une réforme acceptable

La CSN et les autres centrales syndicales présentes au Québec demandent au moins quatre changements à l’assurance-emploi :

  1. Régler la question du trou noir en ajoutant 15 semaines de prestations.
  2. Donner une admissibilité au régime après 420 heures ou 12 semaines de travail assurable.
  3. Permettre de cumuler les prestations régulières et des prestations spéciales, comme celles du Régime québécois d’assurance parentale.
  4. Limiter les critères d’exclusion, comme le départ volontaire.

 

À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Un gouvernement récidiviste qui se fait remettre à sa place

Dans une nouvelle décision du Tribunal administratif du travail (TAT), le gouvernement, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé et ses négociateurs, sont une fois de plus reconnus coupables de négociation de mauvaise foi et d’entrave aux activités syndicales. Le TAT, dans son jugement rendu le 28 février, impose des dommages punitifs d’un total de 65 000 $ aux organisations syndicales visées.

L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la Fédération des professionnèles (FP-CSN) et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) avaient déposé des plaintes pour dénoncer la décision unilatérale du gouvernement d’implanter un montant forfaitaire de 900 $ pour acquitter les frais d’adhésion aux ordres professionnels dans le secteur des centres jeunesse, le tout en pleine négociation des conventions collectives. Les organisations syndicales ont d’ailleurs obtenu des gains pour plusieurs travailleuses et travailleurs visant le remboursement des frais d’adhésion aux ordres professionnels au terme de la négociation nationale qui vient de se conclure.

Rappelons qu’en décembre dernier, le gouvernement était reconnu coupable d’entrave syndicale et de négociation de mauvaise foi en lien avec l’imposition de mesures COVID.

« On est devant un gouvernement récidiviste qui se fait taper sur les doigts par le tribunal pour une quatrième fois dans le réseau. Cet entêtement à agir seul en imposant ses vues est un problème majeur de ce gouvernement. Il a même eu le culot d’imposer des mesures de remboursement des ordres professionnels au moment même où nous portions des demandes à ce sujet aux tables de négociation. Ça va prendre combien de décisions judiciaires avant que le gouvernement comprenne qu’il doit travailler avec les organisations syndicales pour implanter des solutions dans le réseau de la santé et des services sociaux ? », lancent Robert Comeau, président de l’APTS, Danny Roy, président de la FP-CSN et Réjean Leclerc, président de la FSSS-CSN.

Monsieur Trudeau, maintenez le soutien humanitaire au peuple palestinien !

Lettre transmise le 26 février à Justin Trudeau.

Monsieur le Premier Ministre,

Je vous écris au nom de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) pour solliciter votre soutien dans l’immédiat en ce qui concerne une question humanitaire urgente. Compte tenu des difficultés auxquelles se heurtent les réfugiés palestiniens, il n’a jamais été aussi important d’assurer un soutien à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA, sigle anglais). Cette agence joue un rôle primordial dans la fourniture de services en matière d’éducation, de soins de santé, d’assistance sociale et de secours aux millions de réfugiés palestiniens, veillant à subvenir à leurs besoins fondamentaux face aux adversités quotidiennes auxquelles ils sont confrontés.

La récente escalade du conflit dans la région a eu des effets dévastateurs sur les communautés de Palestine et, de ce fait, les ressources de l’UNRWA ont encore été mises à contribution. Les efforts de l’agence visant à maintenir et à améliorer ses services pour répondre aux exigences de la situation actuelle sont entravés par des restrictions financières qui menacent la fourniture d’une aide continue et cruciale aux personnes qui en ont cruellement besoin. C’est dans un tel contexte que le soutien des gouvernements et de la communauté internationale devient essentiel.

La mission de l’UNRWA de venir en aide aux réfugiés palestiniens est conforme à nos valeurs communes de solidarité, de paix et d’aide humanitaire. Le soutien a l’UNRWA non seulement permet de répondre aux besoins immédiats des réfugiés palestiniens, mais contribue également a la stabilité et a la paix dans la région. Il est impératif que nous continuions de respecter notre engagement en faveur de ces valeurs en veillant à ce que l’UNRWA dispose des ressources nécessaires pour mener efficacement sa mission.

Par conséquent, nous vous prions instamment d’envisager de fournir un soutien financier à l’UNRWA et de démontrer ainsi l’engagement de votre gouvernement en faveur de l’aide humanitaire et de la solidarité internationale. Votre soutien aura un impact direct sur la vie de millions de réfugiés palestiniens, leur donnant l’espoir dont ils ont grand besoin en cette période de grave détresse.

Nous vous remercions d’avance de l’attention que vous porterez à cet appel urgent. Votre prompte réponse positive contribuerait considérablement au bien-être des réfugiés palestiniens et réaffirmerait la position du Canada en tant que fervent défenseur des causes humanitaires sur la scène internationale.

Dans l’attente de recevoir une réponse positive de votre part, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de notre haute considération.

Caroline Senneville
Présidente
Confédération des syndicats nationaux (CSN)

Le Front commun confirme l’adoption de l’entente de principe

Au terme des consultations menées auprès de 420 000 travailleuses et travailleurs du secteur public, le Front commun confirme aujourd’hui que l’entente intervenue à la table centrale avec le gouvernement du Québec à la fin décembre 2023 a été adoptée à 74,8 %.

« Si l’entente obtenue pour les travailleuses et les travailleurs des services publics contient des gains et permet d’éviter des reculs au niveau du régime de retraite, c’est grâce à une mobilisation sans précédent des membres partout au Québec ainsi qu’à la solidarité de toutes nos organisations. C’est une fierté pour nous que d’avoir vu ce Front commun passer à l’histoire en étant le plus large et le plus soudé des cinquante dernières années », ont souligné les porte-paroles du Front commun: François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ et Robert Comeau, président de l’APTS.  

Pas un chèque en blanc

« Si nous reconnaissons des avancées, il reste beaucoup de pain sur la planche pour améliorer l’accessibilité et la qualité des services publics. Cette entente n’est pas un chèque en blanc pour le gouvernement. On ne doit pas attendre les prochaines négociations pour valoriser nos réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux et du collégial, de même que le travail de celles et ceux qui y œuvrent au quotidien. Les travailleuses et les travailleurs ont exprimé de grandes attentes et toutes nos organisations poursuivront leurs efforts afin d’améliorer leurs conditions de travail et de pratique », ajoutent les porte-paroles.

Par ailleurs, le Front commun juge très problématiques les déclarations du premier ministre Legault de dimanche dernier, annonçant un prochain budget « largement déficitaire » en raison des négociations avec le secteur public : « Le financement des services publics ne constitue pas une dépense mais un investissement. Mieux les financer, c’est un choix politique — le seul choix responsable — qui doit être assumé. Le gouvernement ne remet pourtant pas en question d’autres choix politiques coûteux pour les finances publiques, comme les baisses d’impôts et les investissements accordés aux entreprises privées ».

Le Front commun ne pourrait conclure cette ronde de négociations sans souligner l’appui de la population à la cause des services publics, un soutien qui s’est maintenu tout au long de l’automne et même à travers l’exercice des moyens de pression.

« Les 420 000 travailleuses et travailleurs se sont mobilisés comme jamais car ils et elles ont à cœur les services offerts à la population. L’appui des Québécoises et des Québécois ne disparaît pas avec cette entente. Tout le Québec tient à avoir des services publics accessibles et de qualité et peut compter sur nos organisations pour continuer à les défendre. C’est un message puissant qui est envoyé au gouvernement Legault à la veille de nouvelles grandes réformes dans la santé et les services sociaux ainsi qu’en éducation », concluent les porte-paroles du Front commun.

À propos du Front commun

Ensemble, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS représentent plus de 420 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois dans les secteurs publics, en éducation, en santé et dans les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur.

Les profs de cégep acceptent le projet de règlement conclu avec Québec

À la suite de la consultation des 61 assemblées générales représentant l’ensemble des profs du réseau collégial, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et la Fédération de l’enseignement collégial (FEC-CSQ), réunies en alliance dans le cadre de la négociation, annoncent aujourd’hui l’adoption du projet de règlement conclu le 23 décembre dernier avec le Comité patronal de négociation des collèges (CPNC).

« Alors que notre alliance syndicale a été constituée il y a près de deux ans, simultanément à la création du Front commun, nous pouvons être fières et fiers du chemin parcouru et de la solidarité exprimée par nos membres. Cette entente, bien qu’imparfaite à certains égards, a été jugée satisfaisante par une majorité de syndicats et de membres. Dans les prochains mois, nous travaillerons à la mettre en œuvre par le biais de nos conventions collectives », de déclarer les porte-parole de l’Alliance des syndicats de professeures et professeurs de cégep (ASPPC), Yves de Repentigny et Youri Blanchet, respectivement vice-président de la FNEEQ-CSN et président de la FEC-CSQ.

Rappelons que, outre les gains salariaux obtenus par le Front commun, l’entente conclue par le comité de négociation de l’ASPPC prévoit notamment des échelles de traitement bonifiées ainsi que des avancées pour améliorer les conditions de travail en fonction de chacune des autres priorités visées, soit la précarité et l’insertion professionnelle; la tâche, les ressources et la réussite étudiante; l’enseignement à distance, la formation continue et la pérennité du modèle collégial; la collégialité, l’expertise enseignante et la vitalité des programmes et l’organisation et les relations de travail.

« Bien que notre prochaine convention ne se termine qu’en mars 2028, plusieurs de nos revendications auxquelles le présent cycle de pourparlers n’a pas permis de répondre seront ardemment défendues au cours des quatre années qui nous séparent de cette échéance. D’ici là, la FEC-CSQ, la FNEEQ-CSN et l’ensemble des syndicats continueront à faire valoir la profession enseignante. La négociation achève, mais la solidarité et la mobilisation demeurent parce que le véritable déficit dont souffre le Québec c’est notamment, celui qui touche l’accès inégalitaire à une éducation de qualité partout au Québec », de conclure Yves de Repentigny et Youri Blanchet.

Le Front commun fera le point très prochainement à propos des résultats des votes sur le projet de règlement intersectoriel à la table centrale.

À propos

L’Alliance des syndicats de professeures et professeurs de cégep (ASPPC) regroupe l’ensemble des 61 syndicats du personnel enseignant du réseau collégial. Représentant plus de 20 000 personnes dans l’ensemble du Québec, l’ASPPC réunit les forces de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et de la Fédération de l’enseignement collégial (FEC-CSQ) en vue du renouvellement des conventions collectives, qui sont arrivées à échéance en mars 2023. Cette alliance sectorielle s’ajoute au regroupement intersectoriel en front commun des centrales syndicales.

Transport scolaire : le ministre Drainville doit intervenir

Réunis devant l’Assemblée nationale lors d’une manifestation sur l’heure du midi, la Confédération des syndicats nationaux a interpellé le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, afin qu’il intervienne auprès des transporteurs qui refusent toujours de remettre les sommes qu’ils ont reçues aux chauffeuses et aux chauffeurs de véhicules scolaires.

« S’il y a des grèves actuellement dans le secteur du transport scolaire, c’est bien à cause des employeurs qui refusent de verser les sommes qu’ils ont pourtant reçues du gouvernement afin de bonifier les salaires dans le transport scolaire. En février 2023, Bernard Drainville est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) en soulignant que “les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part”. Conséquemment, nous lui demandons d’interpeller tous les transporteurs afin que cette juste part se traduise en argent sonnant dans les poches de celles et ceux qui conduisent nos enfants à l’école », déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Tous les contrats des transporteurs ont été majorés de 15 à 30 % à l’automne 2022 et une partie de ces sommes devait servir à augmenter les salaires de celles et ceux qui conduisent les véhicules scolaires. Plusieurs transporteurs l’ont bien compris : avec leurs graves problèmes d’attraction et de rétention dans leur secteur, ils ont accepté de verser de meilleurs salaires à leurs employé-es et ça s’est traduit par une diminution des routes qui ne sont pas faites chaque matin. Prenons comme exemple Transco à Mascouche, où les salarié-es ont négocié un contrat de travail de six ans avec une bonification salariale totale de 53 % », souligne Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN et conductrice d’autobus scolaires.

« Malgré ces faits indéniables, plusieurs transporteurs ne veulent pas reconnaître cette nouvelle norme salariale et s’obstinent à la table de négociation, ce qui provoque inévitablement de la frustration chez leurs salarié-es et les grèves qui s’en suivent. Le problème, c’est que le ministère de l’Éducation a versé ce nouvel argent sans obligation d’affecter une part significative des sommes aux salaires versés. On se retrouve donc avec des transporteurs qui préfèrent augmenter leurs profits plutôt que de garantir ce service à la population. J’ai pour exemple les salarié-es de Transco à Montréal qui en sont à leur quatrième mois de grève face à une entreprise qui est détenue par le fonds commun de placement suédois EQT qui valait 328 milliards de dollars canadiens en 2022. Pour eux, les 350 salarié-es de Transco, c’est de la petite monnaie », dénonce Frédéric Brun, président de la FEESP–CSN.

« Ces femmes et ces hommes font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent malheureusement recourir à la grève pour aller chercher cette juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. Et ce sont les parents et les enfants qui paient le prix de cette obstination inutile. À Québec, nous avons vécu deux conflits de près de six semaines à l’hiver 2023 avec les syndicats de chez Autobus B.R. et de Tremblay & Paradis. Finalement, les membres ont obtenu des augmentations salariales totales variant de 45 à 67 % sur six ans. Les transporteurs devront bien comprendre que ces grèves ne sont pas nécessaires et qu’ils sont obligés de bonifier les salaires dans un secteur qui a trop longtemps été négligé par le gouvernement », conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La FNCC et la CSN mettent de l’avant cinq mesures pour contrer la crise de l’information

Devant l’ampleur de la crise qui secoue le secteur des médias d’information, les différents paliers de gouvernement doivent sans délai prendre les mesures appropriées afin de préserver l’accès à l’information des citoyennes et des citoyens et de contrer les reculs démocratiques entraînés par les fermetures et les pertes d’emploi au sein des salles de rédaction, estiment la CSN et la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN).

Alors que son programme de crédit d’impôt à la masse salariale de la main-d’œuvre journalistique vient à échéance, Québec doit sans délai annoncer son intention de le reconduire. Compte tenu du fait que les secteurs de la télé et de la radio sont à leur tour lourdement frappés par l’exode des revenus publicitaires, le gouvernement doit, par ailleurs, étendre la portée du programme aux salles de rédaction radio et télé, en fonction des emplois liés à l’information actuellement visés par le programme. Pour le secteur de la presse écrite, le crédit d’impôt doit dorénavant couvrir l’ensemble des emplois nécessaires au fonctionnement de ces médias.

Un fonds réservé pour soutenir l’information

Au cours des 10 dernières années, rappellent les organisations syndicales, les médias d’information québécois ont perdu 75 % de leurs revenus publicitaires. Une perte nette de 800 millions de dollars.

Afin de préserver l’accès à l’information et contrer les risques de reculs démocratiques, le gouvernement Legault doit mettre sur pied un fonds réservé et récurrent pour contrer les réductions d’effectif au sein des salles de rédaction des régions du Québec. À cet effet, la CSN et la FNCC–CSN lui demandent d’instaurer un « infofrais » de 2 % sur les achats d’appareils munis d’un écran (téléphones, tablettes, ordinateurs) ainsi que sur les services Internet et mobiles. En générant des revenus de l’ordre de 200 millions à l’échelle du Québec, cette contribution-redevance établit un mécanisme direct entre le consommateur de contenu d’information et le producteur du contenu en question.

La centrale syndicale demande également à Québec et à Ottawa de se doter d’une réelle politique gouvernementale d’achat publicitaire en appui aux médias d’information. La CSN et la FNCC–CSN demandent expressément aux gouvernements québécois et canadien, ainsi qu’à leurs ministères et organismes publics de cesser de faire affaire avec les géants du numérique qui ne se conforment pas à l’esprit des règles fiscales en vigueur.

Les annonceurs du secteur privé ayant déserté les médias d’information devraient pouvoir bénéficier d’incitatifs pour y revenir. Ainsi, les organisations syndicales demandent que les entreprises puissent déduire de leurs impôts le double de leurs dépenses effectuées auprès de médias d’information locaux. À portée de main des gouvernements du Québec et du Canada, une telle mesure favoriserait la canalisation des budgets publicitaires vers nos médias d’information.

Enfin, les membres des syndicats du secteur de l’information de la FNCC–CSN interpelleront, au cours des prochains mois, les villes du Québec et leurs communautés quant au rôle qu’elles peuvent jouer pour soutenir les médias d’information de leur région.

Toute l’information relative aux demandes de la CSN et de la FNCC–CSN pour contrer la crise du secteur de l’information se retrouve ici : www.csn.qc.ca/information

Déclarations 

« Seuls les gouvernements du Québec et du Canada ont la capacité structurante pour soutenir un secteur qui a perdu les trois quarts de ses revenus. Les enjeux sont immenses : il en va de notre accès à l’information, de nos droits démocratiques et du rayonnement social, économique et culturel de nos communautés. Le Québec a son histoire, sa langue, sa culture : une identité collective qui ne demeure possible qu’en conservant notre capacité à produire de l’information à propos de nos différentes réalités. » – Caroline Senneville, présidente de la CSN

« Les impacts sont terribles présentement, particulièrement en régions : les fermetures et les pertes d’emplois se multiplient, tout comme les vides médiatiques ainsi entraînés. Le crédit d’impôt à la main-d’œuvre journalistique ne peut plus se limiter à la presse écrite. Les récentes annonces à TVA, à Radio-Canada et à Bell Média démontrent que les secteurs de la télé et de la radio sont tout aussi affectés par la perte de revenus publicitaires. Québec et Ottawa doivent élargir leur programme afin de tenir compte de cette réalité. Et il faut s’assurer de mettre en place des mesures qui garantissent le réinvestissement des sommes publiques directement dans la production de l’information. » – Annick Charette, présidente de la FNCC–CSN

« Ce n’est pas seulement nos emplois qu’on veut protéger : on se bat pour défendre le droit du public à l’information. Leur droit d’être informés et de s’exprimer sur les enjeux qui les concernent directement. Or, on le voit partout, à Sherbrooke comme ailleurs au Québec : les salles de rédaction fondent à vue d’œil. On est de moins en moins de journalistes à couvrir les enjeux, que ce soit la vie municipale, la scène culturelle, le secteur des affaires… C’est autant de voix citoyennes qu’on entend moins, parce que nous sommes moins de journalistes pour rapporter ces nouvelles. Pour l’essor et le rayonnement de nos communautés, c’est un grave recul. » –Karine Tremblay, journaliste, vice-présidente de la FNCC–CSN

La FNCC–CSN regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN qui réunit près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

Le syndicat d’Amcor–CSN déclenche la grève

Ce 18 février au matin, le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amcor–CSN a déclenché la grève. Le 9 décembre dernier, les membres ont adopté à 92 %, par voie de scrutin secret, une banque de 12 heures de grève à déclencher au moment jugé opportun.

« Nous sommes en négociation depuis le mois de juin 2023 et nous avons tenu plusieurs rencontres de négociation infructueuses au point où nous avons même demandé la présence d’un conciliateur. Malgré sa présence, la négociation piétine, car l’employeur refuse toujours de nous verser des salaires compétitifs. Or, comme tout le monde, nous devons vivre avec les impacts de l’inflation qui nous a durement frappés. Plusieurs autres enjeux restent en suspens, notamment en ce qui a trait à notre assurance collective, à nos congés personnels et à la valorisation de l’ancienneté », déclare la présidente du syndicat, Stéphanie Boulay.

« Nous allons soutenir les membres du syndicat jusqu’à ce qu’ils obtiennent les conditions d’emploi à la hauteur du travail accompli chaque jour. Il s’agit d’un employeur mondial dans un domaine spécialisé qui n’a aucune concurrence au Québec. Sa position stratégique lui permet de contrôler le marché des capsules dévissables utilisées sur les bouteilles à usage unique. Il a les moyens de bien rémunérer son monde et c’est dans cet esprit que nous allons poursuivre la négociation », souligne Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

« Partout en Montérégie, les employeurs s’arrachent les salarié-es, dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre qui leur exige d’offrir de bonnes conditions à leurs travailleuses et travailleurs. Amcor devrait comprendre que pour garder ses employé-es, il faudra les traiter avec respect tout en offrant des conditions qui vont rivaliser avec celles des autres entreprises de la région », ajoute Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

« À la CSN, nous ne ménageons aucun effort lorsque vient le temps de soutenir nos travailleuses et travailleurs qui luttent pour obtenir un salaire décent et compétitif. S’il veut garder une main-d’œuvre qualifiée et compétente, Amcor devra offrir à ses employé-es des conditions de travail dignes de ce nom. La CSN déploiera tout son soutien aux syndiqué-es jusqu’à ce qu’ils parviennent à un règlement en ce sens », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amcor–CSN regroupe 97 membres et est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, qui compte plus de 320 syndicats affiliés représentant environ 25 000 membres qui œuvrent dans le domaine industriel québécois. Le Conseil central de la Montérégie–CSN rassemble plus de 31 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 205 syndicats provenant de toutes les fédérations de la CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Fonderie Horne: le syndicat veut que Glencore investisse

Le Syndicat des travailleurs de la mine Noranda a été surpris par l’annonce médiatique sur l’avenir de la Fonderie Horne ce matin.

« Nos membres demeurent notre priorité et il est temps de les rassurer, affirme Shawn Smith, président du Syndicat des travailleurs de la mine Noranda (STMN–CSN). L’investissement de 750 M$ doit absolument se faire à notre usine. C’est essentiel pour conserver nos emplois, mais aussi ceux des autres usines et des fournisseurs qui dépendent de la Fonderie. Ce que nous fabriquons est aussi essentiel à la transition en cours, laquelle vise à remplacer le pétrole par l’électricité. »

« Les travailleuses et les travailleurs doivent demeurer au cœur de la transition juste vers une économie plus verte, d’une part pour préserver les emplois concernés, mais d’autre part, pour atteindre les normes environnementales en matière de salubrité de l’air et de santé publique. En ce sens, les investissements annoncés à la Fonderie Horne doivent être confirmés dès que possible », insiste Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Cette fonderie est essentielle pour la filière batterie en raison du recyclage de métaux rares et de sa production de cuivre. Elle est la seule usine du genre en Amérique du Nord », ajoute Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

« Il est dommage que les travailleuses et les travailleurs soient inquiétés périodiquement sur leur avenir. L’entreprise et le gouvernement devraient éviter de créer des peurs inutiles qui risquent de compliquer l’embauche et la rétention du personnel », soutient Félix-Antoine Lafleur, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec–CSN.

Rappelons par ailleurs que le gouvernement a imposé à la Fonderie Horne une baisse des émissions d’arsenic à 15 nm/m3 et le dépôt d’un plan pour l’atteinte de 3 nm/m3, le tout pour 2027.