Adoption de la réforme Drainville : la CSN attend toujours de vraies solutions

Pour la CSN, l’adoption prochaine du projet de loi 23, la réforme Drainville, ne règlera pas la situation précaire dans laquelle se retrouve le réseau de l’éducation. Un énorme travail reste à faire.

Par son caractère centralisateur, cette réforme nous apparaît non seulement improductive à bien des égards, mais elle comporte aussi d’importantes attaques contre l’enseignement, les services éducatifs et l’autonomie du personnel en éducation.

 La CSN déplore par ailleurs la fin du mandat du Conseil supérieur de l’éducation pour les niveaux primaire et secondaire. C’est une perte colossale pour le milieu de l’éducation, de la maternelle à l’université.

La centrale syndicale s’inquiète aussi du risque de microgestion de la part du ministre de l’Éducation qui pourra choisir les directions générales, annuler des décisions prises par les centres de services scolaires et leur imposer des ententes de gestion et d’imputabilité.

 CITATIONS 

 « On ne doit pas en rester là après l’adoption du projet de loi 23. La CSN continuera de surveiller les effets de la réforme Drainville et de défendre la nécessité de s’attaquer aux vrais problèmes, notamment au manque de personnel, en se basant sur les solutions qui proviennent des syndicats. »

 Caroline Senneville, présidente de la CSN 

Pour consulter la plateforme de la CSN en éducation et en enseignement supérieur : https ://bit.ly/3EAf0PY 

 

« Cette énième réforme, conçue sans consulter le personnel en éducation, ne règlera aucun des problèmes criants vécus actuellement dans le réseau. Ce rebrassage de structures, qui entraînera une importante centralisation des opérations, ne fera que complexifier davantage la mise en place de solutions concrètes pour répondre aux enjeux prioritaires, notamment toute la question préoccupante de la hausse de la violence à l’école. »

– Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) 

 

 « Nous constatons qu’une fois de plus, le gouvernement Legault n’est pas à l’écoute du milieu. Les modifications législatives adoptées avec le PL 23 affecteront négativement non seulement le réseau de l’éducation, mais aussi celui de l’enseignement supérieur. Nous déplorons la création de l’Institut national d’excellence en éducation et surtout, le démantèlement du Conseil supérieur de l’éducation. Cette perte sera irréparable. »

 – CAROLINE QUESNEL, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) 

 

 « Les conséquences du PL 23 sur le milieu de l’enseignement supérieur sont graves. Non seulement le projet de loi brime la liberté académique et l’autonomie des professeurs d’université, mais il rend aussi possible une ingérence du ministre dans la recherche en éducation et dans le choix des contenus des programmes universitaires. L’adoption de ce projet de loi constitue une sombre journée pour l’éducation et l’enseignement supérieur au Québec. »

DANNY ROY, président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN) 

 

À propos 

 Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations. 

La FEESP–CSN représente près de 40 000 employé-es de soutien dans le réseau de l’éducation et de l’enseignement supérieur.

 La FNEEQ–CSN regroupe quelque 35 000 professeurs, chargé-es de cours ainsi que tutrices et tuteurs, principalement en enseignement supérieur.

 La FP–CSN représente plus de 700 professionnel-les du réseau collégial et universitaire et près de 1500 professeur-es d’université. 

Deux mois de grève pour les travailleuses et les travailleurs des casinos

Deux mois après les premiers jours de grève des 1700 travailleuses et travailleurs des casinos en grève, les négociations piétinent toujours et l’employeur, Loto-Québec, refuse de revoir ses offres salariales pour s’ajuster à l’inflation.

« Comment se fait-il que les conditions de travail n’aient pas suivi la hausse du coût de la vie alors que les dirigeants de Loto-Québec se sont distribué 2,4 M$ en salaires, bonis et avantages cette année même ? Que la Société des casinos enregistre sa meilleure année financière à vie ? Ne faisons pas semblant qu’il n’y a pas d’argent pour négocier », s’exclame Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Des travailleuses et travailleurs des casinos venus de Charlevoix, Montréal, Mont-Tremblant et Gatineau ont convergé aujourd’hui à Trois-Rivières pour une manifestation qui s’est terminée devant le Salon de jeux. Les manifestantes et manifestants se sont arrêtés devant le bureau du ministre du Travail, Jean Boulet, et des participants en ont profité pour s’adresser à la foule.

« Historiquement, travailler pour la Société des casinos était le gage de certaines conditions de travail, aujourd’hui, on a de la difficulté à embaucher et à conserver les travailleuses et les travailleurs. Ça augmente notre charge de travail, mais ça affecte aussi la qualité du service qu’on peut offrir ! », s’exclame Riccardo Scopelleti, président du Syndicat des employées et employés de la sécurité physique du Casino de Montréal–CSN.

« Comme Société d’État, on s’attend à ce que Loto-Québec offre des conditions de travail exemplaires, surtout quand il en a les moyens. C’est le message qu’on voulait donner au ministre aujourd’hui. », ajoute Pascal Bastarache, président du Conseil central Cœur du Québec.

« Depuis le début, Loto-Québec et la Société des casinos négocient en déplaçant les chiffres d’une colonne à l’autre. Ce n’est pas le temps de faire de la prestidigitation comptable, mais de négocier ! », conclut Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés du secteur public.

À propos

 La Fédération des employées et employés de services publics-CSN (FEESP-CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics. La FEESP représente 1500 membres répartis dans neuf syndicats dans le secteur des casions au Québec.

 

Les syndicats du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges envisageaient de régler le conflit

Le vendredi 2 juin, les deux syndicats du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges étaient convoqués par l’employeur pour le dépôt d’une offre de règlement, en présence du conciliateur en chef. Les représentants syndicaux étaient positifs à l’idée de trouver un terrain d’entente. Pour eux, cette offre s’est toutefois avérée insuffisante et représente un recul par rapport à celle de janvier dernier.

La partie syndicale, qui se disait prête à faire des concessions, notamment sur le plancher d’emploi, a donc déposé une contre-offre. Celle-ci a été refusée pratiquement sur-le-champ par la direction. « La prétention de l’employeur, qui disait vouloir trouver une façon de s’entendre, était complètement fausse. Son offre était à prendre ou à laisser ! On avait enfin une chance de négocier réellement et de régler, mais c’est comme s’il y avait eu juste une partie à la table ; et elle était fermée », résume Patrick Chartrand, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN.

La direction du cimetière prétend que les demandes d’augmentation salariale des syndicats représentent le double de celle qui est prévue dans l’entente conclue avec le syndicat des employé-es de la Basilique Notre-Dame, le 30 mai 2023. Patrick Chartrand ne mâche pas ses mots : « Ceci est ridicule ! Les salarié-es de la basilique viennent tout juste de finir leur contrat de travail. Leur augmentation reflète uniquement les années à venir. Ils n’ont aucune rétroactivité à négocier, alors que pour nous, c’est le nerf de la guerre. Nos situations sont donc incomparables », rétorque-t-il à cette affirmation. Aucune rétroaction sur le salaire n’a été proposée dans l’offre de l’employeur, à part sur les jours travaillés en 2023. Cette situation représente 11 jours de salaire pour le syndicat de l’entretien et rien du tout pour celui des employé-es de bureau, étant donné qu’ils n’ont pas travaillé en 2023 en raison de leur grève qui dure depuis septembre 2022.

Les salaires des syndiqué-es sont gelés depuis la fin de leur contrat de travail respectif : depuis le 31 décembre 2017 pour les employé-es de bureau et le 31 décembre 2018 pour celles et ceux de l’entretien du cimetière. Pour ces personnes, l’importance de la rétroactivité des salaires est sans équivoque.

Brimer le travail du conciliateur
La Fabrique Notre-Dame dit n’avoir jamais refusé la proposition du conciliateur. « Pourtant, elle a freiné les travaux du conciliateur au dossier en affirmant qu’elle avait une proposition de règlement à déposer. L’offre est insuffisante, même inférieure à la précédente. C’est donc dire que la direction empêche le conciliateur de travailler », soutient Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Une fois de plus, l’employeur adopte une position entêtée, irrespectueuse et contre-productive. La CSN et toutes ses composantes continueront d’appuyer les deux syndicats jusqu’à ce qu’ils obtiennent satisfaction », conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

Les membres des deux syndicats ont été informés des décisions prises à la table de négociation vendredi dernier. « Ils auront tous les détails de l’offre patronale demain en assemblée générale. Nous avons toujours été transparents auprès de nos membres et nous continuerons de l’être », confirme Eric Dufault, président du Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges.

À propos
En grève depuis le 20 septembre dernier, le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte 17 membres. Pour sa part, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN, responsable de l’entretien, rassemble environ 100 membres qui sont en grève depuis le jeudi 12 janvier 2023.

La violence au travail, c’est inacceptable!

Aujourd’hui et demain, à l’Hôtel Gouverneur de Trois-Rivières, le Secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) tient le premier colloque entièrement dédié à la problématique de la violence envers le personnel de soutien dans les écoles primaires et secondaires du Québec, ainsi que dans les centres de formation.

Rappelons que, en septembre dernier, à la suite d’une importante récolte de données auprès des syndicats du secteur scolaire, la FEESP–CSN prenait la parole dans les médias pour dénoncer haut et fort la violence verbale et physique subie par les employé-es de soutien du réseau de l’Éducation Le-personnel-de-soutien-des-ecoles-particulierement-expose-a-la-violence.

« Nous savions que la situation était préoccupante, mais les chiffres obtenus ont révélé toute l’ampleur du problème. Maintenant, il faut agir. Et agir vite. Le premier pas, c’est de cesser de banaliser les gestes violents auxquels sont exposés les travailleuses et les travailleurs et c’est ce que nous faisons avec ces deux journées de réflexions et de discussions », affirme Annie Charland, présidente du Secteur scolaire de la FEESP–CSN.

Des présentations de conseillères scientifiques de l’lnstitut national de santé publique du Québec (INSPQ) et de personnes conseillères syndicales de la CSN, notamment sur les facteurs de risques psychosociaux et la prévention de la violence en milieu de travail, viendront mettre la table pour une discussion large qui permettra aux participantes et aux participants de partager leurs expériences vécues et d’aborder différentes pistes de solution.

« Se faire insulter, humilier, mordre, pousser, frapper, alors qu’on tente simplement d’effectuer son travail, ce n’est pas normal! Nous devons tout faire pour protéger le bien-être et la santé mentale des employé-es de soutien qui accompagnent nos enfants au quotidien dans leur parcours scolaire. La CSN évoque cet enjeu dans ses Orientations en éducation et, aujourd’hui et demain, le Secteur scolaire de la FEESP–CSN poursuit le travail en ce sens », conclut Frédéric Brun, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics.

Le STTuBAnQ tient un BBQ de solidarité

En ce jeudi 16 juin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-es de Bibliothèque et Archives nationales du Québec–CSN tiendront un BBQ de solidarité pour faire le point sur leur négociation.

« Nous sommes en négociation depuis octobre 2021 et notre convention collective est échue depuis mars 2020. Le 30 mai dernier, nous avons tenu une assemblée générale spéciale durant laquelle nous avons adopté un mandat de moyen de pression à l’unanimité, souligne Sylviane Cossette, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-es de BAnQ–CSN. Nous en sommes à finaliser notre volet touchant aux clauses normatives et la question des clauses à incidences financières reste entière. Or, nos conditions générales d’emploi sont nettement inférieures à celles de nos collègues qui œuvrent dans les autres bibliothèques du Québec et, de ce fait, nous revendiquons un rehaussement salarial conséquent qui reconnaîtra enfin notre travail à sa juste valeur. »

« En plein contexte de rareté de main-d’œuvre, BAnQ doit continuer à demander au Conseil du trésor une enveloppe budgétaire qui favorisera l’attraction et la rétention de ses salarié-es », précise Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). « Les demandes du syndicat sont fondées sur des comparatifs d’emplois similaires, elles sont légitimes et réalistes et nous interpellons Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor, afin qu’elle donne des mandats clairs à la direction de BAnQ pour en arriver à une entente rapidement. »

« Plus de deux ans après l’échéance du contrat de travail, le syndicat arrive à une étape cruciale de sa négociation. Son objectif est clair : que BAnQ, leur employeur, reçoive enfin les mandats et les ressources lui permettant de négocier les clauses à incidences financières qui bonifieront conséquemment leurs salaires. La direction de BAnQ doit relancer dès maintenant le Conseil du trésor afin qu’il délie les cordons de la bourse et qu’il permette à la négociation de se conclure positivement pour les travailleuses et travailleurs », conclut Bertrand Guibord, secrétaire général du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-es de BAnQ–CSN rassemble 450 salarié-es œuvrant dans 13 points de services. Ces derniers sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics de la CSN.