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Entente de principe au Fairmont Le Reine Elizabeth

Une entente de principe a été conclue cette nuit au Fairmont Le Reine Elizabeth. Il s’agit d’une 21e entente dans le cadre de la présente ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie. L’entente sera soumise à l’approbation des membres dans les prochains jours.

Tous les projecteurs se tournent maintenant vers les deux derniers hôtels de la ronde de négociation coordonnée CSN où les patrons refusent encore d’octroyer les mêmes conditions négociées dans les 21 autres hôtels de la négociation coordonnée.

Il s’agit du Quality Suite Pointe-Claire et du Ramada (Hôtel Espresso), tous deux situés à Montréal. La CSN entend tout mettre en œuvre dans les prochaines semaines afin de favoriser un règlement dans ces deux hôtels.

Les membres du syndicat se mobilisent

Lors d’une assemblée générale d’information tenue aujourd’hui à Montréal, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Reine Elizabeth–CSN (STTHRE) ont fait le point sur les tensions vives qui minent les relations de travail au sein de leur établissement.

« Depuis la réouverture à la suite des rénovations majeures de 2016-2017, les relations de travail sont catastrophiques au Reine Elizabeth. Presque tous les départements sont de manière déficiente : des gestionnaires qui prennent plaisir à microgérer, des valeurs d’entreprise qui ne veulent rien dire, aucun plan de développement, un espace de travail déprimant et un manque de reconnaissance », de dénoncer David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce (FC–CSN).

En juillet 2017, après un an de mise à pied pour des rénovations, des salarié-es déterminés et ayant à cœur de faire revivre cette grande institution sont revenus au travail. La Caisse de dépôt et de placement du Québec venait tout juste d’investir plus de 160 millions de dollars pour la rénovation de l’hôtel, et le syndicat et l’employeur venaient de signer une convention collective de huit ans, jetant les bases d’un engagement mutuel à respecter ce contrat de travail. Malheureusement, cette bonne entente a été de courte durée et depuis, rien ne va plus : sous-effectifs, surcharge de travail, épuisement, heures supplémentaires obligatoires, augmentation des accidents de travail et pour couronner le tout, des erreurs majeures et fréquentes sur le versement de la paie aux salarié-es.

En dix mois seulement, le syndicat a déposé plus de 175 griefs en lien avec ces situations qui minent l’atmosphère de travail et le service à la clientèle. Pour se faire entendre par leur employeur lors d’une assemblée générale tenue le 19 juin dernier, le STTHRE a adopté à 98 % des moyens de pression en cours de convention collective, excluant la grève. Durant les mois de juillet et août, diverses actions ont été menées afin de faire entendre raison à l’employeur. Le 1er août, celui-ci a répondu en envoyant des mises en demeure par huissier aux domiciles de tous les dirigeants du syndicat.

« Comme si ce n’était pas suffisant, le 4 octobre dernier, après avoir paritairement convenu la veille de demander la nomination d’un médiateur-conciliateur auprès du ministère du Travail, l’employeur a déposé un grief patronal réclamant plus de 150 000 $ au syndicat. Aujourd’hui nous lui disons : assez, c’est assez ! Que cet employeur se le tienne pour dit : ses techniques antisyndicales d’intimidation ne fonctionnent tout simplement pas. La Fédération du commerce et la CSN seront aux côtés des membres de ce syndicat jusqu’à ce qu’ils obtiennent la considération et le respect auxquels ils ont droit », de conclure monsieur Bergeron-Cyr.

Le STTHRE représente plus de 700 membres. Il est affilié à la FC–CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 330 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Une bonne nouvelle pour l’avenir de l’établissement

Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Reine Elizabeth-CSN – STTHRE (FC-CSN) accueillent favorablement l’annonce des rénovations majeures de l’établissement. Celles-ci auront toutefois un impact important sur les salarié-es qui y travaillent puisque la fermeture complète du plus grand hôtel au Québec durera environ un an.

« Depuis l’annonce d’hier, plusieurs rencontres ont eu lieu entre l’employeur et les salarié-es afin de saisir l’ampleur des travaux qui commenceront dès l’été prochain. Nous sommes contents de constater que ces rénovations consolideront les emplois actuels, d’autant plus que l’employeur a même annoncé que de nouvelles activités feront augmenter le nombre de travailleuses et de travailleurs, de déclarer Nejia Chehidi, présidente du STTHRE. Même si nous devrons composer avec le fait que nous n’occuperons pas notre travail habituel durant une période variant de 9 à 12 mois, le syndicat va collaborer étroitement à la réussite de cet imposant projet de rénovations ».

Dès la mi-juin 2016, la fermeture complète du Reine Elizabeth touchera plus de 600 employé-es, dont la grande majorité seront temporairement mis à pied. « Si les grands hôtels veulent demeurer attirants, ils doivent procéder à des améliorations. Ce projet de rénovations majeures était dans l’air depuis plusieurs années, mais nous sommes tout de même surpris de l’ampleur de l’annonce faite hier. Une fermeture d’une année qui implique une réfection totale de cet hôtel incontournable à Montréal, ce n’est évidemment pas commun. Mais comme nous l’avons toujours fait dans le passé, nous allons soutenir les travailleurs et les travailleuses dans cette période difficile.

Puisque la clientèle habituelle du Reine Elizabeth devra se loger ailleurs, nous solliciterons le partage de besoin en main-d’œuvre dans les autres hôtels syndiqués afin d’aplanir la problématique des mises à pied et de favoriser le replacement temporaire du plus grand nombre de salarié-es, tout en nous assurant qu’ils aient droit au soutien de l’assurance-emploi, le cas échéant », de préciser Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce-CSN et responsable politique du secteur de l’hôtellerie.