Maintenir de bonnes conditions à la STM pour des services de qualité

Le Syndicat du transport de Montréal-CSN fait le point sur la négociation. Tout au long de la fin de semaine, des échanges ont eu lieu en médiation pour débloquer la négociation. Le syndicat continue de mettre toutes ses énergies pour obtenir une entente le plus rapidement possible.

« Nous faisons tous les efforts pour que la négociation bouge et qu’on ait une entente le plus rapidement possible. Ça bouge à la table et il faut continuer de mettre nos efforts pour avoir une entente. Je le rappelle, la meilleure manière de mettre fin au conflit, c’est que nous ayons une entente négociée. Pour y arriver, il faut mettre la pression sur la STM pour qu’elle se mette en mode règlement rapidement. Nos batailles des dernières années nous ont permis de gagner de bonnes conditions de travail. Ce qui est sûr, c’est qu’il faut maintenir de bonnes conditions pour les employé-es d’entretien pour prendre soin des infrastructures vieillissantes de la STM », Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal-CSN.

Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Atelier textile–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 19 septembre 2025, le syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Atelier textile – CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail, à l’exception de l’adjointe administrative, du chef d’atelier et du personnel cadre. »

Les travailleuses et travailleurs de l’école Atelier Textile ont décidé de se syndiquer afin de mettre fin à l’arbitraire dans leurs conditions de travail et dans l’attribution des contrats. Elles et ils souhaitent obtenir des règles justes, transparentes et équitables pour toutes et tous. Le groupe, composé d’une douzaine de travailleuses et travailleurs, est motivé à négocier une bonne convention collective et à obtenir des conditions de travail justes et respectueuses.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec, au Conseil central Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Réaction du Syndicat du transport de Montréal-CSN aux propos de la STM

Le Syndicat du transport de Montréal-CSN réagit aux propos tenus par la directrice générale de la STM. Alors que le syndicat continue de toute mettre ses énergies à obtenir une entente, le syndicat déplore que la STM demeure inflexible.

« Il y a une seule raison pour laquelle nous n’avons toujours pas d’entente et que la grève continue et c’est la rigidité de la STM. En plein milieu d’une grève qui a des impacts majeurs, la STM continue de vouloir nous donner des salaires bien en deçà des comparables et d’ouvrir toute grande la porte à la sous-traitance. On a fait du mouvement sur toutes les préoccupations de l’employeur, mais la STM ne bouge pas. La STM dit chercher des économies, mais elle veut augmenter la sous-traitance, ce qui gonflerait les coûts, c’est à n’y rien comprendre. La STM attend l’arbitrage et le ministre ne veut qu’utiliser sa nouvelle loi. Nous, ce qu’on veut, c’est régler une convention collective qui va permettre d’améliorer les conditions de travail des employé-es d’entretien », Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal-CSN.

Pour mettre fin à la grève, il faut faire pression sur la STM pour qu’elle négocie

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, qui représente les 2400 employé-es d’entretien de la STM en grève, fait le point sur la négociation. Depuis mardi, deux rencontres ont eu lieu avec la haute direction de la STM. Le syndicat a une fois de plus montré de l’ouverture pour obtenir une entente le plus rapidement possible, mais la posture rigide de la société de transport reste inchangée et complique les choses. Le syndicat rencontre la nouvelle mairesse de Montréal aujourd’hui pour discuter de la négociation.

« Nous avons fait des pas pour trouver une entente. Devant nous, on dirait que la STM fait du temps. Elle ne bouge pas et veut toujours ouvrir toute grande la porte à la sous-traitance. Visiblement, la STM préfère voir ses services à l’arrêt plutôt que de conclure une entente avec nous. Les usagères et les usagers du transport collectif veulent pouvoir compter sur la fiabilité pérenne et sécuritaire du transport collectif public. Confier des tâches critiques comme la fabrication et la réparation de pièces au privé ne fera qu’augmenter les coûts et le nombre de bris. Ce n’est vraiment pas de ça que la STM a besoin. La fermeture de la STM continue de faire mal aux employé-es comme à toute la population qui vit les effets de la grève. Il est grand temps que la nouvelle mairesse et le gouvernement fassent pression sur la STM pour que l’on convienne enfin d’une entente négociée », le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

Le gouvernement doit mettre ses énergies à convaincre la STM de négocier

« Plutôt que de brandir la menace d’imposer des conditions de travail aux employé-es, le gouvernement caquiste devrait mettre toutes ses énergies à convaincre la STM de négocier de bonne foi. Le nœud de cette négociation, c’est l’inflexibilité de la STM. C’est là qu’il faut agir. On veut tous et toutes que le service reprenne rapidement. Mais après plus de 120 rencontres de négociation, la pression doit être au rendez-vous pour que la STM règle enfin. Le transport collectif est vital, sauf quand vient le temps de le financer adéquatement. Le gouvernement est en bonne partie responsable du problème avec le sous-financement de nos transports publics. S’il y a une chose que la grève démontre, c’est à quel point les gens tiennent au transport collectif. Il est temps d’en rehausser le financement », la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Une sortie du milieu patronal qui sonne faux

« Les grands patrons s’unissent aujourd’hui parce qu’ils craignent pour leur profit, exprimant leur mépris pour les droits constitutionnels des travailleuses et travailleurs. En réalité, ils ne se préoccupent pas des impacts de la grève sur la population et encore moins que les travailleuses et les travailleurs ont de bonnes conditions de travail. Leur appel à défendre les plus vulnérables sonne faux : s’ils se souciaient véritablement de leur bien-être, ils leur offriraient des conditions de travail qui leur permettent de sortir de la précarité. Si les employé-es d’entretien de la STM sont rendus à faire la grève, c’est parce qu’ils font face à un employeur borné qui ne bouge pas. Hier comme aujourd’hui, c’est en se mobilisant que les salarié-es de tous les secteurs d’emploi obtiennent de meilleures conditions de travail. Comme on le dit depuis des semaines, le milieu patronal se réjouit des lois du gouvernement caquiste qui attaquent les droits des travailleuses et des travailleurs. La meilleure solution pour mettre fin à la grève, c’est de trouver une entente négociée, ce qui implique la volonté d’y parvenir, autant de la part de la STM que du gouvernement », le président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Bertrand Guibord.

 

La STM préfère laisser ses services à l’arrêt que de s’entendre avec ses employé-es

La troisième séquence de grève des 2400 employé-es d’entretien est lancée pour augmenter la pression sur la STM. Dans les dernières semaines, le Syndicat du transport de Montréal–CSN a multiplié les gestes pour faire débloquer la négociation, mais il s’est buté à la rigidité de la STM.

La grève, qui a débuté le 31 octobre en soirée, pourrait se poursuivre jusqu’au 28 novembre prochain si la STM ne passe pas enfin en mode règlement. Le syndicat a mis toutes ses énergies en médiation pour parvenir à une entente satisfaisante. Il a fait du mouvement pour tenir compte des préoccupations de la STM, notamment sur le déplacement du personnel. Il a fait une deuxième avancée sur la proposition salariale, alors que la STM bouge à peine depuis le début de la négociation. Après plus de 115 rencontres de négociation, le temps était venu d’accentuer la pression sur la STM pour parvenir à une entente le plus rapidement possible. Le sous-financement imposé par le gouvernement Legault continue de peser lourd sur la négociation.

« Il n’y a qu’un seul responsable de cette grève et c’est la STM. Négocier, c’est proposer des solutions, tout en tenant compte des préoccupations de l’autre partie. La STM est totalement fermée depuis le début de la négociation. Aujourd’hui, on comprend que notre moyen de pression a un impact important sur des milliers de personnes. Nous avons vraiment tout fait pour l’éviter. Devant un employeur aussi intransigeant, on doit utiliser ce moyen de pression ultime pour réussir à enfin régler cette négociation », lance le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

« Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond à la STM. Tous les employé-es de la société de transport dénoncent les attaques aux conditions de travail. La STM préfère laisser ses services à l’arrêt que de négocier de bonne foi. C’est insensé. On comprend que la STM subit le sous-financement du gouvernement, mais il y a des limites à tout mettre sur le dos des salarié-es », poursuit la première vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Stéphanie Gratton.

« On voit tout l’effet qu’a le projet de loi 89 du ministre Boulet. Au lieu de négocier pour trouver une entente avec leurs salarié-es, les employeurs vont attendre que le ministre fasse le sale travail et impose des conditions de travail. Ce gouvernement ne fait que déséquilibrer le monde du travail à l’avantage des patrons. On a pourtant besoin, plus que jamais, d’investir dans le transport collectif et dans des emplois d’avenir comme ceux de la STM pour faire la transition juste », de conclure le président du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Bertrand Guibord.

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Quelques heures avant le déclenchement de la grève, la STM reste figée

Le Syndicat du transport de Montréal-CSN réagit au point de presse de la directrice générale de la STM et à l’état de la négociation quelques heures avant le déclenchement de la grève des 2400 employé-es d’entretien.

« Plutôt que de faire ce qu’il faut pour régler avec nous et donner de bonnes conditions de travail aux employé-es d’entretien, la STM ouvre la porte à l’arbitrage. C’est inconcevable qu’une société de transport de cette importance ne soit pas capable de trouver une entente après plus de 115 rencontres de négociation. Quand on met la négociation entre d’autres mains que les nôtres, tout le monde finit insatisfait. Le seul problème qu’on a depuis le début, c’est que la STM reste figée sur ses positions. Ils font un pas de tortue sur les salaires alors qu’on a bougé de façon significative. Sur la sous-traitance, ils veulent confier la fabrication et la réparation de pièces au privé alors qu’on sait que ça coûte beaucoup plus cher de le faire. Il devient de plus en plus clair que nous devrons déclencher la grève pour accentuer la pression sur la STM et obtenir enfin une entente », Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal-CSN.

La seule manière d’éviter la grève, c’est que la STM soit moins inflexible

Le Syndicat du transport de Montréal-CSN réagit à la décision du Tribunal administratif du travail concernant les services essentiels à maintenir advenant le déclenchement de la grève le 1er novembre prochain.

« À quelques jours du déclenchement d’une des plus longues grèves de l’histoire de la STM, nous mettons toutes nos énergies à obtenir une entente satisfaisante. Si la STM maintient la ligne dure, conserve sa rigidité et continue de s’asseoir sur ses mains, elle sera la seule responsable de cette grève qui pourrait être évitée. Le tribunal administratif du travail vient de rendre la décision que l’entente sur les services essentiels que nous avons convenue avec la STM est suffisante et respecte la loi. Cette grève, d’une durée de 28 jours avec un maintien de services dans les heures de pointe, aurait un impact majeur, nous en sommes conscients. Mais après plus de 115 rencontres de négociation et face à un employeur qui ne démontre aucune intention de régler le conflit de travail, nous devons continuer d’augmenter la pression », Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal-CSN.

Le procès d’Amazon reprend demain

C’est demain, vendredi, que reprendra le procès d’Amazon devant le Tribunal administratif du travail (TAT). Pour une troisième journée, le président d’Amazon Canada Fulfillment Services (ACFS), Jasmin Begagic, devra répondre aux questions des avocates de la CSN quant aux circonstances ayant mené à la fermeture des sept entrepôts situés au Québec.

Lors de son témoignage jeudi dernier, Jasmin Begagic a reconnu avoir fait partie du comité ayant émis des recommandations en lien avec ces fermetures. Des questions demeurent, cependant, notamment à savoir qui faisait partie de ce comité, à qui ces recommandations étaient destinées, qui a pris la décision de fermer les entrepôts québécois – et si la décision a même été prise au Canada.

Premier témoin dans cette cause qui oppose la multinationale à la CSN, laquelle conteste la légalité des fermetures en vertu du Code du travail, M. Begagic a néanmoins reconnu que David Alperson, décrit comme son supérieur immédiat et basé au Tennessee, avait été partie prenante de la décision de fermer, au Québec seulement, les centres de distribution d’Amazon. M. Begagic a également affirmé que le patron d’Alperson et VP Amérique du Nord d’Amazon, John Tagawa, avait participé à des rencontres en lien avec ces fermetures à la fin de l’année 2024.

Tranquillement, le témoignage de Jasmin Begagic permet d’en apprendre davantage sur le rôle joué par le département « Employee Relations » d’Amazon. Grâce à son « index d’engagement des employé-es », cette équipe est chargée de s’assurer de la satisfaction au travail des employé-es d’Amazon et de gérer les risques de syndicalisation au sein des nombreuses filiales et entrepôts de la multinationale. Les hauts gestionnaires d’Amazon ont des rencontres régulières avec cette équipe, a reconnu M. Begagic devant la juge Irène Zaïkoff.

Un « vaste subterfuge »

Pour la CSN, la décision d’Amazon de fermer ses entrepôts au Québec constitue un « vaste subterfuge » visant à se soustraire de ses obligations prévues à la loi et à éradiquer toute présence syndicale au sein de l’entreprise, soutient la centrale syndicale dans sa plainte déposée le 20 février dernier. « La multinationale ne cesse pas ses activités de vente en ligne sur le territoire. Elle choisit de réorganiser ses activités dans le but d’éluder ses obligations d’employeur en vertu du Code du travail », précise la requête déposée en vertu des articles 12, 13, 14 et 53 du Code du travail.

« Il est clair pour nous que la fermeture des entrepôts d’Amazon visait principalement à freiner la campagne de syndicalisation en cours et la conclusion d’une première convention collective en Amérique du Nord », affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Illégale à plusieurs égards », la décision d’Amazon doit être infirmée par le tribunal, demande la CSN au nom de nombreux plaignants.

Puisque « les agissements d’Amazon s’attaquent à l’ordre juridique québécois [et] parce que cet employeur n’hésite pas à licencier des milliers de personnes afin de donner l’exemple », la CSN demande au tribunal d’ordonner la reprise des activités aux sept entrepôts visés par la plainte. Elle demande également que chaque employé-e reçoive plus d’un an de salaire en guise d’indemnité, en plus de dommages moraux et exemplaires.

La plainte fait valoir que la décision de fermer ses entrepôts québécois est en contradiction directe avec le plan d’affaires mis de l’avant par la multinationale au cours des dernières années. Les quatre derniers centres de livraison au Québec, dont l’entrepôt syndiqué DXT4 à Laval, n’ont été établis que depuis trois ans, rappelle la CSN, à l’image des investissements massifs de la compagnie dans la stratégie du « dernier mile ».

Ces entrepôts de proximité, nécessaires à la livraison en un jour, « ne constituent pas seulement la façon la plus rapide de livrer les produits aux consommateurs, mais aussi la façon la plus économique de le faire », déclarait en octobre dernier le PDG d’Amazon, Andrew Jassy, après avoir annoncé un an plus tôt son intention de doubler le nombre de stations capables de livrer les colis le jour même.

« Rien ne laissait présager qu’Amazon choisirait, à peine trois mois plus tard, de retourner à un modèle de livraison par des tiers », affirme la CSN dans sa requête. Pour la centrale syndicale, « Amazon n’hésite pas à avoir recours aux mesures les plus extrêmes et à sacrifier sa rentabilité afin d’éviter l’imposition d’une première convention collective », véritable objectif d’une décision aussi draconienne.

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les 230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré.

La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. Le 22 janvier dernier, Amazon annonçait son intention de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance. 

Rappelons qu’Amazon a été condamnée par le TAT pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine et qu’elle subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

 

 

Face à l’inflexibilité de la STM : les employé-es d’entretien en grève dès le 1er novembre

La grève des 2400 employé-es d’entretien devient une fois de plus nécessaire face à l’inflexibilité insensée de la STM. Le Syndicat du transport de Montréal–CSN transmet un avis de grève débutant dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre et se terminant le 28 novembre.

La STM coule son examen de négociation 101

Après plus de 115 rencontres de négociation, la STM reste figée sur ses positions et s’obstine à ne pas ajouter les personnes nécessaires à la table pour conclure une entente. La médiation suit son cours et vise à rapprocher les parties, mais la rigidité de la société de transport ne permet pas de faire avancer les échanges en tenant compte des préoccupations de part et d’autre. Chaque mouvement du syndicat à la table de négociation est accueilli froidement par la société de transport.

Si la grève devait être déclenchée, elle affecterait directement l’administration interne de la STM par un arrêt des heures supplémentaires. Durant cette troisième séquence de grève, des ralentissements et des arrêts de service sont à prévoir, même si les services seront maintenus durant les heures de pointe. Advenant un débrayage, la STM avisera la population de l’étendue des services maintenus. Rappelons que les 2400 employé-es d’entretien de la STM ont effectué une première séquence de grève de neuf jours en juin dernier et une deuxième du 22 septembre au 5 octobre.

« La négociation, ça se fait à deux. La STM coule l’examen de négociation 101 et son intransigeance est la raison pour laquelle nous devons encore avoir recours à la grève. Si nous voulons maintenir de bonnes conditions de travail, nous n’avons d’autre choix que de nous préparer une fois de plus à faire la grève. Nous aurions souhaité l’éviter et nous avons tout fait pour ça. Si les usagères et les usagers se cognent le nez sur une porte fermée à partir du 1er novembre, ils sauront que c’est parce que la STM est plus occupée à attaquer nos conditions de travail qu’à améliorer les services à la population », lance le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

Les usagères et les usagers veulent de bonnes conditions pour les employé-es de la STM

La STM continue de vouloir s’en prendre aux conditions de travail des employé-es d’entretien, notamment en augmentant le recours à la sous-traitance. Pourtant, un récent sondage mené par la CSN illustre que 80 % des personnes répondantes sont d’avis que pour garantir un bon service aux usagers, la STM doit offrir de bonnes conditions de travail à ses employé-es d’entretien.

« Il y a tellement à faire pour bien entretenir les métros et les autobus. Quand les gens utilisent le transport collectif, ils veulent compter sur un service de qualité. Il faut absolument maintenir de bonnes conditions de travail pour y arriver et ne pas ouvrir toute grande la porte au privé », poursuit la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, Stéphanie Gratton.

« Les 2400 employé-es d’entretien de la STM doivent encore avoir recours à la grève pour empêcher la STM de mettre la hache dans leurs conditions. Leur négociation est un moment clé pour l’avenir du transport collectif public. Il est plus que temps que la STM négocie véritablement pour en venir à une entente », ajoute le président du Conseil central du Montréal métropolitain, Bertrand Guibord.

« La STM et le gouvernement font tout un duo. D’un côté, on a un mauvais élève qui fait tout pour nuire à la négociation. De l’autre, un gouvernement qui sous-finance le transport collectif en ne misant que sur l’asphalte. Le Québec doit faire mieux que ça et enfin développer des projets de transport en commun pour faire face à la crise climatique et créer des emplois d’avenir », de conclure le 1er vice-président de la CSN, François Enault.

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le procès d’Amazon se poursuit aujourd’hui

Quelles sont les véritables raisons qui ont mené Amazon à fermer ses sept entrepôts situés au Québec ? Sur la base de quelles analyses financières cette décision a-t-elle été prise, pourtant en pleine contradiction avec les plans d’expansion poursuivis par la multinationale américaine au cours des dernières années ?

C’est notamment à ces questions que devra répondre le président d’Amazon Canada Fulfillment Services (ACFS), Jasmin Begagic, dont le témoignage se poursuit aujourd’hui devant le Tribunal administratif du travail (TAT) dans le cadre de la poursuite intentée par la CSN.

Lors d’une première journée d’audience, le 26 septembre dernier, Jasmin Begagic avait répété à de nombreuses reprises qu’à titre de président d’ACFS, il n’était qu’un exécutant appelé à signer chèques et documents corporatifs qu’on lui demande de signer. Les avocates de la CSN tenteront aujourd’hui d’éclaircir les liens entre la multinationale Amazon et sa filiale canadienne afin de mieux comprendre les motifs ayant mené à la fermeture des entrepôts et à la perte de 4500 emplois.


Un « vaste subterfuge »

Pour la CSN, cette décision constitue un « vaste subterfuge » visant à se soustraire de ses obligations prévues à la loi et à éradiquer toute présence syndicale au sein de l’entreprise, soutient la centrale syndicale dans sa plainte déposée le 20 février dernier. « La multinationale ne cesse pas ses activités de vente en ligne sur le territoire. Elle choisit de réorganiser ses activités dans le but d’éluder ses obligations d’employeur en vertu du Code du travail », précise la requête déposée en vertu des articles 12, 13, 14 et 53 du Code du travail.

« Il est clair pour nous que la fermeture des entrepôts d’Amazon visait principalement à freiner la campagne de syndicalisation en cours et la conclusion d’une première convention collective en Amérique du Nord », affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Illégale à plusieurs égards », la décision d’Amazon doit être infirmée par le tribunal, demande la CSN au nom de nombreux plaignants.

Puisque « les agissements d’Amazon s’attaquent à l’ordre juridique québécois [et] parce que cet employeur n’hésite pas à licencier des milliers de personnes afin de donner l’exemple », la CSN demande au tribunal d’ordonner la reprise des activités aux sept entrepôts visés par la plainte. Elle demande également que chaque employé-e reçoive plus d’un an de salaire en guise d’indemnité, en plus de dommages moraux et exemplaires.

La plainte fait valoir que la décision de fermer ses entrepôts québécois est en contradiction directe avec le plan d’affaires mis de l’avant par la multinationale au cours des dernières années. Les quatre derniers centres de livraison au Québec, dont l’entrepôt syndiqué DXT4 à Laval, n’ont été établis que depuis trois ans, rappelle la CSN, à l’image des investissements massifs de la compagnie dans la stratégie du « dernier mile ».

Ces entrepôts de proximité, nécessaires à la livraison en un jour, « ne constituent pas seulement la façon la plus rapide de livrer les produits aux consommateurs, mais aussi la façon la plus économique de le faire », déclarait en octobre dernier le PDG d’Amazon, Andrew Jassy, après avoir annoncé un an plus tôt son intention de doubler le nombre de stations capables de livrer les colis le jour même.

« Rien ne laissait présager qu’Amazon choisirait, à peine trois mois plus tard, de retourner à un modèle de livraison par des tiers », affirme la CSN dans sa requête. Pour la centrale syndicale, « Amazon n’hésite pas à avoir recours aux mesures les plus extrêmes et à sacrifier sa rentabilité afin d’éviter l’imposition d’une première convention collective », véritable objectif d’une décision aussi draconienne.


À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les
230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré.

La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. Le 22 janvier dernier, Amazon annonçait son intention de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance. 

Rappelons qu’Amazon a été condamnée par le TAT pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine et qu’elle subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Le personnel technique et professionnel de la SAQ vote la grève

À moins de progrès notables dans les négociations pour le renouvellement de leur convention collective, les quelque 500 membres du Syndicat du personnel technique et professionnel de la SAQ (SPTP-SAQ–CSN) pourraient déclencher la grève. Réunis en assemblée générale hier, ils se sont prononcés à 99 %, par scrutin secret, en faveur d’une banque de 15 journées de grève à exercer au moment opportun.

Le SPTP–SAQ–CSN regroupe notamment le personnel de bureau, technique et professionnel de la Société des alcools du Québec. Ces travailleuses et ces travailleurs œuvrent, entre autres, à l’évolution constante du site transactionnel SAQ.com et des outils informatiques, à l’approvisionnement des magasins, à la commercialisation des produits, au contrôle de la qualité, aux communications , à la paie et aux finances.

Leur convention collective est échue depuis le 31 mars 2025. Les augmentations salariales des dernières années ont été bien inférieures à l’inflation, ce qui a entraîné une perte importante du pouvoir d’achat des salarié-es. Ils réclament donc un rattrapage salarial. Parmi les autres revendications des travailleuses et travailleurs, notons l’inclusion du télétravail à la convention collective.

« Nous avons toujours privilégié la négociation avec la SAQ et des relations de travail les plus harmonieuses possibles, rappelle le président du syndicat, Steve D’Agostino. Nous avons été très patients avant d’en arriver à ce mandat de grève. Nous gardons espoir de pouvoir nous entendre et ainsi d’éviter la grève. Il faudra que la SAQ fasse son bout de chemin ».

Une grève du SPTP-SAQ–CSN entraînerait des impacts immédiats pour la SAQ, car ces travailleuses et travailleurs occupent des postes névralgiques pour le bon fonctionnement du monopole d’État, de ses entrepôts et de ses succursales.

Une première en cinquante ans
S’il devait y avoir grève, ce serait une première en plus de 50 ans d’existence pour le SPTP-SAQ–CSN. Pour la vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), Kathrin Peter, la SAQ se doit de reconnaître les efforts déployés par ses techniciennes et techniciens, ainsi que ses professionnel-les. « Présentement, ce que la SAQ met sur la table implique l’appauvrissement des travailleuses et des travailleurs. Dans ce contexte, la réaction des membres est parfaitement compréhensible. Il faut espérer que la société d’État va comprendre le message et se remettre au travail pour trouver un terrain d’entente satisfaisant. »

« Tous les salarié-es de la SAQ ont droit à des conditions de travail dignes et respectueuses, ajoute le président du Conseil central du Montréal métropolitain, Bertrand Guibord. Le travail du personnel technicien et professionnel, même s’il demeure dans l’ombre, est indispensable pour que la SAQ remplisse sa mission au quotidien. L’employeur doit pleinement le reconnaître. Ce vote de grève marque un moment historique pour le SPTP-SAQ–CSN et la direction de la SAQ doit en prendre acte. »

Manifestation des employé-es d’entretien pour un retour à la négociation

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN dénonce le fait que la STM ait mis fin à la médiation et qu’elle demande un mandataire spécial dans la négociation en cours. La société de transport refuse de négocier, elle cherche à imposer ses volontés au syndicat.

« Un mandataire spécial ne joue pas le même rôle qu’un médiateur. Le mandataire peut recommander au ministre des Affaires municipales l’imposition d’une convention collective. Nous voulons une convention collective négociée. C’est ça notre droit. Nous voulons un médiateur qui puisse nous aider à obtenir une convention collective négociée », affirme le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

« On demande à la STM de revenir à la table de négociation accompagnée de personnes compétentes pour faire cheminer les discussions. Elle doit arrêter de se déresponsabiliser. Les conditions de travail de ses employé-es, ça la concerne directement », conclut Bruno Jeannotte.

À propos
Le Syndicat du transport de Montréal, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal, dont les mécaniciennes et mécaniciens et les employé-es des services d’entretien des autobus et du métro de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Réaction au refus de la STM de prolonger la médiation

Le Syndicat du transport de Montréal-CSN déplore que la STM n’ait pas accepté de prolonger le mandat du médiateur. Alors que la grève continue d’affecter les services aux usagères et aux usagers, le syndicat s’explique mal cette fermeture de la société de transport. Par sa décision de ne pas prolonger le mandat du médiateur, la STM confirme qu’elle ne voulait pas négocier et s’entendre avec le syndicat dans les dernières semaines. Pour la CSN, c’est un exemple clair de la stratégie qu’adopteront de nombreux employeurs depuis l’adoption du projet de loi 89 du ministre Jean Boulet.

« Nous faisons plusieurs efforts pour faire avancer la négociation, mais on est le seul à le faire. La STM s’assoit sur ses mains et attend que le gouvernement fasse le sale travail en imposant nos conditions de travail. Peu importe les propositions qu’on fait, ce n’est jamais assez. La STM reste campée sur ses positions. Elle demande maintenant la nomination d’un mandataire spécial. Il est incroyable de voir que la STM dompe la négociation de ses employé-es dans une cour autre que la sienne. Ce que la STM n’a pas l’air de comprendre, c’est qu’elle a besoin de ses employé-es pour continuer de desservir la population », explique Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal-CSN.

Béton Provincial a utilisé des scabs, conclut le ministère du Travail

Alors qu’un lock-out sévit depuis dix mois aux installations de Béton Provincial situées à LaSalle et à Longueuil, un rapport d’enquête dévoilé aujourd’hui par le ministère du Travail conclut que l’entreprise a utilisé des briseurs de grève, en contravention avec les dispositions du Code du travail.

C’est à la suite d’une plainte déposée par le syndicat représentant les 50 opérateurs de bétonnière, mécaniciens et hommes de cour qu’une enquête pour utilisation de briseurs de grève a été initiée par le ministère du Travail en juillet dernier. Le rapport publié aujourd’hui est sans équivoque : au moins trois personnes ont accompli, au site de Longueuil, des travaux d’entretien normalement effectués par les travailleurs, mis en lock-out le 5 décembre 2024 par Béton Provincial.

« Nous sommes confrontés à un employeur qui refuse de négocier depuis des mois et qui n’hésite pas à contourner la loi pour parvenir à ses fins », déplore le président du syndicat, Gilles Marleau. « Béton Provincial voudrait geler nos salaires pendant quatre ans, mettre fin à notre régime de retraite et charcuter nos assurances. On a été très clairs : cette proposition est inacceptable, que la compagnie vienne s’assoir pour négocier ! »

Après avoir acheté l’entreprise Demix en avril 2024, Béton Provincial, propriété de l’homme d’affaires André Bélanger, a déposé une offre financière au syndicat qui représente les employés de LaSalle et Longueuil : un gel salarial de quatre ans, suivi d’augmentations annuelles de 2 % en 2028 et 2029. L’employeur exige aussi la fin de sa contribution au régime de retraite, laquelle correspond à 5,5 % du salaire gagné, pour la remplacer par une « prime » de 0,50 $ l’heure travaillée. Béton Provincial souhaite également réduire sa contribution au régime d’assurance collective pour le substituer par un nouveau régime modulable.

« Il est tout à fait inacceptable que Béton Provincial, qui se targue d’être le chef de file de l’industrie du béton, contrevienne ainsi aux lois qui régissent les relations de travail », d’affirmer la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Après 10 mois de lock-out, il est temps que l’employeur revienne à la table de négociation et convienne d’un règlement satisfaisant. »

Le Syndicat des travailleurs de Demix (LaSalle-Longueuil)–CSN représente les 50 chauffeurs, mécaniciens et hommes de cour de ces deux sites. Il est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), au Conseil central de la Montérégie–CSN et au Conseil central du Montréal métropolitain–CSN. Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

La STM refuse la main tendue du syndicat

L’offre présentée par le Syndicat du transport de Montréal – CSN samedi matin a été refusée par la Société de transport de Montréal, ce qui maintient les salarié-es en grève ce matin. La partie patronale demeure inflexible et menace même de ne pas vouloir prolonger le mandat du médiateur.

« C’est incroyable de constater à quel point la STM ne bouge pas sur ses positions. Une négociation, ça se fait à deux. Nous avons mis des compromis sur la table en fin de semaine et on nous a carrément virés de bord. Nous avons fait un dépôt juste et honnête où les deux parties tiraient leur épingle du jeu. Nous avons offert à la STM une alternative à sa demande de flexibilité de la main-d’œuvre, qui aurait en plus entraîné des économies en matière d’heures supplémentaires. Mais non, elle refuse, ce n’est jamais assez. Nous lui avons proposé une avenue pour régler plus rapidement les griefs de harcèlement psychologique, comme elle nous l’avait demandé, elle refuse encore. Il faut croire que c’est un faux problème pour la STM et que son but réel est de nous ralentir dans d’autres types d’arbitrages. S’il y a une grève qui mène à des arrêts de service cette semaine, c’est uniquement en raison de l’inflexibilité de la STM », s’insurge le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

Offre sur les clauses normatives
« Dans son communiqué publié samedi soir, la STM nous accuse de ne pas respecter son cadre budgétaire en raison de notre proposition, alors que nous négocions des enjeux normatifs et qu’on mettait de l’avant des solutions qui auraient occasionné des économies. C’est vous démontrer comment elle est de mauvaise foi. C’est à se demander si elle n’attend tout simplement pas l’application du projet de loi 89 pour réduire notre droit de négocier et sabrer dans nos conditions de travail », s’interroge Bruno Jeannotte.

Poursuite de la grève
La grève se poursuit donc jusqu’à dimanche. Comme la semaine passée, il y aura des arrêts de service en dehors des heures de pointe, les lundis, mercredis et vendredis. À cela s’ajoute une grève des heures supplémentaires sur l’ensemble de la séquence, laquelle affectera de manière importante l’administration de la STM, sans toucher directement les services à la population. Rappelons que le syndicat a convenu d’une entente avec la STM sur les services essentiels à maintenir durant la grève et que cette entente a été validée par le Tribunal administratif du travail.

Un arbitre rabroue la STM
Dans une décision arbitrale émise le 26 septembre dernier, l’arbitre a donné raison au syndicat en exigeant à la société de transport de rétablir la situation en transférant les salarié-es à leurs postes antérieurs, tel que prévu à la convention collective. « Nous avions en plus averti la STM qu’elle ne pouvait pas imposer de telles conditions en pleine négociation. L’arbitre vient dire dans le même sens que nous. Il est temps que la STM se mette en mode négociation! », conclut le président du syndicat

À propos
Le Syndicat du transport de Montréal, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal, dont les mécaniciennes et mécaniciens et les employé-es des services d’entretien des autobus et du métro de Montréal.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le syndicat présente une offre permettant de mettre fin à la grève à la STM

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN va présenter aujourd’hui, à la table de négociation, une proposition afin de régler la majorité des enjeux normatifs concernant les conditions de travail. Si la STM l’accepte, la grève serait suspendue, ce qui permettrait d’éviter les arrêts de service dès lundi.

Cette offre vise à rapprocher les parties pour convenir d’une entente le plus rapidement possible. De plus, le syndicat propose de maintenir la présence du médiateur dans le dossier pour poursuivre la négociation. Le mandat du médiateur doit prendre fin le 30 septembre à minuit.

« Nous espérons que la STM accepte notre offre sur les enjeux normatifs. Elle a l’occasion de mettre fin aux arrêts de service pour les usagères et les usagers. La balle est dans le camp de l’employeur », croit Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal–CSN.

Le président du syndicat va se joindre à la table de négociation à partir de maintenant. Nous n’émettrons pas plus de commentaires pour le moment afin de donner une chance aux pourparlers.

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le procès d’Amazon débute vendredi

Après plusieurs objections préliminaires et autres mesures dilatoires, c’est ce vendredi, devant le Tribunal administratif du travail, que s’ouvrira enfin le procès d’Amazon. La multinationale américaine est en effet l’objet d’un recours intenté par la CSN à la suite de la fermeture, en janvier dernier, de ses sept entrepôts situés au Québec.

Cette décision constitue un « vaste subterfuge » visant à se soustraire de ses obligations prévues à la loi et à éradiquer toute présence syndicale au sein de l’entreprise, soutient la centrale syndicale dans sa plainte déposée le 20 février dernier. « La multinationale ne cesse pas ses activités de vente en ligne sur le territoire. Elle choisit de réorganiser ses activités dans le but d’éluder ses obligations d’employeur en vertu du Code du travail », précise la requête déposée en vertu des articles 12, 13, 14 et 53 du Code du travail.

Devant la juge Irène Zaïkoff, le procès s’ouvrira par le témoignage du président d’Amazon Canada Fulfillment Services, Jasmin Begagic, qui devra expliquer en quoi la fermeture des sept centres de distribution constitue une simple décision d’affaires qui n’a aucun lien avec la syndicalisation des employé-es de l’entrepôt DXT4, de Laval, et la campagne de syndicalisation qui était en cours dans les autres entrepôts québécois de la multinationale.

« Il est clair pour nous que la fermeture des entrepôts d’Amazon visait principalement à freiner la campagne de syndicalisation en cours et la conclusion d’une première convention collective en Amérique du Nord », affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Après les nombreuses objections préliminaires et autres mesures dilatoires utilisées par Amazon, le procès peut maintenant aller de l’avant. Il est temps que les travailleuses et les travailleurs obtiennent justice à la suite de ces fermetures illégales à plusieurs égards. »


Une décision qui défie toute logique

« Illégale à plusieurs égards », la décision d’Amazon doit être infirmée par le Tribunal, demande la CSN au nom de nombreux plaignants.

Puisque « les agissements d’Amazon s’attaquent à l’ordre juridique québécois [et] parce que cet employeur n’hésite pas à licencier des milliers de personnes afin de donner l’exemple », la CSN demande au Tribunal d’ordonner la reprise des activités aux sept entrepôts visés par la plainte et de verser à chaque employé plus d’un an de salaire en guise d’indemnité, en plus de dommages moraux et exemplaires.

La plainte fait valoir que la décision de fermer ses entrepôts québécois est en contradiction directe avec le plan d’affaires mis de l’avant par la multinationale au cours des dernières années. Les quatre derniers centres de livraison au Québec, dont l’entrepôt syndiqué DXT4 à Laval, n’ont été établis que depuis trois ans, rappelle la CSN, à l’image des investissements massifs de la compagnie dans la stratégie du « dernier mile ».

Ces entrepôts de proximité, nécessaires à la livraison en un jour, « ne constituent pas seulement la façon la plus rapide de livrer les produits aux consommateurs, mais aussi la façon la plus économique de le faire », déclarait en octobre dernier le PDG d’Amazon, Andrew Jassy, après avoir annoncé un an plus tôt son intention de doubler le nombre de stations capables de livrer les colis le jour même.

« Rien ne laissait présager qu’Amazon choisirait, à peine trois mois plus tard, de faire un retour à un modèle de livraison par des tiers », affirme la CSN dans sa requête. Pour la centrale syndicale, « Amazon n’hésite pas à avoir recours aux mesures les plus extrêmes et à sacrifier sa rentabilité afin d’éviter l’imposition d’une première convention collective », véritable objectif d’une décision aussi draconienne.


À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les
230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré.

La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. Le 22 janvier dernier, Amazon annonçait son intention de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance.

Rappelons qu’Amazon a été condamnée par le TAT pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine et qu’elle subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Les employé-es d’entretien manifestent pour que la STM se réveille

Au troisième jour de la grève, des centaines d’employé-es d’entretien ont manifesté devant le siège social de la STM pour que la négociation débloque. Les travailleurs et les travailleuses déplorent les reculs exigés par l’employeur à la table de négociation au moment même où la STM doit entretenir des infrastructures vieillissantes.

La STM subit un sous-financement déplorable de la part du gouvernement caquiste, ce qui nuit à sa mission d’aider la mobilité de la population. La société de transport utilise ce contexte pour appliquer son programme idéologique favorisant le recours au privé, ce qui ne ferait qu’augmenter la facture à moyen terme. Pendant que la STM attaque les conditions de travail de ses employé-es, elle a accordé d’importantes augmentations salariales à sa haute direction, comme le rapportait récemment la vérificatrice générale.

« La STM cherche à passer la facture à ses salarié-es. Le transport collectif est sous-financé et on devrait être en train de faire front commun pour réclamer que le gouvernement caquiste augmente les investissements. Au lieu de ça, la STM veut sabrer dans nos conditions en ouvrant la porte à la sous-traitance. On attend toujours de voir comment la STM compte économiser en coupant dans la haute gestion. Avec la grève qui continue, il est grand temps que la STM bouge de ses positions pour qu’on puisse régler », lance le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Déclenchement de la grève des 2400 employé-es d’entretien de la STM

Les 2400 employé-es d’entretien ont déclenché la grève pour que la STM abandonne sa position inflexible à la table de négociation. Après plus d’un an de négociation et plus de 100 séances de pourparlers, le Syndicat du transport de Montréal–CSN souhaite obtenir une entente le plus rapidement possible.

L’annonce de la grève le 5 septembre dernier et l’ouverture que le syndicat a montrée à la table de négociation n’ont pas suffi à convaincre la STM de faire le nécessaire pour éviter le conflit et convenir d’une entente. La STM se borne à attaquer les conditions de travail de ses salarié-es au moment où leurs efforts sont plus nécessaires que jamais pour entretenir les métros et les autobus. Alors que des ententes interviennent dans les sociétés de transport un peu partout au Québec, la STM ne fait aucun effort pour faire avancer la négociation. Elle continue de réclamer le recours à la sous-traitance pour tout et rien et revendique plus de contrôle sur le travail des salarié-es par les gestionnaires. Et pour couronner le tout, la STM continue d’offrir des augmentations salariales sous l’inflation, ce qui aurait pour effet d’abaisser le pouvoir d’achat des employé-es d’entretien.

La grève d’une durée de quatorze jours engendrera des arrêts de services en dehors des heures de pointe les lundis, mercredis et vendredis. À cela s’ajoute une grève des heures supplémentaires sur l’ensemble de la séquence, laquelle affectera de manière importante l’administration de la STM, sans toucher directement les services à la population. Rappelons que le syndicat a convenu d’une entente avec la STM sur les services essentiels à maintenir durant la grève et que cette entente a été validée par le Tribunal administratif du travail. Les travailleurs et les travailleuses manifesteront ce soir dès 19 h 30 devant l’hôtel de ville pour faire entendre leurs revendications en marge de la séance du conseil municipal.

« Si on déclenche la grève aujourd’hui, c’est parce que c’est le seul moyen de faire entendre raison à la STM. Après plus de 100 rencontres de négociation, la société de transport veut mettre la hache dans nos conditions sans rien offrir pour attirer et retenir le personnel. Doit-on rappeler à la STM que près de la moitié des stations de métro sont vétustes ? Pour avoir des métros et des autobus sécuritaires et bien entretenus, on doit miser sur les employé-es d’entretien, pas ouvrir la porte à une sous-traitance qui va nous coûter une fortune pour un travail de moindre qualité », lance le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

« Dans les derniers jours, la STM semblait pas mal plus occupée à communiquer les horaires de la grève qu’à tout faire pour l’éviter. Le syndicat a donné tout le temps nécessaire à la société de transport pour trouver une entente. Comment ça se fait qu’il y a des ententes dans les autres sociétés de transport et rien à Montréal ? Tôt ou tard, il va falloir que la STM se mette en mode règlement et qu’elle montre enfin de l’ouverture à la table de négociation », explique la première vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Stéphanie Gratton.

« Les 2400 employé-es d’entretien de la STM débutent aujourd’hui une deuxième séquence de grève. Ils seront visibles pendant les deux semaines de la grève pour défendre le transport collectif public. Pour améliorer les services à la population, on doit nécessairement offrir de bonnes conditions aux travailleurs et aux travailleuses », poursuit le président du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Bertrand Guibord.

« Plutôt que de dénoncer le gouvernement qui la sous-finance, la STM veut refiler la facture à ses salarié-es. Ce que les usagères et les usagers veulent, c’est un transport collectif public efficace et abordable. Ce n’est pas en attaquant les conditions de travail des employé-es d’entretien qu’on va y arriver. Et que fait le gouvernement pour aider les parties à trouver une entente satisfaisante ? On croirait qu’il laisse perdurer les choses. Le ministre Boulet et le ministre Julien peuvent dès maintenant s’impliquer pour que cette négociation mène à une bonne entente », de conclure la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Nouveau vote de grève chez Lavo

Réunis en assemblée générale ce 21 septembre, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Lavo ltée–CSN ont adopté à 93 %, par voie de scrutin secret, une nouvelle banque de dix jours de grève à déclencher au moment jugé opportun. Le 24 mai dernier, le syndicat avait adopté un premier mandat de cinq jours à l’unanimité.

« Après plus de 38 rencontres, l’employeur persiste à se comporter cavalièrement, ce qui nous prive d’un climat sain à la table de négociation. Alors que nous n’avions pas complété la négociation des clauses normatives, il nous demandait de négocier tout de suite celles à incidences financières. À la suite du vote de ce nouveau mandat, nous souhaitons vivement qu’il prenne la juste mesure de notre détermination à régler cette négociation, et ce, dans les meilleurs délais », souligne le président du syndicat, Sébastien Sylver.

« Lavo est une entreprise bien ancrée au Québec depuis près d’un siècle. Ce sont ses travailleuses et ses travailleurs qui ont rendu possible le succès et à la rentabilité de la compagnie. Lavo doit partager ses profits avec celles et ceux qui les génèrent en leur offrant de bonnes conditions de travail qui attireront la main-d’œuvre et surtout, la garderont à son emploi », ajoute le président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Bertrand Guibord.

« Plus que jamais, nous souhaitons que notre mobilisation incite l’employeur à négocier de bonne foi lors des prochaines séances en tenant compte des demandes légitimes du syndicat. Il y a une vérité incontournable à laquelle la partie patronale doit faire face : pour en arriver à une entente avec ses salarié-es, un dialogue constructif doit faire progresser la négociation », conclut le président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, Kevin Gagnon.

À propos

Le STTL–CSN compte environ 130 membres sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2024. La Fédération de l’industrie manufacturière–CSN regroupe plus de 320 syndicats affiliés représentant environ 25 000 membres qui œuvrent dans le secteur industriel québécois. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble 110 000 membres dans 400 syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.