Négociation dans l’hôtellerie : des perturbations à prévoir dans les jours à venir

Alors que les syndicats de six hôtels du Québec ont obtenu une entente tout récemment, la CSN annonce une intensification des moyens de pression au cours des prochains jours pour la vingtaine d’hôtels qui est toujours en négociation.

Parmi les actions à venir, une journée de grève simultanée est prévue le 17 septembre. Il s’agit d’une première grève commune dans le cadre de la négociation coordonnée de l’hôtellerie, qui regroupe les syndicats de la Fédération du commerce (FC–CSN) qui sont toujours dans l’attente d’un règlement. Cette journée de débrayage s’ajoute à une série d’actions de perturbation (incluant d’autres journées de débrayage) prévue prochainement visant à mettre de la pression sur les employeurs récalcitrants. Déjà, deux syndicats ont entamé une grève générale illimitée au cours des derniers jours, soit le Double Tree (Montréal) ce week end et le Hilton Québec ce mardi.

« On sent une impasse à certaines tables de négociation, explique Michel Valiquette, trésorier et responsable du secteur Tourisme à la FC–CSN. Nos membres ne veulent pas de reculs et ils veulent conserver leur pouvoir d’achat, ce que les dernières ententes prévoient avec une hausse salariale de 8 % sur quatre ans. Mais plusieurs employeurs testent notre détermination de façon à imposer des reculs à nos conditions de travail. On constate l’utilisation de briseurs de grève à certains endroits et une foule d’autres tactiques pour étirer la négociation. On ne restera pas les bras croisés à attendre un règlement et on passe maintenant en deuxième vitesse. Notre patience a atteint ses limites. »

La reprise du tourisme international à risque
L’entente de principe de jeudi dernier au Hilton Laval laisse entrevoir une série de règlements sur les mêmes bases dans le secteur hôtelier, car la FC–CSN estime que les employé-es des autres hôtels ne méritent pas moins que l’entente de quatre ans déjà accordée. Cependant, dans le cas contraire, la reprise prévue en septembre et en octobre du tourisme international (en raison de l’ouverture des frontières) est à risque au Québec. En effet, de nombreux syndicats ont maintenant en poche des mandats de grève qui risquent de compromettre sévèrement la capacité d’accueil des hôteliers en cas d’absence de règlement dans les prochains jours.

« Les hôteliers savent maintenant à quoi s’attendre et ils savent que nous sommes disposés à négocier n’importe quand. La balle est dans leur camp », ajoute Michel Valiquette.

Une sixième entente de principe dans le secteur hôtelier avec le Hilton Laval

Une entente de principe entre le Hilton Laval et le syndicat CSN laisse entrevoir une série de règlements dans le secteur hôtelier, alors qu’une vingtaine d’autres syndicats CSN sont toujours en négociation. Celle-ci survient au lendemain de deux autres ententes de principe au Fairfield by Marriott et au Manoir du Lac Delage.

Il s’agit des mêmes bases que les règlements survenus précédemment aux Suites Faubourg St-Laurent et aux Comfort Inn Dorval et Pointe-Claire : une convention collective de quatre ans (échéance 30 juin 2024) qui comprend des augmentations salariales de 8 % (1,5 %, 2 %, 2 % et 2,5 %), ainsi qu’une bonification du régime d’assurance collective et le maintien du lien d’emploi jusqu’à l’échéance de la convention collective. Aucun recul n’est prévu au niveau normatif et monétaire.

D’autre part, l’entente survenue hier avec le Manoir du Lac Delage prévoit un rattrapage salarial additionnel de 0,6 %, 0,5 %, 1 % et 1 %.

Un effet « boule de neige » attendu aux autres tables
 La Fédération du commerce (FC–CSN) appelle les grands hôteliers à s’inspirer des ententes déjà obtenues ailleurs pour mettre fin au litige avec les autres syndicats de la négociation coordonnée du secteur de l’hôtellerie. « Ces ententes envoient le signal que l’heure d’un règlement est venue dans les autres hôtels du Québec, soutient le trésorier et responsable du secteur Tourisme à la FC–CSN, Michel Valiquette. Nous constatons encore un manque de volonté à certaines tables, car nos vis-à-vis tentent toujours de forcer des reculs. Leurs employé-es ne méritent pas moins que ce qui a déjà été accordé ailleurs et nous avons toujours été clairs sur le fait que nos syndicats n’accepteraient pas de diminuer leurs conditions de travail. »

Le représentant de la FC–CSN rappelle qu’au moment de l’annonce de cette nouvelle entente, les syndiqué-es du DoubleTree (anciennement Hyatt Regency) et du Marriott Château Champlain sont en débrayage afin de faire débloquer les négociations.

Leucan : En septembre, soyons généreux envers les enfants malades

En septembre, le logo de la CSN se parera du ruban doré pour souligner le Mois de la sensibilisation au cancer infantile et les 25 ans de notre partenariat avec le Camp Vol d’été Leucan–CSN.

Pourquoi ce partenariat nous tient-il toujours autant à cœur après tout ce temps? Parce que malgré les progrès de la science, les cancers pédiatriques sont en légère hausse chaque année et nous croyons qu’il est d’autant plus important d’offrir du soutien et de l’espoir aux enfants malades.

Saviez-vous que le succès du seul camp au Québec pour les enfants atteints de cancer et leur famille dépend de la générosité de chaque syndiqué-e CSN ? Vous pouvez donc jouer un rôle important, que ce soit par une participation à la campagne du 1 $ par membre, en donnant directement ou en achetant votre couvre-visage en cliquant ici (payable uniquement par chèque).

Jusqu’à maintenant, plus de 4 millions de dollars ont été amassés par les membres bénévoles de la CSN afin d’offrir à des milliers d’enfants malades une semaine de pur plaisir dans un camp d’été adapté à leurs besoins. Sans compter le soutien de généreux membres qui travaillent chaque année au camp, de façon tout à fait bénévole.

Ensemble, gardons la tradition bien vivante et donnons généreusement afin que le Camp Vol d’été Leucan soutienne les enfants qui en ont besoin pendant 25 autres belles années !

Campagne du 1 $
Votre participation peut donc se faire par le biais de votre syndicat, qui remplit le formulaire de la campagne du 1 $ et le fait parvenir avec le chèque à la Fondation Camp Vol d’été Leucan–CSN. Chaque dollar peut faire une différence pour les enfants malades !

Vous pouvez également participer à certaines activités de financement de Leucan (majoritairement en mode virtuel) ou même en participant à l’organisation d’activités.

Merci à tous les membres et tous les syndicats de la CSN !

Pour plus d’informations, visitez la page Web de la Fondation. Vous avez des questions sur la campagne et sur la façon de vous impliquer ? Contactez :

• Gabrielle Pelletier, Service d’appui aux mobilisations et à la vie régionale, 514 598-2308 ou par courriel : gabrielle.pelletier@csn.qc.ca
• Suzie Mailloux, conseillère, campagnes annuelles et dons majeurs à Leucan, au 514 731-3696 ou 1 800 361-9643, poste 1211 ou par courriel : suzie.mailloux@leucan.qc.ca

Deux nouveaux règlements dans l’hôtellerie : la CSN souhaite un effet d’entraînement aux tables de négociation

Deux nouvelles ententes ont été entérinées mardi soir par des syndicats de l’hôtellerie affiliés à la CSN, laissant envisager une accélération des pourparlers et un règlement à venir dans d’autres hôtels du Québec, dans le cadre de la négociation coordonnée des syndicats de l’hôtellerie CSN, qui regroupent plus de 2 500 professionnel-les du secteur.

Les syndiqué-es des hôtels Comfort Inn de Dorval et de Pointe-Claire ont donc adopté en assemblée générale les termes d’une nouvelle entente. Ce règlement est basé sur celui intervenu la semaine dernière aux Suites Faubourg St-Laurent et prévoit notamment une progression salariale de 8 % sur quatre ans (1,5 %, 2 %, 2 % et 2,5 %), ainsi qu’une bonification du régime d’assurance et des clauses de protection du lien d’emploi.

« Ce sont des ententes satisfaisantes, car elles permettent de converser de bonnes conditions de travail dans un secteur marqué par une pénurie de main-d’œuvre, signale le trésorier et responsable du secteur Tourisme de la Fédération du commerce (FC–CSN), Michel Valiquette. Elles répondent à nos grands objectifs de départ : ne pas accepter de reculs et protéger le lien d’emploi. En ce sens, nous devons saluer l’ouverture des dirigeants des deux hôtels, qui ont saisi la pertinence de nos revendications dans le contexte difficile que nous vivons. Espérons maintenant que d’autres hôteliers, qui montrent encore peu d’empressement à régler, comprendront la nécessité de faire tout le nécessaire afin de conserver l’expertise ».

Le dirigeant syndical estime que l’absence de règlements à d’autres tables pourrait entraîner une intensification des moyens de pression un peu partout au Québec au cours des jours et des semaines à venir.

Le syndicat accepte l’entente de principe

Réunis ce matin en assemblée générale, les membres du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ–CSN) ont accepté à 78 % l’entente de principe intervenue avec leur employeur le 29 août dernier lors d’un vote électronique tenu par scrutin secret.

« Nous avons donc accepté un nouveau contrat de travail d’une durée de six ans durant lequel nous toucherons des augmentations salariales de l’ordre de 26,4 %, dont 10 % la première année. En plus de ce 4,4 % d’augmentation moyenne par année, nous avons également obtenu un montant forfaitaire de 65 $ par année de service, par membre, de préciser Martin Maurice, président du STOVJ–CSN. Nous avons également obtenu un rehaussement de 50 % de la contribution de la part de l’employeur à nos assurances collectives pour la couverture familiale, ce qui pousse l’augmentation totale de la première année à 12,48 %. Le résultat du vote nous démontre que nos membres sont satisfaits des gains que nous avons obtenus. Nous avions fait le choix de négocier un enrichissement pour tous et c’est exactement ce que nous avons finalement obtenu. »

Rappelons que la majorité des membres du syndicat gagnaient seulement 1,13 $ l’heure de plus qu’en 2007, soit une augmentation moyenne annuelle de 0,08 $ l’heure en 14 ans. Un rattrapage salarial s’imposait, et ce, depuis longtemps.

« Le syndicat s’est encore battu contre les nombreuses demandes de reculs de l’employeur et les membres ont nettement amélioré l’ensemble de leurs conditions de travail. Entre autres, soulignons l’introduction d’un régime de retraite simplifié à la toute fin de la négociation avec une contribution de l’employeur d’un total de 1,5 % aux deux dernières années de la convention collective. Je salue la combativité et la ténacité du syndicat, qui s’est battu admirablement bien, allant chercher des gains qui reconnaissent enfin une part de la pénibilité de leur travail, de souligner Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN. La lutte des travailleurs et des travailleuses de Vallée-Jonction, c’est aussi celle de tous les salarié-es des abattoirs du Québec, qui méritent des salaires qui reconnaissent leur dur labeur. La table est donc mise pour les négociations actuelles et à venir dans le secteur de l’abattage. »

« Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN est fier d’avoir soutenu la lutte d’un syndicat qui a toujours dû aller au front afin d’obtenir le respect de l’employeur, de déclarer Barbara Poirier, présidente par intérim du CCQCA–CSN. Pour nous, c’est un soulagement, même si les membres ont vécu un autre long conflit difficile et souffrant, puisque les gains qu’ils ont obtenus sont à la hauteur de leurs attentes, qui étaient tout à fait légitimes. »

« Au nom de la CSN, je tiens à féliciter les membres du syndicat et son comité de négociation, qui ont mené à terme une négociation difficile et complexe. Au final, notre proposition de blitz de négociation constituait la réelle voie de passage et nous sommes fiers d’avoir atteint cet objectif. La machine de la CSN était à nouveau au rendez-vous et c’est la tête haute que les membres du syndicat de cette usine pourront retourner au travail », de conclure François Enault, vice-président de la CSN.

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente environ 1050 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce–CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Nouvelle entente de principe entre le syndicat et Olymel

Une nouvelle entente de principe est intervenue ce dimanche 29 août 2021 entre le Syndicat des travailleurs de Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ) et Olymel à la suite du blitz de négociation débuté vendredi dernier. Le STOVJ convoquera rapidement ses membres en assemblée générale pour présenter cette nouvelle entente de principe. Aucune entrevue ne sera accordée à la suite de cette annonce, d’ici à l’issue du vote qui sera tenu à l’assemblée générale.

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente environ 1050 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce–CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Grève dans deux grands hôtels : la pénurie de main-d’œuvre au cœur du conflit

Les employé-es de deux grands hôtels syndiqués avec la CSN ont entamé aujourd’hui un débrayage commun pour dénoncer des propositions patronales méprisantes qui risquent d’aggraver la pénurie de main-d’œuvre dans un secteur particulièrement à risque. Ces mouvements de grève interviennent alors que deux ententes de principe ont été conclues la veille dans des hôtels de la région montréalaise. La CSN appelle les grands hôteliers à s’inspirer des ententes déjà obtenues ailleurs pour mettre fin au litige.

Les syndiqué-es du Hilton à Québec, ainsi que ceux du DoubleTree à Montréal ont donc dénoncé les différentes offres patronales, considérées comme insultantes en raison de nombreux reculs, notamment sur le plan monétaire, proposés dans le contexte où le secteur hôtelier est particulièrement touché par un manque de main-d’œuvre de plus en plus criant.

Deux grèves et deux ententes
Ces propositions constituent une gifle pour les employé-es de ces deux grands hôtels lorsque comparées aux ententes de principe conclues jeudi aux Comfort Inn Dorval et Pointe-Claire pour lesquelles aucun recul des conditions de travail n’est prévu. Celles-ci prévoient des augmentations salariales annuelles de 1,5 %, 2 %, 2 % et 2,5 %, une bonification du régime d’assurance et une réintégration des employé-es licenciés depuis le début de la pandémie. Ces ententes, basées sur celle survenue au Suite Faubourg la semaine dernière, seront soumises mardi aux syndiqué-es pour approbation.

Impacts de la pénurie de main-d’œuvre sur les syndiqué-es
Cette pénurie de main-d’œuvre dans le secteur hôtelier met énormément de pression sur les gens qui y travaillent, s’inquiète Michel Valiquette, trésorier et responsable du secteur Tourisme de la Fédération du commerce (FC–CSN). Il rappelle qu’au Québec, certains hôtels ont perdu près des deux tiers de leur personnel depuis le début de la pandémie et que cette tendance met en péril le maintien des activités et la qualité de vie des employé-es. Il y a donc urgence d’améliorer les conditions de travail et non l’inverse.

« Ce que je constate actuellement, ce sont des gens surmenés qui doivent mettre les bouchées doubles par manque de personnel. Le retour au travail a été pénible pour plusieurs, qui doivent faire de plus en plus d’heures supplémentaires, souligne-t-il. Ce n’est plus agréable pour personne de travailler dans ces conditions. Les employeurs se disent conscients de la situation, mais envoient des signaux contradictoires aux tables de négociation. D’un côté, ils affirment vouloir retenir le personnel à tout prix, mais d’un autre, ils cherchent à sabrer les conditions de travail tout en offrant des hausses de salaire ridicules qui sont loin de couvrir l’inflation. Les employeurs doivent comprendre que s’ils veulent garder leurs employé-es, ils doivent faire preuve de cohérence. »

Des reculs salariaux insultants
Dans la Vieille Capitale, le trésorier du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), Louis Hamel, a tenu à dénoncer les hausses de salaire faméliques proposées par l’hôtel Hilton, ainsi que les baisses de contribution de l’employeur au régime de retraite et d’assurance collective, en plus des reculs sur le plan des jours fériés et des congés de maladie. Il a rappelé que la CSN a annoncé dès le départ que ses membres n’accepteront pas de reculs sur le plan monétaire.

« Au Hilton, on propose deux ans de gels de salaires, suivis de deux augmentations de 1 % par année, a-t-il mentionné. Ce n’est pas nécessaire d’être très fort en calcul pour comprendre qu’on vous demande de vous appauvrir, alors que les premières ententes obtenues dans le secteur de l’hôtellerie permettent de conserver le pouvoir d’achat des salarié-es et n’offrent aucun recul à leurs conditions de travail. Ils ne démontrent aucune réelle volonté d’en arriver à un règlement et c’est ce qui pousse nos membres vers la grève. »

Au DoubleTree (anciennement Hyatt Regency), au cœur du Quartier des spectacles, l’employeur souhaite pour sa part abolir de nombreux postes, limiter les congés et obtenir des reculs sur le plan salarial, tout en refusant d’alléger la charge des préposées aux chambres, qui sont sujettes aux blessures et à l’épuisement. Ce refus de reconnaître le problème de surcharge relève du mépris envers celles qui effectuent ce travail difficile et comporte un risque pour la santé des travailleuses.

Le syndicat d’Olymel privilégie la négociation à l’arbitrage 

À la suite de la rencontre avec le ministre du Travail Jean Boulet tenue ce matin à son bureau, le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ) demande à ce que Jean Poirier, le médiateur spécial nommé par le ministre, puisse lancer un blitz de négociations dès que possible.

« Pour notre part, nous privilégions la négociation parce que sommes toujours convaincus qu’une entente de principe négociée est encore à notre portée, et ce, dans un délai rapide. Malgré ce que pense Jean Boulet, les parties ne sont pas si loin l’une de l’autre, de déclarer Martin Maurice, président du STOVJ. Nous avons donc précisé au ministre du Travail que nous refusons l’arbitrage parce que nous savons que nos membres ne voudront assurément pas d’un règlement imposé par un arbitre après avoir passé près de quatre mois en grève ».

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente environ 1050 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce–CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Vaccination obligatoire : la CSN appelle à considérer tous les enjeux

La présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Caroline Senneville, ainsi que le président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS—CSN), Jeff Begley, participaient aujourd’hui à la commission parlementaire visant à se prononcer sur la pertinence d’imposer la vaccination au personnel soignant, voire de l’étendre à d’autres types de travailleuses et de travailleurs. Cet enjeu confédéral touche de près la FSSS, mais également les fédérations de la CSN œuvrant dans les secteurs public et parapublic (FNEEQ-CSN, FP-CSN et FEESP-CSN).

Depuis le tout début, la CSN et ses syndicats affiliés ont œuvré sans relâche afin que soient mises en place des mesures sanitaires adéquates pour la protection des travailleuses et des travailleurs. Sur le terrain, les syndicats de la CSN ont déployé des moyens considérables pour inciter les salarié-es à aller se faire vacciner. Et cela porte fruit : les taux de vaccination continuent de s’élever dans le réseau de la santé, pour atteindre présentement plus de 91%.

Si la CSN salue la tenue de cette commission parlementaire, elle déplore que celle-ci ne prévoit pas la participation d’organisations syndicales représentant l’enseignement supérieur au Québec. La CSN rappelle que la vaccination obligatoire soulève des enjeux importants pour ses organisations et les membres qu’elle représente. Le gouvernement de François Legault doit garder en tête que la gestion des demandes d’exception sur le terrain, que ce soit pour des raisons de santé ou autres, pourrait être un véritable casse-tête juridique si les mesures entourant la vaccination obligatoire ne sont pas bien définies.

Également, la CSN et la FSSS-CSN craignent que le choix de la vaccination obligatoire n’engendre un relâchement dans les mesures de prévention sanitaire déjà en place, mesures qui ont largement démontré leur efficacité et qui ont parfois été obtenues après de longues luttes. Celles-ci doivent demeurer en place, voire être déployées plus largement, si l’on veut lutter efficacement contre la propagation du virus liée à la quatrième vague. La CSN dénonce d’ailleurs l’allègement des directives ministérielles visant à protéger le personnel du réseau au moment même où le gouvernement envisage la vaccination obligatoire.

« La vaccination seule, ce n’est pas non plus de la magie, déclare Caroline Senneville. D’autres moyens de prévention déjà mis en place doivent être maintenus, peu importe si le gouvernement va de l’avant avec la vaccination obligatoire. » Par exemple, les équipements de protection individuelle les plus performants doivent être disponibles pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs dans tous les milieux de travail concernés. Ceux-ci doivent être sécuritaires et sains, en plus d’être impérativement dotés d’une ventilation adéquate assurant une qualité de l’air optimale, notamment dans les établissements scolaires.

De plus, la CSN et ses fédérations défendent le droit au travail. Pour elles, il n’est absolument pas question que quiconque soit licencié ou sanctionné injustement pour cause de refus de vaccin. « Avec une mesure comme la vaccination obligatoire, qui arrive dans un contexte généralisé de pénurie de personnel et d’épuisement au travail dans le réseau de la santé, le gouvernement doit arriver avec un plan extrêmement bien ficelé. Nous, ce qu’on demande, c’est que les mesures incitatives passent avant les mesures coercitives », demande Jeff Begley.

« Soyons clairs : la CSN appuie sans réserve la vaccination, et ce, depuis le tout début de la campagne de mise en place par le gouvernement. Nous encourageons tous nos membres, dans tous nos milieux de travail à aller se faire vacciner, pour leur protection, celle de leurs collègues et celle des gens qu’ils côtoient dans leur milieu de travail. Cependant, le gouvernement doit être conscient que d’imposer la vaccination obligatoire va de pair avec des enjeux de droit au travail et de droits fondamentaux. S’il va de l’avant, il devra collaborer avec nous afin que les salarié-es de la santé et des autres secteurs qui pourraient être touchés ne soient pas pénalisés », conclut Caroline Senneville.

Document

Télécharger le mémoire présenté à la Commission de la santé et des services sociaux sur la vaccination obligatoire contre la Covid-19 du personnel soignant et d’autres catégories de travailleurs qui sont en contact prolongé avec les citoyens.

Mobilisation devant l’Assemblée nationale

La Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) misent sur l’étude détaillée article par article du projet de loi 59 pour que le gouvernement améliore entre autres les articles touchant la prévention et de la réparation.

Actuellement, ce que propose le gouvernement est nettement insuffisant et met en danger la santé et la sécurité des travailleurs et travailleuses. « Nous sommes très inquiets. Le projet de loi complexifie la reconnaissance des maladies professionnelles et dilue tellement les mécanismes de prévention qu’on ne protégera pas plus les travailleurs et les travailleuses du Québec. On ne peut se permettre le luxe de réduire la portée de la prévention dans les milieux de travail comme le propose le ministre du Travail alors que notre monde meurt littéralement à l’ouvrage », déclare Daniel Boyer, président de la FTQ.

« En ce qui a trait à la prévention, le nombre de rencontres prévues au comité de santé et de sécurité du travail est famélique, on ne connaît même pas le nombre de représentants qui peuvent y siéger et rien sur le minimum d’heures de libération pour le représentant en prévention. Cela ne peut être négocié entre l’employeur et les travailleurs. Les règles doivent être inscrites clairement dans la loi. La santé et sécurité du travail ce n’est pas négociable », de réclamer David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN.

« Le monde du travail a changé et il faut savoir s’adapter aux réalités d’aujourd’hui. Par exemple en santé et en éducation, des secteurs où les femmes sont majoritaires, les taux d’absentéisme sont effarants. Pourquoi ? Parce que les mécanismes de prévention sont absents et que les maladies d’ordre psychologique affectent nos membres sans qu’il y ait rien pour enrayer l’hémorragie. Ce n’est plus le temps des demi-mesures, nous avons le devoir de prendre soin de nos gens et non de les abandonner », affirme Éric Gingras, président de la CSQ.

« Ce que nous propose le ministre du Travail va à l’encontre des principes qui étaient à l’origine de la Loi sur la santé et sécurité du travail adoptée il y a plus de 40 ans. Il n’est pas trop tard, il est encore temps d’apporter des modifications au projet de loi pour en corriger les failles. On doit s’assurer d’une réelle participation des travailleuses et des travailleurs dans la prévention. On travaille pour avoir une qualité de vie, pas pour y laisser notre santé », conclut Luc Vachon, président de la CSD.

Nos organisations (FTQ, CSQ, CSD, CSN) représentent plus de 1 200 000 travailleurs et travailleuses.

Les syndiqués du Parc olympique seront en grève du 7 au 9 septembre prochain

Le personnel du Parc olympique de Montréal annonce l’exercice de 3 jours de grève, du 7 au 9 septembre prochain, pour près de 500 salarié-es qui tentent de renouveler leur convention collective depuis plus d’un an et demi.

Bien que l’Intersyndicale soit consciente que cette grève aura lieu durant le concert de l’Orchestre symphonique de Montréal, sur l’esplanade du Parc olympique, elle considère n’avoir aucun autre choix pour en arriver à un déblocage rapide de la négociation.

« Dans tous les cas de figure proposés par l’employeur, les travailleuses et les travailleurs du Parc olympique en sortiraient perdants. Ce ne sont pas des avenues que nous pouvons prendre », mentionne Jonathan Proulx, représentant de l’Intersyndicale du Parc olympique. « Il est désolant d’en arriver à ça, mais ce n’est pas une fatalité. Nous annonçons l’exercice de la grève deux semaines à l’avance, ce qui implique que nous avons le temps de nous asseoir avec l’employeur et de régler rapidement ce dossier qui traîne depuis trop longtemps », ajoute-t-il.

Des attaques envers la relève

Parmi les éléments qui restent à régler, notons la volonté de l’employeur de réduire les droits des travailleuses et des travailleurs ayant moins d’ancienneté, en s’attaquant à leur sécurité d’emploi et, par le fait même, en provoquant une disparité de traitement entre les plus anciens et la relève, ceci dans un contexte généralisé de pénurie de main-d’œuvre. Pour l’Intersyndicale, la précarisation de la relève n’est pas une option. De plus, la question des salaires n’est toujours pas réglée, et ce, plusieurs mois après les ententes de principe survenues au tout début de l’été avec le reste du secteur public.

Le regroupement des syndicats du Parc olympique demande à ce qu’une rencontre se tienne dans les meilleurs délais, avec la présence des conciliateurs.

« La prochaine rencontre sera décisive. Ce sera le moment tant attendu pour négocier réellement et en arriver à un règlement », conclut M. Proulx.

À propos

L’Intersyndicale regroupe sept syndicats affiliés à la CSN, représentant près de 500 travailleuses et travailleurs du Parc olympique. Le Parc olympique étant un organisme gouvernemental, les négociations en cours sont coordonnées avec celles du reste du secteur public.

Encore des menaces d’Olymel en pleine médiation

Alors qu’Olymel décide de menacer 500 travailleuses et travailleurs de son abattoir à Vallée-Jonction en plein contexte de rareté de main-d’œuvre, le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ) croit toujours qu’une entente négociée est possible.

« Ce n’est pas la première fois qu’Olymel décide de menacer ses salarié-es de fermeture et tente de diviser les membres du syndicat en faisant craindre des abolitions de postes. Ça fait plus de 50 ans que les employeurs des abattoirs utilisent ces stratégies méprisantes pour leur main-d’œuvre. Pour notre part, après avoir consulté nos membres lors de notre assemblée du 17 août dernier, assemblée durant laquelle 57 % de nos membres ont jugé que l’entente déposée n’était pas à la hauteur de leurs attentes, nous nous sommes présentés devant le médiateur spécial avec l’intention de négocier de bonne foi une nouvelle entente, de souligner Martin Maurice, président du STOVJ. Nous sommes donc toujours disposés à nous présenter à la table de négociation afin d’en arriver à une entente négociée. »

Un rappel

« En 2007, les salarié-es de Vallée-Jonction se sont fait imposer une baisse totale de près de 40 % de leurs revenus sous la menace de la fermeture totale de l’usine. Répétons-le encore : en 14 ans, de 2007 à 2021, les plus bas salariés de notre usine ont vu leur salaire de base augmenter d’un maigre 1,13 $ l’heure, soit environ 0,08 $ par année, de marteler le président du syndicat. Or, pour tous les salarié-es qui reçoivent ce mépris en plein visage depuis tant d’années, il est clair que les tactiques et l’attitude d’Olymel ne règleront pas son grave problème d’attraction et de rétention de sa main-d’œuvre, tout en menaçant de manière durable la paix industrielle nécessaire au bon déroulement de ses activités. Si les éleveurs de porc cherchent le vrai responsable de la situation actuelle, c’est bien du côté de la haute direction d’Olymel qu’il faut regarder et, surtout, demander des comptes. Pire encore, contre toute logique, en abolissant son quart de travail de soir, Olymel peinera à rattraper les porcs en attente qui s’accumulent depuis le début du conflit de travail. Ils ont beau vouloir mettre la responsabilité des porcs qui pourraient être euthanasiés sur le dos du syndicat, c’est Olymel qui signe les contrats avec les éleveurs, qui gère ses approvisionnements et qui doit aussi s’entendre avec ses salarié-es. Sur la place publique, Olymel semble se préoccuper plus du sort des porcs que de celui de ses propres salarié-es. Imaginez comment ceux-ci se sentent actuellement. »

Qui a réellement échoué?

« Au contraire de ce que la haute direction d’Olymel a avancé, ce n’est pas le syndicat qui a échoué dans sa stratégie. Notre comité de négociation a tenté de leur faire entendre raison, de travailler à consolider les conditions de travail afin d’attirer et, surtout, de garder la main-d’œuvre dont ils ont grandement besoin. Ajoutons que dans le contexte actuel de rareté de la main-d’œuvre, un grand nombre de travailleuses et de travailleurs à Vallée-Jonction ont déjà plusieurs autres emplois beaucoup moins pénibles qui s’ouvrent à elles et à eux. Si les éleveurs de porcs pensent qu’Olymel travaille actuellement dans leur intérêt, ils se trompent amèrement », de conclure monsieur Maurice.

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente environ 1050 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce–CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Le Regroupement des traversiers CSN annonce des journées de grève pour le mois de septembre

Les syndicats de trois traversiers affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) prévoient exercer deux jours de grève du 4 au 6 septembre, alors que la première journée de conciliation qui se déroulait vendredi dernier n’a permis aucune avancée significative.

« Malheureusement, la Société des traversiers du Québec (STQ) s’est, une fois de plus, montrée fermée aux quelques demandes restantes du regroupement, alors que nous en avions mis de côté pour en arriver à un règlement rapidement, explique Émilie Bourgie-Côté, co-porte-parole du Regroupement des traversiers CSN et membre du Syndicat des employé(es) de la Société des traversiers Sorel/St-Ignace-de-Loyola (CSN).

« Nous ne souhaitions pas en arriver là, mais, dans les circonstances, nous n’avons pas d’autres choix que de déclencher la grève pour nous faire entendre. Nous souffrons d’un manque de personnel important et les jeunes ne restent pas! Si la STQ ne fait pas le nécessaire pour rendre attractifs les emplois, elle risque de rencontrer un mur, mentionne Patrick Saint-Laurent, aussi co-porte-parole du regroupement et vice-président du Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec–Lévis (CSN). »

Malgré l’échec de cette première journée de conciliation, il reste 2 rencontres prévues à l’agenda pour débloquer la situation et éviter la grève. Espérons que l’employeur saisira cette occasion.

Les demandes syndicales toujours en litige concernent principalement des primes, le maintien du salaire lors de la prolongation de moins de 15 minutes d’un quart de travail, le reclassement des préposé-es aux passerelles et quais ainsi que la régularisation d’un poste pour la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout.

Horaire de grève pour la fin de semaine des 4, 5 et 6 septembre

Traverse Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola : Du samedi 4 septembre, à compter de 7 h, jusqu’au dimanche 5 septembre, à 19 h

Traverse Québec–Lévis : Du samedi 4 septembre, à compter de 5 h 30, jusqu’au lundi 6 septembre, à 5 h 30

Traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout : Du samedi 4 septembre, à compter de 5 h 30, jusqu’au lundi 6 septembre, à 5 h 30

 Profil du Regroupement des traversiers de la FEESP-CSN

Le Regroupement des traversiers réunit les syndicats CSN des traverses Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola, Québec–Lévis et Matane–Baie-Comeau–Godbout. Ces syndicats représentent près de 200 membres qui occupent principalement les emplois de préposé passerelle et quais, caissier, matelot, gardien-matelot et soudeur. Ils sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) qui regroupe 425 syndicats, représentant environ 65 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et parapublic.

Jean Lortie annonce son départ à la retraite après 40 ans de militance

C’est avec émotion que les 300 000 membres de la CSN et ses 650 employés ont appris aujourd’hui le départ à la retraite d’un collègue militant fort apprécié qui aura fait sa marque au sein de la CSN depuis quatre décennies. En effet, Jean Lortie, l’actuel secrétaire général de la 2e plus grande centrale syndicale québécoise, a annoncé qu’il quitterait ses fonctions le 24 septembre prochain, date du 100e anniversaire de l’organisation.

« Même si j’annonce mon départ à la retraite avec un certain pincement de cœur, ma décision est mûrement réfléchie. Après 40 ans, il est temps pour moi de passer le flambeau à une nouvelle génération qui apportera un esprit de renouveau. La CSN, c’est un mouvement. C’est ce qui caractérise notre organisation et qui en fait sa force : des centaines de milliers d’hommes et de femmes qui, depuis 100 ans, ont milité pour améliorer leur sort, et qui continueront à œuvrer pour que les Québécois aient des conditions de travail décentes », déclare Jean Lortie.

Travailleur de l’hôtellerie de l’Hôtel Place Dupuis depuis 1979, Jean Lortie a été élu pour la première fois trésorier de son syndicat à l’âge de 21 ans en 1983. Il a ensuite occupé le poste de trésorier de la Fédération du commerce CSN de 1986 à 1998, pour ensuite être élu à sa présidence. En mai 2011, il accédait au poste-clé de secrétaire général de la CSN.

« Comme secrétaire général, Jean a toujours eu à cœur de bien représenter les syndicats affiliés à la CSN. Il dit souvent qu’être sur le terrain auprès des syndicats locaux et des travailleuses et des travailleurs l’a toujours fait « ronronner de plaisir ». En plus du terrain, Jean a brillé dans les fonctions qu’il occupait à l’exécutif depuis 10 ans. Nous nous ennuierons tous de son côté humain, de sa grande intelligence stratégique et de sa passion sans cesse renouvelée pour le monde syndical. Jean, la CSN te doit beaucoup et te salue aujourd’hui », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Jean Lortie conclut : « Après 35 années à la direction de ce mouvement, je souhaite entreprendre une nouvelle étape de ma vie. Je pense avoir fait honneur à mes prédécesseurs en assumant avec dignité et respect ma fonction de secrétaire général de la CSN. J’ai consacré toutes mes énergies et mes forces à défendre la cause des travailleuses et des travailleurs, mon seul souci, mon seul combat depuis le tout début. »

Hôtellerie : un mouvement de grève qui prend de l’ampleur au Québec

Exaspérés par la lenteur des négociations, les employé-es de l’hôtel Delta Sherbrooke ont déclenché une première grève ce matin dès 7 h, à la suite du débrayage exercé au Delta Québec la veille. Le mouvement de moyens de pression lourds prend de l’ampleur et d’autres débrayages sont à prévoir au cours des prochains jours un peu partout au Québec en raison de pourparlers qui traînent en longueur dans plusieurs hôtels.

Les employé-es du Delta Québec se sont dotés jeudi d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée (adopté à 98 %). Mercredi, les employé-es de l’hôtel Quality de Sherbrooke ont adopté à l’unanimité un mandat de grève de 72 heures à exercer au moment jugé opportun. Une dizaine de syndicats dispose maintenant d’une telle banque de journées de grève.

Delta Sherbrooke et Québec sur la sellette
Le trésorier et responsable du secteur Tourisme de la Fédération du commerce (FC–CSN), Michel Valiquette, a semoncé les dirigeants de l’hôtel Delta à Sherbrooke, qui ne semblent pas prendre au sérieux la détermination de ses employé-es à améliorer leurs conditions de travail. « Nous ne sentons aucune volonté de la part de l’employeur dans ce dossier. Il propose également de nombreux reculs alors que nous avons été très clairs depuis le début : les syndiqué-es n’accepteront pas de reculs sur les conditions de travail. De notre côté, nous sommes prêts à régler. Souhaitons que le Delta démontre la même volonté rapidement. » Michel Valiquette a souligné que les mêmes tactiques sont utilisées au Delta Québec pour étirer la négociation.

Déjà une première entente prometteuse dans le secteur de l’hôtellerie
Le représentant de la FC–CSN a également rappelé qu’une première entente a déjà eu lieu ce mercredi avec la centrale syndicale dans le secteur hôtelier (Suites Faubourg St-Laurent) et il souhaite qu’elle puisse inspirer d’autres employeurs comme l’hôtel Delta. Cette entente prévoit notamment des augmentations salariales de 1,5 %, 2 %, 2 % et 2,5 % chaque année, une bonification du régime d’assurance et des clauses de protection du lien d’emploi qui permettent une réintégration des employé-es licenciés depuis le début de la pandémie. Outre les augmentations salariales et le refus des reculs sur les conditions de travail, les enjeux de la négociation à l’hôtel Delta Sherbrooke sont la réduction de la charge de travail pour les préposées aux chambres et le règlement d’un litige au sujet des congés de maladie.

Le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN, Denis Beaudin, a aussi tenu à rappeler le Delta Sherbrooke à l’ordre alors que d’autres employeurs ont démontré davantage de bonne volonté jusqu’à maintenant. « Ce n’est pas sorcier : nos demandes sont pourtant très raisonnables, mais l’employeur doit aussi comprendre qu’on ne peut attirer et retenir la main-d’œuvre dans un contexte de pénurie d’emplois avec des restes de table. »

Un premier règlement pour la CSN dans le secteur de l’hôtellerie

Alors que les moyens de pression s’intensifient dans plusieurs hôtels du Québec, une première entente de principe a été adoptée mercredi soir dans le cadre de la négociation coordonnée des syndicats de l’hôtellerie CSN, qui regroupe plus de 2 500 professionnel-les de l’hôtellerie au Québec.

Réunis en assemblée générale, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Suites Faubourg St-Laurent–CSN ont adopté à l’unanimité l’entente qui prévoit notamment des augmentations salariales satisfaisantes dans le contexte actuel, ainsi qu’une bonification du régime d’assurance et des clauses de protection du lien d’emploi qui permettent une réintégration des employé-es licenciés depuis mars 2020 en raison des difficultés du secteur depuis le début de la pandémie. Cette clause sera applicable jusqu’au 30 juin 2024, date d’échéance de la convention collective.

L’entente prévoit donc une progression salariale de 1,5 % (rétroactif), 2 %, 2 % et 2,5 % chaque année.

Attraction et rétention de la main-d’œuvre
Le trésorier et responsable du secteur Tourisme de la Fédération du commerce (FC–CSN), Michel Valiquette, s’est dit très satisfait de l’entente et salue l’ouverture de l’employeur (Suites Faubourg St-Laurent) alors que certains hôteliers montrent encore peu d’empressement à régler, malgré les compromis adoptés par les différents syndicats jusqu’à maintenant. Il estime que l’amélioration des conditions de travail est un élément crucial qui permettra de favoriser l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre dans un contexte ou une pénurie touche durement ce secteur depuis quelques années.

« Nos vis-à-vis ont compris la nécessité d’investir dans une main-d’œuvre qualifiée et expérimentée et nous saluons leur ouverture, a-t-il souligné. Ça offre l’espoir que d’autres employeurs saisiront la main tendue afin d’éviter la perturbation de la saison touristique. »

Cependant, le leader syndical dénote encore un manque de volonté de la part de la partie patronale à plusieurs tables de négociation, ce qui explique que près d’une dizaine de syndicats ont adopté une première banque de grève de 72 heures au courant des derniers jours. « Certains employeurs s’entêtent même à demander des reculs sur les clauses de nature pécuniaire alors que nous avons été clairs depuis le début, à savoir que nous ne les accepterons pas. D’autres semblent vouloir tout simplement étirer la négociation. Mais nos membres sont déterminés et se mobilisent pour un règlement. Ils doivent entendre le message rapidement pour que tout le monde puisse profiter de la reprise des activités qui s’amorce. »

Le syndicat rejette l’entente de principe

Vallée-Jonction, le 17 août 2021 – Réunis ce soir en assemblée générale à l’Autodrome Chaudière, les membres du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ–CSN) ont rejeté à 57 % l’entente de principe intervenue avec leur employeur dans la nuit du 13 août dernier lors d’un vote tenu par scrutin secret.

« Les membres ont décidé de rejeter l’entente de principe, la jugeant insatisfaisante, de préciser Martin Maurice, président du STOVJ–CSN. Nous allons donc aviser l’employeur et nous allons retourner à la table de négociation, toujours en présence du conciliateur. »

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente environ 1 050 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce–CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Entente de principe intervenue entre le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction et Olymel

Une entente de principe est intervenue dans la nuit du 13 août entre le Syndicat des travailleurs de Olymel Vallée-Jonction (STOVJ) et Olymel. Le STOVJ convoquera ses membres en assemblée générale pour présenter l’entente de principe. Le temps que les parties révisent les textes, une date sera communiquée aux membres du syndicat dans les prochains jours. Dans ce contexte, le Syndicat n’accordera aucune entrevue d’ici là.

À propos

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente environ 1050 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce-CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Première journée de grève des syndiqué-es CSN dans l’hôtellerie

Les employé-es de certains hôtels de la région de Montréal et de Québec entament aujourd’hui leurs premières journées de grève dans le cadre de la renégociation de leurs conditions de travail.

Dès 9 h ce matin, les salarié-es du Hilton Laval ont débrayé, suivis de ceux du Delta Québec à 10 h. Ces débrayages visent à faire accélérer la négociation de leurs conventions collectives respectives qui sont échues depuis plus d’un an. D’autres journées de grève pourraient avoir lieu prochainement un peu partout au Québec dans le cadre de la négociation coordonnée du secteur de l’hôtellerie (CSN).

En compagnie des travailleuses et des travailleurs du Hilton Laval, le trésorier et responsable du secteur Tourisme de la Fédération du commerce (FC–CSN), Michel Valiquette, a réaffirmé la détermination de ses membres à en arriver à un règlement satisfaisant le plus tôt possible, mais constate un manque de volonté chez les employeurs du secteur. « Nous avons fait des compromis dans l’ensemble des tables de négociation, mais nous ne sentons pas d’empressement de leur part, a-t-il rappelé. Ces débrayages sont le signe de l’exaspération de nos membres et de leur intention d’améliorer leurs conditions de travail ».

Une pénurie de main-d’œuvre à endiguer
Les hôteliers sont nombreux à déplorer publiquement la pénurie de main-d’œuvre qualifiée et expérimentée dans le secteur, mais ils ne semblent toutefois pas pressés d’agir afin de régler la situation rapidement, déplore Michel Valiquette. « Les employeurs devraient comprendre que ces employé-es constituent une denrée rare et que l’amélioration des conditions de travail est la seule façon de les conserver. Pourtant, certains employeurs proposent même des reculs dans les conditions de travail, ce qui est un non-sens à nos yeux. Tout le monde gagne à mettre de l’eau dans son vin et à profiter de la reprise qui s’amorce dans le secteur hôtelier ».  

Le refus d’accepter des reculs sur les clauses de nature pécuniaire est d’ailleurs l’un des principes sur lequel se sont entendus les 26 syndicats participants à la négociation coordonnée du secteur de l’hôtellerie au sein de la Fédération du commerce de la CSN. Ceux-ci ont adhéré à une plateforme de demandes communes qui comprend quatre éléments principaux : une convention collective d’une durée de quatre ans; des améliorations aux régimes d’assurance collective; le maintien des liens d’emploi — et donc des droits de rappel et d’ancienneté — rétroactivement au 13 mars 2020; et des augmentations salariales raisonnables variant entre 2,1 % et 4 % par année.

La solution pour régler la pénurie de main-d’œuvre dont on ne parle pas : de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires

« Pay them more ». Traduction libre : Payez-les plus ou payez-les mieux. Voici ce qu’a répondu en juin dernier le président des États-Unis Joe Biden à des gens qui lui demandaient ce qu’il avait à dire à des employeurs qui cherchaient des solutions à la pénurie de main-d’œuvre. Cette réponse a le mérite d’être courte et claire. Mais on ne l’entend pas ici.

Dans les dernières semaines, Karl Blackburn, président et directeur du Conseil du patronat du Québec (CPQ), présentait dans une lettre ouverte les dix solutions du CPQ pour solutionner la pénurie de main-d’œuvre. Certaines de ces solutions sont intéressantes : celles qui misent sur la formation et sur l’alphabétisation des salarié-es, notamment. Mais une bonne partie de ces solutions sont ce qu’elles sont : des solutions de patrons. Aucune d’entre elles ne parle concrètement d’amélioration des conditions de travail et salariales.

Comme présidente d’une centrale syndicale qui représente 300 000 travailleuses et travailleurs dans les secteurs privé et public, je pourrais copier les propos de Joe Biden pour répondre aux patrons du Québec : la pénurie de main-d’œuvre est un problème complexe et on doit s’y attaquer de diverses façons. Pour le régler de façon durable, il faut certes investir dans la formation des travailleuses des travailleurs, afin qu’ils soient mieux qualifiés pour les emplois de demain. Mais il faut aussi améliorer les conditions de travail et hausser les salaires.

La pénurie de main-d’œuvre n’est pas née avec la pandémie. C’était un sujet chaud avant que le coronavirus nous enferme toutes et tous chez nous et fasse perdre des emplois à des milliers de personnes, surtout dans les secteurs à bas salaire. Prenons pour exemple le secteur de l’hôtellerie. En 2019, on constatait déjà une pénurie dans ce secteur et aujourd’hui, on la constate encore. Présentement, les 2500 professionnel-les de l’hôtellerie représentés par la CSN sont justement en négociation pour le renouvellement de leurs conventions collectives. Pourtant, les employeurs refusent d’améliorer les conditions de travail et d’augmenter les salaires pour attirer davantage de candidates et de candidats. Ils « offrent » même des reculs! Rien pour régler la pénurie de main-d’œuvre dans ce secteur.

On voit une situation similaire dans les CPE : les conditions de travail sont si difficiles et les salaires si bas qu’il manque grandement de travailleuses. Cette pénurie freine la création de places et fait en sorte qu’en ce moment, des parents – surtout des mères – ne peuvent rejoindre le marché du travail. C’est ce qu’on appelle le serpent qui se mord la queue! Dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives, jusqu’à maintenant ce sont des miettes qui sont mises sur la table par le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe et les associations patronales. À la suite de l’annonce de l’entente Canada-Québec de la semaine dernière et des six milliards de dollars qui y sont rattachés, le gouvernement Legault a promis d’augmenter le salaire des travailleuses en CPE. Qu’il passe de la parole aux actes!

Hausser les salaires est une chose. Améliorer les conditions dans lesquelles les travailleuses et les travailleurs pratiquent leur métier est aussi primordial. On parle bien peu de la « pénibilité » de certains quarts d’emploi, de la difficile conciliation travail-famille dans une multitude de secteurs, des horaires brisés, de la précarité des postes, des conditions difficiles dans le secteur public, du salaire minimum qui est loin de permettre à quelqu’un d’arriver.

Autre solution de patrons qui permet de contourner le problème en refusant d’améliorer les conditions d’emploi : récemment, on apprenait qu’une nouvelle entente Canada-Québec permettra aux employeurs québécois de faire passer de 10 % à 20 % le quota de travailleurs étrangers temporaires qu’ils souhaitent embaucher dans des postes à bas salaires. Certains éléments de cette entente sont intéressants, notamment le fait que les travailleurs qualifiés qui attendent ici leur résidence permanente pourront maintenant avoir un permis de travail ouvert transitoire, qui permet de changer d’employeur, ce qui était jusqu’à maintenant impossible. Mais encore une fois, plutôt que d’améliorer concrètement les conditions salariales et de travail, Québec, le patronat et le milieu des affaires cherchent plutôt de nouveaux bassins de « cheap labor ».

Chers employeurs, désolée de jouer le rôle du caillou dans votre soulier, mais la meilleure stratégie pour attirer et maintenir la main-d’œuvre demeurera toujours l’amélioration de ses conditions de travail. Cela fait des lustres que vous demandez de la souplesse à vos salarié-es, il est maintenant le temps que vous en fassiez preuve vous-mêmes!