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Après deux ans et 26 000 km, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Provigo Témiscaming-CSN termine son engagement social aujourd’hui

Après deux ans et 26 000 km, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Provigo Témiscaming-CSN termine son engagement social aujourd’hui

En lock-out depuis décembre 2012, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Provigo Témiscaming, affilié à la CSN, termine aujourd’hui son engagement social envers la population de la municipalité, privée d’épicerie depuis maintenant deux ans, à la suite d’une décision de Loblaw de cadenasser son magasin deux semaines avant Noël en 2012.

« Les travailleuses et les travailleurs lock-outés et la CSN, le 19 décembre 2012, lors d’une assemblée publique, se sont engagés envers les citoyennes et les citoyens à offrir un service de transport gratuit, à raison de deux à trois fois par semaine, pour faire face à une décision de l’employeur prise sans aucun respect envers les employé-es, mais aussi envers la clientèle », de rappeler la présidente du syndicat, Cathy Presseault. Ils ont bien essayé de copier notre engagement social pour se donner bonne conscience et préserver leur image publique, mais après deux semaines, leurs paroles et leurs engagements se sont vite éclipsés, de poursuivre la représentante syndicale, laissant les personnes sans véhicule prisonnières d’une décision irréfléchie.

« Aujourd’hui, une nouvelle bannière ouvre ses portes à Témiscaming et nous pouvons affirmer que le syndicat, avec l’aide de la CSN, a tenu parole pendant ces deux ans de prise d’otage et nous mettons fin au service de navette mis sur pied le 19 décembre 2012. « Loblaw peut bien essayer de dire n’importe quoi pour préserver son image, mais qu’ont-ils fait socialement depuis deux ans pour aider la population ? Quand se sont-ils déplacés à Témiscaming pour offrir leur support à la population ? Jamais ! », d’ajouter madame Presseault.

Pour le président du conseil central, Donald Rheault, « Le travail accompli par les travailleuses et les travailleurs lock-outés est digne de mention et représente bien les valeurs qui nous animent à la CSN. Nous supportons les décisions des employé-es et prenons des moyens concrets pour venir en aide aux citoyens », d’expliquer le porte-parole syndical. Deux ans au service de la population et 26 000 km parcourus après avoir été mis sur le trottoir par Loblaw en pleine période des fêtes, nous sommes fiers, à la CSN, de l’engagement de ce syndicat envers les citoyens de Témiscaming et des environs. Contrairement à des communiqués de l’employeur, pour se laver les mains, qui se terminent généralement par « Nous tenons à profiter de l’occasion pour remercier nos loyaux clients de leur patience constante et de leur compréhension… »

« Nous, on se préoccupe du monde concrètement, peu importe les coûts humains et financiers. Merci 26 000 fois au Syndicat des travailleuses et travailleurs du Provigo Témiscaming, affilié à la CSN. Quant à cette compagnie qu’est Loblaw, et la façon dont elle se comporte envers les citoyennes et les citoyens de la région, j’ose espérer qu’en traversant le seuil de la porte de cette entreprise, les gens se souviendront de leur attitude et de leur désengagement envers la population », de conclure le président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec, Donald Rheault.

Les lock-outés et grévistes de l’Abitibi-Témiscamingue manifestent devant le siège social à Ville Saint-Laurent

Les travailleurs de deux épiceries Loblaw de l’Abitibi-Témiscamingue dénoncent vivement la fermeture de leurs magasins en manifestant devant les portes du siège social régional de leur employeur.

La décision de la compagnie Loblaw, annoncée la semaine passée, a ébranlé et choqué les salariés-es qui ont appris les fermetures du Provigo de Témiscaming et du magasin Loblaws à Rouyn-Norandaau bulletin de nouvelles.

Afin de répondre à ces fermetures sauvages, une manifestation se tient actuellement devant le siège social régional de la compagnie Loblaw au 400, avenue Sainte-Croix, à Ville Saint-Laurent.

« Il faut souligner la persévérance des travailleuses et des travailleurs de ces épiceries ainsi que le culot du groupe Loblaw, qui d’un côté ignore les demandes des syndiqués depuis 2012 et de l’autre adresse d’importantes demandes de reculs des conditions de travail », de déclarer Serge Fournier, président de la Fédération du commerce (FC-CSN), avec laquelle les deux syndicats sont affiliés. « Loblaw bafoue les droits de ses salarié-es! Nous devons lui montrer que cette décision opportuniste aura des conséquences et que nous resterons sur son chemin! »

Les employé-es des deux magasins demandaient une hausse de salaire annuelle entre 2 % et 3 %, soit près de 40  ¢ l’heure, ainsi qu’un minimum de sécurité d’emploi. Rappelons-nous que dans l’une des deux épiceries visées par les fermetures soit le Provigo de Témiscaming, le salaire maximum d’un commis est de 12,40 $ de l’heure, et ce même après plus de 20 ans de service. Au Loblaws de Rouyn-Noranda, les enjeux sont principalement reliés au maintien des acquis puisque le comité de négociation a déjà annoncé à l’employeur qu’il acceptait les offres d’augmentation de salaire annuel.

Loblaw invoque des arguments économiques pour justifier son refus catégorique à ces demandes, alors que la valeur des actions Loblaw frôle les 25 milliards $ et que l’entreprise a fait l’acquisition, cette année, de la chaîne Pharmaprix au coût de 12,3 milliards $.

« L’avidité de ce géant alimentaire de Toronto n’a pas de limite. Son refus de payer un salaire minimalement décent alors qu’il profite énormément des résidents de nos communautés en Abitibi-Témiscamingue est une honte. Loblaw est en train de devenir un des pires employeurs dans l’histoire des relations de travail au Québec », a commenté Serge Fournier.

Rappelons que Provigo Distribution inc. a été condamnée à des dommages par la Commission des relations du travail du Québec en juin 2013 pour avoir contrevenu à la Charte des droits et libertés de la personne et d’avoir négocié de mauvaise foi avec le syndicat CSN des employé-es du Loblaws de Rouyn-Noranda. Depuis 15 mois, la compagnie a refusé de retourner à la table de négociation, à Rouyn-Noranda et à Témiscaming, malgré les demandes répétées. Le Provigo de Témiscaming était au moment des fermetures en lock-out depuis décembre 2012 alors que les salarié-es du Loblaws Place Rouanda étaient en grève depuis juin 2013.

Loblaw a récemment accédé aux demandes répétées de relancer la négociation avec le syndicat du Maxi de Rouyn-Noranda en planifiant une rencontre le 17 novembre à Montréal.

Les syndicats sont affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), qui compte plus de 2000 syndicats et 325 000 membres dans tous les secteurs de l’économie.

Le géant en alimentation ciblé lors de manifestations à Toronto et au Québec

Des travailleuses et des travailleurs de Loblaw en lock-out ou en grève du nord du Québec ont manifesté ce matin dans le magasin phare de la chaine alimentaire à Maple Leaf Gardens afin d’exiger un retour à la table de négociation.

La manifestation a été accompagnée par des actions à 70 magasins Loblaw un peu partout au Québec.

« C’est devenu difficile pour nous de faire notre épicerie aux magasins où nous travaillons », a dit Cathy Presseault, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Provigo Témiscaming (CSN).

Mme Presseault, qui a travaillé à ce magasin pendant 22 ans, gagnait un salaire de 12,40 $ l’heure lorsque Loblaw a fermé la seule épicerie de la communauté.

« Nous demandons des augmentations d’environ 40 cents l’heure, a-t-elle expliqué. Si Loblaw a les moyens d’acheter Pharmaprix pour 12,4 milliards $, nous sommes certains qu’ils peuvent nous payer un salaire qui nous permettrait de vivre. »

En fait, le magazine Forbes a estimé que la fortune de Galen Weston, le propriétaire de Loblaw, a grossi par 1,4 milliard $ pendant les trois dernières années – une augmentation de 20%.

« Galen Weston enlève de la nourriture de nos tables afin de nourrir son avidité, a commenté Cathy Presseault. Il ne nous laisse pas de choix que d’intensifier notre campagne d’obtenir de l’équité pour les travailleurs de Loblaw. L’action d’aujourd’hui n’est qu’un premier pas. »

Le lock-out au Provigo de Témiscaming laisse les 3000 résidents de cette ville sans épicerie. Ils doivent voyager 80 km à North Bay, Ontario, afin de faire leur épicerie. Le syndicat a opéré une navette hebdomadaire pour les concitoyens sans les moyens de faire le trajet.

Entretemps, à Rouyn-Noranda, les deux conflits de travail ont amené des hausses de prix aux épiceries de la ville qui restent ouvertes.

« Loblaw mettre de la pression sur toute la région d’Abitibi-Témiscaminge. Il est devenu non seulement un employeur terrible, mais un mauvais citoyen corporatif, » a dit Cathy Presseault.

Un an de lock-out au Provigo, la seule épicerie de Témiscaming

Hier soir, une trentaine de travailleuses et de travailleurs syndiqués du magasin Provigo de Témiscaming – en lock-out depuis un an demain – se sont préparés à vivre un autre Noël sombre en soulignant ce triste anniversaire par un souper communautaire.

Les employé-es de la seule épicerie de cette ville frontalière de la région d’Abitibi-Témiscamingue sont sans convention collective valide depuis le mois d’avril 2012. La dernière séance de négociation a eu lieu le 14 août, malgré les demandes du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Provigo Témiscaming – CSN de poursuivre les pourparlers.

Conscients de l’impact social de la décision prise par le géant de l’alimentation Loblaw sur les 2500 habitants de Témiscaming, la CSN organise depuis presque un an une navette – opérée par les membres du syndicat – à la ville de North Bay, Ontario, afin que les résidents puissent s’approvisionner de façon plus économique.

« Il est impensable qu’une corporation qui vaut des milliards puisse être si inconsciente de sa responsabilité sociale envers cette ville et envers ses propres employé-es, a commenté la vice-présidente de la CSN, Denise Boucher, lors d’un point de presse à Témiscaming, aujourd’hui. L’impact économique local est énorme, mais il semble que l’avidité de Loblaw est sans limite. »

Refus de négocier

À l’exception des sujets de moindre importance, les négociateurs de Loblaw n’ont eu qu’un mot à dire devant les principales revendications raisonnables du syndicat : non. Loblaw refuse la demande créer davantage de postes permanents pour les employé-es de longue date. De fait, plus de 70 % des employé-es du Provigo de Témiscaming travaillent à temps partiel, et ce, pour un taux horaire maximum de 12,40 $.

« Cette approche de bulldozer à la table de négociation n’est pas digne d’un employeur avec autant de moyens que Loblaw, se désole Serge Fournier, président de la Fédération de commerce – CSN. Toutefois, nous sommes tous conscients des morts tragiques des employé-es sous-contractés par Loblaw au Bangladesh afin de fabriquer les vêtements de la marque Joe Fresh. Et nous nous demandons si Loblaw aimerait importer les mêmes conditions de travail au Québec. »

Pour le président du Conseil central d’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec, (CCATNQ-CSN), Donald Rheault, il est primordial que Loblaw se remette au travail et retourne à la table avec un vrai mandat de négocier. C’est toute l’économie locale qui en écope, malgré une entente entre la CSN et la Chambre de commerce de Témiscaming de favoriser l’achat local autant que possible lors des rencontres avec la population.

« Loblaw a longtemps profité de la ville de Témiscaming en exploitant sa seule épicerie. Il est étonnant qu’il puisse démontrer autant de mépris, non seulement pour ses propres employé-es, mais aussi pour sa fidèle clientèle. Il est temps que cette puissante corporation reconnaisse que des salaires raisonnables et des conditions de travail acceptables sont un échange honorable pour les profits monopolistiques tirés de la ville de Témiscaming. »

Conflits sans fin

Ce lock-out à Témiscaming n’est pas le seul conflit de travail provoqué par Loblaw dans la région. Le 10 juin dernier, les syndiqué-es du Loblaws de Rouyn-Noranda ont déclenché la grève devant l’offre globale inacceptable de l’employeur. Les salarié-es en question sont sans convention collective depuis le 1er novembre 2012.

Il est à noter que le 27 juin 2013, une décision rendue par la Commission des relations du travail (CRT) a reproché à l’employeur d’entraver les activités du syndicat, d’avoir négocié de mauvaise foi et d’avoir porté atteinte à la liberté d’association. En plus d’une série d’autres mesures, la CRT a ordonné à Loblaw de verser au syndicat la somme de 5000 $ à titre de dommages et intérêts punitifs.

Le conflit du Loblaws de Rouyn-Noranda est venu s’ajouter au lock-out qui perdure au Maxi de Rouyn-Noranda depuis le mois d’août 2012.

Un Noël difficile

Cathy Presseault, la présidente du syndicat et une travailleuse au Provigo depuis 22 ans, a remarqué que, pour un deuxième Noël de suite, les paniers de ses membres sont loin d’être pleins.

« Nous savons qu’il en coûte de se faire respecter et d’être déterminés, a-t-elle dit. Mais nous restons solidaires devant Loblaw. Cet employeur peut nous priver de notre gagne-pain, mais il n’a pas droit à notre dignité. Avec l’appui de la CSN, nous passerons au travers ! »

Les lockoutés CSN et la population de Témiscaming marchent pour la fin…

Afin de souligner la fin de l’année 2012 et près de deux semaines d’un lock-out décrété par le Provigo de Témiscaming (Loblaws) le 15 décembre dernier, les salariés-es marcheront dans les rues de la municipalité pour que l’employeur comprenne qu’il faut redonner la quiétude aux citoyens en mettant fin à ce coup de force lors de la prochaine séance de négociation toujours prévue le 8 janvier prochain.

Pour la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Provigo Témiscaming, affilié à la Fédération du commerce-CSN, Cathy Presseault, la population a déjà assez payé malgré le fait que nous ayons mis sur pied des moyens de transport pour atténuer les effets de ce geste. « Le 8 janvier, la négociation doit conduire à un règlement de notre nouveau contrat de travail afin que nous puissions retourner au travail et continuer de rendre les services à la population. Nous sommes d’avis qu’avec un peu de volonté, les parties peuvent en venir à une entente et convenir, comme il se doit, d’un protocole de retour au travail ».

« Il s’agit que leur porte-parole se présente à Témiscaming avec tous les mandats nécessaires pour éviter une fois de plus que cette négociation se prolonge indûment », de poursuivre la porte-parole syndicale.

De notre côté, les membres se présentent chaque jour face au Provigo depuis le 15 décembre afin de faire quelques heures de piquetage, sachant que le 8 janvier, la négociation doit reprendre pour obtenir leur nouveau contrat de travail puisque les dernières négociations ont été passablement difficiles, des compromis ayant été faits pour tenir compte de la réalité locale.

« Ce soir, nos membres seront présents et la population est aussi la bienvenue puisque tout comme nous, Provigo (Loblaws), lui est redevable », de conclure Cathy Presseault, présidente du syndicat CSN.

Les lock-outés CSN au service de la population de Témiscaming, de Kipawa et des environs

Réunis avec la population hier soir à Témiscaming, où plus d’une centaine de citoyennes et citoyens ont répondu à l’invitation du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Provigo-CSN mis en lock-out depuis samedi matin (15 décembre 2012), le message a été bien entendu. Devant le coup de force, la population a été invitée à se serrer les coudes et faire de l’achat local. D’ailleurs, les commerçants de la municipalité sont à pied d’œuvre depuis l’annonce pour augmenter leurs inventaires et permettre aux citoyen-nes d-être desservis dans la municipalité. « Nous avons d’ailleurs rencontré en après-midi un représentant de la Chambre de commerce », de dire Donald Rheault, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue Nord-du-Québec (CSN). « Comme organisation syndicale, nous avons mis à la disposition de la population trois véhicules afin de répondre aux déplacements des gens et trans-porter leur épicerie. De plus, les travailleuses et travailleurs vont accompagner les résident-es et les commerçants qui auraient besoin de coup de pouce », a poursuivi le porte-parole de la CSN en région.

« Si la demande se présente, nous accompagnerons la population pour qu’elle puisse se rendre dans un marché d’alimentation, que ce soit à Lorrainville ou ailleurs. Cependant, comme syndi-cat, notre position est claire : Ailleurs signifie toute épicerie autre que la bannière Loblaws », de préciser Donald Rheault. Hier, nous avons exprimé le souhait que la prise en charge se fasse au niveau local et demandé à la population de laisser la chance à tout le monde de s’organiser, considérant qu’aucun préavis n’a été donné par la direction de Loblaws. Déjà, même les fournis-seurs de l’extérieur ont accepté de s’ajuster à la situation d’urgence vécue à Témiscaming, Kipa-wa et les environs. Cela est très apprécié.

« D’avoir créé une crise sociale à Témiscaming, Kipawa et les environs pour un T-Shirt noir avec la mention « Le respect avant tout », alors que tous les services à la clientèle étaient maintenus, face à tout cela, la population portera son propre jugement », de conclure Donald Rheault, prési-dent du CCATNQ, affilié à la CSN.

Un mépris envers les employé-es et la population

La décision de Provigo de mettre en lock-out, à quelques jours des fêtes, ses employé-es du Provigo de Témiscaming, fait preuve, pour la Fédération du commerce (FC-CSN), du mépris de l’employeur non seulement envers ses employés, mais aussi envers sa propre clientèle.

La FC déplore que l’employeur se soit empressé de déclarer un lock-out alors que les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Provigo Témiscaming (FC-CSN) n’ont que posé un geste de solidarité. « Il s’agit d’une réponse disproportionnée par rapport à un moyen de visibilité fréquemment utilisé – celui de porter un chandail – et qui n’affecte en rien le service à la clientèle du magasin, précise le président de la FC-CSN, Serge Fournier. De plus, imposer aux résidents de Témiscaming, de Kipawa et des environs de rouler dorénavant des kilomètres pour s’approvisionner, dénote du peu de respect que la direction de Provigo porte à sa clientèle. »

L’envenimement récent des relations de travail étonne le président de la fédération. « Au cours des dernières années, les négociations avec l’employeur se sont toujours déroulées rondement. On a l’impression maintenant que les décisions se prennent dans un autre pays… et que tout à coup, Provigo est complètement déconnecté de la réalité des relations de travail au Québec! »

La FC tient à réitérer son appui indéfectible au Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Provigo Témiscaming, dans leur lutte pour en venir à une entente satisfaisante. « Après huit mois de stagnation à la table de négociations, les employé-es méritent respect et considération. Les choses n’en resteront pas là, assure Serge Fournier. La CSN n’est pas le genre à baisser les bras, n’en déplaise à Provigo. » Affilié à la Fédération du Commerce, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Provigo Témiscaming compte une trentaine d’employé-es.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Des salarié-es sur le trottoir, des citoyens obligés d’être sur la route

Depuis le 15 décembre, à 7 h 30, la direction de Provigo de Témiscaming a pris la décision de décréter un lock-out, à quelques jours de Noël. En plus de mettre la trentaine de salarié-es sur le trottoir, les citoyennes et citoyens de Témiscaming, de Kipawa et des environs devront prendre la route pour faire leur épicerie à l’extérieur de la municipalité.

Pour la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Provigo Témiscaming, affilié à la Fédération du commerce-CSN, le geste que vient de poser la direction à Témiscaming démontre clairement l’attitude méprisante envers les salarié-es, mais surtout le manque de respect de cette entreprise envers la clientèle. « Bien sûr, la direction va tenter de justifier son geste parce qu’on a augmenté nos moyens de visibilité vendredi dernier en portant un chandail noir avec nos uniformes tout en servant la clientèle. D’ailleurs, le seul dérangement survenu a été quand le directeur local, M. Laderoute, a monté le ton au comptoir de la boulangerie vers 15 h 10, de dire la présidente du syndicat. Depuis le 14 novembre, nous avons informé les représentants de Provigo (Loblaws) à la table de négociation que nos membres réagiraient après avoir laissé passer huit mois sans qu’aucune avancée ne soit faite ». D’ailleurs, leur porte-parole, conscient de la situation, nous a indiqué à plusieurs reprises d’un ton sarcastique : « Si vous n’êtes pas contents, vous ferez ce que vous avez à faire », de poursuivre la porte-parole syndicale.

De son côté, le président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue Nord-du-Québec (CSN), Donald Rheault, est estomaqué de voir l’attitude de Provigo dans ce dossier. « Jamais, comme organisation syndicale, nous n’aurions osé poser un geste de cette ampleur envers toute une population », de dire le porte-parole de la CSN en région.

Depuis le mois d’octobre, la colère gronde chez nos membres, mais jamais la clientèle n’a été affectée. Nous avons été à plusieurs reprises sur la place publique pour sensibiliser la population et l’alerter du peu de respect qu’avait Provigo (Loblaws) envers les salarié-es. D’ailleurs, malgré l’attitude de leur employeur, la priorité des travailleuses et des travailleurs n’a jamais été abandonnée : le service à la clientèle.

« Depuis samedi matin, nos services à la CSN sont à pied d’œuvre pour organiser la suite des choses et déjà nous avons eu des échanges avec certains élus des municipalités avoisinantes pour rassurer la population, mais aussi pour permettre aux citoyens dans le besoin de se rendre faire leurs achats à l’extérieur, et bien sûr, pas dans une épicerie appartenant à Provigo », d’ajouter Donald Rheault.

« On ne peut pas d’une part bafouer toute une population et leur demander d’aller faire sonner la caisse enregistreuse au profit de la même compagnie. J’espère que la population de Témiscaming fera entendre sa voix à ce chapitre », poursuit le président du CCATNQ.

Aujourd’hui, nous rencontrons les membres à 14 h et nous leur présenterons un plan de travail pour la situation d’urgence à laquelle Provigo (Loblaws) nous confronte et la CSN ne baissera jamais les bras devant une compagnie, quelle qu’elle soit. Nous avons toujours travaillé avec la population au Québec. La population de Témiscaming, de Kipawa et des environs aura les services auxquels elle a droit, n’en déplaise à Provigo (Loblaws). Au Québec, les citoyens ont le droit de s’exprimer et surtout d’être informés. C’est ce que les travailleuses et travailleurs font depuis le mois d’octobre, puisque sans contrat de travail depuis le 31 mars 2012, en espérant que le message se rende au bureau chef à Toronto.

« À la sortie de l’assemblée générale, le comité exécutif syndical émettra ses commentaires et connaissant leur professionnalisme, la population pourra elle aussi avoir une belle période des Fêtes pour contrecarrer le cadeau empoisonné de Provigo (Loblaws) offert à la clientèle et aux membres du personnel », de conclure le président du conseil central de la CSN.