Les paramédics en ont marre d’être stationnés à l’urgence

La semaine dernière fut éprouvante pour les paramédics de Québec qui ont encore fait les frais à plusieurs reprises des délais de prise en charge dans les hôpitaux. Frédéric Maheux, président de l’Association des travailleurs du préhospitalier (CSN), dénonce la situation : « les paramédics en ont marre d’être stationnés à l’urgence. Pendant que l’on poireaute en attendant la prise en charge des patients, c’est la population qui écope et qui est privée d’un service auquel elle a droit. »

Le président du syndicat explique que la mauvaise gestion du réseau de la santé fait en sorte que les paramédics sont pris en otages dans les hôpitaux, car ils et elles sont obligés d’effectuer le travail des infirmières, préposé-es aux bénéficiaires et brancardiers. « Les paramédics sont forcés d’attendre et de surveiller les patients sur leur civière, ou même assis sur une chaise, tant que ceux-ci ne sont pas pris en charge par les hôpitaux », explique-t-il, « c’est très frustrant, nos membres doivent souvent attendre pendant que les travailleurs des hôpitaux prennent leurs pauses ou leurs repas. »

« Les paramédics sont vus par les hôpitaux comme des béquilles alors qu’ils nous délèguent de plus en plus de tâches qui n’appartiennent pas à notre profession », dit Frédéric Maheux, « pour eux, tant qu’ils nous retiennent à l’hôpital, on ne reviendra pas avec un autre patient donc c’est une pierre deux coups. » Le président déplore que ceux qui en font les frais soient les paramédics et la population de la région.

Selon le paramédic, cette pratique des hôpitaux de retarder la prise en charge des patients a de graves répercussions sur la couverture ambulancière et les équipes sur la route. « La semaine dernière, des équipes ont attendu près de 4 h pour être libérées et ainsi pouvoir retourner sur la route », révèle Frédéric Maheux. Selon lui, les paramédics ne peuvent donner le service auquel la population a droit, ce qui fait en sorte d’augmenter le risque de morbidité des patients. « Par exemple, il n’y avait aucune ambulance disponible à Québec mercredi soir dernier quand un appel pour un arrêt cardiorespiratoire est entré au 911 à 21 h 17 », explique-t-il, « malgré l’urgence, le répartiteur du 911 a dû attendre neuf minutes avant de pouvoir envoyer des paramédics à l’adresse du patient ». Pour Frédéric Maheux, c’est un délai inacceptable. « Quand ça arrive, c’est la population qui paye le gros prix, » dit-il.

De plus, selon le président de l’ATPH, cette attente prolonge énormément les quarts de travail des paramédics qui sont sur la route ainsi que leurs pauses-repas. « La semaine dernière on a une équipe qui a passé 12 h sans pause-repas et qui a terminé son quart de travail 1 h plus tard parce que l’hôpital tardait à prendre en charge un patient et libérer la civière », dénonce-t-il, « c’est 13 h de travail sans manger et sans être sur la route pour secourir des patients. »

Cela fait plus de 10 ans que l’ATPH-CSN décrie le problème, mais elle constate très peu de changements dans le réseau de la santé. « Ce qui se passe maintenant c’est que des paramédics surchargés et épuisés quittent la profession », conclut Frédéric Maheux, « pendant que l’on voit le préhospitalier sombrer, on nous demande de faire du babysitting dans les centres hospitaliers au lieu de répondre aux urgences partout au Québec. C’est déprimant, il faut que ça change. »

Adoption du projet de loi 1 : une occasion manquée de faire mieux pour les familles

Bien qu’elle salue l’effort mis pour améliorer la situation, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) accueille avec déception l’adoption telle quelle du projet de loi 1. Dans un contexte de manque criant de places subventionnées et de travailleuses, la FSSSCSN pense que le ministre de la Famille aurait dû profiter du changement de loi pour doter le Québec d’un véritable réseau complet de services de garde éducatifs à contribution réduite.

Pour Lucie Longchamps, vice-présidente des secteurs privés à la FSSSCSN : « La conversion des garderies privées vers le réseau des CPE et des milieux familiaux régis n’est pas assez substantielle. On va rester avec un réseau à deux vitesses encore trop longtemps pour trop de parents et d’enfants. Pourquoi ne pas faire immédiatement ce qui devrait être fait pour un réseau de garde uniforme ? »

Pour la FSSSCSN, la question des personnes non reconnues en service de garde reste également un enjeu. Pour Chantal Racicot, représentante du secteur des Responsables des Services de garde en milieu familial de la FSSSCSN « Des changements législatifs et des projets de loi ça ne se change pas si souvent, ça aurait été le moment d’en faire plus pour le réseau des services de garde. Ce changement de loi était une occasion en or d’inclure plus rapidement au réseau et surtout de subventionner les responsables de services de garde non reconnues, quatre ans ce sera beaucoup trop long pour des milliers de parents et surtout d’enfants qui sont dans ces services sans réelle surveillance. »

Rappelons également que la notion du ratio-bâtisse dans les CPE n’a pas été retirée de ce projet de loi. C’est un grand enjeu pour la FSSSCSN à cause de la surréservation qu’elle engendre. Pour Stéphanie Vachon, représentante des CPE, la position du ministre sur la question du ratio-bâtisse est décourageante. « Le ministre vise la flexibilité, mais au quotidien dans les CPE, les éducatrices vivent avec de l’overbooking. Le ratio enfant-éducatrice déborde presque toute la journée, tous les jours! On ne peut pas continuer comme ça! »

« Le manque criant de places en service de garde, surtout dans les services de qualité à contribution réduite comme les CPE ou en milieu familial subventionné, enferme des milliers de femmes devant le non-choix de devoir rester à la maison. Nous nous attendons encore à ce que le ministre en fasse davantage! », de conclure Lucie Longchamps.

 

Le gouvernement veut continuer de décréter les conditions de travail

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) était entendue aujourd’hui en commission parlementaire sur le projet de loi 28. Si ce projet de loi a pour objectif affiché de mettre fin à l’état d’urgence, dans les faits, le gouvernement entend continuer d’imposer les conditions de travail des salarié-es du réseau de la santé et des services sociaux, sans aucune négociation avec leurs représentants syndicaux. La CSN réclame que les syndicats soient partie prenante dans l’élaboration du processus transitoire.

La présidente de la CSN, Caroline Senneville était accompagnée du président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Réjean Leclerc, ainsi que du président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), Danny Roy, représentant plus de 120 000 travailleuses et travailleurs du réseau de toutes les catégories de personnel.

« Ce n’est pas vrai que le gouvernement a besoin de tels pouvoirs exceptionnels pour agir contre les manques de personnel, rappelle Caroline Senneville. C’est bien plus en écoutant les travailleuses et les travailleurs qu’on va corriger les problèmes. Parce que dans les milieux de travail, les membres ont plein de solutions à proposer. Il faut mettre un terme à cette approche autoritaire. ! »

« Il faut mettre fin dès maintenant à la gestion du personnel par arrêtés ministériels. Des lieux d’échanges sont déjà en place et nous ne sommes pas obligés d’attendre la prochaine négociation pour les utiliser. Avec l’état actuel du réseau, il y a urgence de le faire ! », renchérit-elle.

Iniquités et discrimination
La gestion des relations de travail par décrets à laquelle le gouvernement a eu recours tout au long de la crise sanitaire a laissé des stigmates importants. Plusieurs travailleuses et travailleurs ont été exclus de différentes mesures, par ailleurs souvent mal adaptées aux réalités vécues sur le terrain. Elles ont été source d’injustices et de discrimination.

« Ça n’a aucun bon sens que ce décret d’urgence ait déjà été reconduit plus de 100 fois sans même passer entre les mains de l’Assemblée nationale, poursuit Caroline Senneville. Rien ne justifie que le gouvernement contourne ainsi son obligation, comme employeur, de négocier les conditions de travail avec les syndicats et il n’y a aucune raison de persister dans cette voie jusqu’en décembre 2022. »

Rappelons que les conventions collectives prévoient déjà des mesures de force majeure qui, justement, visent à assurer un équilibre entre la nécessité de répondre aux situations d’urgence et le respect des droits des salarié-es.

Le conflit dans les CPE ? À Montréal et Laval, une association patronale refuse de régler !

Alors que toutes et tous pensaient le conflit des Centres de la petite enfance (CPE) bel et bien terminé depuis décembre 2021, un regroupement patronal de 115 CPE au Québec, qui compte 83 installations à Montréal et Laval, reste imperturbable et refuse la proposition de règlement du syndicat qui est plus que raisonnable. En effet, l’Association patronale nationale des CPE (APNCPE) exige du syndicat des reculs importants concernant la définition même de l’équipe de travail et du rôle de celle-ci et de la semaine normale de travail. Ces reculs touchent aussi les horaires de travail, les choix de groupe et les pauses ainsi que l’abolition des comités de sélection et de permanence. L’APNCPE rejette aussi une partie de l’accord national et ses lettres d’entente qui concernent les enfants à besoins particuliers, la charge de travail et l’évaluation des tâches des responsables en alimentation. Malgré la volonté du syndicat d’avoir une paix industrielle, de nouvelles perturbations sont à prévoir.

Le syndicat avait fait une offre difficile à refuser
Le 17 mars dernier, le STCPEML déposait pourtant à l’association patronale une proposition généreuse, finale et globale, pour faire entériner l’entente : laisser tomber toutes ses demandes touchant les clauses régionales, si elle acceptait les termes de l’entente nationale déjà conclue en décembre 2021.

Selon Anne-Joelle Galipeau, présidente par intérim du syndicat : « On préfèrerait reporter le règlement de ces clauses à une prochaine négociation justement pour prévenir une nouvelle vague de moyens de pression. Nous sommes la seule région au Québec où une association patronale nous demande de faire des reculs majeurs afin d’obtenir l’entente nationale résultant d’une lutte à l’automne dernier. Mais plutôt qu’accepter de maintenir les CPE dans des conditions statu quo qui sont acceptables pour une majorité d’employeurs, les CPE membres de l’APNCPE provoquent et choisissent le conflit. »

L’histoire se fait attendre
Rien n’est simple dans les CPE. Certaines directions de CPE font appel à des associations patronales pour gérer certains aspects de la convention collective. L’APNCPE avait refusé de s’asseoir à la table de négociation nationale à l’automne dernier. Elle répétait ce qu’elle avait aussi fait en 2017 alors qu’elle quittait la table nationale. « Les clauses salariales sont habituellement toutes déjà réglées au niveau national. La ministre Lebel avait qualifié l’entente nationale d’historique en décembre 2021. Il ne reste que certaines clauses régionales. L’APNCPE se montre capricieuse. Il semble bien que l’histoire se fasse attendre à Montréal et Laval » affirme Anne-Joelle Galipeau.

Nouveaux moyens de pression
La conciliation avec l’association patronale était commencée depuis septembre dernier et elle a été suspendue le 25 février. Les parties se rencontraient de nouveau le 17 mars. Le syndicat restait dans l’attente jusqu’à hier, de la réponse à sa proposition. Le syndicat se tourne maintenant vers ses membres. De nouveaux moyens de pression sont à prévoir.

Consultez la carte des CPE touchés à l’adresse suivante https://bit.ly/35tZzK2

Les installations impactées par le refus de l’APNCPE sont :

  1. ARCHE DE NOÉ, 330, rue Jacques, Laval, QC H7P 5Y8
  2. BÉCASSEAUX, 7665, rue Claire-Fauteux, Montréal, QC H1K 5B6
  3. BÉCASSINE, 201, avenue Mercier, Montréal, QC H1L 5G5
  4. BILLE DE VERRE, 7470, rue Jarry Est, Anjou, QC H1J 1H3
  5. BOBINO-BOBINETTE, 12505, 28e Avenue, Montréal, QC H1E 3V3
  6. BOTTINE FILANTE 1 ET 2, 6970, avenue Christophe-Colomb, Montréal, QC H2S 2H5
  7. BOTTINE FILANTE 3, 6241, rue Louis-Hémon, Montréal, QC H2G 2K8
  8. BOUTON ÉCLAIR, 7000, rue Jarry Est, Montréal, QC H1J 0B1
  9. CÂLINS, 6115, boulevard Lévesque Est, Laval, QC H7C 1N9
  10. CARTIERVILLE, 11760, avenue Robert-Giffard, Montréal, QC H4J 2C6
  11. CHÂTEAU DES NEIGES 1, 4565, chemin Queen-Mary, Montréal, QC H3W 1W5
  12. CHÂTEAU DES NEIGES 2, 5514, chemin Queen-Mary, Montréal, QC H3X 3V3
  13. CHATOUILLE, 2335, avenue Laurier Est, Montréal, QC H2J 1C5
  14. CHEZ-NOUS CHEZ-VOUS 1, 8605, rue Berri, Montréal, QC H2P 2G5
  15. CHEZ-NOUS CHEZ-VOUS 2, 185, rue de Castelnau Est, Montréal, QC H2R 1P3
  16. COPAINS D’ABORD DE MTL, 5355, avenue West Hill, Montréal, QC H4V 2W8
  17. DE LA CÔTE, 6700, chemin de la Côte-des-Neiges, Montréal, QC H3S 2A8
  18. DOLMEN 1, 585, rue de Saint-Just, Montréal, QC H1L 6B1
  19. DOLMEN 2, 600, rue Georges-Bizet, Montréal, QC H1L 5S9
  20. DOLMEN 3, 610, rue Georges-Bizet, Montréal, QC H1L 5S9
  21. DOMAINE ST-SULPICE, 1300, rue Antoine-Déat, Montréal, QC H2M 2R1
  22. DULUTH, 3820, rue Saint-Dominique, Montréal, QC H2W 2A3
  23. ENFANTS DE TOUS PAYS, 11905, rue Grenet, Montréal, QC H4J 2J2
  24. ÉTOILES DU FAUBOURG 1 ET 2, 5115, rue de Contrecœur, Montréal, QC H1K 0L2
  25. ÉVANGÉLINE, 3650, avenue Calixa-Lavallée, Montréal, QC H2L 1M3
  26. FUNVILLE, 7000, boulevard Champlain, Verdun, QC H4H 1A8
  27. GALOP 1, 4120, 43e Rue, Montréal, QC H1Z 1R2
  28. GALOP 2, 4300, rue Jean-Rivard, Montréal, QC H1Z 2A8
  29. GARDELUNES, 6789 rue Saint-André, Montréal, QC H2S 2L1
  30. GARDIENS DES RÊVES, 3757, avenue Van Horne, Montréal, QC H3S 1R9
  31. GÉNIES EN HERBES, 1, Place Laval, Bureau 156, Laval, QC H7N 1A1
  32. GRAFFITI 1, 1150, rue Everett, Montréal, QC H2R 1N4
  33. GRAFFITI 2, 300, rue de Castelnau Est, Montréal, QC H2R 1P7
  34. IDÉE FIXE, 1825, rue de Champlain, Montréal, QC H2L 2S9
  35. ÎLE DES SŒURS 1, 532, rue de Gaspé, Verdun, QC H3E 1E7
  36. ÎLE DES SŒURS 2, 550, chemin du Golf, Verdun, QC H3E 1A8
  37. JARDIN CHARMANT, 2545, avenue Bennett, Montréal, QC H1V 3N3
  38. JARDINS DE FRUITS, 5075, rue Jean-Talon Ouest, Montréal, QC H4P 1W7
  39. JARDINS DE FRUITS (BC), 5101, rue Buchan, bureau 240, Montréal, QC H4P 1S4
  40. JARDIN DE LA RELÈVE, 1611, boulevard Crémazie Est, Montréal, QC H2M 2R9
  41. JOYEUX CARROUSEL, 6715, rue Beaulieu, Montréal, QC H4E 3G2
  42. PARMINOU, 25, rue Troy, Verdun, QC H4G 3C6
  43. LIEU DES PETITS 1, 9081, boulevard Saint-Michel, Montréal, QC H1Z 3G6
  44. LIEU DES PETITS 2, 5851, chemin Upper Lachine, Montréal, QC H4A 2B7
  45. LUMINOU, 16115, boulevard Gouin Ouest, Sainte-Geneviève, QC H9H 1C7
  46. MADEMOISELLE PLUCHE, 15140, rue Sherbrooke Est, Montréal, QC H1A 3X1
  47. MARIE-AUXILIATRICE 1, 8550, avenue Joliot Curie, Montréal, QC H1E 4C3
  48. MARIE-AUXILIATRICE 2, 8906, boulevard Maurice-Duplessis, Montréal, QC H1E 6X5
  49. MARMAILLE 1, 4125, boulevard de la Concorde Est, Laval, QC H7E 5A5
  50. MARMAILLE 2, 4121, boulevard de la Concorde Est, Laval, QC H7E 5A5
  51. MARMAILLE 3, 1455, rue du Plateau-Ouimet, Laval, QC H7L 2X4
  52. MARMAILLE 4, 3900, boulevard de la Concorde Est, Laval, QC H7E 2E3
  53. MARMOUSETS 1, 85, rue Sauvé Ouest, Montréal, QC H3L 1Y2
  54. MARMOUSETS 2, 9904, boulevard Saint-Laurent, Montréal, QC H3L 2N7
  55. MINI-FÉE, 359, rue Monty, bureau 12, Laval, QC H7A 2B9
  56. P’TITES FRIMOUSSES DE LA MERCI, 575, boulevard Gouin Ouest, Montréal, QC H3L 1K6
  57. PETIT CHEVAL, 8000, 8e Avenue, Montréal, QC H1Z 2V9
  58. PETIT MONDE DU COLLÈGE AHUNTSIC, 8945, rue Saint-Hubert, Montréal, QC H2M 1Y7
  59. PETIT RÉSEAU, 50, rue Sainte-Catherine Ouest, Montréal, QC H2X 3V4
  60. PETIT SENTIER, 10775 Grande-Allée, Montréal, QC H3L 2M8
  61. PETIT TALON 1, 7120, rue de Lanaudière, Montréal, QC H2E 1X9
  62. PETIT TALON 2, 1300, rue Jean-Talon Est, Montréal, QC H2E 1S1
  63. PETIT TALON 3, 7809, rue Boyer, Montréal, QC H2R 2S3
  64. PETITE STATION, 25, rue Legendre Est, Montréal, QC H2M 1E8
  65. PETITS CARILLONS, 6565, rue Marquette, Montréal, QC H2G 2Y6
  66. PETITS PIERROTS, 33, avenue du Moulin, Lachine, QC H8R 1N6
  67. PICOTINE 1, 722, rue de l’Église, Verdun, QC H4G 2M8
  68. PICOTINE 2, 720, rue de l’Église, Verdun, QC H4G 2M8
  69. PISSENLIT, 554, rue Sauriol Est, Montréal, QC H3L 2C9
  70. POINTE SAINT-CHARLES 1, 255, avenue Ash, Montréal, QC H3K 2R1
  71. POINTE SAINT-CHARLES 2, 237, avenue Ash, Montréal, QC H3K 2R1
  72. ROSERAIES, 6500, boulevard des Galeries d’Anjou, Anjou, QC H1M 1W2
  73. SAINT-ÉDOUARD 1, 6844, rue Drolet, Montréal, QC H2S 2T2
  74. SAINT-ÉDOUARD 2, 237, avenue Ash, Montréal, QC H3K 2R1
  75. SAINTE-ROSE, 2230, rue Gilford, Montréal, QC H2H 1H6
  76. SAINT-LOUIS, 2230, rue Gilford, Montréal, QC H2H 1H6
  77. SAINT-MARC, 7395, rue Garnier, Montréal, QC H2E 2A1
  78. SOLEIL DU QUARTIER, 1130, boulevard Saint-Joseph Est, Montréal, QC H2J 1L4
  79. TECHNOFLOS, 531, rue Jean d’Estrées, Montréal, QC H3C 6T7
  80. TRAIN DE BOURGOGNE, 2515, rue Delisle, 2e étage, Montréal, QC H3J 1K8
  81. TRÉSORS DE DÉMOSTHÈNE 1, 1565, boulevard Saint-Martin Ouest, Laval, QC H7S 1N1
  82. TRÉSORS DE DÉMOSTHÈNES 2, 627, rue Principale, Laval, QC H7X 1C7
  83. VERMOUILLEUSE, 2611, avenue Valois, Montréal, QC H1W 3M7

Retard de paiement sur le maintien de l’équité salariale : qu’est-ce que le gouvernement attend?

Le gouvernement cumule des retards de paiement inexcusables liés à des ententes de maintien de l’équité salariale touchant des milliers de travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux. Pour la FSSS–CSN, le SQEES-FTQ, le SCFP, l’APTS et la FP–CSN, le ministre Dubé doit mettre fin à l’attente en annonçant la date des paiements. Le gouvernement doit faire le nécessaire pour que ces versements soient faits le plus rapidement possible.

Des milliers de femmes sont toujours en attente du paiement du maintien de l’équité salariale. Elles ont travaillé depuis 2010 ou 2016 à des salaires en deçà de ce qu’elles auraient dû gagner. Ce sont plusieurs milliers de dollars que chacune de ces travailleuses attend. Une poignée d’établissements annoncent des dates. Mais nous attendons toujours que le gouvernement annonce la date officielle de versement, alors que ces sommes sont dues depuis longtemps et que le gouvernement peine à retenir le personnel dans le réseau. Ces retards n’aident en rien.

« En pleine sixième vague de COVID-19, la patience des travailleuses et des travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux a atteint ses limites. On leur demande encore de fournir des efforts dans le cadre de la pandémie, mais on n’est pas en mesure de leur verser leur dû. C’est bien beau vouloir refonder le réseau de la santé et des services sociaux, mais le gouvernement doit d’abord respecter ses engagements. Il en va de la confiance du personnel, qui est l’épine dorsale de tout changement dans le réseau. Est-il nécessaire de rappeler que le personnel constitue l’un des quatre piliers du projet de refondation du ministre? Le négliger envoie un très mauvais signal », concluent les porte-paroles syndicaux de la FSSS–CSN, du SQEES-FTQ, du SCFP, de l’APTS et de la FP–CSN.

La CSQ, la CSN et la FTQ annoncent la formation d’un front commun

La Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) annoncent la constitution du Front commun en vue des négociations pour le renouvellement des conventions collectives des travailleuses et des travailleurs du secteur public. Les trois centrales soulignent également que cette annonce coïncide avec le 50e anniversaire de la formation du premier front commun de 1972.

« Il y a de quoi être fiers aujourd’hui! Unir nos voix et joindre nos forces en formant un front commun, une demande qui vient des membres. C’est ce qui est notamment ressorti des consultations menées : les membres ont exprimé leur volonté que l’on travaille en alliance pour envoyer un message clair au gouvernement devant l’ampleur de la tâche à venir », de déclarer Éric Gingras, président de la CSQ, François Enault, premier vice-président de la CSN et responsable de la négociation du secteur public et parapublic, et Daniel Boyer, président de la FTQ.

« Nous avons à peine terminé une négociation hier que déjà, demain, nous en entamerons une autre, mais le contexte est bien différent, cette fois!, poursuivent les leaders syndicaux. Pour nous, il est clair que les résultats de la dernière négociation, menée dans un contexte extraordinairement difficile, ne sont qu’un tremplin pour celle qui vient. Cette fois, il faut s’attaquer aux problèmes de fond, nos membres ont été très clairs là-dessus. On en parle beaucoup, et depuis longtemps; c’est le temps d’agir concrètement, et des solutions, nous en avons. Et à ce chapitre, nous rappelons au gouvernement que ça passe nécessairement par les négociations! »

Au nombre des différents défis à relever, notons l’amélioration des conditions de travail et de pratique, l’attraction et la rétention du personnel et l’amélioration des conditions salariales – pour tenir compte notamment de l’inflation qui frappe durement les travailleuses et les travailleurs –, qui feront évidemment partie des éléments soulevés par le Front commun. De façon plus précise, les revendications syndicales du Front commun seront constituées à partir des consultations menées auprès des membres, un processus qui s’enclenchera au cours des prochains mois.

Ces problèmes, déjà présents avant la pandémie, se sont exacerbés au cours des deux dernières années, tout particulièrement dans le contexte de la crise sanitaire qui a secoué davantage les réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux, de l’enseignement supérieur et des organismes gouvernementaux. Sans compter les enjeux liés à la pénurie de main-d’œuvre qui frappe de plein fouet les réseaux publics, notamment en raison des conditions de travail non concurrentielles et difficiles.

« C’est un message de solidarité et d’unité qui émane de ce front commun. Au cours des derniers mois, nos trois organisations ont parlé à plusieurs reprises de l’importance du dialogue social afin de trouver, ensemble, des solutions qui amélioreront les conditions de travail et d’exercice d’emplois de celles et de ceux qui œuvrent au quotidien dans les réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux et de l’enseignement supérieur. Nous sommes les porte-parole de celles et ceux qui offrent les services et les soins à la population et nous allons nous assurer qu’on les écoute et qu’on prend en considération leurs besoins. Bref, ces solutions sont urgentes pour donner de l’air à notre monde, qui en a besoin, et pour pérenniser nos réseaux à long terme. On a largement dépassé l’étape des mesures temporaires », lancent les chefs syndicaux, en conclusion.

Après avoir mené des consultations auprès des membres, le Front commun déposera ses demandes au Conseil du trésor à l’automne prochain. Rappelons également que les conventions collectives viendront déjà à échéance dans un an, soit le 31 mars 2023.

Profil du Front commun
Ensemble, la CSQ, la CSN et la FTQ représentent plus de 355 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois dans les secteurs publics, en éducation, en santé et dans les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur.

Plan santé : pas de refondation sans concertation

C’est avec un sentiment partagé d’appréhension et d’urgence d’agir que les syndicats du réseau de la santé et des services sociaux (RSSS) ont pris connaissance du Plan pour mettre en œuvre les changements nécessaires en santé, dévoilé aujourd’hui par le ministre Christian Dubé. Malgré les objectifs louables et l’ouverture démontrée par ce dernier, l’APTS, la FIQ et la FIQP, la FP–CSN, la FSQ-CSQ, la FSSS–CSN, le SCFP, le SPGQ et le SQEES-FTQ craignent que ce plan santé, et services sociaux rappelons-le, ne soit qu’un vaste exercice de relations publiques en vue des prochaines élections.

Pour les organisations syndicales, le plan présenté est très ambitieux, elles comprennent que l’ensemble des mesures soumises ne pourront pas toutes être réalisées à court terme. Plusieurs d’entre elles ont d’ailleurs déjà été l’objet d’annonce ou d’engagement de la part du gouvernement. Les organisations demandent donc au ministre Dubé de prioriser les mesures visant une meilleure organisation du travail afin d’offrir de meilleures conditions d’exercice.

Pour ce faire, les organisations syndicales invitent le ministre à poser d’ores et déjà un premier geste concret en mettant en place dès maintenant une série de solutions pour attirer et retenir le personnel. Il ne doit pas attendre cinq ans pour agir! Elles souhaitent également des échanges dès maintenant afin de convenir de solutions à mettre en place car il y a urgence d’agir.

Ainsi, selon elles, le ministre Dubé devra obligatoirement leur faire une place importante dans l’élaboration ainsi que la mise en œuvre des mesures retenues. Les solutions apportées par les travailleuses et travailleurs du RSSS doivent y être réellement prises en compte s’il veut vraiment rebâtir le réseau public et que la population en soit fière. Il en va de même s’il veut atteindre son objectif de faire du RSSS un employeur de choix et favoriser l’attraction et la rétention des salarié-es dans le réseau public.

D’ailleurs la place accordée au secteur privé inquiète particulièrement les syndicats, qui craignent un effet de vases communicants en défaveur du secteur public. On manque déjà de personnel dans le secteur public, ce sera pire si le privé embauche davantage. Cela aura pour effet d’accentuer la création d’un système à deux vitesses où l’accessibilité à des soins et des services partout sur le territoire est déjà remise en question. Les organisations syndicales réclament un moratoire sur tout nouveau projet de privatisation et invitent plutôt le gouvernement à une discussion en profondeur avec l’ensemble des partenaires du RSSS pour entamer une véritable refonte du réseau.

« Depuis le début de la pandémie, le gouvernement Legault a soufflé le chaud et le froid lorsqu’il s’agissait d’impliquer les syndicats dans la prise de décisions et la mise en place de mesures pour assurer la prestation des soins et des services, favorisant les arrêtés ministériels plutôt qu’une véritable concertation. Les déclarations du premier ministre Legault sur sa page Facebook semblent encore aller en ce sens. On ne peut pas rebâtir le RSSS à coups de décrets, mais plutôt en établissant une relation de confiance et d’écoute. Cela passe nécessairement par la mise en commun des forces de toutes les actrices et tous les acteurs. Si le ministre Dubé s’engage véritablement dans cette voie, il pourra compter sur notre participation », ont déclaré les représentantes et représentants de l’APTS, la FIQ et la FIQP, la FP–CSN, la FSQ-CSQ, la FSSS–CSN, du SCFP, du SPGQ et du SQEES-FTQ.

STT en intervention communautaire–CSN, section S.A.C. Service d’aide aux conjoints

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 19 octobre 2021, le Syndicat des travailleuses et travailleurs en intervention communautaire–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail. »

Le SERVICE D’AIDE AUX CONJOINTS (SAC) est un organisme sans but lucratif s’adressant aux hommes vivant des difficultés conjugales dans une perspective d’intervention, de sensibilisation, de responsabilisation et de prévention de la violence conjugale.

Malheureusement, les employé-es de l’organisme vivent du harcèlement et de la violence au travail. Ils ont décidé de rompre le cycle de la violence et l’isolement en se syndiquant avec la CSN.

Cette nouvelle section du STTIC–CSN est affiliée à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

ST en service de garde de Lanaudière–CSN, section Garderie au Royaume des anges

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 28 octobre 2021, le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail. »

Le travail en service de garde est important, mais exigeant. Les travailleuses de ce milieu se doivent d’être reconnues à leur juste valeur, et ce, dans tous les milieux de garde. Les travailleuses de la garderie privée subventionnée Au Royaume des Anges demandent à être entendues et respectées et c’est pourquoi elles ont décidé de joindre majoritairement les rangs de la CSN. Cette démarche de syndicalisation leur permettra d’améliorer leurs conditions de travail et tendre vers des conditions se rapprochant le plus possible de celles des CPE, entre autres en ce qui a trait aux congés fériés, aux journées de maladie payées et au respect des différents échelons.

Cette nouvelle section du Syndicat de travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN est affiliée à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central de Lanaudière et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

ST des résidences d’hébergement Rimouski-Neigette (CSN), section Congrégation des soeurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 4 janvier 2022, le Syndicat des travailleurs(euses) des résidences d’hébergement Rimouski-Neigette (CSN) – Section congrégation des soeurs Notre-Dame du Saint-Rosaire a été accrédité pour représenter :

«Tous les salarié-es au sens du Code du travail, à l’exception de la secrétaire de direction, des infirmières responsables de soir et de nuit, de la bibliothécaire, des chauffeurs, des gardiens de sécurité et de la technologue en réadaptation physique. »

Ce groupe de travailleuses et de travailleurs, étant déjà syndiqué avec la CSN, a décidé de rejoindre le syndicat régional des centres d’hébergement privés de Rimouski. Ces personnes salariées donnent les soins aux religieuses habitant à la congrégation. Cette accréditation ajoute une 6e section au Syndicat des travailleurs(euses) des résidences d’hébergement Rimouski-Neigette (CSN)

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central du Bas-Saint-Laurent et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

STT en intervention communautaire–CSN, section Projet Genèse

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 5 décembre 2021, le Syndicat des travailleuses et travailleurs en intervention communautaire–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail. »

Le Projet Genèse est un organisme communautaire voué à la défense de la justice sociale, à la prise de contrôle des gens sur leur vie et à l’égalité. Ces belles valeurs, les employé-es les revendiquent également dans leur travail. Ils ont souvent demandé plus de transparence et d’équité de la part de la direction. Les dernières décisions unilatérales de celle-ci ont décidé les travailleuses et travailleurs à se syndiquer. En négociant leur convention collective, les salarié-es pourront ainsi restreindre les droits de gérance.

Cette nouvelle section rejoint le syndicat régional qui est déjà affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

STT des centres de la petite enfance de Montréal et Laval–CSN, section Les Minis

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 4 décembre 2021, le Syndicat des travailleuses(eurs) des Centres de la petite enfance de Montréal et Laval–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail. »

La solidarité des grévistes des CPE a inspiré les travailleuses du CPE Les Minis. Elles vivent avec des décisions arbitraires de leur direction, qui amènent des conflits injustifiés dans l’équipe de travail. Toutes ensemble avec leur syndicat, elles vont se doter d’une convention collective et entre autres d’une liste d’ancienneté négociée.

Cette nouvelle section rejoint le syndicat régional qui est déjà affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

STT des centres de la petite enfance de Montréal et Laval–CSN, section CPE Tyndale St-Georges

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 15 novembre 2021, le Syndicat des travailleuses(eurs) des centres de la petite enfance de Montréal et Laval–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail. »

Le mouvement de grève dans les centres de la petite enfance, a influencé les travailleuses du CPE Tyndale St-Georges. Elles ont décidé de se syndiquer pour se doter d’une convention collective pour faire respecter leur droit. Elles ne veulent plus vivre l’arbitraire de leur employeur.

Cette nouvelle section rejoint le syndicat régional qui est déjà affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Budget 2022 : insuffisant pour réparer nos réseaux

En réaction au budget déposé aujourd’hui, la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN (FSSS–CSN) aurait souhaité que le gouvernement en fasse davantage pour aider nos réseaux mal en point après deux ans de pandémie. Pour la FSSS–CSN, il aurait fallu aller chercher les revenus nécessaires pour avoir les moyens de nos ambitions pour réparer nos réseaux.

« Notre réseau de la santé et des services sociaux subit de plein fouet les impacts de la pandémie. C’est plus que du rattrapage : il faut aussi s’assurer de fournir plus d’investissements qui assureront son attractivité auprès du personnel et l’accessibilité de ces services pour la population. Comme une anomalie dans le système que le gouvernement ne veut pas résoudre, le privé en santé est la brèche qui fait que notre réseau public ne peut pas se rétablir. Notre réseau a besoin d’une refondation en profondeur, basée sur les principes de décentralisation, de démocratisation et d’amélioration des conditions de travail. Une réforme telle que celle-là aura besoin de financement pour se réaliser pleinement et ainsi répondre aux besoins de la population québécoise. C’est un budget qui manque d’ambitions et qui n’en fait pas assez pour régler l’enjeu du manque de personnel », lance Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN.

Il en va de même pour les services de garde éducatifs à l’enfance, souligne Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN. « On nous a promis 37 000 nouvelles places. Les familles ne peuvent attendre encore 18 mois, voire 2 ans, avant de concrétiser le tout. Pourtant, ce n’est pas faute de les avoir informés de la situation du réseau dès le début de leur mandat. Le recul des droits des femmes pendant la pandémie est un fait qui ajoute à la situation. Si on y additionne le manque de places de qualité et à contribution réduite, cela devient une catastrophe pour de nombreuses jeunes familles et surtout pour les femmes alors contraintes dans beaucoup de cas de demeurer à la maison. Le gouvernement doit en faire plus pour appuyer les travailleuses des services de garde et les familles ! »

Avec le vieillissement de la population, la FSSS–CSN est également déçue de constater le peu d’investissement supplémentaire pour les soins et les services à domicile. « C’est un investissement avec lequel tout le monde gagnerait, puisqu’il revient moins cher que d’aller en centre d’hébergement. Qui ne souhaite pas vieillir à la maison ? Pourtant, le gouvernement ne met pas en place ce qu’il faut pour rattraper le retard du Québec », de conclure Réjean Leclerc.

STT en intervention communautaire–CSN, section CARE Montréal

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 1er février 2022, le Syndicat des travailleuses et travailleurs en intervention communautaire–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail, à l’exclusion du personnel de sécurité . »

C.A.RE (Centre d’aide et de réinsertion) est un organisme communautaire voué à l’aide aux personnes en situation d’itinérance. Aide alimentaire, hébergement d’urgence et de longue durée, les travailleurs et travailleuses de C.A.RE offrent en tout temps des ressources pour répondre aux besoins de base de cette population.

Depuis plusieurs mois déjà, les employés de CARE Montréal dénonçaient le manque flagrant de respect dont ils étaient victimes de la part de certains membres de la direction de l’organisme. Ils se plaignaient aussi des nombreux changements de tâches, voire de lieux de travail, apportés sans préavis par la direction et auxquels ils devaient se plier. La piètre qualité des équipements de protection individuelle rendus disponibles par l’employeur, que ce soit en lien avec la pandémie ou en raison du caractère particulier de leur travail, était également dénoncée par les employé-es, qui entameront sous peu des négociations avec l’employeur afin de stabiliser et d’améliorer les conditions de travail du personnel.

Cette nouvelle section rejoint le Syndicat des travailleurs et des travailleuses en intervention communautaire (STTIC-CSN) qui est déjà affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des employés de Transport médical de la Capitale-Nationale–CSN

À la suite du dépôt de deux (2) requêtes en accréditation déposées le 3 septembre 2021 et le 20 décembre 2021, le Syndicat des employés de Transport médical de la Capitale-Nationale–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salariés affectés au transport inter-hospitalier à l’exception des techniciens ambulanciers et employés de bureau. »

Contrat desservant la région de Saint-Georges

Contrat desservant la région de Thetford Mines

Ces travailleuses et travailleurs ont choisi de joindre la CSN pour unir leurs forces à un syndicat combatif et à l’écoute de ses membres. Ces travailleuses et travailleurs désiraient en effet joindre un syndicat dynamique qui saura défendre l’intérêt de ses membres.

Ces deux (2) nouvelles sections du Syndicat des employés de Transport médical de la Capitale-Nationale–CSN demeureront affiliées à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Fin de l’état d’urgence sanitaire : les syndicats dénoncent l’attitude autoritaire du gouvernement

Visiblement incapable de mesurer les effets dévastateurs des arrêtés ministériels qui pendant des mois ont sapé le moral des milliers de travailleuses et de travailleurs de la santé et des services sociaux, le gouvernement s’engage à nouveau dans cette voie. Pour la FSSS–CSN, la FSQ-CSQ, la FIQ et la FIQP, le SQEES-FTQ, le SCFP, l’APTS, la FP–CSN et le SPGQ, cela représente un déni de démocratie de même qu’un manque de respect de la volonté de leurs membres d’avoir des conditions de travail négociées de bonne foi. Les organisations syndicales feront tout en leur pouvoir pour que ce projet de loi ne soit pas adopté tel quel et prendront les mesures nécessaires pour se faire entendre, comme le prévoient les règles démocratiques.

Il n’y a plus d’urgence sanitaire, mais jusqu’au 31 décembre prochain, le gouvernement veut garder tous ses pouvoirs pour décréter comme il l’entend les conditions de travail du personnel du réseau de la santé et des services sociaux. Ce faisant, il se garde le droit d’imposer des mesures inéquitables, décrétées unilatéralement, sans consultation avec le personnel du réseau et leurs représentantes.

Avec le dépôt de son projet de loi sur la fin de l’urgence sanitaire, le gouvernement instrumentalise la crise sanitaire pour modifier unilatéralement des conditions de travail des travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux et favoriser la place du privé dans le réseau en prolongeant des contrats. De ce fait, il bafoue les droits syndicaux : le droit d’association et le droit à la négociation collective. Il dénie, de ce fait, les contre-pouvoirs et abuse de son pouvoir exécutif.

Le projet de loi ne précise pas les mesures que le gouvernement entend maintenir, ce qui ne fait qu’ajouter à la confusion des travailleuses et des travailleurs. Quelle garantie ont elles que les arrêtés ne reprendront pas du service? Que ce projet de loi ne sera pas prolongé après décembre? Dans cette pandémie, le passé semble garant de l’avenir. Encore une fois, le gouvernement ne fait preuve d’aucune transparence ni d’aucune capacité à collaborer avec qui que ce soit.

« Nous dénonçons fermement le projet de loi 28 qui vise véritablement à retirer le droit du personnel de la santé et des services sociaux de décider de leurs conditions de travail. Ce n’est pas en continuant de décider seul que le gouvernement va rétablir le lien de confiance avec l’ensemble des travailleuses et des travailleurs du réseau, bien au contraire. Encore une fois, le gouvernement jette de l’huile sur le feu et maintient le climat d’incertitude et de méfiance. Pour mettre fin à la crise, le gouvernement doit nous entendre et implanter des mesures permanentes pour reconnaître le personnel et attirer la relève », dénoncent les représentantes et représentants de la FSSS–CSN, de la FSQ-CSQ, de la FIQ et de la FIQP, du SQEES-FTQ, du SCFP, de l’APTS, de la FP–CSN et du SPGQ.

Les paramédics déclenchent une grève plus perturbatrice

Dès 6 h, en ce matin du 16 mars, les 3500 paramédics membres de la FSSS–CSN ont déclenché la grève légale la plus perturbatrice de l’histoire du secteur préhospitalier au Québec. En plus de tous les autres moyens de pression qu’ils appliquent depuis l’été dernier, dont la grève de nombreuses tâches, les paramédics exerceront une pression supplémentaire. Notamment, une partie du personnel-cadre sera tenu de contribuer au maintien des services essentiels en prenant la route, au moins 4 h par semaine, afin de remplacer des grévistes. Une telle grève, d’ampleur provinciale, est inédite. Le Tribunal administratif du travail (TAT) a rendu lundi sa décision concernant la liste des services essentiels.

Les travailleuses et les travailleurs du secteur préhospitalier sont sans convention collective depuis le 31 mars 2020. Ils réclament un redressement salarial permettant d’assurer l’équité avec les autres emplois des secteurs de la sécurité publique et hospitalier. Ils veulent trouver des solutions pour permettre aux paramédics de terminer leur quart de travail à l’heure et de manger à l’heure prévue. De plus, ils réclament l’élimination des horaires dits de faction, des horaires de travail désuets en vertu desquels les paramédics sont sur appel 24 h sur 24 durant sept jours consécutifs.

« Ce n’était pas notre premier choix de déclencher cette grève, rappelle le représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Jean Gagnon. Près de deux ans après l’échéance des conventions collectives, presque rien n’a bougé. C’est pour ça qu’aujourd’hui on y met tout ce qu’on peut. Nous savons que ce sera difficile. Les représentants patronaux ont tout tenté pour convaincre le TAT de ne pas nous accorder ce moyen de pression concernant le travail des cadres. Mais il y a une façon de faire lever la pression très rapidement : c’est de négocier à la table de négociation. Nous avons deux journées de rencontres en conciliation dans les prochains jours. Nous ne pouvons qu’espérer que la partie patronale ait enfin les mandats ! »

« C’est bien parce que notre travail est essentiel pour la population que le tribunal limite les moyens de pression que nous pouvons exercer, enchaîne Jean Gagnon. Il serait grand temps que le gouvernement fasse preuve de plus de respect et qu’il fasse de notre négociation un dossier prioritaire. »

Restera-t-il des paramédics pour revêtir l’uniforme ?

Sans convention collective depuis le 31 mars 2020, les paramédics de l’Estrie redoutent que le mépris du gouvernement à leur égard mette en péril la capacité du secteur préhospitalier à relever les importants défis amenés par la pénurie de main-d’œuvre et la transformation du secteur préhospitalier afin de répondre adéquatement aux besoins de la population en matière de services préhospitaliers d’urgence. Alors qu’ils se préparent à déclencher une grève plus perturbatrice, à compter du 16 mars prochain, des paramédics ont installé, hier soir, de vieux uniformes autour du bureau de Geneviève Hébert et à plusieurs autres endroits dans la région. Ils veulent souligner aux élus que porter l’uniforme de paramédic devient de plus en plus lourd pour le personnel qui ne perçoit aucune reconnaissance et aucun respect de la part du gouvernement.

« À l’occasion de l’actuelle négociation, le gouvernement ne nous traite certainement pas comme des travailleuses et travailleurs prioritaires, déplore le président du Syndicat des paramédics de l’Estrie (CSN), Christian Beaudin. Pourtant, nous sommes parfaitement essentiels pour la population. C’est bien pour cette raison qu’on limite les moyens de pression que nous pouvons exercer. C’est parce que nous sommes irremplaçables qu’on nous impose régulièrement du travail en heures supplémentaires, qu’on ne nous permet pas de terminer notre quart de travail ni de manger aux heures prévues. Dans ce contexte, c’est choquant de voir le gouvernement n’avoir qu’un “non” pour toute réponse à nos besoins, qu’il s’agisse d’assurer de bonnes conditions de travail ou de trouver des solutions pour que les services préhospitaliers soient adéquats, partout au Québec. »

Les syndicats du préhospitalier réclament notamment un redressement salarial assurant aux paramédics un niveau de salaire équitable par rapport aux montants versés dans les autres services de sécurité publique ou encore dans les urgences des hôpitaux. Un salaire reflétant la valeur réelle de leur emploi. De plus, parmi les demandes syndicales, notons des moyens assurant que le personnel puisse terminer leur quart de travail et manger aux heures prévues ainsi que l’élimination des horaires de faction.

Les horaires de faction sont des horaires de travail désuets en vertu desquels les paramédics doivent demeurer disponibles 24 h sur 24 durant 7 jours consécutifs pour répondre à des appels d’urgence. Par conséquent, ils n’attendent pas l’appel dans l’ambulance, prêts à partir. On estime que cela peut ajouter jusqu’à 10 minutes au délai des paramédics pour pouvoir se mettre en route en direction du lieu d’intervention, dans les régions couvertes par de tels horaires. Ces minutes supplémentaires peuvent faire une différence importante lorsqu’il s’agit de sauver une vie ou de limiter les complications et préserver la qualité de vie des usagères et des usagers.