Nouveau vote de grève chez Lavo

Réunis en assemblée générale ce 21 septembre, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Lavo ltée–CSN ont adopté à 93 %, par voie de scrutin secret, une nouvelle banque de dix jours de grève à déclencher au moment jugé opportun. Le 24 mai dernier, le syndicat avait adopté un premier mandat de cinq jours à l’unanimité.

« Après plus de 38 rencontres, l’employeur persiste à se comporter cavalièrement, ce qui nous prive d’un climat sain à la table de négociation. Alors que nous n’avions pas complété la négociation des clauses normatives, il nous demandait de négocier tout de suite celles à incidences financières. À la suite du vote de ce nouveau mandat, nous souhaitons vivement qu’il prenne la juste mesure de notre détermination à régler cette négociation, et ce, dans les meilleurs délais », souligne le président du syndicat, Sébastien Sylver.

« Lavo est une entreprise bien ancrée au Québec depuis près d’un siècle. Ce sont ses travailleuses et ses travailleurs qui ont rendu possible le succès et à la rentabilité de la compagnie. Lavo doit partager ses profits avec celles et ceux qui les génèrent en leur offrant de bonnes conditions de travail qui attireront la main-d’œuvre et surtout, la garderont à son emploi », ajoute le président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Bertrand Guibord.

« Plus que jamais, nous souhaitons que notre mobilisation incite l’employeur à négocier de bonne foi lors des prochaines séances en tenant compte des demandes légitimes du syndicat. Il y a une vérité incontournable à laquelle la partie patronale doit faire face : pour en arriver à une entente avec ses salarié-es, un dialogue constructif doit faire progresser la négociation », conclut le président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, Kevin Gagnon.

À propos

Le STTL–CSN compte environ 130 membres sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2024. La Fédération de l’industrie manufacturière–CSN regroupe plus de 320 syndicats affiliés représentant environ 25 000 membres qui œuvrent dans le secteur industriel québécois. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble 110 000 membres dans 400 syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Faire la grève pour préserver le transport collectif

Les usagères et les usagers du transport en commun de la région métropolitaine se préparent à faire face à une deuxième grève des employé-es d’entretien. Nous savons que ce débrayage affectera beaucoup de gens qui comptent sur les services de la STM chaque jour pour se déplacer.

Cette grève aurait pu être évitée. Comment expliquer qu’il y a eu des ententes de conclues dans plusieurs sociétés de transport, mais pas à Montréal ? La réponse est simple : la STM s’entête à tirer dans toutes les directions pour s’en prendre aux conditions de travail de ses employé-es. Elle rejette chaque geste d’ouverture du syndicat et adopte une posture inflexible.

Sous prétexte que la situation financière est difficile, elle veut ouvrir toute grande la porte à la sous-traitance et souhaite que ses gestionnaires obtiennent plus de contrôle sur le travail des salarié-es.

Deux poids, deux mesures

La STM fait valoir que le sous-financement gouvernemental du transport collectif la pousse à faire des choix difficiles. La société de transport n’aurait plus les moyens de ses ambitions. Pourtant, cela ne l’a pas empêchée de donner d’importantes augmentations salariales à sa haute direction, comme le rapportait récemment la vérificatrice générale. Quand vient le temps de s’en prendre aux conditions des salarié-es, la STM semble bien déterminée. Mais on ne l’entend pas dire un mot sur des économies à faire du côté des gestionnaires.

Plutôt que de défendre adéquatement les impératifs du transport collectif en dénonçant le sous-financement, la STM transfère cette pression sur ses salarié-es et sur les usagères et usagers. Dans la négociation actuelle, les employé-es d’entretien cherchent d’abord et avant tout à maintenir leurs conditions de travail. Les infrastructures de la STM ont besoin d’amour. Plus que jamais, on a besoin de travailleuses et de travailleurs qualifiés pour entretenir les autobus et les métros.

Sous-traitance : la mauvaise cible pour faire des économies

La STM veut se débarrasser de la clause qui protège les employé-es contre le recours à la sous-traitance. Pour une société qui souhaite économiser, il est surprenant de constater qu’elle tient bec et ongle à cette mesure, qui à moyen terme ne ferait qu’accroître les coûts. On ne peut plus faire comme si on ne connaissait pas les effets du recours au privé dans les services publics. Cela vient toujours avec une facture gonflée et une perte d’expertise. C’est ce qui s’est passé avec SAAQclic et avec les agences privées en santé, tout comme dans la construction du garage Bellechasse et dans plusieurs projets de construction ou d’entretien confiés au privé. La réelle économie résiderait dans le soutien aux salarié-es, qui ont à cœur de fournir un service de transport en commun fiable.

Qu’attendent nos élu-es pour trouver des solutions ?

À quelques jours du déclenchement de cette grève, que font l’administration municipale et le gouvernement Legault pour aider les parties à trouver une solution ? Des ententes sont intervenues à Québec, à Longueuil et ailleurs. Il est temps que tout le monde fasse ce qu’il faut pour parvenir aussi à une entente à la STM.

La CAQ a tout particulièrement un examen de conscience à faire. Investir dans le transport collectif est une excellente manière de développer un secteur économique clé et d’agir sur le plan environnemental, tout en faisant face à la menace économique actuelle.

En attendant que le gouvernement se réveille, nous serons aux côtés des travailleuses et des travailleurs de la STM qui défendent un transport collectif accessible et fiable pour tout le monde.

Caroline Senneville
Présidente de la CSN

La STM s’enferme dans une posture inflexible plutôt que d’éviter la grève

Bien que le Syndicat du transport de Montréal–CSN lui ait donné deux semaines pour éviter la grève, la STM reste inflexible à la table de négociation. Elle s’entête à maintenir des demandes de reculs inacceptables, particulièrement en ce qui concerne l’augmentation du recours à la sous-traitance.

La négociation s’est poursuivie au courant de la semaine et le syndicat reste engagé à poursuivre les échanges en tout temps. La STM ne peut véritablement s’étonner que l’offre normative qu’elle a proposée ait été rejetée alors qu’elle refuse de bouger sur les enjeux majeurs de la négociation que sont la sous-traitance et les augmentations salariales. Dans les dernières semaines, le syndicat a fait plusieurs gestes en direction de la STM à la table de négociation. Tous ont été rejetés du revers de la main sans considération pour l’ampleur des changements exigés de la part des salarié-es. L’amélioration de l’état des infrastructures de la STM relève directement des employé-es d’entretien et la société de transport doit en faire davantage pour convenir avec eux d’une entente satisfaisante.

« La STM fait un point de presse pour mettre l’odieux de la grève sur nous. C’est de bonne guerre, mais elle n’a pas de quoi fanfaronner. Ça fait plus d’un an qu’on négocie et elle refuse de bouger sur les enjeux majeurs de la négociation comme la sous-traitance. On le répète depuis le début, il ne peut y avoir d’entente qui permette un bar ouvert à la sous-traitance. La STM veut le beurre et l’argent du beurre. Elle veut nous imposer des reculs sans mettre d’argent sur la table. L’argent, il y en a quand vient le temps d’en donner plus à la haute direction, mais pas pour ceux et celles qui entretiennent les infrastructures ? En plus, la STM veut confier des tâches au privé, ce qui, non seulement, va coûter plus cher, mais effritera aussi la qualité du service. C’est à n’y rien comprendre ! Face à la fermeture de la STM devant leurs demandes, les 2400 employé-es d’entretien n’ont d’autre choix que de se faire entendre par la grève, qui débutera le 22 septembre », lance le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les employé-es des prêtres de Saint-Sulpice se syndiquent

Montréal, le 12 septembre 2025 – La trentaine de travailleuses et travailleurs de la Résidence des prêtres de Saint-Sulpice, située à une porte de la basilique Notre-Dame de Montréal, viennent tout juste de se syndiquer. Les employé-es espèrent ainsi mettre fin à un climat de peur qui règne dans leur milieu de travail.

« Si on se syndique, c’est parce qu’on aime notre emploi et qu’on veut que notre travail soit reconnu à sa juste valeur. On espère instaurer une culture de dialogue avec les gestionnaires, étant donné que les relations de travail se sont dégradées dans les dernières années », explique Ruben Read Rainville, porte-parole du syndicat et mécanicien de bâtiment à la résidence sulpicienne.

Les travailleuses et travailleurs mettent ainsi en cause la gestion de la résidence, responsabilité déléguée à des cadres laïcs, et l’apparition d’un climat de peur dans le milieu de travail. Le syndicat dénonce notamment des injustices salariales importantes, des congédiements abusifs et la tendance des cadres à interpeller les travailleurs en dehors des heures de travail.

« Charité bien ordonnée commence par soi-même ! Dans les dernières années, l’Église catholique s’est présentée comme une institution préoccupée par les enjeux de justice sociale, il est temps de prouver que ce ne sont pas des paroles creuses en rectifiant le traitement de leurs employé-es », explique Bertrand Guibord, président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Je souhaite la bienvenue aux travailleuses et aux travailleurs de la résidence au sein de la grande famille de la CSN. Ils peuvent compter sur nous pour nous battre à leurs côtés et aller chercher le respect qu’ils méritent. Ils ne seront plus jamais seuls », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Entente de principe adoptée à l’usine d’Héroux-Devtek de Laval

Les 100 travailleuses et travailleurs de l’usine d’Héroux-Devtek à Laval ont adopté à 79 % l’entente de principe leur permettant d’obtenir un rattrapage salarial substantiel et d’atténuer l’impact inflationniste des dernières années.

De plus, cette entente intervenue le 8 septembre prévoit une augmentation salariale majeure de plus de 20% sur une durée de cinq ans et plusieurs autres gains pour les travailleuses et les travailleurs, notamment en ce qui concerne les primes, le régime de retraite, ainsi qu’une refonte majeure de la convention collective. Elle met ainsi fin à près de deux mois de lock-out pour ces salarié-es spécialisés qui œuvrent à la confection de trains d’atterrissage. Une grève de 24 heures avait été déclenchée le 8 juillet dernier, avant que l’employeur leur impose un lock-out. L’objectif de cette négociation était d’obtenir un rattrapage salarial et de convenir de leur première convention collective CSN.

« Avec cette entente de principe qui nous permet d’obtenir un rattrapage salarial important, nous nous assurons qu’Héroux-Devtek va mieux attirer et retenir le personnel dans les prochaines années », lance le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Héroux-Devtek–CSN, Larry Pugh.

« Les 100 salarié-es de l’usine d’Héroux-Devtek à Laval ont réussi à obtenir leur première convention collective CSN. Leur détermination leur permet de grandement améliorer leurs conditions de travail et leurs salaires », ajoute le président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, Kevin Gagnon.

« Tout au long du conflit, les travailleuses et les travailleurs d’Héroux-Devtek se sont mobilisés pour améliorer leur quotidien au travail. Elles et ils ont marqué l’histoire de leur syndicat et démontré ce que la solidarité permet d’accomplir », poursuit le président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Bertrand Guibord.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Syndicat des employées et employés de la Société québécoise du cannabis – CSN | section Saint-Félicien (FEESP–CSN)

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 12 mai 2025, le Syndicat des employées et employés de la Société québécoise du cannabis – CSN, section Saint-Félicien a été accrédité pour représenter :

Tous les salariés au sens du Code du travail

Les travailleuses et travailleurs de la succursale de Saint-Félicien ont choisi de rejoindre la CSN pour son expertise dans les sociétés d’État, sa combativité et pour la force du syndicat régional. Ce groupe constitue la 26e succursale de la SQDC qui opte pour la CSN, permettant de briser leur isolement, de discuter de leurs réalités et de partager l’information, augmentant ainsi leur rapport de force face à leur employeur.

Le Syndicat des employées et employés de la Société québécoise du cannabis – CSN est affilié à la Fédération des employées et employés des services publics, au Conseil central du Montréal métropolitain et bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Vers une nouvelle grève des employé-es d’entretien de la STM dès le 22 septembre

La STM a deux semaines pour éviter une nouvelle grève

L’avis transmis prévoit une séquence de 14 jours de grève, laquelle affecterait directement l’administration interne de la STM par un arrêt des heures supplémentaires. Durant cette séquence de grève, des ralentissements et des arrêts de services sont à prévoir certains jours, même si les services sont maintenus durant les heures de pointe. Advenant la tenue de la grève, la STM avisera la population de l’étendue des services maintenus pour chaque journée de débrayage.

Rappelons que les 2400 employé-es d’entretien de la STM ont effectué une première séquence de grève de 9 jours en juin dernier. Si la présence du médiateur a permis de prioriser les demandes de négociation de part et d’autre, le syndicat déplore l’inflexibilité de la STM à la table de négociation. La STM refuse de bouger de façon significative, et ce, malgré le fait que le syndicat se montre ouvert à certaines préoccupations de l’employeur. Une deuxième séquence de grève devient nécessaire pour obtenir une entente de principe le plus rapidement possible.

Une volonté de sous-traiter qui arrive au pire moment

Plutôt que de chercher à améliorer les services aux usagères et aux usagers avec le soutien du syndicat, la STM continue de vouloir sous-traiter les services. Vu les exemples fréquents de dépassements de coût et de perte d’expertise attribuables à la sous-traitance dans le secteur public, la STM devrait plutôt comprendre qu’elle a tout à gagner à miser sur son propre personnel. Le syndicat attend par ailleurs depuis plus de quatre mois un retour de la STM sur ses demandes monétaires.

« Depuis des mois, la STM se traine les pieds à la table de négociation et reste inflexible. Pour arriver à avoir une entente, il faut que ça bouge des deux côtés. Nous avons bougé dans les dernières semaines, mais on ne peut pas être les seuls à le faire. Surtout quand il est question d’un enjeu aussi important que la sous-traitance. Chaque semaine, des exemples de ratés de la privatisation font la chronique. On veut éviter que la STM s’ajoute à la longue liste des échecs de la sous-traitance », lance le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

« La STM rate une occasion importante d’avoir ses employé-es à ses côtés pour faire face au sous-financement gouvernemental. Dans les dernières semaines, elle a bien montré à quel point le manque d’investissement du gouvernement fait mal aux infrastructures et aux services à la population. On n’arrivera pas à faire face à ce problème en ouvrant toute grande la porte au privé », poursuit la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, Stéphanie Gratton.

« À la STM comme ailleurs, c’est quand les travailleuses et les travailleurs se mobilisent qu’ils parviennent à améliorer leur sort. La grève demeure le moyen ultime pour parvenir à améliorer les conditions de travail. L’amélioration du transport en commun va nécessairement passer par celles et ceux qui y travaillent chaque jour », ajoute le président du Conseil central du Montréal métropolitain, Bertrand Guibord.

« Le gouvernement a une chance de nous montrer qu’il sait faire autre chose que de casser du sucre sur le dos des syndicats. Après plus de 98 rencontres de négociation, il est temps que la STM bouge et le gouvernement peut jouer un rôle de facilitateur pour mener à une entente rapide. Encore faut-il cependant qu’il cesse de nuire au transport collectif et qu’il bonifie le financement de ces services si importants face à la crise climatique », de conclure la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Revue de presse

La CSN et la FTQ inquiètes de l’avenir du Collège LaSalle

La CSN et la FTQ demandent au ministère de l’Enseignement supérieur et à la direction du Collège LaSalle de s’entendre rapidement dans le litige qui les oppose afin d’assurer le maintien des emplois du collège et la poursuite du parcours académique de l’ensemble de ses étudiantes et étudiants.

Alors que la rentrée a été reportée par la direction, la survie du Collège LaSalle semble en péril après que Québec ait imposé des amendes de 30 millions de dollars au collège pour avoir dépassé le nombre d’étudiantes et d’étudiants anglophones inscrits en vertu de la réforme de la Charte de la langue française adoptée en 2022.

Selon l’institution, fondée en 1959, cette pénalité signifierait l’obligation de mettre la clé dans la porte. La réussite académique de 4500 étudiantes et étudiants est en jeu, tout comme les 700 emplois de l’établissement d’enseignement. Parmi ces emplois, plusieurs sont occupés par des membres de la Confédération des syndicats nationaux (FNEEQ–CSN, qui représente les 425 enseignantes et enseignants) et de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ-SEPB).

« Il est temps que le ministère et la direction du collège règlent leur différend, affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Il est déplorable qu’un tel imbroglio administratif menace aujourd’hui le parcours de milliers d’étudiantes et d’étudiants et autant d’emplois. Nous sommes convaincus que les parties peuvent s’entendre, tout en respectant les modifications apportées à la loi. »


Défendre les étudiants et les emplois

Visiblement, tel que l’ont rapporté les médias, le ministère et la direction du collège ne s’entendent pas sur l’interprétation et l’application des nouvelles modalités prévues à la Charte de la langue française. Se conformer au nombre d’étudiantes et d’étudiants anglophones imposé par Québec, aurait forcé le Collège LaSalle à montrer la porte à des élèves qui ont déjà entamé leurs études, ce qu’a refusé de faire la direction.

« On sait que la direction du collège et Québec négocient actuellement. Pour le bien des étudiantes, des étudiants, des travailleuses et des travailleurs, il faut trouver un terrain d’entente. Ce n’est pas le temps d’adopter la ligne dure. En ce qui nous concerne, s’il faut aller au front pour défendre nos membres, nous le ferons », conclut, la présidente de la FTQ, Magali Picard.

Les travailleuses et les travailleurs de l’Hôtel W obtiennent des gains salariaux de 21 %

Réunis en assemblée générale hier soir, la centaine de travailleuses et de travailleurs de l’Hôtel W ont adopté à 100% l’entente de principe survenue plus tôt cette semaine. Après l’exercice de deux jours de grève, ils repartent avec des gains salariaux de 21 % sur quatre ans. 

« Après six mois de négociation et une saison touristique très lucrative, c’était la moindre des choses que notre employeur paie notre travail à sa juste valeur. Sans nous, il n’y a pas d’hôtel qui roule! », s’exclame le président du syndicat, Raphaël Gouin-Loubert. 

« Le blitz de négociation des 12 et 13 août a porté ses fruits et l’employeur n’a pas eu d’autre choix que de reconnaître la valeur du travail de ses employés. Les gains de l’Hôtel W atteignent donc ceux des établissements de la dernière ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie, c’est une victoire collective », ajoute Serge Monette, président de la Fédération du commerce–CSN. 

« Si le personnel du W a pu obtenir ces gains, c’est grâce à l’usage historique de leur droit de grève. La solidarité paie! Dans une industrie en pleine croissance, il n’y a pas de raison pour que les salarié-es n’obtiennent pas leur part des profits générés par leur travail », rappelle Bertrand Guibord, président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN. 

À propos
La Fédération du commerce–CSN compte plus de 325 syndicats affiliés représentant 30 000 membres œuvrant dans le domaine privé. 

Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James. Il compte près de 400 syndicats représentant plus de 110 000 membres œuvrant dans tous les secteurs d’activités. 

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec.  

Grève de 24 h déclenchée à l’usine Lavo de Montréal

À 8 h ce matin, les quelque 140 travailleuses et travailleurs de l’usine Lavo, située à Montréal, ont déclenché une grève de 24 heures. Le débrayage fait suite à la décision prise hier par l’employeur de rompre les pourparlers, alors que les parties s’apprêtaient à entamer trois jours de négociation en présence d’un conciliateur.

« Nos membres en ont assez du niaisage à la table. Le comité de négo avait pourtant révisé et éliminé plusieurs demandes dans l’espoir de faire débloquer les pourparlers. Nous étions prêts à avancer », explique Sébastien Sylver, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Lavo ltée (STTL–CSN). « L’employeur prétend ne pas pouvoir traiter les enjeux dits normatifs en suspens, sans connaître tout de suite les attentes salariales syndicales. Nous sommes convaincus que de mettre plus de sujets sur la table n’aidera pas cette négo qui est déjà difficile. »

Depuis le début de la négociation en octobre 2024, près de 30 rencontres ont été tenues sans avancées notables. Devant l’impasse à la table, le syndicat s’était doté à la fin mai d’un mandat de cinq jours de grève, adopté à 100 %. « Cette première séquence de 24 h vise à montrer à l’employeur que les travailleuses et les travailleurs sont déterminés et que la négo doit reprendre et aboutir rapidement. Mais qu’il se le tienne pour dit, nous n’hésiterons pas à maintenir la pression si rien n’avance », note pour sa part Bertrand Guibord, président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« L’employeur doit se mettre en mode règlement. En ce moment, il soumet plusieurs demandes de recul, ce qui n’aide en rien les échanges. S’il veut régler, il devra y mettre du sien », déplore de son côté Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

Lavo, qui appartient au groupe KIK Holdco Company, fabrique des produits ménagers.

Après huit mois de lock-out, les employés de Béton Provincial exigent la reprise des négociations

L’entreprise, propriété de l’homme d’affaires André Bélanger, avait rompu les discussions en mai dernier après avoir reçu une nouvelle contre-proposition de la part du syndicat qui représente les 50 employés.

Une demande de reprise des négociations a été acheminée cette semaine au ministère du Travail, dont le service de médiation encadre les négociations depuis décembre dernier.

Les lock-outés, qui soulignaient le début d’un neuvième mois de conflit, ont par ailleurs reçu l’appui de la porte-parole de Québec solidaire, Ruba Ghazal, venue les rencontrer en matinée. Les travailleurs de Béton Provincial de Saint-Hubert, qui ont déclenché une grève générale illimitée le 4 août dernier, étaient aussi présents.

« Béton Provincial veut faire de nous un exemple pour niveler vers le bas les conditions de travail de tout le secteur du béton! », a dénoncé le président du syndicat représentant les chauffeurs, mécaniciens et hommes de cour, Gilles Marleau. « La compagnie voudrait geler nos salaires pendant quatre ans, mettre fin à notre régime de retraite et charcuter nos assurances, avant de s’attaquer aux travailleurs des autres usines, comme nos collègues de Saint-Hubert, qui ont dû débrayer au début du mois pour préserver leurs acquis. »

« Quand une entreprise multiplie les conflits de travail avec ses employés, c’est le signe qu’il y a un manque de respect flagrant envers ceux qui lui permettent d’engranger des profits », a pour sa part souligné le trésorier de la CSN, Yvan Duceppe. « Si André Bélanger est capable de multiplier les acquisitions et de s’autoproclamer chef de file de l’industrie du béton au Québec, il a certainement les moyens de respecter les conditions de travail de ses employés – et, minimalement, de s’assoir à la table de négociation. »

Après avoir acheté l’entreprise Demix en avril 2024, Béton Provincial a déposé une offre financière au syndicat qui représente les employés de LaSalle et Longueuil : un gel salarial de quatre ans, suivi d’augmentations annuelles de 2 % en 2028 et 2029. L’employeur exige aussi la fin de sa contribution au régime de retraite, correspondant à 5,5 % du salaire gagné, pour la remplacer par une « prime » de 0,50 $ l’heure travaillée. Béton Provincial souhaite également réduire sa contribution au régime d’assurance collective pour le remplacer par un nouveau régime modulable.

Après avoir unanimement rejeté ces offres en assemblée générale, les employés de LaSalle et Longueuil ont été mis en lock-out par l’employeur, le 5 décembre dernier.

Le Syndicat des travailleurs de Demix (LaSalle-Longueuil)–CSN représente les 50 chauffeurs, mécaniciens et hommes de cour de ces deux sites. Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Grève au W Hôtel Montréal en fin de semaine

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de W Hôtel Montréal – CSN déclenche une grève surprise ce matin à 9 h. Devant la fermeture de l’employeur des derniers jours, les salarié-es ont décidé de démontrer leur sérieux et leur détermination à obtenir un salaire équivalent aux autres hôtels syndiqués.

« Nous travaillons dans un hôtel luxueux à plus de 400 $ la nuit et on veut nous offrir moins que plusieurs hôtels à Montréal. C’est inconcevable. Nous travaillons fort et avec cœur pour cet hôtel, nous avons le droit de recevoir notre part », affirme le président du syndicat, Raphaël Gouin-Loubert.

Le syndicat, qui représente une centaine de salarié-es, est en négociation depuis six mois. Les salaires sont le principal enjeu à régler pour obtenir une entente. Un blitz de négociation est prévu les 12 et 13 août et les travailleuses et travailleurs veulent que l’employeur réalise que c’est le temps que ça débloque.

« Dans le cadre de la négociation de l’hôtellerie à la CSN, les autres syndicats ont obtenu au moins 21 % sur 4 ans. On est loin de cela ici. Les travailleuses et les travailleurs de W Hôtel Montréal veulent la même chose. Nous serons derrière eux pour qu’ils obtiennent gain de cause », affirme Serge Monette, président de la Fédération du commerce–CSN.

« Les travailleuses et travailleurs de W Hôtel méritent un salaire compétitif. Il s’agit d’un hôtel prestigieux. Il n’y a aucune raison de ne pas égaler les salaires des hôtels de la même catégorie », déclare Bertrand Guibord, président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos
La Fédération du commerce–CSN compte plus de 325 syndicats affiliés représentant 30 000 membres œuvrant dans le domaine privé.

Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN (CCMM–CSN) rassemble tous les syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James. Il compte près de 400 syndicats représentant plus de 110 000 membres œuvrant dans tous les secteurs d’activités.

Briseur de grève : L’usine Héroux-Devtek rappelée à l’ordre par le TAT

Dans un jugement émis le 4 août dernier, le Tribunal administratif du travail (TAT) ordonne au fabricant québécois de trains d’atterrissage Héroux-Devtek de cesser son recours à tout briseur de grève. La centaine de travailleurs syndiqués sont en lock-out depuis près d’un mois. 

« Si Héroux-Devtek veut contourner les impacts de son propre lockout, il n’a qu’à arriver à la table de négociation avec une attitude constructive. Notre employeur a les moyens de rémunérer notre travail à sa juste valeur et doit cesser tout recours déloyal à des briseurs de grève », lance Larry Pugh, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Héroux-Devtek–CSN. Présentement en processus de conciliation avec l’employeur, le syndicat demande un rattrapage salarial par rapport aux entreprises concurrentes. 

Dans son jugement, le TAT ordonne à Héroux-Devtek de cesser de recourir au travail d’un briseur de grève en particulier pour conduire le chariot élévateur ou pour remplir les fonctions d’un salarié faisant partie de l’unité de négociation en grève ou en lock-out. 

« L’employeur ajoute l’insulte à l’injure! Non seulement il met ses travailleurs à la rue, mais ensuite il demande à du personnel non-cadre d’effectuer leur travail. Espérons que l’employeur se concentre à négocier raisonnablement plutôt qu’à utiliser des scabs et à contrevenir au code du travail », explique Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). 

« Vous pouvez compter sur le syndicat des travailleurs de Héroux-Devtek pour se tenir debout et obtenir le respect qu’ils méritent, peu importe les tactiques illégales auxquelles pourrait avoir recours leur employeur. Nous serons à leur côté jusqu’au bout », poursuit Bertrand Guibord, président du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). 

À propos de la CSN 

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. 

Les salarié-es du W Hôtel Montréal en grève ce matin

Les salarié-es du W Hôtel de Montréal ont déclenché 24 heures de grève hier soir à 23 h afin d’obtenir une augmentation salariale équivalente aux autres hôtels syndiqués.

L’augmentation salariale reste le principal enjeu à régler. Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de W Hôtel Montréal–CSN demande une augmentation de 23 % sur quatre ans.

En négociation depuis 6 mois et sans contrat de travail depuis mars 2025, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de W Hôtel Montréal–CSN est insatisfait du dernier blitz de négociation des 22 et 23 juillet derniers. « Nous voulions accélérer le processus avec un blitz de négo, nous étions prêts à régler, mais l’employeur n’a pratiquement rien mis sur la table », affirme le président du syndicat, Raphaël Gouin Loubert.

Un autre blitz de négociation est prévu les 12 et 13 août. Le syndicat espère que l’employeur va avoir compris qu’il doit augmenter son offre. Rappelons que le 31 juillet, les syndiqué-es ont adopté à 85 % une banque de grève de 120 heures à exercer au moment jugé opportun. Le syndicat représente une centaine de salarié-es œuvrant au W Hôtel Montréal.

En débrayant aujourd’hui, ils augmentent la pression sur l’employeur afin qu’il leur accorde un rattrapage par rapport aux autres hôtels syndiqués. « On parle, ici, d’un hôtel de luxe, avec des chambres à plus de 400 $ la nuit. Les salarié-es demandent un salaire semblable aux autres hôtels comparables au W Hôtel Montréal », explique Bertrand Guibord, président du Conseil central du Montréal métropolitain Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« La réputation de l’hôtel repose en grande partie sur les épaules de ses salarié-es. Ils méritent un salaire à la hauteur de leur travail. L’employeur a les moyens d’offrir, comme les autres hôteliers, l’augmentation demandée », conclut Serge Monette, président de la Fédération du commerce–CSN.

À propos

La Fédération du commerce–CSN compte plus de 325 syndicats affiliés représentant 30 000 membres œuvrant dans le domaine privé.

Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN (CCMM–CSN) rassemble tous les syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James. Il compte près de 400 syndicats représentant plus de 110 000 membres œuvrant dans tous les secteurs d’activités.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Les salarié-es de l’Hôtel Le Concorde votent la GGI

Les travailleuses et les travailleurs de l’Hôtel Le Concorde ont voté à 75 % en faveur d’une grève générale illimitée afin de convaincre leur employeur de leur accorder les gains de la négociation coordonnée de l’hôtellerie. Ces salarié-es travaillent pour le dernier hôtel de la 11e ronde de négociation coordonnée de la CSN à ne pas avoir d’entente. Le déclenchement se fera au moment jugé opportun.

Malgré plusieurs rencontres de négociation, il a été impossible d’obtenir une entente à l’Hôtel Le Concorde jusqu’à maintenant. Alors que 28 des 29 hôtels prenant part à la négociation coordonnée de l’hôtellerie sont parvenus à s’entendre, l’employeur laisse encore trainer les négociations en longueur. Les plus de 100 salarié-es de cet hôtel souhaitent avoir les mêmes gains obtenus par les milliers de travailleuses et de travailleurs de l’hôtellerie.

En se dotant d’un tel mandat, ils augmentent la pression sur l’employeur pour obtenir les gains de la coordonnée, soit une augmentation salariale de 21 % sur 4 ans, une augmentation de la contribution de l’employeur à l’assurance collective, ainsi que des gains sur la formation, les vacances, la restriction des agences privées, la charge de travail et le pourboire.

« L’employeur du Concorde a les moyens de reconnaitre nos efforts. Il est capable de faire comme les autres hôteliers et d’accorder les gains de la négociation coordonnée. Des séances de négociation auront lieu dans les prochains jours. L’employeur doit saisir la balle au bond s’il veut mettre le conflit derrière lui », explique Ines Hajrovic, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Le Concorde–CSN.

« On est actuellement dans une période de l’année bien occupée et très profitable pour l’Hôtel Le Concorde. Si l’employeur veut profiter du reste de l’été, il va devoir accepter de partager ses profits avec celles et ceux qui font rouler son hôtel », poursuit Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« L’employeur de l’Hôtel Le Concorde a un bien triste record à son actif : il est le dernier hôtel à régler. Les travailleuses et les travailleurs de cet hôtel ont besoin, eux aussi, d’améliorer leur salaire et leurs conditions de travail. Si l’employeur veut pouvoir compter sur son personnel pour les années à venir, il est temps de régler », de conclure Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).

 

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3500 travailleuses et travailleurs issus de 29 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leur employeur respectif.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

La FIM–CSN et les Métallos demandent de prendre en compte l’avenir des emplois dans le processus décisionnel

La FIM–CSN et le Syndicat des Métallos demandent conjointement au gouvernement de considérer l’importance des emplois dans le dossier de la fonderie Horne, dont dépend le gagne-pain de plus de 800 travailleurs et travailleuses à la fonderie Horne de Rouyn-Noranda et à l’affinerie CCR de Montréal-Est, en plus de plusieurs milliers d’emplois indirects.

Le Syndicat des Métallos représente près de 400 travailleurs et travailleuses à l’affinerie de cuivre de CCR à Montréal-Est, qui traite les anodes de cuivre de la fonderie Horne. Le Syndicat des travailleurs de la mine Noranda–CSN compte plus de 400 membres qui œuvrent dans la seule fonderie de cuivre au Canada. L’avenir de l’usine de l’est de Montréal dépend donc de celle de Rouyn-Noranda.

« Tout est une question d’équilibre. Un immense travail a été fait à la fonderie Horne pour réduire les émissions dans l’air, et ce travail doit se poursuivre. Nous comprenons le besoin de Glencore d’avoir de la prévisibilité quant à son avenir, alors qu’elle s’engage dans les travaux menant à une réduction supplémentaire », expliquent Nicolas Lapierre et Kevin Gagnon, respectivement directeur québécois des Métallos et président de la FIM–CSN.

Dans une sortie publique la semaine dernière, Glencore a fait savoir qu’elle ne pourrait rencontrer la cible ultime de 3 nanogrammes d’arsenic par mètre cube (3 ng/m3), qu’elle qualifie de « techniquement impossible ». Ce seuil de 3 ng/m3 est plus restrictif que la norme en vigueur ailleurs au Canada. Pour l’heure, la prochaine cible exigée par le gouvernement est de 15 ng/m3 en 2028, un seuil que Glencore affirme pouvoir atteindre, mais avec un an et demi de retard. Ce seuil, selon une publication de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), « protège les individus plus vulnérables », maintient « les risques de cancer sur 70 ans » à « des niveaux considérés acceptables » et permet de cantonner les « effets sur le développement des jeunes enfants […] dans une zone de faible risque ».

« Nos membres sont inquiets, ça fait plusieurs années que l’avenir de notre fonderie est remis en question sur la place publique. Il serait vraiment temps que l’on trouve un compromis acceptable qui va assurer l’avenir à long terme de la seule fonderie de cuivre au Canada », indique Shawn Smith, président du STMN–CSN.

« Nous vivons dans un climat de grande incertitude, alors que la majeure partie de notre production est acheminée vers les États-Unis et que l’administration américaine brandit la menace de tarifs sur le cuivre qui entre aux États-Unis. C’est difficile de vivre avec une incertitude supplémentaire quant à l’avenir de notre usine et nous aimerions que les exigences soient claires et réalistes pour la suite des choses », souligne le président de la section locale 6887, Stéphane Côté.

Le Syndicat des Métallos et la FIM–CSN s’en remettent à l’avis du directeur de la santé publique national quant au niveau acceptable d’émissions autorisées. Les syndicats rappellent par ailleurs que le contexte environnemental québécois permet de traiter de ce cuivre – étape nécessaire au recyclage des batteries – de façon beaucoup moins polluante qu’ailleurs dans le monde. Le cuivre demeurera essentiel à l’électrification des transports, au transport de l’électricité elle-même, ainsi qu’au fonctionnement de nombreux appareils.

« L’idée, ce n’est pas de sacrifier la santé de la population au nom de l’économie, mais bien de trouver un compromis acceptable, qui satisfera aux exigences de santé publique, sans pour autant provoquer la fermeture des deux installations de Glencore et la relocalisation de ces activités là où les normes sont plus laxistes », concluent Kevin Gagnon et Nicolas Lapierre.

À propos

Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le plus important syndicat du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques.

Le STMN–CSN compte environ 400 membres et est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis dans plus de 320 syndicats à travers toutes les régions du Québec. La CSN compte 330 000 membres répartis dans 2 000 syndicats, 8 fédérations et 13 conseils centraux, dont le CCATNQ–CSN. La CSN œuvre pour une société solidaire, démocratique, équitable et durable.