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L’entente est acceptée, la page est tournée : les travailleuses et les travailleurs retrouvent leurs emplois et leur dignité

À l’occasion d’un point de presse tenu hier soir, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’hôtel Le Concorde (CSN), le Conseil central Québec-Chaudière-Appalaches (CSN), la Fédération du commerce (CSN) et la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ont fait part de leur bilan et de leurs perspectives sur l’acceptation à plus de 92 % du projet de convention collective par l’assemblée générale des membres du syndicat.

Les gens retrouveront leurs emplois, la tête haute

« C’est un moment heureux pour les travailleuses et les travailleurs », a déclaré d’entrée de jeu Robert Lejeune, vice-président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’hôtel Le Concorde (CSN). « Il y a à peine trois mois, tout le monde était en deuil. Nous perdions notre emploi, une famille, des clients que nous chérissions et qui nous rendaient la pareille. Bref, nous nous retrouvions devant un grand vide. Aujourd’hui, grâce aux efforts mis de l’avant par la CSN, nous retrouvons notre emploi. Nous le faisons avec des compromis réalistes, mais sans compromission. C’est une grande fierté de voir cet hôtel connu partout dans le monde rouvrir ses portes », s’est réjoui le représentant des travailleuses et des travailleurs.

La vocation hôtelière, seule avenue économiquement viable pour la communauté

« Le chemin a été long et nous l’avons répété à plusieurs reprises : la ville de Québec ne pouvait se permettre de perdre cet hôtel », a souligné pour sa part Ann Gingras, présidente du Conseil central Québec-Chaudière-Appalaches. « Les enjeux liés au tourisme de loisirs et au tourisme d’affaires étaient trop grands. Ce constat était aussi partagé par une majorité d’acteurs politiques et socioéconomiques. Le maire a aussi contribué à ce que seule la vocation hôtelière s’impose, et ce, pour le bien de la communauté et de l’économie régionale et locale. À présent, réjouissons-nous pour ces femmes et ces hommes qui retrouvent leur dignité. Et surtout, souhaitons que la page soit définitivement tournée, afin que nous puissions continuer de projeter l’image d’une ville touristique attrayante là où il fait bon vivre, et ce, pour le bien de la collectivité ! », a indiqué Ann Gingras.

Une convention collective pragmatique

« Le syndicat s’est mis depuis le début de cette saga en mode solution, afin que soit rouvert l’hôtel iconique sis devant la Grande-Allée », a affirmé de son côté Michel Valiquette, trésorier et porte-parole du secteur de l’hôtellerie de la Fédération du Commerce. « Cette convention collective, qui s’échelonne sur 3 ans, protège les conditions salariales des travailleuses et des travailleurs qui, somme toute, gardent globalement la même paie et confère les conditions normatives similaires à ce qui existait sous la bannière Loews. Qui plus est, les travailleuses et les travailleurs seront impliqués dans un suivi régulier de la santé financière de l’hôtel. Au final, c’est une convention collective réaliste, qui permet un retour la tête haute », a précisé Michel Valiquette.

Un véritable tour de force

« Quel exemple de ténacité et de détermination! », s’est exclamé d’entrée de jeu le vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jean Lacharité. « Nous sommes partis de très loin : d’abord, d’un hôtel fermé, avec un siège social américain qui avait littéralement mis une croix dessus. On perdait plus de 400 chambres. Ensuite, on caressait l’idée d’en faire une résidence pour personnes âgées, en plein milieu de l’effervescence festive de la Grande-Allée, et ce, sans tenir compte de l’incidence économique qui affaiblirait le centre-ville! Devant la levée de boucliers, l’hôtel a changé de mains pour un projet de condo-hôtel dont le plan d’affaires était plus qu’incertain et qui offrait à peine une centaine de chambres pour accueillir les touristes du centre-ville. Puis, au final, les nouveaux acquéreurs, représentés par l’homme d’affaires Jean-Guy Sylvain, ont trouvé devant eux des gens sérieux, compétents, déterminés à contribuer à la réouverture du Concorde. Ils ont trouvé un syndicat CSN : un syndicat qui s’est tenu debout, qui a livré bataille sur le maintien de la vocation hôtelière et des emplois », a dit très fièrement Jean Lacharité.

Le syndicat des travailleuses et des travailleurs du Concorde (CSN) invite à présent ses membres à communiquer avec lui au sujet du rappel progressif au travail dans le cadre de la réouverture prochaine du 1225, Cours du Général de Montcalm.

À propos du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches, de la Fédération du commerce et de la CSN

Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 44 000 membres dans tous les secteurs d’activité. La Fédération du commerce (CSN) rassemble 32 500 syndiqué-es dans différents secteurs d’activité. Elle compte 11 000 membres travaillant dans le secteur du tourisme, dont 6500 dans l’hôtellerie.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les travailleuses et les travailleurs pourront compter sur la CSN pour faire respecter leurs droits

Réunis aujourd’hui en assemblée générale d’information, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Loews Le Concorde – CSN ont reçu l’appui du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN) de même que la Fédération du commerce (CSN). La CSN et le syndicat se sont ainsi engagés à explorer toutes les pistes afin que tous les droits des travailleuses et des travailleurs soient respectés, quel que soit le scénario.

« Les membres ont profité de cette assemblée pour partager leurs inquiétudes quant à l’avenir de leurs emplois, de leurs retraites et de leurs reclassements », a indiqué d’entrée de jeu monsieur Jacques Fortin, président du syndicat. Les gens aiment leur emploi, veulent continuer à desservir la clientèle touristique et d’affaires qui passe par Québec et souhaitent que l’on trouve une solution pour garder la vocation hôtelière de l’édifice », a-t-il poursuivi.

« Avec plus de 4 millions de personnes qui viennent visiter Québec annuellement et un impact économique annuel de quelque 1,7 milliard de dollars, l’industrie touristique de notre Capitale-Nationale doit être priorisée. À lui seul, le Loews Le Concorde représente 4 % de l’offre hôtelière de la région de Québec. Qui plus est, ses espaces de congrès de plus de 24 000 pi2 de superficie représentent aussi, aux dires de nombreux organisateurs de congrès, une solution de rechange ou complémentaire au Centre des congrès », a pour sa part fait valoir madame Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches. La fermeture du Loews Le Concorde privera Québec d’un des hôtels possédant les plus grandes aires d’accueil et salles de réception pour les salons d’exposition. Déjà, plusieurs congrès qui devaient s’y tenir ont été déplacés ailleurs. Avec environ 100 000 nuitées par année, dont 50 % sont une clientèle d’affaires, il nous apparaît évident que seule la vocation hôtelière peut préserver le dynamisme économique du centre-ville et du Vieux-Québec, qui regorgent de commerçants et d’activités ! », a martelé par la suite madame Gingras.

« La fermeture du Loews Le Concorde n’a pas de sens pour un hôtel s’étant classé jusqu’à tout récemment parmi les meilleurs au Canada, avec les plus grandes distinctions touristiques et d’accueil de la clientèle. Qui plus est, à la veille de souffler ses 40 bougies, la direction de l’hôtel s’enorgueillissait de la fidélité et de la fierté de son personnel. Et pour cause, plus de 70 % d’entre eux travaillaient au Loews depuis plus de 10 ans, dont près d’une dizaine depuis son ouverture ! » a souligné quant à lui monsieur Michel Valiquette, trésorier et porte-parole du secteur hôtellerie de la Fédération du commerce.

Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches, la Fédération du commerce et le syndicat sont donc à pied d’œuvre pour préserver la dignité des travailleuses et des travailleurs.

Veuillez noter que le syndicat n’émettra aucun autre commentaire dans le dossier.