Les grévistes d’Olymel manifestent devant l’usine de Princeville

Les grévistes d’Olymel Vallée-Jonction ont pris la route vers Princeville tôt ce matin pour exprimer leur grand mécontentement face à un employeur qui semble dévoué à faire stagner les négociations et briser le moral des travailleuses et des travailleurs. En effet, c’est devant l’usine d’Olymel de Princeville, dans le cœur du Québec, que quelque centaines de membres du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ–CSN) ont manifesté bruyamment afin de faire comprendre à leur employeur qu’ils sont autant mobilisés aujourd’hui que lors du déclenchement de la grève le 28 avril dernier.

Rappelons que ces grévistes ont aussi manifesté la semaine dernière à Québec pour demander à ce que le conciliateur au dossier joue son rôle et force l’employeur à revenir à la table après que ce dernier ait demandé une longue « période de réflexion » avant de poursuivre les pourparlers.

Bien que le conciliateur ait répondu favorablement aux revendications du STOVJ–CSN en convoquant les parties à négocier les 11 et 12 juillet, l’employeur n’était toujours pas disposé à déposer de nouvelles propositions salariales. La dernière offre salariale date maintenant du 1er juillet, tandis que le syndicat pour sa part est déjà revenu à la charge avec trois contrepropositions entre temps.

« On dirait parfois qu’on est les seuls à faire nos devoirs et à être prêts à négocier comme du monde, » déplore Martin Maurice, président du STOVJ–CSN. « L’ensemble des parties impliquées doit pleinement participer au processus afin que l’on puisse arriver rapidement à une entente et mettre fin à ce conflit et éviter l’euthanasie d’environ 106 000 porcs. Nos membres refusent de se faire niaiser. Olymel est mieux de reprendre les négociations en étant prêt à véritablement échanger sur les questions salariales. Avec la pénurie de main-d’œuvre actuelle et la mobilisation de nos troupes, il ne peut plus se permettre de penser qu’on va le laisser nous appauvrir. »

Il est aussi à noter que travailleuses et travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction ont seulement connu une augmentation de 1,13 $ l’heure entre 2007 et 2021.

« Pendant la pandémie, nous avons été considérés comme essentiels et avons répondu présents pour le Québec afin qu’il n’y ait pas de pénurie alimentaire. Nous sommes tombés malades, certains ont encore des séquelles et un de nos membres en est mort. Il est choquant de constater le manque de respect de l’employeur à notre égard, un employeur qui n’est même pas capable de négocier avec ses travailleurs : c’est déplorable il faut que ça change! » rajoute M. Martin Maurice

Les négociations reprendront le 19 juillet prochain.

CPE : le gouvernement offre des miettes pour freiner la pénurie de main-d’oeuvre

Le comité de négociation du plus grand regroupement du personnel des CPE au Québec ressort très déçu de la rencontre tenue ce matin avec le ministère de la Famille, le Conseil du trésor et les associations patronales, qui ont déposé leurs offres en matière de clauses à incidence monétaire. « Avec ce qui est sur la table, les 11 000 membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), qui éduquent et accompagnent nos tout-petits jour après jour, seront encore plus motivés à se doter d’un mandat de grève à exercer dès septembre », croit Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS–CSN.

En ce qui a trait aux salaires, le nerf de la guerre pour freiner l’exode dans le milieu, les offres sont nettement insuffisantes. Le gouvernement propose une augmentation allant jusqu’à 12% pour les éducatrices qualifiées uniquement, à la fin d’une convention collective de quatre ans, se terminant en 2024. L’augmentation est de 9% pour les éducatrices non qualifiées. L’offre fond à 6% pour les autres titres d’emploi, tout aussi indispensables pour les enfants et leurs parents. Au terme de la convention, la technique d’éducation à l’enfance demeurera la moins payante de toutes les techniques équivalentes.

« On appelle le gouvernement à prendre les moyens afin de vraiment juguler l’hémorragie. Les travailleuses quittent et les cégeps peinent à trouver des recrues. La partie patronale est loin de donner le coup de barre souhaité par les familles québécoises et tant promis par le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe. Il y a urgence d’agir pour sauver le réseau », martèle Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN.

De plus, le gouvernement n’offre rien pour répondre aux enfants à besoins particuliers, qui sont de plus en plus nombreux dans nos CPE, et qui nécessitent plus de services et plus de temps. « Les éducatrices sont laissées à elles-mêmes, sans être consultées, sans ressource, ni moyen.  Rien pour alléger la charge de travail déjà lourde et exigeante! Nos membres sont épuisés, alors que la COVID a aggravé leur état. À quand une véritable reconnaissance de leur détresse et des moyens pour la soulager ? », demande Stéphanie Vachon.

 

Les principales revendications

  • Une augmentation salariale équitable pour tous les titres d’emploi. Une technicienne en service de garde scolaire, par exemple, gagnait 29,05 $ l’heure au maximum de l’échelle (avant la négociation du secteur public) contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE alors qu’elles ont la même formation collégiale.
  • Des moyens pour donner de meilleurs services aux enfants, dont ceux à besoins particuliers, ainsi que le respect en tout temps des ratios pour la sécurité des tout-petits.
  • Du temps pour la planification du dossier de l’enfant et pour la gestion de la cuisine.

 

Jusqu’à la mi-septembre, la FSSS–CSN mène une tournée d’assemblées pour consulter ses 11 000 membres et obtenir un mandat de dix jours de grève dans toutes les régions du Québec.

« Le gouvernement Legault a les moyens de faire des enfants québécois une priorité nationale, à plus forte raison avec la promesse de milliards de dollars à venir du gouvernement fédéral », conclut Lucie Longchamps.

Vagues de grèves des paramédics – Un appel au respect

Depuis plusieurs mois, les négociations pour le renouvellement des conventions collectives de tous les syndicats des paramédics affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) stagnent en ce qui concerne les matières salariales.

« Les paramédics du Syndicat du préhospitalier–CSN, qui travaillent pour Urgences-santé, sont en grève depuis le 14 juin dernier. Dans les prochains jours, tous les autres syndicats des paramédics de la CSN seront aussi en grève, et ce, pour une durée indéterminée », annonce Jean Gagnon, représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Ainsi, les syndicats du secteur privé déclencheront la grève entre le 14 et le 16 juillet et les syndicats du secteur coopératif entre le 20 et le 22 juillet. Ces grèves toucheront les régions de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec, du Bas-Saint-Laurent, du Cœur-du-Québec, de la Côte-Nord, de l’Estrie, des Laurentides, de Lanaudière, de la Montérégie, de Québec et du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

« Il est impératif que les employeurs, le Conseil du trésor et le ministère de la Santé et des Services sociaux fassent en sorte que nous puissions enfin commencer à négocier ces matières, dans une perspective de règlement », continue M. Gagnon.

Lucie Longchamp, vice-présidente de la FSSS–CSN responsable des secteurs privés, souligne que ces premières vagues de grèves ne sont que le début. « Il faut forcer les choses à bouger. Cette grève est une première étape. Si les employeurs, le Conseil du trésor et le ministère de la Santé et des Services sociaux continuent de nous manquer de respect en nous ignorant, nous n’aurons d’autre choix que d’intensifier nos grèves tout en respectant les services essentiels », termine-t-elle.

Concours Chapeau, les filles ! et son volet Excelle Science – Un engagement durable de la CSN

Depuis 25 ans, Chapeau, les filles ! honore des étudiantes qui optent pour un métier ou une profession à prédominance masculine et depuis plusieurs années, la CSN est heureuse de collaborer en tant que partenaire important à ce concours, ainsi qu’à son volet Excelle Science. Parmi les prix, des bourses de 2000 $ chacune ont été décernées à trois étudiantes qui se sont particulièrement démarquées au cours de leurs études. Les trois bourses étaient remises par la CSN, la Fédération des employées et employés de services publics, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec et la Fédération des professionnèles.

Zena Antabli, étudiante en mécanique marine à l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec, Elizabeth Boulet, étudiante en techniques de design industriel au Cégep régional de Lanaudière à Terrebonne et Karla Patricia Osorio, étudiante en réalisation d’aménagements paysagers au Centre de formation horticole de Laval ont reçu le prix Communauté culturelle, qui vise à encourager des étudiantes des communautés ethnoculturelles et autochtones.

« Le prix Communauté culturelle nous tient à cœur parce que les candidates ont dû braver plusieurs obstacles pour s’engager dans les études qu’elles ont choisies, a soutenu Caroline Senneville, présidente de la CSN. Les lauréates du concours Chapeau, les filles ! et Excelle Science sont inspirantes et contribuent à faire changer les mentalités durablement. Je salue leur détermination et leur ténacité ! », a insisté madame Senneville.

Olymel Vallée-Jonction – Les négociations reprendront les 12 et 13 juillet

Le message envoyé hier par le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ–CSN) a été entendu : l’employeur sera finalement disponible pour reprendre les discussions avant le 19 juillet.

Les deux parties ont été convoquées par la conciliatrice en chef afin de poursuivre les négociations les 12 et 13 juillet prochains, à Québec. « La pression que nous avons exercée a fonctionné. Il fallait continuer à négocier rapidement », note Martin Maurice, président du STOVJ–CSN.

 

106 000 porcs

Dans la foulée de la manifestation organisée par la CSN, les Éleveurs de porcs du Québec ont aussi souligné l’urgence d’en arriver à une entente. « La balle est présentement dans le camp de l’employeur afin d’éviter l’euthanasie d’environ 106 000 porcs. Nous sommes près d’une entente et nous nous attendons à ce qu’Olymel reprenne les négociations de manière sérieuse », précise M. Maurice.

 

Le 2 juillet dernier, Olymel quittait la table de négociation sans effectuer de retour sur la dernière proposition du syndicat, annonçant plutôt de nouvelles demandes de reculs à propos de l’octroi des vacances. « Au-delà des 12 et 13 juillet, le syndicat demeurera disponible pour négocier sept jours sur sept, 24 heures sur 24. Nous voulons rapidement en arriver à une entente négociée et obtenir un enrichissement pour tous », conclut le président du STOVJ–CSN.

Olymel Vallée-Jonction – Le conciliateur doit jouer son rôle et exiger de l’employeur qu’il négocie

Environ 250 travailleuses et travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction ont marché dans les rues de Québec jusqu’au ministère du Travail pour lancer un message clair au conciliateur impliqué dans leur dossier; vous devez jouer votre rôle et forcer l’employeur à revenir à la table dans les meilleurs délais.

Les travailleurs de l’usine de Vallée-Jonction, en grève depuis 10 semaines, se sont heurtés à la non-disponibilité de l’employeur le 2 juillet dernier, alors que les parties semblaient près d’un règlement. « Après être revenu avec de nouvelles demandes de reculs, l’employeur a ajouté qu’il n’avait aucune disponibilité pour négocier avant la semaine du 19 juillet. C’est tout simplement inacceptable » dénonce Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches. « Le conciliateur a le pouvoir d’exiger des deux parties qu’elles se rendent disponibles pour poursuivre les pourparlers. Nous nous expliquons mal pourquoi il semble acquiescer aux caprices de l’employeur en lui octroyant une “période de réflexion” de 17 jours ».

« Le syndicat est disponible en tout temps », a renchéri Martin Maurice, président du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction (STOVJ–CSN). « Notre porte-parole a annulé ses vacances afin d’être en mesure de négocier à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. S’il est sérieux, l’employeur doit faire de même afin d’éviter une situation telle que celle vécue à l’usine Exceldor de Saint-Anselme ». Pour l’instant, aucun porc n’a dû être euthanasié, mais le temps presse. « Il faut trouver une voie de sortie si l’on veut éviter le pire », note le président.

De son côté, la CSN entend appuyer les membres du STOVJ–CSN tant que ce sera nécessaire. « Le travail en abattoir en est un extrêmement difficile. Ce n’est pas un hasard si la pénurie de main-d’œuvre frappe particulièrement cette industrie », note Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN. Alors que ses employé-es ont travaillé sans relâche pendant la pandémie, Olymel doit offrir des conditions satisfaisantes pour retenir ses employé-es et en attirer de nouveaux. « La CSN à l’intention de soutenir les grévistes afin qu’ils obtiennent un règlement satisfaisant. Olymel s’en met plein les poches depuis longtemps, il est temps qu’ils pensent à leurs employé-es », a conclu la vice-présidente.

Olymel Vallée-Jonction – L’employeur ne veut pas régler

Après deux jours de négociation, le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction-CSN déplore l’attitude contre-productive et provocatrice d’Olymel qui, plutôt de revenir au syndicat à propos de sa dernière proposition, est retourné à la table cet après-midi avec de nouvelles demandes de reculs.

« Nous étions prêts à régler le conflit et avions fait une contre-proposition syndicale le 1er juillet qui permettait selon nous de nous rapprocher d’un règlement.  Nous étions disposés à conclure une entente de principe d’autant plus que les hauts dirigeants d’Olymel étaient présents lors des séances du 1er et 2 juillet », explique Martin Maurice le président du syndicat.

À notre grande surprise, 24 heures après notre dépôt et alors que l’employeur était censé nous répondre, il est plutôt revenu à la table avec des demandes de nouveaux reculs à propos de l’octroi des vacances. « C’est la deuxième fois que l’employeur use de cette stratégie et tente de nous démobiliser avec des reculs », déplore M. Maurice. Le syndicat, qui est disponible pour négocier en tout temps, déplore aussi que les prochaines rencontres de négociation ne puissent se tenir avant la semaine du 19 juillet, étant donné que l’employeur n’a pas de disponibilités.

« Il est évident que l’employeur ne souhaite pas réellement régler.  La stratégie patronale est de nous diviser et de nous affamer. Mais c’est bien mal nous connaitre. Nous sommes unis et nous ne laisserons pas Olymel nous désolidariser ou nous démobiliser, car ce que nous nous voulons c’est une entente négociée et un enrichissement pour tous », conclut Martin Maurice.

N’oubliez pas de participer à la campagne du 1 $ du Camp Vol d’été Leucan–CSN en 2021

Il s’agit de la principale campagne de collecte de fonds de la CSN pour le Camp Vol d’été Leucan–CSN.

Depuis maintenant 25 ans, le Camp Vol d’été Leucan–CSN, le seul camp au Québec pour les enfants atteints de cancer et leur famille, est la cause officielle qu’embrasse la CSN. Et encore cette année, la campagne phare de cette collecte de fonds est la campagne du 1 $ par membre. Le concept est simple : chaque membre d’un syndicat donne 1 $ (don direct des membres ou via la caisse syndicale). Votre syndicat remplit le formulaire de la campagne et le fait parvenir avec le chèque à la Fondation Camp Vol d’été Leucan–CSN.

Le fonctionnement est facile, demande peu de temps mais permet de faire une différence pour les enfants malades. À cause de la pandémie, le Camp a été annulé en 2020 et 2021, mais la campagne en cours permettra :

  • d’offrir des activités à l’automne aux familles afin de les aider à briser l’isolement (des activités sécuritaires leur permettant de rencontrer d’autres familles qui vivent la même chose)
  • de commencer la collecte de fonds pour le Camp 2022 (car oui, on se le souhaite de tout cœur pour la prochaine année!).

Visitez la page Web de la Fondation pour obtenir le feuillet explicatif, le formulaire pour l’envoi du chèque ou même, cliquez sur le lien vous permettant de faire le don en ligne.

Merci à tous les membres et tous les syndicats de la CSN de faire encore une différence auprès des familles dont un enfant est atteint de cancer.

Les 160 000 travailleuses et travailleurs du secteur public de la CSN se prononceront sur l’entente de principe

Au cours des derniers jours, près de 800 délégué-es des syndicats du secteur public de la CSN ont pris connaissance de l’entente de principe globale pour le renouvellement des conventions collectives. La lutte se poursuivant aux tables sectorielles des syndicats des organismes gouvernementaux, l’entente globale vise les travailleuses et les travailleurs de la santé et des services sociaux ainsi que de l’éducation, soit près de 160 000 membres de la CSN.

Réunis en instances sectorielles de négociation, les délégué-es ont fait l’évaluation que l’entente de principe comporte des gains intéressants tant sur le plan des conditions de travail négociées aux tables sectorielles que sur celui des salaires et des autres matières négociées à la table centrale. Par conséquent, elles et ils s’engagent à la présenter à l’ensemble des membres, en assemblée générale, selon les délais fixés par les fédérations en fonction des réalités des différents secteurs.

« La mobilisation impressionnante des dernières semaines, avec, notamment, les mouvements de grève, le blocage du Port de Montréal et la vigile de plus de 24 heures devant l’Assemblée nationale, a permis à la CSN de conclure une entente qui répond à plusieurs de nos revendications. Nous avons réussi à atteindre notre objectif de départ, qui était d’améliorer significativement les conditions de travail et de pratique et d’améliorer les salaires de toutes et tous, en accordant une attention particulière à celles et à ceux qui gagnent le moins dans les services publics », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Mme Senneville rappelle que la CSN a été la première organisation à défendre la nécessité d’améliorer davantage la rémunération des bas salarié-es. « Cet enjeu-là, c’est la CSN qui l’a imposé dans cette négociation. C’était loin d’être une priorité de la CAQ. Nous l’avons forcée à le considérer en mettant cette revendication de l’avant dans notre cahier de consultation au printemps 2019. Notre acharnement à maintenir cette demande donne aujourd’hui le résultat suivant : des augmentations de salaire de 7 % à 10,4 % sur trois ans pour celles et ceux qui gagnent le moins. À la CSN, c’est plus de 75 % de nos membres qui obtiendront ces augmentations, soit parce qu’ils se situent dans les bas rangements (1 à 11) de la structure salariale ou parce qu’ils sont en début de carrière dans les rangements 12 à 28 (excluant les échelles particulières des enseignantes et des enseignants au collégial, qui obtiendront des bonifications particulières). » Pour les échelons supérieurs de ces mêmes rangements 12 à 28, les augmentations seront de 6 % sur trois ans.

La CSN considère aussi avoir réalisé des gains intéressants pour les ouvriers spécialisés, en réussissant à élargir la prime actuelle à divers titres d’emploi et en réglant plusieurs problèmes d’application. Alors que, jusqu’à maintenant, 70 % des ouvriers bénéficiaient de la prime, les nouvelles mesures feront en sorte que plus de 95 % d’entre eux y auront désormais accès.

Plusieurs autres avancées se sont également concrétisées en gains réels, notamment la contribution de l’employeur aux assurances collectives qui sera bonifiée et intégrée entièrement aux conventions collectives.

« Est-ce que cette entente règlera l’ensemble des problèmes des réseaux? La réponse est non, malheureusement. Cependant, les comités de négociation et les délégué-es des syndicats du secteur public de la CSN considèrent que les progrès s’avèrent significatifs et qu’ils serviront de tremplin pour la prochaine négociation, qui approche déjà à grands pas, puisqu’il s’agira d’une convention collective de trois ans. Maintenant, c’est aux 160 000 travailleuses et travailleurs du secteur public de la CSN de se prononcer », conclut la présidente de la CSN.

Entente de principe globale: la CSN consulte les délégué-es de ses syndicats du secteur public

À la suite d’importantes avancées réalisées par les équipes de négociation du secteur public de la CSN aux diverses tables sectorielles de la santé et des services sociaux et de l’éducation ainsi qu’à la table centrale, l’organisation syndicale qui représente 160 000 travailleuses et travailleurs des réseaux consultera les délégué-es de ses syndicats au cours des prochains jours sur une entente de principe globale.

Considérant que ces avancées répondent à plusieurs revendications que porte la CSN depuis le début de la négociation, tant sur le plan des conditions de travail et de pratique que sur celui des salaires et des autres matières intersectorielles, les fédérations du secteur public de la CSN recommanderont aux délégué-es de se prononcer en faveur de cette entente.

Si les délégué-es jugent l’entente satisfaisante, elle sera présentée aux membres en assemblée générale dans un délai qui sera fixé par les fédérations et ces derniers seront appelés à voter sur leur nouvelle convention collective. Ultimement, ce sont les travailleuses et les travailleurs du secteur public membres de la CSN qui décideront si cette proposition d’entente leur convient.

Aucun détail de l’entente ne sera divulgué avant qu’elle ne soit présentée aux délégué-es des syndicats lors des instances fédératives du secteur public qui se tiendront dans la prochaine semaine.

Un négociateur chevronné élu à la première vice-présidence de la CSN

Réunis en instance virtuelle ce matin, les délégué-es du conseil confédéral de la CSN ont élu François Enault comme nouveau premier vice-président au comité exécutif de la centrale. M. Enault succède à Caroline Senneville, qui a été élue présidente jeudi dernier à la suite de l’annonce du départ en politique municipale de Jacques Létourneau.

« Je remercie chaleureusement les délégué-es qui m’ont fait confiance en votant pour moi aujourd’hui. Je remercie aussi Dominique Daigneault, militante de longue date de notre mouvement qui avait aussi déposé sa candidature. La CSN a toujours mis en commun les forces de tout le monde. C’est donc bien entouré des 300 000 membres de la CSN que je remplirai mes nouvelles fonctions », déclare M. Enault.

Œuvrant à la CSN depuis plus de 25 ans, M. Enault a occupé des fonctions variées au sein de la centrale syndicale. Ayant fait ses premières armes en tant que stagiaire à la Fédération de la métallurgie — CSN (FIM—CSN) à compter de 1994, il a ensuite été conseiller syndical à la FIM pendant de nombreuses années et président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la CSN pendant six ans. Il devient directeur des services de la FIM en 2008, coordonnateur en 2011 et adjoint au comité exécutif de la CSN en 2014. Depuis 2017, il occupait le poste de coordonnateur du Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC–CSN).

« Afin d’obtenir une société plus juste et égalitaire, il faut négocier de bonnes conventions pour les travailleuses et les travailleurs. Je suis convaincu que si nous voulons que la CSN demeure un acteur de premier plan, nous devons miser sur sa grande force de négociation. Et la négociation, ça me connaît ! Je suis intervenu dans plusieurs négociations difficiles dans le secteur privé ces quinze dernières années et j’ai aussi été négociateur auprès du Conseil du Trésor récemment dans le cadre de mes fonctions de coordonnateur d’UCCO-SACC–CSN. Comme une des responsabilités de la première vice-présidence est la négociation du secteur public, mes aptitudes de négociateur seront bénéfiques au mouvement et à ses membres », continue-t-il.

Pour le nouveau vice-président, il ne fait aucun doute que la négociation ne s’est jamais limitée aux seules discussions tenues à la table des pourparlers.

« Nos luttes se sont aussi gagnées dans les milieux de travail, sur le trottoir et sur les lignes de piquetage. Que ce soit en négociant, en se mobilisant ou en faisant pression sur les employeurs de toutes sortes de façons, c’est en mettant à contribution les habiletés de toutes et de tous qu’on peut gagner. Comme premier vice-président, je me ferai un devoir de veiller à cela », termine-t-il.

Entente de principe adoptée à forte majorité pour les RI-RTF

Réunis en assemblée dans les derniers jours, les travailleurs et les travailleuses des ressources intermédiaires et de type familial (RI-RTF) affiliés à la FSSS ont adopté l’entente de principe qui améliore significativement leurs conditions de travail. Cette entente avantageuse pour les RI-RTF de la FSSS–CSN comporte des gains importants concernant la formation, les mesures pour contrer le harcèlement psychologique, une bonification de la prime de disponibilité, l’augmentation des frais de remplacement, le transfert de la classification lors que l’usager est transféré vers une autre ressource et de nouvelles modalités qui encadrent le déplacement d’un usager.

« Après plus d’un an de négociation, nous sommes heureux de constater que le travail et la détermination des membres portent fruit. Cette entente négociée dans un contexte difficile répond à plusieurs des préoccupations que nous avons soulevées à la table de négociation », souligne Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN, responsable des secteurs privés.

« Le travail n’est pas fini, nous voulons des changements au niveau de la loi et la reconnaissance de la valeur de leur travail, car les RI-RTF sont indispensables dans le réseau. Puisque le dossier de la classification n’est pas négociable dans l’entente collective, nous travaillons déjà à convaincre le ministère qu’il doit reconnaitre l’iniquité de la rétribution des RI-RTF. Le départ de plusieurs RI-RTF est causé par le fait que la rémunération diminue, ce qui est injuste et très décourageant » prévient Renée Desnoyers, représente du secteur des RI-RTF à la FSSS–CSN.

« Finalement, je profite de cette occasion pour féliciter nos ressources qui prennent soin des usagers avec brio durant la pandémie », ajoute Mme Desnoyers.

Le Regroupement des traversiers CSN annonce ses premières journées de grève!

Le Regroupement des traversiers affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) sera en grève la fin de semaine du 2 juillet.

« Cela fait un an et demi que la négociation dure et, malgré cela, nous sommes toujours en attente d’une proposition salariale de la part de la Société des traversiers du Québec. Les membres ne se sentent pas pris au sérieux et ne se sentent pas considérés par leur employeur. Nous avons des salaires plus bas que ce qu’on voit dans le reste de la fonction publique et qui ne sont pas en phase avec les tâches que nous effectuons au quotidien. La grève n’est pas un moyen que nous souhaitons faire, mais il faut bien que la négociation avance! », disent d’une même voix Patrick Saint-Laurent et Émilie Bourgie-Côté, tous deux porte-parole du Regroupement des traversiers CSN.

« Les solutions sont là et nous sommes disponibles pour négocier autant qu’il le faudra pour en arriver à une entente satisfaisante. Les membres sont déterminés, parce qu’ils sont fiers de leur travail et qu’ils estiment que celui-ci doit être reconnu à sa juste valeur », reprennent-ils.

« Le gouvernement doit cesser de prendre les travailleuses et les travailleurs des traversiers pour acquis. De nettes améliorations sont nécessaires au niveau des conditions de travail et des salaires et cela relève d’une double responsabilité, celle de la Société des traversiers du Québec et celle du Secrétariat du Conseil du trésor. Ils doivent prendre acte des problèmes d’attraction et de rétention du personnel et faire les efforts nécessaires pour régler cette importante problématique », rajoute Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP–CSN).

Horaire de grève pour la fin de semaine des 2, 3 et 4 juillet

  • Traverse Sorel-Tracy : du 2 juillet à 16 h jusqu’au 3 juillet à 16 h
  • Traverse MataneGodboutBaie-Comeau : du 2 juillet à 8 h jusqu’au 3 juillet à 8 h
  • Traverse QuébecLévis : le 3 juillet de 12 h 30 à 20 h 30

Le conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) s’oppose au projet Laurentia

Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) joint sa voix aux opposants du projet Laurentia dans le port de Québec. « Nous nous opposons au projet Laurentia à cause de son impact sur la qualité de vie dans les quartiers centraux, de ses impacts sur la faune et la flore de la Baie de Beauport et de son impact sur l’émission de gaz à effet de serre, » explique François Proulx-Duperré, secrétaire général du conseil central et responsable politique des dossiers environnementaux.

Laurentia est un projet de terminal de porte-conteneurs mis de l’avant par le Port de Québec dans la Baie de Beauport, l’un des rares accès au fleuve praticable par la population de Québec. « Les installations actuelles du port ne sont pas utilisées à pleine capacité, ce qui nous fait douter de l’urgence d’agir alléguée par les promoteurs du projet. De plus, les arguments économiques mis de l’avant par le port sont loin d’être convaincants, » dit le secrétaire général, « les projections de retombées économiques, surtout en matière de création d’emploi, sont très hypothétiques considérant qu’elles dépendent du succès complet de l’entreprise et qu’il n’est pas clair du tout que la demande sera au rendez-vous puisque plusieurs projets similaires sont en développement sur la côte est du continent. »

L’avis défavorable, émis par l’Agence d’évaluation d’impact du Canada, devrait être le dernier clou dans le cercueil du projet Laurentia selon le conseil central. « Les impacts négatifs sur l’environnement sont tellement grands que l’AEIC refuse d’accorder son feu vert au projet; c’est clair pour nous que l’acceptabilité sociale n’est pas là, » ajoute François Proulx-Duperré. « Dans ce contexte, nous demandons au conseil des ministres et aux députés fédéraux de la région, Jean-Yves Duclos et Joël Lightbound, de se prononcer contre le projet. »

Caroline Senneville élue à la présidence de la CSN

Les 300 000 membres de la CSN ont désormais une nouvelle présidente : Caroline Senneville. Élue par les délégué-es du conseil confédéral virtuel qui se déroule aujourd’hui et demain, celle qui était vice-présidente de la centrale syndicale depuis quatre ans avait déposé sa candidature à la suite de l’annonce surprise du départ de Jacques Létourneau, qui fait le saut en politique municipale.

« Merci aux délégué-es qui m’ont accordé leur confiance. Je ressens une grande fierté d’accéder à la présidence de notre mouvement. C’est à la fois un défi exaltant, mais également lourd de responsabilités. Merci aussi à la militante engagée et indispensable Ann Gingras qui avait déposé sa candidature. Je remercie enfin l’inspirant président et ami Jacques Létourneau, qui a su mener nos batailles avec éloquence et efficacité depuis octobre 2012 », déclare la nouvelle présidente.

Vingt-cinq ans de militantisme au sein de la CSN, dont les dernières en tant que responsable de la négociation du secteur public, ont enraciné profondément en Caroline Senneville, les valeurs fondatrices de la centrale syndicale : une solidarité large et l’amélioration des conditions de travail et de vie. C’est donc avec cet ancrage et ce bagage d’expérience colossale que la nouvelle présidente propulse le mouvement vers l’avenir.

Proche des militantes et des militants
À l’écoute et proche du terrain, Caroline Senneville veut visiter les militantes et les militants, comme elle le faisait à l’époque en tant que membre du Syndicat des professeures et professeurs du Cégep de Limoilou et ensuite comme présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN). « Je crois que partout, et à tous les niveaux, il faut multiplier les prises de contact avec les membres. Sur les lignes de piquetage, dans les activités des syndicats, des fédérations et des conseils centraux », s’engage-t-elle.

Consciente de la grandeur du défi qu’elle accepte de relever, elle souhaite promouvoir un syndicalisme d’ouverture, inclusif et rassembleur qui rend la CSN plus forte. De plus, elle s’inscrit en faux contre le corporatisme syndical, qui gagne du terrain.

« Se solidariser, ensemble, peu importe notre revenu, notre emploi ou notre champ de compétence, c’est soulever une lame de fond qui influence les politiques et change concrètement la qualité de vie de tous les membres et de l’ensemble de la société. C’est ça, pour moi, la CSN, de conclure la nouvelle élue. Ensemble, nous saurons relever les défis qui nous attendent. Le travail se poursuit dès maintenant. »

CPE : à la recherche d’un mandat de grève à exercer dès septembre

À compter d’aujourd’hui, le plus important regroupement du personnel des CPE au Québec, celui de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), va à la rencontre de ses 11 000 membres pour obtenir un mandat de dix jours de grève, à exercer dès septembre, dans toutes les régions du Québec. La convention collective étant échue depuis le printemps 2020, les négociations tournent au ralenti alors que les problèmes s’aggravent, au détriment de la qualité des services dispensés aux enfants.

« Épuisées, on semble assister à une opération de relations publiques. D’un côté, le ministre de la Famille dit vouloir multiplier les places, admet publiquement que nous sommes sous-payées et victimes d’une pénurie de main-d’œuvre sans précédent. En réalité, les mandats patronaux et l’argent sont absents à la table de négociation. Il y a urgence que le ministre Mathieu Lacombe mandate son équipe de négociateurs, pour que ce dossier se règle rapidement », explique sans détour Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS–CSN.

La grève doit demeurer un dernier recours, afin de limiter les impacts sur les parents, durant une époque aussi anxiogène. « Les parents, qui nous écrivent par milliers, sont reconnaissants de notre dévouement et appuient nos revendications légitimes. On souhaite attirer des recrues formées pour assurer un service de haute qualité, pour le bien des familles québécoises. Essayez de recruter en avouant du même souffle que la technique d’éducation à l’enfance est la moins payante de toutes les techniques », ironise Lucie Longchamps, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Un diachylon qui va dévaloriser la profession

À la demande de la FSSS–CSN, les plus récentes données colligées par l’Association des enseignantes et enseignants de techniques d’éducation à l’enfance révèlent que le programme de formation n’attire plus et que le nombre de diplômées a radicalement chuté depuis 2016.

En guise de réponse, le gouvernement assouplit les règles. Il crée une catégorie de remplaçantes temporairement qualifiées (RTQ) qui n’ont pas complété leur formation, ce qui maintient indéfiniment le ratio d’éducatrices formées à 1 sur 3.

« Ce sont des solutions à courte vue. Quel message transmet-on aux personnes qui ont étudié trois ans à la technique ? Nous rentrons dans une spirale de dévalorisation qui va faire plus de mal que de bien », analyse Lucie Longchamps.   

Nos principales revendications

  • Une augmentation salariale équitable. Une technicienne en service de garde scolaire, par exemple, gagne 29,05 $ l’heure au maximum de l’échelle contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE alors qu’elles ont la même formation collégiale.
  • Des moyens pour donner de meilleurs services aux enfants, dont ceux à besoins particuliers, ainsi que le respect en tout temps des ratios pour la sécurité des tout-petits.
  • Du temps pour la planification du dossier de l’enfant et pour la gestion de la cuisine.

Alors que le Québec est cité en référence au pays, avec les milliards à venir du fédéral, le gouvernement doit tout faire pour maintenir un système de grande qualité pour les enfants.

« Nous ne réclamons pas la Lune au gouvernement. Nous voulons seulement assurer la pérennité du réseau des CPE par un juste retour du balancier après avoir fait les frais des coupes budgétaires durant trop d’années », conclut Stéphanie Vachon.

Une vigile de 24 heures pour les services publics devant l’Assemblée nationale

À l’aube de la fin des travaux parlementaires à Québec, plusieurs centaines de travailleuses et de travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux, de celui de l’éducation et des organismes gouvernementaux se sont installés ce matin devant l’Assemblée nationale pour une vigile de plus de 24 heures.

Alors que les travaux se poursuivent intensivement aux tables de négociation, le personnel des services publics affilié à la CSN, sans convention collective depuis plus d’un an, veut envoyer un message clair au premier ministre et à la présidente du Conseil du trésor : malgré la crise qui sévit dans les réseaux depuis trop longtemps, nous sommes toujours là pour la population du Québec, de jour, de soir et de nuit. Le gouvernement doit maintenant être là pour nous. C’est urgent, car, sans nous, le secteur public est hors service.

Citations

« Des services publics qui s’écroulent après des décennies de sous-financement; c’est ce qu’est venue mettre en lumière la pandémie. Maintenant, il faut reconstruire. Au cours des derniers jours, il y a eu certains mouvements intéressants aux tables de négociation, notamment quant à la revendication de la CSN d’accorder une attention particulière aux bas salarié-es. Cependant, malgré ces avancées, il manque encore des morceaux importants, particulièrement aux tables sectorielles, là où se négocient les enjeux qui touchent les conditions de travail, pour que l’offre actuelle du gouvernement soit satisfaisante. »

– Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN

« Il manquait déjà du personnel dans tous les secteurs des services publics bien avant la crise sanitaire et la situation s’est aggravée au cours de la dernière année. Pour relever les réseaux, il n’y a pas 36 000 solutions : il faut reconnaître à sa juste valeur l’apport des travailleuses et des travailleurs des services publics en améliorant leurs conditions de travail et leurs salaires. Si le gouvernement ne le fait pas, l’exode du personnel se poursuivra et c’est toute la population du Québec qui en subira les conséquences. »

– Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec – Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN)

« Pour l’ensemble des secteurs et regroupements que nous représentons à la FEESP–CSN, soit le soutien scolaire et le soutien collégial, les traversiers, l’aide juridique ainsi que le Parc olympique, les négociations demeurent encore incomplètes. Si le gouvernement souhaite toujours régler rapidement, il va devoir passer le message à ses représentants. De plus, les membres de la FEESP sont au cœur des services à la population en éducation et dans les organismes gouvernementaux et ils sont parmi les plus bas salarié-es du secteur public. Leur travail doit être reconnu à sa juste valeur. »

– Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN)

« Nous avons fait un énorme travail afin de prioriser nos revendications. La balle est vraiment dans le camp du gouvernement. Il doit bonifier la rémunération de nos collègues à statut très précaire qui enseignent à la formation continue, tout comme il doit octroyer les moyens dont nous avons besoin pour nous permettre de mieux encadrer les étudiants en situation de handicap (trouble d’apprentissage, TDAH, etc.) et à faible moyenne générale au secondaire. Enfin, il y a de besoins criants dans les programmes de techniques lourdes de la santé, par exemple, soins infirmiers. Nos enseignantes et nos enseignants sont à bout de souffle et un ajout de ressources est essentiel. »

– Yves de Repentigny, vice-président responsable du regroupement cégep de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN)

 « Alors que les rencontres se poursuivent, les représentants patronaux ont encore de la difficulté à mettre sur la table de véritables engagements pour les professionnel-les et les techniciennes et techniciens de la santé. Pourtant, nous tentons par plusieurs moyens de trouver des solutions pour en arriver à une entente qui comporte des mesures structurantes sur la charge de travail, la santé psychologique et pour les centres jeunesse. L’attraction et la rétention du personnel demeurent des enjeux cruciaux pour une offre de services de qualité auxquels la population est en droit de s’attendre. Il faut nécessairement agir sur la qualité de vie au travail, notamment sur les quarts de soir et de fin de semaine, le télétravail ainsi que sur les congés. »

– Ginette Langlois, présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN)

 « Des problèmes de pénurie de main-d’œuvre, il y en a dans toutes les catégories de personnel du réseau de la santé et des services sociaux, pas seulement pour un ou deux titres d’emploi. Un changement de cap est nécessaire pour que le réseau soit plus à même d’attirer la relève et pour réparer les conditions de travail du personnel. »

– Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN)

Avancées importantes dans les négociations du personnel de soutien scolaire FEESP–CSN

À la suite de progrès significatifs aux tables de négociations, les syndicats représentant le personnel de soutien scolaire affiliés à la FEESP–CSN annulent les journées de grève prévues les 14, 15 et 16 juin prochains.

« À la table sectorielle, nous nous sommes entendus sur des éléments importants pour le personnel de soutien scolaire et à la table centrale, les négociations avancent positivement, notamment sur la revendication de la CSN d’accorder une attention particulière aux bas salarié-es. La grève des 14, 15 et 16 juin est donc annulée », mentionne Annie Charland, présidente du secteur scolaire FEESP–CSN.

« La mobilisation exceptionnelle du secteur scolaire des 26 et 27 mai derniers fait bouger les choses aux tables de négociation. Les discussions se poursuivent intensivement. C’est pourquoi le personnel de soutien scolaire choisit de laisser toute la place à la négociation. Les membres seront consultés lorsque nous aurons en main une entente globale », rajoute Nathalie Arguin, présidente de la FEESP–CSN

Les travailleuses et les travailleurs du RTC veulent contribuer au succès du projet

S’ils saluent le projet de réseau de transport structurant de la capitale, et notamment l’implantation d’un tramway, les syndicats CSN du RTC sont néanmoins inquiets pour l’avenir et les membres demandent à être rassurés quant au recours à la sous-traitance par le RTC et son impact sur leur emploi. Le report d’un an du projet de tramway semble être l’occasion idéale pour les inclure dans le projet et solliciter leur contribution.

« Les gens sont inquiets avec les changements annoncés dans le transport en commun à Québec, il y a beaucoup de cachettes, » déplore Hélène Fortin, présidente du Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain inc. (CSN), qui représente les chauffeurs du RTC. « Malheureusement, plutôt que d’être consultés sur les nouveaux projets, on est souvent mis devant un fait accompli, le report d’un an du projet de tramway nous semble l’occasion idéale de mettre les employé-es dans le coup, » ajoute Kevin Roy, président du Syndicat des salariés (ées) d’entretien du RTC (CSN), qui représente les employés des garages.

Ils citent en exemple le cas du Flexibus, l’une des composantes du réseau de transport structurant. « Nous n’avons jamais été impliqués dans les discussions entourant ce projet malgré des demandes répétées, » explique Hélène Fortin, « pire, il y a une grande différence entre ce qui nous a été présenté initialement et ce qui sera finalement réalisé. » Flexibus est présenté comme un service de transport à la demande s’ajoutant à l’offre du RTC, or, il s’agit plutôt d’un système parallèle. Flexibus comptera 24 véhicules d’ici quatre ans, selon ce qui est prévu dans l’appel d’offre, opérés par taxi-coop.

Ils s’inquiètent aussi en ce qui concerne le tramway. « L’appel d’offre original était limpide : le consortium choisi devait non-seulement construire le tramway mais obtenait également l’entretien et les pièces pendant 30 ans, » révèle Kevin Roy, « on le sait que la motivation du privé c’est de faire des profits, ça nous questionne sur le type d’entretien qui sera effectué et sur l’état dans lequel sera rendu le réseau quand il deviendra public. » Selon le syndicaliste, la rédaction d’un nouvel appel d’offre offre l’opportunité de corriger cette lacune et de rapatrier l’entretien à l’interne.

Ils craignent que les nouveaux projets n’entraînent des coupures de services du côté des autobus et des pertes d’emplois à terme par attrition. On priverait ainsi la ville de Québec de bons emplois déplorent-ils. « En mai 2019, l’employeur nous avait mentionné qu’avec l’implantation du Trambus, il n’y aurait pas de perte d’emploi or nous constatons que le Trambus ne fait plus parti des projets, » explique Hélène Fortin. De plus, il n’y a actuellement aucune garantie que le tramway soit conduit par des chauffeurs du RTC. « En coulisse, on nous dit que pour avoir les opérateurs du tramway dans nos rangs, il va falloir que notre convention collective soit ‘’sexy’’, ce n’est vraiment pas rassurant, ça nous prend des garanties que nos membres ne seront pas laissés de côté, » révèle Hélène Fortin.

« On doit malheureusement dénoncer le manque de transparence des autorités dans le dossier du réseau de transport structurant de la capitale, » déclare Daniel Carbonneau, président du secteur transport de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). « La Ville et le RTC auraient avantage à miser sur nos forces et notre expertise au lieu de nous donner l’information au compte-goutte. » Le secteur transport se surprend que l’on ne mobilise pas plus les employé-es, qui devraient pourtant être la richesse première et la force vive de l’organisation. « Le transport en commun, ça nous connaît, ça fait plus de 100 ans que nos syndicats sont présents dans l’entreprise et qu’ils accompagnent tous les changements, » rappelle Daniel Carbonneau.

« On est pour le développement du transport en commun et pour l’implantation d’un tramway, il n’y a pas de doutes là-dessus. C’est un projet fort emballant, » poursuit Ann Gingras, la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « mais il ne faudrait pas que ça serve de paravent pour camoufler la sous-traitance. On ne fait jamais une bonne affaire comme société quand on laisse trop de place au privé dans les services publics. Le RTC est une richesse collective qui appartient à la communauté, on ne peut pas le laisser partir à la dérive et en céder des morceaux au privé. On a l’occasion de corriger la situation, il faut la saisir et affirmer haut et fort le caractère public du transport en commun. »

Les syndicats demandent une rencontre avec le directeur général du RTC, M. Alain Mercier, et avec les décideurs des différents projets pour faire le point. « Le slogan de l’employeur est ‘’Je suis au cœur du mouvement’’, nous lui répondons que c’est le respect qui est au cœur du changement, » concluent Hélène Fortin et Kevin Roy.

À propos

 Le Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain inc. regroupe 950 chauffeurs tandis que le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN) regroupe 350 travailleuses et travailleurs des garages. Ils sont affiliés à la FEESP–CSN, qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 300 000 membres syndiqués provenant tant des secteurs privé que public.

Les 530 travailleuses et travailleurs de Rolls Royce Canada adhèrent à la CSN

Syndiqués à l’Association Internationale des Machinistes et des Travailleurs de l’Aérospatiale (AIMTA) depuis 66 ans, les employé-es de l’entreprise Rolls Royce Canada située à Lachine ont pris la décision importante de changer d’organisation syndicale et ont opté en ce sens pour la CSN.

La volonté de pouvoir conduire leurs relations de travail avec l’employeur comme ils l’entendent et de prendre l’ensemble des décisions qui les concernent sans contraintes les a motivés dans leur choix. « Ce qui nous a attirés à la CSN, c’est l’autonomie que cette organisation confère à ces syndicats et le plein pouvoir décisionnel qu’elle leur donne. À compter d’aujourd’hui, nous devenons maîtres de nos actions et de nos décisions et allons mener notre négociation de façon bien différente » a souligné Hrvoje Golek.

Le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Louis Bégin, est prêt à accompagner dans leur négociation ces travailleuses et travailleurs, qui sont sans contrat de travail depuis mars 2020. « Avec la FIM–CSN, les nouveaux syndiqué-es de Rolls Royce auront toute l’autonomie dans la négociation à laquelle ils aspirent tout en pouvant compter sur nous pour les aider à aller chercher ce qu’ils souhaitent et pour dynamiser leur vie syndicale. »

Le vice-président de la CSN, David Bergeron-Cyr, a lui aussi exprimé son enthousiasme face à l’arrivée des nouveaux membres. « À la CSN, nous misons sur la mobilisation et sur l’importance de bien informer les membres. Nous savons que ces deux volets sont importants pour le syndicat de Rolls Royce et allons le soutenir afin qu’il ait en main tout ce dont il a besoin pour les mettre en œuvre. »

« Nous sommes heureux et très fiers d’avoir été choisis par les travailleuses et les travailleurs de Rolls Royce Canada pour les représenter, a enchaîné le vice-président de la CSN. Nous sommes impatients de pouvoir déployer le nécessaire afin de répondre à leurs attentes et de leur faire la démonstration qu’ils ne se sont pas trompés en nous accordant leur confiance. »