Grève chez Renaud-Bray : la CSN dénonce l’usage de scabs

Après avoir été jugée coupable d’entrave, d’ingérence et de négociation de mauvaise foi, l’entreprise Renaud-Bray devra se défendre à nouveau de contrevenir au Code du travail, cette fois pour avoir utilisé des briseurs de grève lors des journées de grève exercées par les employé-es de ses succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale.

Dans une requête déposée auprès du Tribunal administratif du travail, hier soir, la CSN reproche à Renaud-Bray d’avoir sciemment fait travailler des cadres embauchés après le début de la présente négociation collective, ce qui lui est explicitement interdit par l’article 109.1 du Code du travail relatif aux briseurs de grève.

La centrale syndicale déplore également les entraves et l’ingérence de Renaud-Bray dans les affaires syndicales, notamment en expulsant le président du syndicat des lieux de travail à deux reprises au cours des dernières semaines.

« Il est extrêmement choquant de constater qu’une compagnie bien de chez nous puisse bafouer à ce point le cadre légal qui vient baliser les relations de travail au Québec », déplore la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Nous demandons aux tribunaux d’intervenir pour protéger le droit de grève des employé-es afin que nous puissions en arriver à un règlement négocié satisfaisant pour eux. »

Les 60 employé-es des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale exercent une deuxième journée de grève consécutive aujourd’hui. Après avoir fait du piquetage devant les Galeries de la Capitale hier, les grévistes manifesteront devant la succursale de Place Laurier aujourd’hui. Ils avaient également débrayé vendredi et samedi derniers.

« Plus que jamais, nos collègues sont déterminés à améliorer leurs conditions de travail, il n’y a aucun doute là-dessus », affirme le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN, Jimmy Demers. « Renaud-Bray doit respecter son obligation de négocier de bonne foi. Ça fait plus d’un an qu’on négocie avec des gens qui n’ont pas de mandat pour nous répondre. Le cirque a assez duré. »

Les salaires sont au cœur de la négociation : en raison d’une structure salariale trop contraignante et trop complexe, la vaste majorité des employé-es ne gagnent que 15 cents au-dessus du salaire minimum, même si certains cumulent plus de 15 ans de service pour le même employeur.

Les employé-es demandent que le salaire d’embauche soit fixé à 1,15 $ au-dessus du salaire minimum pour les commis ainsi qu’à 1,40 $ de plus pour les libraires. Ils réclament également une progression salariale en fonction des années de service. Les discussions achoppent par ailleurs sur l’accès à la formation et à des pauses, notamment. De son côté, l’employeur voudrait imposer différents reculs quant à la prise de congés et exige un rehaussement des disponibilités minimales des salarié-es.

Dans une décision rendue le 5 août dernier à la suite d’une plainte déposée par le syndicat, le Tribunal administratif du travail déclarait la direction des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et d’avoir manqué à son obligation de négocier de bonne foi. Le tribunal reprochait à l’employeur ses nombreuses communications envoyées aux salarié-es pour discréditer le syndicat, tout comme son attitude intransigeante à la table de négociation.

À propos
La convention collective des 60 employé-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début de la négociation, en novembre 2023, une douzaine de rencontres ont eu lieu, les neuf dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Réunis en assemblée générale le 13 novembre dernier, les salarié-es ont adopté à 85 % un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Deux librairies Renaud-Bray en grève à nouveau

Toujours sans nouvelles de la direction de Renaud-Bray quant à la reprise des négociations, les employé-es des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale sont à nouveau en grève depuis 10 h ce matin, et ce, pour une durée de quatre jours. Le retour au travail est prévu pour dimanche.

Les salaires sont au cœur de la négociation : en raison d’une structure salariale trop contraignante et trop complexe, la vaste majorité des employé-es ne gagnent que 15 cents au-dessus du salaire minimum, même si certains cumulent plus de 15 ans de service pour le même employeur.

« Malgré nos relances, malgré deux jours de grève la semaine dernière, nous n’avons aucun retour de la part de la direction de Renaud-Bray », déplore la porte-parole du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN, Isabelle Nadeau. « Les négociations ne vont nulle part depuis un an. En dépit d’un jugement très sévère à l’endroit de Renaud-Bray de la part du Tribunal administratif du travail, qui lui reproche de négocier de mauvaise foi, nous ne constatons malheureusement aucun changement dans l’attitude intransigeante de l’entreprise. »

Les employé-es demandent que le salaire d’embauche soit fixé à 1,15 $ au-dessus du salaire minimum pour les commis ainsi qu’à 1,40 $ au-dessus du salaire minimum pour les libraires. Ils réclament également une progression salariale en fonction des années de service. Les discussions achoppent par ailleurs sur l’accès à la formation et à des pauses, notamment. De son côté, l’employeur voudrait imposer différents reculs quant à la prise de congés et exige un rehaussement des disponibilités minimales des salarié-es.

« Au cours des derniers mois, Renaud-Bray a multiplié les interventions pour discréditer le syndicat plutôt que de se pointer à la table de négociation avec des mandats », déplore le vice-président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette. « Nous faisons face à un employeur antisyndical qui n’est même pas capable de respecter ses obligations de négociation envers ses employé-es. Nous espérons grandement que la clientèle respecte les lignes de piquetage durant le conflit de travail. »

Renaud-Bray coupable d’entrave, d’ingérence et de négociation de mauvaise foi

Dans une décision rendue le 5 août dernier à la suite d’une plainte déposée par le syndicat, le Tribunal administratif du travail déclarait la direction des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et d’avoir manqué à son obligation de négocier de bonne foi. Le tribunal reprochait à l’employeur ses nombreuses communications envoyées aux salarié-es pour discréditer le syndicat, tout comme son attitude intransigeante à la table de négociation.

Pour la vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Mélanie Pelletier, Renaud-Bray ne semble pas avoir pris acte de cette condamnation. « Au cours des dernières semaines, par deux fois, l’employeur a expulsé des lieux de travail le président du syndicat, alors que celui-ci rencontrait les membres du syndicat pour les informer de la négociation. Encore cette semaine, Renaud-Bray tentait d’intimider les employé-es en laissant planer des doutes quant à un lock-out. Cette situation doit cesser, Renaud-Bray doit négocier sérieusement. »

À propos

La convention collective des 60 employé-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début des négociations, en novembre 2023, une douzaine de rencontres ont eu lieu, les neuf dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Réunis en assemblée générale le 13 novembre dernier, les salarié-es ont adopté à 85 % un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Deux librairies Renaud-Bray en grève à Québec

La patience des employé-es du Groupe Renaud-Bray a atteint ses limites. Exaspérés par le manque de volonté de leur employeur à convenir d’un nouveau contrat de travail, les 60 syndiqué-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale ont déclenché deux jours de grève ce matin, peu après l’ouverture des magasins.

Les salaires sont au cœur de la négociation : en raison d’une structure salariale trop contraignante et trop complexe, la vaste majorité des employé-es ne gagnent que 15 cents au-dessus du salaire minimum, même si certains cumulent plus de 10 ans de service pour le même employeur.

« Ça fait 18 ans que je travaille chez Renaud-Bray et je gagne encore 15,90 $ l’heure, soit le même salaire que la personne nouvellement embauchée », témoigne Isabelle Nadeau, porte-parole du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN, Isabelle Nadeau. « On demande simplement que notre expérience et notre loyauté soient reconnues. Renaud-Bray doit prendre acte de notre volonté d’améliorer nos conditions de travail, nous ne nous satisferons pas du statu quo. »

Les employé-es demandent que le salaire d’embauche soit fixé à 1,15 $ au-dessus du salaire minimum pour les commis ainsi qu’à 1,40 $ au-dessus du salaire minimum pour les libraires. Ils réclament également une progression salariale en fonction des années de service. Les discussions achoppent par ailleurs sur l’accès à la formation et à des pauses, notamment. De son côté, l’employeur voudrait imposer différents reculs quant à la prise de congés et exige un rehaussement des disponibilités minimales des 
salarié-es.

« Dès l’adoption d’un mandat de grève par les membres du syndicat, la semaine dernière, nous avons demandé à devancer la prochaine rencontre de négociation, prévue le 3 décembre prochain. L’employeur n’a pas donné suite à cette invitation ; qu’il ne se surprenne pas qu’on soit en grève aujourd’hui », indique le vice-président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette.

Renaud-Bray coupable d’entrave, d’ingérence et de négociation de mauvaise foi

Dans une décision rendue le 5 août dernier à la suite d’une plainte déposée par le syndicat, le Tribunal administratif du travail déclarait la direction des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et d’avoir manqué à son obligation de négocier de bonne foi. Le tribunal reprochait à l’employeur ses nombreuses communications envoyées aux salarié-es pour discréditer le syndicat, tout comme son attitude intransigeante à la table de négociation.

Pour la vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Mélanie Pelletier, la détermination des employé-es des deux librairies ne fait pas de doute. « Personne ne peut vivre dignement en gagnant à peine plus que le salaire minimum. Le vote de grève tenu la semaine dernière confirme la volonté des salarié-es d’obtenir une bonne convention collective et des salaires satisfaisants. Ils pourront compter sur tout l’appui de la CSN pour atteindre leurs objectifs. »

À propos

La convention collective des 60 employé-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début des négociations, en novembre 2023, une douzaine de rencontres ont eu lieu, les neuf dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Réunis en assemblée générale le 13 novembre dernier, les salarié-es ont adopté à 85 % un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Le Reine Elizabeth met ses salarié-es en lock-out

Les salarié-es de l’hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth se sont fait mettre en lock-out ce matin après avoir rejeté massivement une offre insuffisante de l’employeur. Alors que plus de la moitié des syndicats participant à la ronde de négociation coordonnée a maintenant une entente, le Reine Elizabeth continue de privilégier la ligne dure.Lire la suite →

Le premier syndicat chez Starbucks au Québec s’entend avec l’employeur

Réunis en assemblée générale ce jeudi 14 novembre, les membres du Syndicat des employé-es de la restauration–CSN, section Café Starbucks, ont accepté à 66 %, par voie de scrutin secret, l’hypothèse de règlement intervenue entre les parties, et appuyée par le conciliateur dans ce processus.

« D’une durée de trois ans, le nouveau contrat de travail vient encadrer un grand nombre d’enjeux qui normalisent désormais les relations de travail, incluant la reconnaissance de l’expérience et de l’ancienneté. À la signature, il y aura une rétroactivité salariale au 1er mai 2024, date d’entrée en vigueur des nouveaux taux horaires bonifiés d’environ 5 à 10 % la première année et de 2 % chaque année suivante. En plus d’un ajout de plusieurs congés sociaux, la convention collective prévoit également un encadrement sur la gestion des pourboires, selon une convention de partage entre les salarié-es, applicable aux absences ainsi qu’aux vacances, afin de maintenir les salaires durant ces périodes. Nous partageons la fierté du travail accompli des membres pendant cette négociation », souligne Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN).

« Les membres du syndicat ont tenu bon face à un employeur qui n’a pas été de tout repos dans le cadre de cette syndicalisation. L’obtention de leur premier contrat de travail qui contient d’importants gains en matière de conciliation travail-études ainsi qu’en santé et sécurité, contribue grandement à assainir leur milieu de travail », ajoute Manon Tremblay, présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

« La CSN est très heureuse d’avoir soutenu la lutte historique de ces salarié-es contre un géant œuvrant dans un domaine où la syndicalisation est très difficile et demeure hors norme. Nous sommes très fiers que ces femmes et ces hommes aient tracé une voie vers une amélioration générale des conditions de travail dans ce secteur », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos
Regroupant les 29 salarié-es de la seule et première succursale accréditée le 23 novembre 2023 au Québec, le Syndicat des employé-es de la restauration–CSN, section Café Starbucks est affilié à la Fédération du commerce (FC–CSN). La FC–CSN compte près de 30 000 membres partout au Québec, dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. Le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe quelque 160 syndicats de la région et représente 16 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Massif de Charlevoix : les employé-es méritent le respect et la reconnaissance de la direction

Alors qu’une journée d’accueil des nouveaux salarié-es est prévue cette fin de semaine au Massif de Charlevoix, le syndicat soutient que la partie patronale a des croûtes à manger en matière de reconnaissance. « L’idéal pour bien accueillir de nouveaux salarié-es serait de régler les enjeux vécus par celles et ceux déjà en place », indique Annick Simard, présidente du Syndicat des salarié(es) du Massif Petite-Rivière St-François (CSN).

Respect et reconnaissance

Les syndiqué-es du Massif de Charlevoix, surtout les équipes travaillant en soirée, font face à certains défis depuis la signature de la dernière convention collective. En effet, peu de temps après le renouvellement du contrat de travail, la partie patronale a modifié substantiellement et unilatéralement l’offre de service au Massif… sans rien changer dans les conditions de travail.

« Le Massif a mis en service l’Oiseau mécanique, un parcours nocturne illuminé, ainsi qu’un restaurant, Camp Boule, ouvert le soir, sans oublier la luge de nuit ainsi que l’opération des remontées mécaniques pour les “invités” du Club Med, entre autres. Or, lors de la dernière négociation, l’employeur disait qu’il n’y avait pas de projet pour le travail de soir. Pourtant, nos membres travaillent bel et bien de soir », explique la présidente du syndicat.

« Ça fait maintenant un an que l’on travaille sur des primes, qui ne sont pas prévues à la convention, pour que le travail des équipes de soir soit reconnu à sa juste valeur », raconte Annick Simard. L’employeur a tenté d’attacher l’octroi de prime de soir à une prolongation de la convention collective, ce qui a été refusé à l’unanimité par les membres du syndicat, qui a maintenant un mandat de moyens de pression en poche. « Sérieusement, conclut la présidente du syndicat, la direction a des preuves à faire en matière de respect et de reconnaissance de ses employé-es. Le prix du billet de ski monte en flèche, mais ça ne donne rien de plus pour nos membres. »

Mandat de grève dans deux librairies Renaud-Bray de Québec

Exaspérés par la lenteur des négociations et par le manque de volonté de leur employeur à convenir d’un nouveau contrat de travail, les 60 employé-es des librairies Renaud-Bray Laurier Québec et des Galeries de la Capitale ont adopté, dans une proportion de 85 % lors d’une assemblée hier soir, un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

Les salaires sont au cœur de la négociation : en raison d’une structure salariale trop contraignante et trop complexe, la vaste majorité des employé-es ne gagnent que 15 cents au-dessus du salaire minimum, même si certains cumulent plus de 10 ans de service pour le même employeur. Les employé-es demandent que le salaire d’embauche soit fixé à 1,15 $ au-dessus du salaire minimum pour les commis et à 1,40 $ au-dessus du salaire minimum pour les libraires.

Les discussions achoppent également sur l’accès à la formation et à des pauses, notamment. De son côté, l’employeur voudrait imposer différents reculs quant à la prise de congés et exige un rehaussement des disponibilités minimales des salarié-es.

« Renaud-Bray doit prendre acte de la volonté de ses employé-es de régler cette négociation, qui traîne en longueur depuis un an », affirme la porte-parole du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN, Isabelle Nadeau. « Dès la fin de l’assemblée, nous avons contacté les représentants de l’employeur et la conciliatrice du ministère du Travail pour relancer les discussions rapidement afin d’éviter un conflit de travail, alors que la période des Fêtes bat déjà son plein. »

Renaud-Bray coupable d’entrave, d’ingérence et de négociation de mauvaise foi

Dans une décision rendue le 5 août dernier à la suite d’une plainte déposée par le syndicat, le Tribunal administratif du travail déclarait la direction des succursales Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et d’avoir manqué à son obligation de négocier de bonne foi. Le tribunal reprochait les nombreuses communications envoyées aux salarié-es par l’employeur visant à discréditer le syndicat, tout comme son attitude intransigeante à la table de négociation.

Depuis, la situation ne s’est guère améliorée. « À deux reprises au cours des derniers jours, Renaud-Bray a expulsé des lieux de travail le président du syndicat qui allait à la rencontre de ses collègues pour les informer de l’état des négociations. L’employeur a également essayé d’empêcher d’autres officiers de remplir leurs obligations syndicales », dénonce le vice-président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette. « Ces actes d’ingérence et ces entraves aux activités syndicales ont fait l’objet de mises en demeure et nous envisageons sérieusement de nouvelles plaintes au tribunal », fait-il valoir.

Pour la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Barbara Poirier, la détermination des employé-es des deux librairies ne fait pas de doute. « Personne ne peut vivre dignement en gagnant à peine plus que le salaire minimum. Le vote d’hier confirme la volonté des salarié-es d’obtenir une bonne convention collective et des salaires satisfaisants. Ils pourront compter sur tout l’appui de la CSN pour atteindre leurs objectifs. »

À propos

La convention collective des 60 employé-es des libraires Renaud-Bray Laurier Québec et des Galeries de la capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début des négociations, en novembre 2023, une douzaine de rencontres ont eu lieu, les neuf dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN regroupe 60 membres. Le syndicat est affilié à la Fédération du commerce et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Micro-Brasserie le Trou du Diable–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 9 septembre 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Micro-Brasserie le Trou du Diable–CSN a été accrédité pour représenter :

Toutes les personnes affectées à la ligne de production, à l’entrepôt, au contrôle de la qualité, à la livraison ainsi que les brasseurs et aides-brasseurs salariés au sens du Code du travail.

Ces travailleuses et travailleurs ont choisi, majoritairement, de joindre les rangs de la CSN. La principale raison : ils veulent améliorer leur salaire et leurs conditions de travail en général et ils sont heureux d’être affiliés avec une fédération qui a l’expertise des micro-brasseries.

Cette entreprise est spécialisée dans la fabrication de la bière. Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération du Commerce au Conseil central du Coeur du Québec et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndical des travailleuses et travailleurs du Commerce–CSN – section Village Vacances Valcartier assistants-sauveteurs

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 26 août 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail occupant les fonctions d’assistant-sauveteur. »

Près de deux ans après la syndicalisation des sauveteuses et sauveteurs, c’est au tour des assistants-sauveteurs du Village Vacances Valcartier de devenir syndiqués. À l’instar de leurs collègues sauveteurs, ils rejoignent les rangs du STTC afin d’améliorer leurs conditions de travail. Il s’agit d’un groupe composé exclusivement de jeunes travailleuses et travailleurs de moins de 16 ans, témoignant de l’intérêt des jeunes pour l’action collective.

Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN demeurera affiliée à la Fédération du commerce, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Amazon encore déboutée par le Tribunal

Dans une décision rendue hier, le Tribunal administratif du travail (TAT) rejette le recours constitutionnel intenté par Amazon ainsi que sa demande de révocation de la décision d’accréditation émise à la suite de la demande de syndicalisation des employé-es de l’entrepôt DXT4, à Laval.

Rappelons que le 10 mai dernier, le TAT reconnaissait le caractère représentatif du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amazon Laval–CSN pour représenter les 230 employé-es de DXT4. Avant même la reconnaissance du syndicat par le TAT, Amazon avait annoncé son intention de contester la constitutionnalité des pouvoirs de l’agente du tribunal à reconnaître ce caractère représentatif, tout en contestant par la suite la façon dont l’enquête avait été menée par celle-ci.

« À leur face même, les motifs qu’avance Amazon pour tenter d’annuler la décision d’accréditation reposent sur de simples soupçons, des suppositions ou du ouï-dire », écrit la juge Irène Zaïkoff dans sa décision. Elle rejette sans nuance la contestation constitutionnelle d’Amazon, de même que sa demande de révocation de la décision d’accréditation.

« Nous sommes très satisfaits de cette décision », se réjouit la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Les propos de la juge Zaïkoff sont très clairs : la liberté d’association des travailleuses et des travailleurs, ça ne concerne qu’eux-mêmes. Amazon ne peut s’immiscer dans ce droit constitutionnel à la syndicalisation. »

« Il est désolant de voir Amazon multiplier les tactiques pour empêcher la syndicalisation de ses employé-es, poursuit la présidente de la CSN. C’est la deuxième fois en quelques mois que le Tribunal déboute Amazon. La multinationale doit comprendre que si elle veut faire des affaires au Québec, elle doit respecter les lois et les institutions québécoises. Et si ce n’est pas naturel dans l’empire de Jeff Bezos, la CSN sera là pour faire valoir les droits des travailleuses et des travailleurs de l’entreprise. »

 

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les 230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, c’est en grand nombre que les salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré. La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Les employé-es de la Caisse Desjardins de Rouyn-Noranda s’arment d’un mandat de grève

Réunis en assemblée générale le 16 octobre dernier, les quelque 50  travailleuses et travailleurs de la Caisse Desjardins de Rouyn-Noranda ont voté à l’unanimité pour un mandat de grève de trois jours.

« Les employé-es de la caisse sont prêts à se tenir debout pour améliorer leurs conditions de travail. Il est temps que l’employeur reconnaisse l’apport essentiel de ce groupe majoritairement composé de femmes dans le succès de Desjardins et qu’il négocie en conséquence », explique le président de la Fédération du commerce (FC–CSN), Alexandre Laviolette.

« Un mandat unanime, ça signifie que les membres parlent d’une seule voix. Le message ne pourrait pas être plus clair : la négociation doit avancer, autrement les membres n’hésiteront pas à débrayer », ajoute le président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQ–CSN), Félix-Antoine Lafleur.

La semaine dernière, les travailleuses et les travailleurs se sont rassemblés devant la caisse Desjardins pour signifier leur impatience quant à la lenteur du processus de négociation qui perdure depuis octobre 2023.

À propos

Le CCATNQ–CSN compte plus de 60 syndicats affiliés représentant plus de 6500 membres dans les secteurs public et privé.

La FC–CSN regroupe près de 30 000 membres partout au Québec dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN prend part à plusieurs débats de fond de la société québécoise pour une société plus solidaire, démocratique, équitable et durable.

Les employé-es d’Amazon DXT4 dénoncent l’intransigeance de la multinationale

Les employé-es d’Amazon DXT4, à Laval, effectuent aujourd’hui du piquetage symbolique devant leur lieu de travail. Après bientôt quatre mois de négociation, les employé-es du seul entrepôt syndiqué au Canada déplorent l’absence d’avancées en vue d’établir une première convention collective avec la multinationale.

« Jusqu’à maintenant, la direction d’Amazon n’a pas voulu s’engager sur quelque clause de convention que ce soit, malgré nos nombreuses propositions, souligne le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amazon Laval–CSN, Félix Trudeau. Les employé-es sont tannés d’être sous-payés par rapport aux autres entrepôts. Nous avons un taux d’accidents de travail extrêmement préoccupant. Nous voulons du progrès à la table de négociation, nous voulons une première convention collective, voilà pourquoi nous sommes dans la rue aujourd’hui ! »

Les employé-es de DXT4 sont par ailleurs outrés de ne pas avoir reçu les augmentations salariales annuelles accordées au personnel des autres entrepôts d’Amazon dans la région de Montréal. Alors que ces derniers ont droit, depuis le 29 septembre dernier, à une augmentation de 1,50 $ l’heure, la direction refuse de l’accorder aux employé-es de DXT4 – ce qui constitue une pratique antisyndicale, plaide la CSN dans un recours juridique entrepris en vertu de l’article 59 du Code du travail.

À la table de négociation, les employé-es de DXT4 demandent un salaire de 26 $ l’heure à l’embauche. Ils gagnent actuellement entre 20 et 21,50 $ l’heure. À titre de comparaison, la moyenne du salaire des commis d’entrepôt syndiqués à la CSN avoisine les 28 $ l’heure.

« On sait très bien qu’Amazon a amplement les moyens de mieux payer ses employé-es, déclare la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Dominique Daigneault. L’heure des augmentations de salaire discrétionnaires, c’est terminé : Amazon doit s’asseoir à la table de négociation et négocier sérieusement. »

Près d’un travailleur sur deux victime d’un accident

Les enjeux de santé et de sécurité au travail sont également au cœur du projet de négociation des employé-es de DXT4.

« Depuis le début de l’année 2024, selon les chiffres fournis par l’employeur lui-même, 126 accidents de travail ont eu lieu à DXT4, rappelle le vice-président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette. Quand c’est rendu que près de la moitié des employé-es, en moyenne, se blessent au travail en moins d’un an, il devient évident que la prévention en milieu de travail est déficiente chez Amazon. »

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les 230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, c’est en grand nombre que les salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré. La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Trêve médiatique et reprise sérieuse de la négociation au Zoo de Granby

L’employeur et les syndiqué-es du Zoo de Granby ont convenu d’une trêve médiatique pour les deux prochaines semaines, afin de laisser place à la négociation.

Ainsi, malgré les nombreuses demandes qui ne sont toujours pas réglées, les parties conviennent de mettre tous les efforts nécessaires dans leurs échanges afin de trouver des solutions.

Après une rencontre entre le président du syndicat et le président du conseil d’administration du Zoo de Granby, le 7 octobre dernier, les deux parties conviennent qu’il est dans leur intérêt de tenter de trouver un terrain d’entente dès que possible et de pouvoir ainsi mettre fin au conflit de travail.

Aucune entrevue ne sera accordée de part et d’autre ; seules les dates de négociation seront communiquées, une fois que celles-ci auront été confirmées par le service de conciliation au dossier.

Les employé-es d’Amazon DXT4 enclenchent leurs moyens de pression

Insatisfaits de l’absence d’avancées dans leur négociation avec Amazon, les employé-es de l’entrepôt DXT4, à Laval, ont déclenché ce matin des moyens de pression. C’est à l’unanimité qu’ils ont obtenu un tel mandat au terme d’une série d’assemblées générales tenues cette semaine.

Après trois mois de négociation, aucune clause de convention n’a pu être conclue : l’employeur refuse chaque texte qui lui est soumis, y compris les définitions les plus anodines, déplore le syndicat.

Les employé-es sont par ailleurs outrés de ne pas avoir reçu les augmentations salariales annuelles accordées au personnel des autres entrepôts d’Amazon dans la région de Montréal. Alors qu’ils ont droit, depuis le 29 septembre dernier, à une augmentation de 1,50 $ l’heure, la direction de l’entrepôt DXT4 de Laval – le seul à être syndiqué au Canada – se drape de la négociation actuelle pour expliquer un tel refus.

« Amazon nous manque de respect, déplore le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amazon Laval–CSN, Félix Trudeau. Ça fait trois mois que la négociation a commencé et rien n’a bougé. À la table de négociation, on nous dit essentiellement qu’Amazon ne veut aucun changement. Pourtant, c’est une des compagnies les plus riches au monde. Les personnes qui permettent à Jeff Bezos d’engranger des milliards méritent des conditions de travail sécuritaires et un salaire décent. »

« C’est clair qu’Amazon cherche à pénaliser les travailleuses et les travailleurs pour avoir exercé leur droit à la syndicalisation, affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Nous avons fait valoir à l’entreprise que son obligation de maintenir les conditions de travail à la suite de la syndicalisation, prévue au Code du Travail, incluait le versement des augmentations annuelles sans que cela ne prédispose du résultat de la négociation. Des avis ont été envoyés, des recours juridiques ont été entrepris, mais malgré cela, Amazon s’obstine à vouloir punir les employé-es de DXT4 et décourager la syndicalisation de ses autres entrepôts », ajoute-t-elle.

 

Près d’un travailleur sur deux victime d’un accident

Les enjeux de santé et de sécurité au travail sont au cœur du projet de négociation des employé-es de DXT4.

Depuis le début de l’année 2024, 117 accidents de travail ont eu lieu à DXT4, selon les chiffres fournis par la direction de l’entrepôt. C’est donc près de la moitié des employé-es, en moyenne, qui ont subi un tel accident.

Les salaires figurent également parmi les enjeux soulevés à la table de négociation. Alors que les employé-es de DXT4 gagnent actuellement entre 20 et 21,50 $ l’heure, la moyenne du salaire des commis d’entrepôt syndiqués à la CSN avoisine les 28 $ l’heure.

 

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du Tribunal administratif du travail (TAT) pour représenter les 230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, c’est en grand nombre que les salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré. La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.