- 01 Section Autobus Laterrière Division 3 4 5
- 08 Section Autobus Laterrière Division 2
- 09 Section Autobus Laterrière
- 13 Section Autobus La Baie
- 15 Section Intercar La Baie
- 16 Section Autocar Saguenay
- 18 Section Paul Tremblay Transport
- 19 Section Tremblay Et Tremblay
- 30 9226-2930 Québec inc. (Interbus)
Fédération : Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN)
Les salarié-es déclencheront la grève générale illimitée sous peu
Hier soir, lors d’une assemblée générale extraordinaire, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco Saint-Hubert–CSN (STTTSH–CSN) ont adopté un mandat de grève générale illimitée à 88 %, par voie de scrutin secret.
« Le syndicat est rendu à négocier les clauses à incidences salariales et l’employeur n’entend pas verser la part des sommes qu’il a reçues du gouvernement afin de bonifier les salaires. Et comme dans presque tous les syndicats qui n’ont pas encore renouvelé leur contrat de travail, les salaires versés actuellement ne parviennent pas à attirer et à retenir les salarié-es nécessaires pour effectuer ses routes chaque jour. Et ce sont les enfants et leurs parents qui en paient le prix, » précise Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.
Au mois de février dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire en soulignant que « les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part. »
« L’employeur devra reconnaître les nouvelles données salariales qui sont en vigueur dans le secteur du transport scolaire. Plusieurs règlements reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs. Tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus, ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Si l’employeur veut régler la négociation rapidement, il n’a qu’à délier les cordons de la bourse. »
« À l’image de tous les autres syndicats qui négocient actuellement dans le transport scolaire, nous déplorons que les salarié-es de Transco Saint-Hubert doivent recourir à la grève pour aller chercher leur juste part. Pour nous, la balle est clairement dans le camp de l’employeur et nous allons être aux côtés des travailleuses et des travailleurs jusqu’à ce qu’ils obtiennent cette juste part », de conclure Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.
À propos
Le STTTSH–CSN compte 90 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.
Le Front commun sera en grève les 21, 22 et 23 novembre prochains
Alors que 420 000 travailleuses et travailleurs sont en grève partout au Québec depuis minuit, le Front commun annonce ce matin que la prochaine séquence de grève se déroulera du 21 au 23 novembre prochains, à moins de parvenir à une entente d’ici là.
« Nous annonçons aujourd’hui le moment de la deuxième séquence de grève qui se tiendra sur trois journées complètes. Notre message ce matin est clair : nos équipes de négociation sont entièrement disponibles pour les deux prochaines semaines. L’objectif, c’est d’arriver à un règlement qui sera gagnant-gagnant, pour les travailleuses et les travailleurs, ainsi que pour les services à la population. Personne ne souhaite une autre séquence de grève, mais nous serons prêts s’il le faut », ont lancé les porte-paroles du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ et Robert Comeau, président de l’APTS.
« Cela dit, il faut bien comprendre que ce mouvement est une démonstration de la détermination de nos membres, qui ont voté à 95 % en faveur de la grève et qui sont prêts à aller jusqu’au bout, jusqu’à la grève générale illimitée, si le gouvernement ne comprend pas le message », ont tenu à préciser les porte-paroles.
Rappelons que le 29 octobre dernier, le Conseil du trésor a déposé une offre contenant une bonification dérisoire de seulement 1,3 %. L’offre salariale, qui est passée de 9 % sur cinq ans à 10,3 % pour la même période, ne réglerait en rien les problèmes causés par l’immense retard que subissent les 420 000 travailleuses et travailleurs regroupés en Front commun. Au contraire, elle les appauvrirait.
« Après que 100 000 personnes soient venues appuyer le Front commun dans les rues le 23 septembre, après un mandat de grève générale illimitée adopté à 95 % après un dépôt insultant dimanche dernier, le gouvernement nous pousse aujourd’hui à exercer la grève. Il récolte ce qu’il a semé, rien de moins. À l’heure actuelle, nous avons élagué nos demandes à l’ensemble des tables sectorielles. Mais une chose est certaine, les attentes des travailleuses et des travailleurs sont grandes. Laisser notre monde s’appauvrir, c’est non négociable ! », ont tonné les porte-paroles.
Rappelons aussi que le gouvernement a choisi de donner aux parlementaires 30 % d’enrichissement et de rattrapage, auxquels viendront s’additionner d’autres augmentations annuelles, et qu’il a offert 21 % sur cinq ans aux policiers de la Sûreté du Québec, offre qui a été refusée. L’entente salariale à convenir avec le Front commun devra obtenir le même niveau de considération.
La CSN met en demeure Transco Montréal
En ce vendredi 3 novembre 2023, à la suite d’une assemblée générale extraordinaire survoltée tenue à Montréal, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) a envoyé une mise en demeure à son employeur. En grève générale illimitée depuis le 31 octobre, le syndicat fait face à un employeur qui multiplie les interventions douteuses et illégales dans le cadre des négociations avec ses salarié-es.
« Nos boss ont joué à un jeu dangereux qui leur a sauté au visage. Depuis le début de la grève générale illimitée, entre autres, Transco Montréal tente de négocier directement avec les salarié-es, ce qui est illégal et qui mine les pourparlers à la table de négociation. Ce matin même, une communication a été envoyée aux salarié-es afin de les inciter à accepter la dernière offre patronale qui est bien en deçà des autres règlements récemment obtenus dans le secteur. À la suite de l’assemblée générale d’aujourd’hui où ces manœuvres antisyndicales ont toutes été exposées, l’employeur fait face à des travailleuses et des travailleurs qui sont plus en colère que jamais et qui ne vont pas se satisfaire d’un règlement au rabais » déclare Carole Laplante, présidente du STTT–CSN.
« Nous savons que Transco Montréal a toujours de la difficulté à recruter et à garder son monde avec les salaires actuellement versés. Ajoutez l’inflation et le prix élevé du logement, plusieurs salarié-es de l’entreprise doivent fréquenter des banques alimentaires chaque semaine pour arriver à combler leurs besoins de base. Contrairement à ce qu’a dit une représentante de Transco sur les ondes du 98,5 FM, la dernière offre présentement sur la table donne un revenu annuel d’environ 31 000 $. Ce n’est pas généreux du tout si l’on considère que les salarié-es doivent être disponibles selon un horaire coupé, le matin et l’après-midi, qui ne permet pas le cumul d’un 2e emploi, 10 mois par année. C’est même bien en deçà du seuil de revenu viable que l’IRIS a fixé pour 2023 qui s’établit à 32 252 $ pour une personne seule à Montréal, souligne Josée Dubé, présidente du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Autobus Transco (1988) inc. à Mascouche, détenu par le même propriétaire, c’est une augmentation de 53 % sur six ans qui a été négociée et acceptée en février 2023. L’argent a été versé par le gouvernement, la capacité de payer est là et nous le savons parce que nous avons accès à cette information. »
L’employeur a reçu une bonification de ses contrats d’environ 25 % depuis l’année scolaire 2021-2022. Cet argent versé au transporteur doit, entre autres, servir à bonifier les conditions de travail parfois faméliques dans ce secteur.
À propos
En négociation depuis plus de 18 mois, le STTT–CSN compte près de 350 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.
Un dépôt insultant, une fois de plus
« Beaucoup de bruit pour rien : une bonification pitoyable de seulement 1,3 % sur une durée de cinq ans. » C’est avec une vive déception, mais peu d’étonnement, que les porte-paroles du Front commun ont pris connaissance du dépôt effectué ce matin par le Conseil du trésor, lequel est reçu comme un affront. Encore une fois, le gouvernement démontre son incapacité à comprendre les difficultés vécues dans les services publics et à réaliser l’urgence de sauver le bateau qui est en train de couler. Il prouve de plus sa déconnexion complète face à la colère des travailleuses et des travailleurs qui, épuisés, portent sur leurs épaules des services publics plus que jamais fragilisés.
« Ce dépôt est une nouvelle claque au visage des 420 000 travailleuses et travailleurs du Front commun. C’est une insulte. C’est trop peu trop tard. Pour nos gens, tendre l’autre joue, c’est terminé », ont tonné d’une seule voix les porte-paroles du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS.
Malgré le fait que 100 000 personnes sont venues appuyer le Front commun dans les rues le 23 septembre, malgré un mandat de grève générale illimitée adopté à 95 % et l’annonce d’une première journée de grève, l’éléphant a encore accouché d’une souris. Le gouvernement continue de vouloir tout décider seul, de tout imposer, habitué à manœuvrer ainsi depuis sa première élection, en 2018.
« Nous ne voyons rien dans ce dépôt qui permettrait de lever la grève. Nous devons nous rendre à l’évidence. La grève est la seule solution pour que le gouvernement comprenne. Puisqu’il le souhaite, on va l’exercer haut et fort le 6 novembre prochain », ont renchéri les porte-paroles. Ces derniers ont aussi précisé qu’ils prendront le temps d’analyser le dépôt en détail et en feront la présentation à leurs instances respectives, mais il ne fait déjà aucun doute qu’il n’est pas à la hauteur des attentes de leurs membres.
Offre salariale
L’offre salariale, qui est passée de 9 % sur cinq ans à 10,3 % pour la même période, ne réglera en rien l’immense retard que subissent les 420 000 travailleuses et travailleurs regroupés en Front commun par rapport aux autres Québécoises et Québécois.
« La nouvelle offre salariale ne réussira pas à nous sortir de l’appauvrissement proposé par le gouvernement. Nous jouons toujours dans le même mauvais film, un film catastrophe. »
Rappelons que le gouvernement a choisi de donner aux parlementaires 30 % d’enrichissement et de rattrapage auxquels viendront s’additionner d’autres augmentations annuelles et qu’il a offert 21 % aux policiers de la Sûreté du Québec. L’entente salariale à convenir avec le Front commun devra le considérer.
« Nous constatons que ces offres substantielles ont été offertes à des emplois à majorité masculine, alors que les services publics, composés à 78 % de femmes, ne se font offrir que des miettes. On est encore devant une discrimination inacceptable envers les femmes. »
Primes
En reconduisant certaines primes jusqu’au renouvellement de la convention collective, la ministre LeBel a posé le seul geste sensé dans le contexte, mais il ne s’agit pas d’un gain, c’était déjà acquis. S’attaquer aux conditions de travail et de pratique des travailleuses et des travailleurs œuvrant dans des secteurs en difficulté, de la part d’un gouvernement qui prétend vouloir être un employeur de choix, aurait été une grave erreur. Cependant, en mettant fin à des mesures administratives prévues dans le cadre de la COVID-19, le gouvernement met le feu aux poudres.
Retraite
Le recul du gouvernement sur une mesure de « détention » qu’il voulait imposer au Régime de retraite du personnel employé du gouvernement et des organismes publics (RREGOP) – soit le fait de faire passer la retraite sans pénalité de 55 à 57 ans pour les personnes ayant 35 ans de service – constitue une bonne nouvelle, certes, mais l’attaque majeure demeure alors que le régime est pourtant en excellente santé financière, dont la réduction des rentes exigées sous prétexte d’une bonification du régime de rentes du Québec (RRQ).
Tables sectorielles
Le règlement de cette négociation passe certes par une entente à la table centrale, mais également aux tables sectorielles. « Malgré tous les signaux envoyés à ces tables, dont l’élagage mené récemment, nos vis-à-vis patronaux répondent qu’ils n’ont aucun mandat pour parler même de leurs propres demandes. Nous sommes rendus à nous questionner sur la volonté et la capacité du gouvernement à convenir d’ententes satisfaisantes prochainement. »
Comme toujours, le Front commun sera disponible pour négocier afin de faire avancer cette négociation rapidement, à la satisfaction de ses membres.
Trois syndicats du transport scolaire déclencheront une grève générale illimitée
Trois syndicats du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN déclencheront des grèves générales illimitées les 30 et 31 octobre prochains. Le 30 octobre 2023 à 6 h, le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN débrayeront simultanément. Le 31 octobre 2023, ce sera au tour du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) à Montréal de déclencher leur arrêt de travail, sans date de retour.
« La grève pour nous, c’est vraiment le moyen de pression ultime que l’on prend quand les patrons refusent d’entendre raison, en plus de refuser de nous verser notre juste part de l’argent qu’ils ont reçu du gouvernement pour financer nos hausses salariales. L’inflation qui nous frappe de plein fouet ne nous laisse aucun autre choix. Les salaires proposés par les employeurs aux tables de négociation sont nettement insuffisants, compte tenu des responsabilités que sont les nôtres. La balle est maintenant dans leur camp. Ils auraient dû nous proposer des blitz de négociation avant la grève, mais ne l’ont pas fait. Comme tout le monde, nous souhaitons un règlement rapide et nous travaillons entièrement en ce sens depuis le tout début de ces négociations », déclare Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire.
Rappelons qu’au mois de février dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications des travailleuses et travailleurs en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part.
Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, les deux syndicats sont sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023 et ont respectivement voté à 100 % en faveur d’un mandat pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN a adopté son mandat de grève en assemblée générale le 12 avril dernier et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN l’a voté le 13 avril dernier. La Commission scolaire Central Québec, le Centre de services scolaire De La Jonquière et le Centre de services scolaire des Rives-du-Saguenay seront touchés par ces deux arrêts de travail.
À Montréal, le STTT–CSN a adopté un mandat de grève générale illimitée à 99 % le 18 octobre dernier. Le Centre de services scolaire de Montréal, le English Montreal School Board, la Commission scolaire Lester-B.-Pearson et le Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys seront touchés par leur arrêt de travail.
À propos
Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe 148 membres alors que le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN en regroupe 77. Les deux unités sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). Pour sa part, le STTT–CSN compte près de 350 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.
84 % du personnel de soutien scolaire vit d’une paie à l’autre
Le Syndicat du soutien scolaire des Phares (CSN) dévoile aujourd’hui les résultats d’un sondage déployé auprès de ses membres au cours du mois de septembre afin de mieux connaitre leurs conditions de vie économique. Le sondage a été réalisé par le secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) – principal regroupement syndical d’employé-es de soutien scolaire au Québec.
« Au niveau de la province, plus de sept mille membres sur 35 000 ont rempli le sondage, soit 20 % de nos membres. Et les résultats sont accablants : les employé-es de soutien scolaire vivent une grande précarité économique et les offres salariales actuelles du gouvernement du Québec ne leur permettent pas de garder la tête hors de l’eau. Ces chiffres ne sont pas que de simples chiffres. Ce sont des dizaines de milliers de travailleuses et de travailleurs qui s’appauvrissent », déclare Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP–CSN
Voici les données régionales que les membres de ce syndicat jugent préoccupantes :
- 45 % des répondantes et des répondants affirment que leur emploi de soutien scolaire ne leur permet pas de combler leurs besoins de base mensuels comme le logement, l’alimentation, le chauffage et l’électricité ;
- 65 % des personnes répondantes sont mises à pied pendant la période estivale. De cette proportion, 45 % doivent occuper un autre emploi durant cette période afin de combler leurs besoins de base mensuels ;
- 14 % d’entre elles doivent occuper un autre emploi durant l’année (excluant la période estivale) afin de pourvoir à leurs besoins de base mensuels ;
- 84 % déclarent vivre d’une paie à l’autre ;
- 8 % ont eu recours aux banques alimentaires dans la dernière année en raison de leur situation financière difficile ;
- Et finalement, 52 % des personnes interrogées soutiennent que dans la dernière année, elles n’ont jamais eu la capacité financière d’épargner pour des projets tels que la retraite ou les études des enfants, tandis que 37 % d’entre elles ont répondu y être parfois parvenues.
« Ce que ces chiffres nous disent, c’est que les emplois en soutien scolaire sont sous-payés et extrêmement précaires. Qui veut venir travailler dans ces conditions ? Et qui veut rester ? On l’a vu dans les derniers mois, un autre sondage effectué en janvier dernier auprès des gens que nous représentons nous apprenait qu’environ 40 % d’entre eux songeaient à quitter le réseau scolaire en raison des mauvaises conditions de travail », indique Marie-Ève Leblanc, présidente du syndicat du soutien scolaire des Phares (CSN).
Marie-Ève Leblanc rappelle que les employé-es de soutien scolaire sont parmi les moins bien payés du secteur public. « Selon les plus récentes données du Conseil du trésor, en 2020-2021, le salaire annuel brut moyen d’une ou d’un employé de soutien scolaire était de 24 284 $, tous statuts d’emploi confondus (occasionnel, temps partiel, temps plein). Qui peut faire vivre une famille avec ce salaire ? », s’interroge madame Leblanc.
« Pendant ce temps, les membres du gouvernement s’enrichissent puisqu’ils se sont voté une hausse salariale de 30 % pour un an. La pandémie a été une démonstration éloquente du fait que, lorsque le gouvernement le veut, il trouve l’argent dont il a besoin. Ce qui nous amène à poser la question suivante : est-ce que la CAQ croit aux services publics ? À voir comment ils traitent les travailleuses et les travailleurs qui les donnent ces services publics, on en doute de plus en plus », termine Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent.
À propos
Le secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) est l’organisation la plus représentative du personnel de soutien scolaire au Québec. Il regroupe 37 syndicats représentant plus de 35 000 employés-es de soutien, présents dans 31 centres de services scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones.
Fondé le 10 octobre 1971, le Syndicat du soutien scolaire des Phares (CSN) représente 680 membres sur le territoire du Centre de services scolaire des Phares.
Le Front commun sera en grève le 6 novembre
Le 6 novembre prochain, les 420 000 travailleuses et travailleurs représentés par le Front commun exerceront une première séquence de grève, d’une journée. En éducation, dans la santé et les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur, partout au Québec et d’une seule voix, ils enverront un premier coup de semonce pour forcer le gouvernement à faire une offre substantielle au Front commun.
C’est par les médias sociaux que le Front commun a appris cette semaine l’intention du gouvernement de déposer une nouvelle offre ce dimanche, 29 octobre. « Nous attendrons de prendre connaissance du dépôt gouvernemental avant de commenter. Mais nous dirons tout de même ceci : pour se sortir du pétrin dans lequel il s’est lui-même placé, le gouvernement n’a qu’une chose à faire : revenir avec une offre substantielle et cesser ses attaques, notamment sur la question de la retraite. Une nouvelle offre insuffisante accompagnée d’une énième opération médiatique serait reçue comme une claque en plein visage par les femmes et les hommes qui font fonctionner les services publics. La hauteur des mandats de grève octroyés par les membres témoigne de la hauteur des attentes dans nos réseaux quant à l’issue de cette négociation », ont déclaré les représentants du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS, en conférence de presse, ce matin, à Montréal.
« Nous avions été clairs sur notre intention d’exercer le mandat et la stratégie de grève votés par les travailleuses et les travailleurs que nous représentons pour arriver à une entente satisfaisante. Au-delà des échanges croisés sur l’élagage aux tables sectorielles, la réalité, c’est que rien ne bouge à la table centrale et sur les questions salariales ».
Depuis de nombreux mois, le Front commun est sur toutes les tribunes pour rappeler au gouvernement que ses offres ne passent pas et que de proposer aux travailleuses et aux travailleurs de maintenir le statu quo constitue la recette parfaite pour mettre le feu aux poudres. Compte tenu de l’état dans lequel se trouvent nos réseaux publics, maintenir une offre salariale insultante, des attaques au régime de retraite et réclamer à tout vent plus de flexibilité relève de l’aberration. Si le gouvernement veut être un employeur de choix, il faut que ça se traduise aux tables de négociation.
« Après un an de négociations, des dizaines de rencontres aux tables, beaucoup d’échanges à travers les médias, des actions de mobilisation et de visibilité partout au Québec, une manifestation monstre qui a rassemblé 100 000 personnes dans les rues de Montréal, et maintenant des mandats à 95 % en faveur d’une grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, il faut croire que le gouvernement attend une première journée de grève pour bouger, si désolant cela soit-il. Mais que ce soit clair : il est responsable de l’annonce que nous faisons aujourd’hui », ont ajouté les leaders syndicaux.
« Nous sommes conscients des impacts considérables qu’une grève engendre sur le quotidien des Québécoises et des Québécois. Mais nous savons que la population n’a plus envie de vivre avec des services publics carencés et continuellement en pénurie de main-d’œuvre. Nous espérons donc sincèrement que ce sera assez pour faire bouger le gouvernement de manière sérieuse et limiter les désagréments. Mais si le message n’était pas entendu, une deuxième séquence pourrait être exercée, laquelle constituerait le plus grand mouvement de grève qu’ait connu le secteur public depuis 50 ans. »
Dans l’éventualité du déclenchement d’une grève le 6 novembre prochain, le Front commun précise que les services essentiels seront assurés.
Syndicat des employé-es de la Municipalité de Pontiac – CSN | Corporation municipale de Pontiac
À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 3 août 2023, le Syndicat des employé-es de la Municipalité de Pontiac – CSN a été accrédité pour représenter :
« Tous les salariés au sens du Code du travail. »
À la veille d’une prochaine négociation, le syndicat des employé-es de la Municipalité de Pontiac-CSN a décidé de joindre les rangs de la CSN pour avoir le pouvoir décisionnel lors de leur prochaine négociation et obtenir de meilleurs services.
Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central de l’Outaouais et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.
Syndicat des travailleuses et des travailleurs des autobus Dufresne | Autobus Dufresne inc.
À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 21 juin 2023, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des autobus Dufresne a été accrédité pour représenter :
« Tous les chauffeuses et chauffeurs du transport scolaire au sens du Code du travail »
Autobus Dufresne a été acheté par Transco à l’automne dernier et celui-ci ne respecte pas le contrat de travail, changement dans les modalités de paie, coupe dans la paie de vacances, etc.
Cette démarche de syndicalisation leur permettra d’améliorer leurs conditions de travail, de tendre vers des conditions se rapprochant des autres syndicats dans le même milieu de travail et d’obtenir le respect de leur employeur qu’ils méritent.
Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central de la Montérégie et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.
La mobilité durable doit être plus qu’un slogan
Pour la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le gouvernement du Québec doit en faire davantage pour accompagner les sociétés de transport collectif du Québec.
Au cours des derniers jours, le gouvernement du Québec, par l’entremise de la ministre des Transports, a annoncé qu’il n’épongerait que 20 % des déficits des sociétés de transport et que, par conséquent, celles-ci devraient se serrer la ceinture de plusieurs crans pour arriver à boucler leur budget.
« Le gouvernement de la CAQ n’a pas de plan clair en matière de transports collectifs et c’est vraiment déplorable, constate la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Le développement du transport collectif est pourtant crucial pour l’atteinte des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Si le provincial n’éponge que 20 % des déficits des sociétés de transport comme il le prévoit, il ratera les objectifs qu’il s’est fixés dans sa politique de mobilité durable, en vigueur jusqu’en 2030. En ignorant l’appel à l’aide des sociétés de transport, le gouvernement Legault fait preuve d’un manque flagrant de vision en matière de transport, ce qui est très préoccupant. Bien sûr, pour les travailleuses et les travailleurs du secteur, ajoute-t-elle, mais aussi pour toute la société québécoise. »
« C’est catastrophique, surtout de la part d’une ministre de la Mobilité durable, d’annoncer de telles coupes ! Nous savons fort bien que si le gouvernement maintient cette position, cela entraînera nécessairement des coupes de service un peu partout au Québec. Cette annonce est complètement insensée et extrêmement alarmante, tant pour nos membres que pour les usagers du transport en commun », affirme Simon-Mathieu Malenfant, vice-président et trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).
« La CSN appuiera solidement les sociétés de transport et les municipalités du Québec dans leurs actions afin d’assurer qu’elles obtiennent le financement nécessaire au maintien et à l’amélioration des services en transport en commun. La FEESP et la CSN travaillent activement à l’élaboration d’un plan d’action afin de réagir rapidement à la situation », soutient la présidente de la CSN.
« La pandémie de COVID-19 a donné un coup dur aux sociétés de transport. Alors qu’elles peinent à se relever de nombreux défis colossaux, ce n’est pas du tout le temps de leur couper l’herbe sous les pieds. Le Québec a besoin d’un gouvernement novateur en matière de transport collectif », déclare également Simon-Mathieu Malenfant.
La Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) représente plus de 4500 travailleuses et travailleurs dans le secteur du transport. La FEESP–CSN est affiliée à la CSN, qui regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
Les salarié-es déclencheront la grève générale illimitée sous peu
Hier soir, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Montréal, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) ont adopté un mandat de grève générale illimitée à 99 %, par voie de scrutin secret. L’avis de grève pour le déclenchement de cet arrêt de travail a été envoyé ce jeudi 19 octobre dans le but de l’exercer le 31 octobre prochain.
« Ça fait un an et demi que nous négocions et notre employeur refuse toujours de nous verser la part des sommes qu’il a reçues du gouvernement afin de bonifier nos salaires. Justement, les salaires qui nous sont versés actuellement ne parviennent même pas à attirer et à retenir les salarié-es dont nous avons besoin pour effectuer nos routes chaque jour et ce sont les enfants et leurs parents qui en paient le prix, déclare Carole Laplante, présidente du STTT–CSN. Nos membres sont très mobilisés et déterminés à aller chercher leur juste part de cet argent. Nous ne sommes pas heureux d’avoir à nous battre et d’avoir à priver de leur transport tous les élèves que nous connaissons même par leur nom, pour obtenir le salaire décent auquel nous avons droit. »
« Nous rappelons qu’au mois de février dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Josée Dubé, présidente de ce secteur. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent recourir à la grève pour justement aller chercher leur juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »
« L’employeur devra reconnaître les nouvelles données salariales qui sont en vigueur dans le secteur du transport scolaire. Plusieurs règlements reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs. Tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus, ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Si l’employeur veut régler la négociation rapidement, il sait très bien ce qu’il a à faire et il a jusqu’au 31 octobre pour le faire. »
À propos
Le STTT–CSN compte près de 350 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.
Deux syndicats du transport scolaire à nouveau en grève bientôt
Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN ont tous deux envoyé un second avis de grève au ministère du Travail aujourd’hui même dans le but de déclencher la grève générale illimitée, et ce, dès le 30 octobre prochain.
« Lors de la dernière séance de conciliation, l’employeur s’est volatilisé, sans avertir alors que le syndicat aurait voulu échanger avec lui avant qu’il ne quitte la table de négociation. L’employeur dispose donc d’un bon temps de réflexion avant que la grève ne soit déclenchée et nous espérons qu’il prendra cette période pour revenir négocier », déclare Josée Dubé, présidente du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.
La Commission scolaire Central Québec, le Centre de services scolaire de la Jonquière et le Centre de services scolaire des Rives-du-Saguenay seront touchés par ces deux arrêts de travail.
Les deux syndicats ont respectivement voté un mandat pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée à 100 % et sont sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023. Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN a adopté son mandat de grève en assemblée générale le 12 avril dernier et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN l’a voté le 13 avril dernier.
Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe 148 membres alors que le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN en regroupe 77. Les deux unités sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).
Deux syndicats du transport scolaire déclenchent une grève de deux jours
En ce matin du 16 octobre à 6 h, le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN ont déclenché une grève de deux jours.
« Ce n’est jamais de gaîté de cœur que nous décidons de recourir à la grève, mais la situation actuelle ne nous laisse pas le choix. Nos salaires varient de 18,12 $ à 20,20 $ l’heure, ce qui est nettement insuffisant pour les grandes responsabilités que sont les nôtres. En tenant compte des nouvelles sommes que les transporteurs scolaires ont reçues du gouvernement, nos employeurs ont clairement les moyens de bonifier notre rémunération. Comme tout le monde, nous souhaitons un règlement rapide et nous travaillons entièrement en ce sens, depuis le tout début de notre négociation », déclare Jean-Denis Simard, président du Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.
« Nous rappelons qu’au mois de février dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Josée Dubé, présidente de ce secteur. Les salarié-es des deux syndicats font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent recourir à la grève pour justement aller chercher leur juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »
Les deux syndicats ont respectivement voté un mandat pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée à 100 % et sont sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023. Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN a adopté son mandat de grève en assemblée générale le 12 avril dernier et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN l’a voté le 13 avril dernier.
« L’employeur ne peut ignorer les nouvelles données salariales qui sont en vigueur depuis peu dans le secteur du transport scolaire. Celles-ci reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs. Tous les employeurs ont reçu une bonification variant entre 15 et 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus, ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Si l’employeur veut régler la négociation rapidement, il sait très bien ce qu’il a à faire. Et j’ai de bonnes nouvelles pour lui : en donnant plus à son monde, il va également régler ses problèmes d’attraction et de rétention de ses travailleuses et de ses travailleurs et ça aussi, il le sait très bien. »
La Commission scolaire Central Québec, le Centre de services scolaire de la Jonquière et le Centre de services scolaire des Rives-du-Saguenay seront touchés par ces deux arrêts de travail.
À propos
Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe 148 membres alors que le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN en regroupe 77. Les deux unités sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).
Les sept syndicats du secteur public affiliés à la CSN envoient un message clair au gouvernement Legault !
Au cours des dernières semaines, les sept syndicats CSN du secteur public en Estrie se sont dotés d’un mandat de grève. Ce sont plus de 6500 personnes syndiquées issues des milieux de la santé, des services sociaux et de l’éducation qui envoient un message on ne peut plus clair au gouvernement Legault : les offres actuellement sur la table des négociations sont inacceptables et méprisantes !
En effet, ce que le gouvernement Legault propose aux travailleuses et travailleurs de l’État, c’est un appauvrissement. Alors que les prévisions gouvernementales prévoient un taux d’inflation de plus de 16 % pour les cinq prochaines années, François Legault et Sonia Lebel offrent un maigre 9 % à celles et ceux qui sont responsables de la santé, de l’éducation et des services à la population. Face à une pénurie de main-d’oeuvre sans précédent, le gouvernement Legault refuse d’améliorer les conditions de travail des milliers de travailleuses et travailleurs de l’État. Il fragilise ainsi les services publics et ouvre la porte au secteur privé. Est-ce vraiment ce que la population désire ? Non ! Des sondages récents le démontrent : la population québécoise veut des services de qualité et elle appuie les revendications des personnes qui travaillent dans le secteur public.
Pour Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN, on est en présence d’une mobilisation historique. « En moyenne, les syndicats CSN en Estrie ont voté en faveur de la grève à plus de 93 %. Les gens sont gonflés à bloc ! En se dotant d’un mandat pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, les travailleuses et travailleurs disent au gouvernement Legault qu’ils sont prêts à aller jusqu’au bout pour obtenir les conditions de travail qu’ils méritent », indique-t-il.
Les personnes syndiquées à la CSN en Estrie font partie du Front commun qui compte plus de 420 000 travailleuses et travailleurs syndiqués. Selon Denis Beaudin, « la balle est dans le camp de François Legault et Sonia Lebel. Pour éviter les moyens de pression, ils doivent se présenter aux tables avec des offres bonifiées qui sont à la hauteur de la compétence et de l’engagement des travailleuses et des travailleurs du secteur public. »
– Syndicat du personnel administratif du CIUSSS de l’Estrie-CHUS–CSN
– Syndicat du personnel enseignant du Cégep de Sherbrooke–CSN
– Syndicat du personnel de soutien des Hauts-Cantons–CSN
– Syndicat du personnel de soutien de la Commission scolaire des Sommets–CSN
– Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep de Granby–CSN
– Syndicat du personnel du Val-des-Cerfs–CSN
– Syndicat du personnel technique, administratif et éducatif du Val-des-Cerfs–CSN
Déménagement de la SAQ à Victoriaville : les employé-es sont contre
Le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) apporte son soutien à la ville de Victoriaville, qui tente par tous les moyens de contrer le déménagement de la succursale située dans son centre-ville.
Le syndicat, qui représente les employé-es de la succursale visée, estime qu’en voulant quitter le centre-ville, la direction de la SAQ néglige une large part de sa mission socio-économique.
« Ce sont plein de commerces du centre-ville de Victoriaville, notamment des restaurants “apportez votre vin”, qui sont directement menacés de fermeture », déplore la présidente du SEMB-SAQ–CSN, Lisa Courtemanche. « Ce sont des centaines de travailleuses et des travailleurs qui perdront leur emploi en raison de l’entêtement comptable de la direction de la SAQ. Nous demandons à notre employeur d’écouter la ville de Victoriaville, sa communauté d’affaires et l’ensemble de ses citoyennes et de ses citoyens afin de maintenir la présence de la SAQ au centre-ville, afin de continuer à y jouer un rôle attractif et contribuer à son essor, comme le veulent ses employé-es. »
Il y a une dizaine d’années, les employé-es de la SAQ du centre-ville de Trois-Rivières s’étaient joints à la communauté pour empêcher la société d’État de fermer leur succursale, laquelle est toujours ouverte, rappelle le président du Conseil central du Cœur du Québec de la CSN, Pascal Bastarache.
« Quand l’administration municipale, les gens d’affaires et la communauté implorent une entreprise publique de ne pas contrecarrer ses objectifs en matière de développement urbain, on doit les écouter. Que la SAQ veuille ouvrir une nouvelle succursale, on applaudit, mais qu’elle maintienne sa succursale du centre-ville », affirme Pascal Bastarache.
Le syndicat souligne qu’il sera des plus vigilants, à la table de négociation, quant aux questions entourant le maintien des succursales sur l’ensemble du territoire québécois. Dans le cadre des négociations avec ses employé-es, la direction de la SAQ demande notamment de pouvoir faciliter la fermeture de succursales.
Le SEMB-SAQ–CSN représente les 5500 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Le Conseil central du Cœur du Québec regroupe 16 500 travailleurs et travailleuses du Centre-du-Québec et de la Mauricie. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.
12 % du personnel de soutien scolaire fréquente les banques alimentaires
Le 1er octobre, le secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) – principal regroupement syndical d’employé-es de soutien scolaire au Québec –, dévoilait les chiffres d’un sondage déployé auprès de ses 35 000 membres au cours du dernier mois afin de mieux connaitre leurs conditions de vie économique.
« Sept mille personnes ont rempli le sondage, soit 20 % de nos membres. Et les résultats sont accablants : les employé-es de soutien scolaire vivent une grande précarité économique quotidienne et les offres salariales actuelles du gouvernement du Québec ne feront qu’aggraver cette situation », déclare Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN.
Voici les données que l’organisation syndicale juge alarmantes :
· 52 % des répondantes et des répondants affirment que leur emploi de soutien scolaire ne leur permet pas de combler leurs besoins de base mensuels comme le logement, l’alimentation, le chauffage et l’électricité ;
· 65 % des personnes répondantes sont mises à pied pendant la période estivale. De cette proportion, 39 % doivent occuper un autre emploi durant cette période afin de combler leurs besoins de base mensuels ;
· 19 % d’entre elles doivent occupent un autre emploi pendant l’année (excluant la période estivale) afin de pourvoir à leurs besoins de base mensuels ;
· 78 % déclarent vivre d’une paye à l’autre ;
· 12 % ont eu recours aux banques alimentaires dans la dernière année en raison de leur situation financière difficile ;
· Et finalement, 50 % des personnes interrogées soutiennent que dans la dernière année, elles n’ont jamais eu la capacité financière d’épargner pour des projets tels que la retraite ou les études des enfants tandis que 41 % d’entre elles ont répondu y être parfois parvenues.
« Ce que ces chiffres nous disent, c’est que les emplois en soutien scolaire sont sous-payés et extrêmement précaires. Qui veut venir travailler dans ces conditions? Et qui veut rester? On l’a vu dans les derniers mois, un autre sondage que nous avons effectué auprès des gens que nous représentons nous apprenait qu’environ 40 % d’entre eux songeaient à quitter le réseau scolaire en raison des mauvaises conditions de travail », déplore Mme Charland.
Des salaires qui, bien souvent, ne permettent pas de garder la tête hors de l’eau
Frédéric Brun, vice-président de la FEESP-CSN, rappelle que les employé-es de soutien scolaire sont parmi les moins bien payés du secteur public. « Selon les dernières données à jour du Conseil du trésor, en 2020-2021, le salaire annuel brut moyen d’un employé de soutien scolaire était de 24 284 $, tous statuts d’emploi confondus (occasionnel, temps partiel, temps plein). Si on prend certains titres d’emploi plus précis, on parle de 17 503 $ pour les éducatrices en service de garde, de 36 282 $ pour les concierges, de 27 482 $ pour les secrétaires d’école, de 23 613 $ pour un ouvrier spécialisé comme un peintre, de 7 306 $ pour les surveillants d’élèves, de 18 785 $ pour les préposé-es aux élèves handicapés, de 11 891 $ pour les aides générales de cuisine, de 40 400 $ pour les techniciens en travaux pratiques. Les chiffres le disent ; on voit bien que ce sont des emplois sous-payés, précaires, souvent à horaires brisés. Et les offres gouvernementales sur la table en ce moment ne leur permettent pas de garder la tête hors de l’eau. Au contraire, c’est comme si on voulait les forcer à garder la tête sous l’eau », s’indigne le vice-président.
Les employé-es de soutien s’appauvrissent pendant que les membres du gouvernement s’enrichissent
Le premier vice-président de la CSN, François Enault, rappelle que la semaine dernière, plus de 100 000 travailleuses et travailleurs du secteur public ainsi que des gens qui les appuient étaient dans les rues de Montréal pour signifier au gouvernement du Québec de refaire ses devoirs.
« Depuis deux semaines, la tournée de consultation sur la grève a débuté et TOUS les syndicats qui ont tenu leur vote jusqu’à maintenant se sont prononcés en faveur de la grève. Et ce matin, on voit des chiffres comme ça, qui touchent des dizaines de milliers de travailleuses et de travailleurs qui s’appauvrissent constamment. Pendant ce temps, les membres du gouvernement continuent de s’enrichir puisqu’ils se sont voté une hausse salariale de 30 % pour un an et de seriner que les offres salariales gouvernementales couvrent l’inflation. Mais rappelons que, malgré tout ce que peuvent dire Sonia LeBel et François Legault, l’inflation prévue par le ministre des Finances est de 16,4 % pour la période de 2022 à 2027, soit 7,4 % de plus que les offres gouvernementales présentement sur la table. Et rappelons également que le gouvernement s’est privé de milliards de dollars récemment avec ses baisses d’impôts et ses chèques de 500 $ aux ménages. Quand le gouvernement le veut, il trouve l’argent dont il a besoin. La pandémie en a été une démonstration éloquente. Ce qui nous amène à poser la question suivante : est-ce que la CAQ croit aux services publics ? À voir comment ils traitent les travailleuses et les travailleurs qui les donnent, ces services publics, on en doute de plus en plus », termine M. Enault.
Réforme Drainville : jamais trop tard pour bien faire
Alors que l’étude du projet de loi 23 du ministre Drainville continue aujourd’hui à l’Assemblée nationale, la CSN réitère que, sous sa forme actuelle, il va détériorer une situation déjà précaire à plusieurs égards dans le réseau de l’éducation. En clair, cette énième réforme est vouée à l’échec et rate sa cible.
Au sortir de la pandémie, le Québec s’est retrouvé avec un réseau de l’éducation fragilisé : des élèves accumulant des retards scolaires et ayant de plus en plus de besoins particuliers, des inégalités sociales et scolaires qui s’accentuent, un personnel en nombre insuffisant et à bout de souffle ainsi qu’un accroissement de la détresse psychologique et de la violence.
Par son caractère centralisateur, cette réforme nous apparaît non seulement improductive à bien des égards, mais elle comporte aussi d’importantes attaques contre l’enseignement et les services éducatifs, l’autonomie des enseignantes et des enseignants et le Conseil supérieur de l’éducation. C’est pourquoi nous demandons au ministre d’abandonner son projet de loi, à l’exception de la question de la collecte de données sur le réseau.
CITATIONS
– KATIA LELIÈVRE, vice-présidente de la CSN
« Le projet de loi 23 ne fait pas le travail. Nous devons travailler ensemble pour faire de l’éducation une vraie priorité nationale. Le ministre Drainville doit prendre plus de mesures concrètes pour venir à bout du manque de personnel. Il faudra continuer à parler aux syndicats pour trouver des solutions pérennes et globales afin d’assurer un meilleur avenir à nos enfants. Pour cela, il faut notamment améliorer de façon notable les conditions de travail et l’organisation du travail pour faire en sorte d’attirer et de retenir le personnel. »
Pour consulter la plateforme de la CSN en éducation et en enseignement supérieur : https ://bit.ly/3EAf0PY
– FRÉDÉRIC BRUN, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN)
Il n’y a absolument rien dans le projet de loi 23 qui améliorera les conditions d’apprentissage des élèves. Et ça, les employé-es de soutien le savent parce qu’ils sont les yeux, les oreilles et les bras du réseau scolaire. Ils sont partout, tout le temps. Ils connaissent mieux que quiconque les problèmes actuels et sont en mesure d’identifier des solutions concrètes. Il est encore temps pour le ministre de les consulter réellement avant d’adopter une autre réforme vouée à l’échec.
– CAROLINE QUESNEL, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).
« Ce n’est pas en concentrant les pouvoirs entre les mains d’un ministre tout-puissant ou en créant un Institut d’excellence en éducation – calqué sur l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS) dont les mantras sont la performance et la rentabilité – que le gouvernement va régler les problèmes des réseaux de l’éducation. L’approche centralisatrice de la CAQ mine dangereusement la recherche, ses retombées et la diversité de ses points de vue. Elle impose également des œillères à la profession enseignante, en démantelant le Conseil supérieur de l’éducation qui offre un regard critique et pertinent, de la maternelle à l’université. »
DANNY ROY, président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN)
« Le projet de loi 23, dans sa mouture actuelle, brime l’autonomie universitaire et la liberté académique des professeur-es, deux conditions pourtant essentielles à l’accomplissement de la mission des établissements d’enseignement supérieur. Pire encore, ce projet de loi vient ouvrir la porte à diverses formes d’ingérence de la part du ministre et du gouvernement au niveau du contenu des programmes universitaires et de la recherche en éducation. Le ministre doit impérativement refaire ses devoirs en consultant et en impliquant concrètement les acteurs du milieu de l’enseignement supérieur. »
À propos
Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.
La FEESP–CSN représente près de 40 000 employé-es de soutien dans le réseau de l’éducation et de l’enseignement supérieur.
La FNEEQ–CSN regroupe quelque 35 000 professeurs, chargé-es de cours ainsi que tutrices et tuteurs, principalement en enseignement supérieur.
La FP–CSN représente plus de 700 professionnel-les du réseau collégial et universitaire et près de 1500 professeur-es d’université.
Les employé-es de soutien méritent plus que des mercis!
« Le personnel de soutien dans nos écoles, nos cégeps, et nos universités joue un rôle de premier plan dans le cheminement éducatif des élèves et des étudiantes et étudiants. Ces travailleuses et ces travailleurs méritent grandement qu’on souligne leur apport essentiel aux réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur, non seulement aujourd’hui, mais aussi toute l’année», lance Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN. L’organisation syndicale qui représente le plus grand nombre d’employé-es de soutien dans les établissements d’enseignement à travers le Québec tient à profiter de la Journée nationale du personnel de soutien en éducation, instaurée en 1999 par la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), pour sommer le gouvernement de reconnaître enfin à sa juste valeur le travail accompli par ces dizaines de milliers de femmes et d’hommes.
Une reconnaissance concrète et nécessaire
Les employé-es de soutien en éducation sont parmi les moins bien rémunérés des services publics. Leur salaire moyen brut se situe autour de 26 000 $ par année. Avec l’inflation galopante, les augmentations salariales sont évidemment un des éléments les plus importants des négociations actuelles. « Dans le secteur public, ce que le gouvernement met sur la table présentement, c’est 9 % sur cinq ans, alors que l’inflation a été de 6,7 %, uniquement pour l’année 2022. Avec de telles offres et selon ses propres prédictions d’inflation, à la fin de la convention proposée, les travailleuses et les travailleurs se seront appauvris d’au moins 7,4 %. Et les choses ne s’annoncent guère mieux du côté de Concordia, alors que l’Université annonce des compressions et prépare le terrain pour déposer des offres qui, assurément, ne répondront pas à la hausse fulgurante du coût de la vie. C’est inacceptable! », soutient Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employé-es et employés de services publics (FEESP-CSN).
Une pénurie qui fait de plus en plus mal
Cette année plus que jamais, le nombre de postes d’employé-es de soutien vacants explose dans les réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Pour Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur-du-Québec (CCCQ-CSN), une chose est claire : sans des améliorations notables aux conditions de travail et aux conditions salariales de ces travailleuses et de ces travailleurs essentiels au bon fonctionnement des établissements d’enseignement, la pénurie perdurera et les conséquences sur la population étudiante et sur l’ensemble du personnel s’aggraveront. « Avec les problèmes de recrutement et les nombreux départs d’employé-es d’expérience, les bris de service se multiplient. La surcharge de travail est terrible pour celles et ceux qui sont toujours en poste. Et, au bout du compte, ce sont les conditions d’apprentissage des élèves et des étudiantes et étudiants qui se dégradent. Il faut que ça change. Nous devons prendre soin de toutes ces femmes et de tous ces hommes qui sont toujours là pour soutenir nos enfants et nos jeunes dans les réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur », conclut M. Bastarache.
Qui sont-ils? Qui sont-elles?
Trop souvent dans l’ombre, les employé-es de soutien sont pourtant, la plupart du temps, les premières et les dernières personnes qui interagissent avec les élèves et les étudiants chaque jour. Les éducatrices en services de garde, les techniciens en travaux pratiques, les techniciennes en éducation spécialisée, les surveillants d’élèves, les agentes administratives, les préposé-es aux élèves handicapés, les techniciennes en organisation scolaire, les ouvriers spécialisés, les concierges, les secrétaires, les techniciens en informatique et tous les autres membres du personnel de soutien se dévouent, au quotidien, à créer les meilleures conditions d’apprentissage possibles pour toutes et tous.
À propos
La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP – CSN) est l’organisation la plus représentative du personnel de soutien en éducation au Québec. Elle défend les droits de plus de 40 000 employé-es de soutien dans les écoles, les cégeps et les universités.
Fin de grève pour les travailleuses et les travailleurs des casinos
En grève depuis le 15 juin dernier, les travailleuses et travailleurs des casinos de Montréal, Charlevoix, Mont-Tremblant et Lac-Leamy ainsi que de Jeux en ligne ont entériné à 73 % une recommandation du conciliateur qui met fin au conflit de travail.
Les 1700 personnes concernées par l’entente obtiennent donc des gains salariaux d’une hauteur de 16 % sur six ans, en plus d’intégrer dans le salaire 2 % du boni et un montant forfaitaire de 1250 $.
« Tout au long du conflit, les travailleurs et travailleuses de toutes les unités sont restés unis. Je peux dire avec fierté que les liens de solidarité que nous avons créés sont là pour de bon. » explique Riccardo Scopelleti, porte-parole de l’Intercasinos et président de l’unité de sécurité du casino de Montréal.
Survenue la semaine dernière, la recommandation du conciliateur-chef du ministère du Travail a été soumise aux assemblées générales des différentes unités en grève dans une séquence qui s’est terminée hier.
« C’était la première fois que les neuf unités de l’Intercasinos négociaient ensemble, une expérience qui a significativement augmenté notre rapport de force », explique le vice-président de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP–CSN), Frédéric Brun.
« Sur le terrain, j’ai constaté toute la solidarité que les travailleuses et les travailleurs ont développée entre eux, ça a été un honneur pour la CSN de les appuyer. Je les félicite d’avoir mené une lutte exemplaire », a conclu la présidente de la CSN, Caroline Senneville.
Le retour au travail se fera dans les prochaines semaines.