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Les lock-outés de l’hôtel Maritime interpellent les dirigeants du groupe Tidan

Les salarié-es de l’hôtel Maritime, en lock-out depuis bientôt quatre mois, interpelleront aujourd’hui les dirigeants de l’entreprise Tidan à l’occasion de leur souper de Noël. À l’approche du temps des fêtes, les propriétaires de l’hôtel seront ainsi appelés à contribuer à une guignolée à l’attention des lock-outés, sans salaire depuis le 30 août dernier. Cette collecte aura lieu face au Nouvel Hôtel, aussi propriété du groupe Tidan, dès 17 h ce soir, à l’angle du boulevard René-Lévesque et de la rue Saint-Mathieu.

Malgré 23 ententes de principe obtenues par différents syndicats prenant part aux négociations coordonnées de l’hôtellerie, le groupe Tidan refuse toujours de s’entendre avec ses employé-es de l’hôtel Maritime. Les dernières offres patronales, jugées nettement insuffisantes par les syndiqué-es et comportant plus de 25 nouvelles demandes de recul des conditions de travail, ont été rejetées par ceux-ci à 97 % lors d’un vote tenu à scrutin secret le 23 novembre dernier.

Tout au long des négociations, l’employeur a multiplié les pratiques intimidantes envers les syndiqués, allant même jusqu’à violer certaines dispositions du Code du travail. Le 5 septembre dernier, un avis de licenciement collectif a été envoyé à l’ensemble des salarié-es afin de forcer un règlement. Le 24 octobre, la Commission des relations du travail réprimandait la direction de l’hôtel pour avoir utilisé des briseurs de grève malgré le conflit de travail en cours.

À ce jour, 23 syndicats du secteur de l’hôtellerie de la CSN ont obtenu des ententes de principe. Les nouvelles conventions collectives, qui viendront à échéance à l’été 2016, comportent les mêmes améliorations de conditions de travail. Des augmentations salariales de 3 % par année seront accordées au cours de cette période. Les employeurs hausseront également leur contribution au régime de retraite de 2 % du salaire gagné. Des gains importants ont aussi été obtenus sur l’ensemble des demandes communes quant à la protection des emplois. Les clauses visant à restreindre le travail des cadres ont ainsi été renforcées. D’autre part, les programmes de service réduit d’entretien ménager des chambres ne pourront avoir pour effet de diminuer le nombre d’heures travaillées par les salarié-es. Enfin, les employeurs auront dorénavant l’obligation d’afficher les postes laissés vacants, et ce, selon leurs statuts.

Au Québec, la présente ronde de négociation coordonnée regroupe 35 syndicats représentant 5500 travailleuses et travailleurs du secteur de l’hôtellerie dans les régions du Grand Montréal, de Québec, de l’Estrie, de la Montérégie et de l’Outaouais. Fondée en 1921, la CSN rassemble 300 000 membres, et ce, tant dans les secteurs public que privé.