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Coopérative funéraire des Deux Rives : les syndiqué-es adoptent une entente de principe

Les 110 employé-es de la Coopérative funéraire des Deux Rives ont entériné hier soir une entente de principe à la suite d’un long conflit de travail ayant culminé par un lock-out, décrété le 27 août. L’entente dont l’échéance se situe au 31 décembre 2025 a été adoptée en assemblée générale par 88 % des syndiqué-es.

Sur le plan salarial, les syndiqué-es ont obtenu des augmentations significatives de l’ordre de 18,5 à 35 % sur cinq ans leur permettant de rejoindre la moyenne salariale du secteur.

Outre les salaires, trois enjeux cruciaux étaient au cœur des négociations : la santé et sécurité au travail et les droits syndicaux, la garde cellulaire (éviter de recevoir des appels de nuit) et le processus d’assignation des horaires de travail. Le dénouement est extrêmement positif, selon le syndicat, car cela permet d’alléger bon nombre d’irritants ayant un impact important sur la santé psychologique des employé-es. Au courant des derniers mois, le nombre de congés de maladie avait augmenté, entraînant un roulement de personnel important qui venait alourdir le fardeau de travail sur l’ensemble des travailleuses et des travailleurs.

« On ne pouvait plus continuer comme ça, car les salarié-es étaient épuisés et quittaient le navire, rappelle, Catherine Caron, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Coopérative funéraire des Deux Rives (CSN). Nous sommes donc très satisfaits et soulagés du dénouement. Nous pourrons retourner au travail dans des conditions qui nous permettent de ne pas mettre notre santé en péril. C’est une entente qui nous permet de mieux respirer et d’espérer un assainissement des relations de travail. »

Parmi les gains obtenus, notons également la bonification d’avantages sociaux pour les employé-es à temps partiel et sur appel, ainsi que l’obtention d’une semaine de vacances de plus pour les salarié-es ayant au moins 20 ans d’ancienneté.

Le fruit d’une longue bataille
Cette négociation, marquée au départ par trois mandats de grève consécutifs pour obtenir des dates de négociation, a donc été freinée par un blocage à la table, relate la présidente par intérim du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches de la CSN, Barbara Poirier. « C’est profondément déplorable d’avoir dû attendre aussi longtemps pour obtenir un règlement en raison du drame humain vécu tant par la clientèle que les salarié-es. Nos membres ont cependant gardé la tête haute parce qu’ils savaient qu’un retour au travail dans l’état actuel des choses était impossible et qu’ils méritaient une amélioration significative de leurs conditions de travail. On peut dire sans se tromper qu’ils ont remporté une bataille importante pour leur qualité de vie et la qualité des services offerts. Mais aussi, au-delà de ces gains importants, ils ont mené et gagné une lutte pour le respect. »

Le vice-président de la Fédération du commerce de la CSN, Serge Monette, a de son côté souligné la capacité du syndicat de demeurer proactif pour proposer des solutions crédibles et adaptées à chacune des réalités des syndiqué-es. « Nous avons abondamment consulté nos membres et nous avions le pouls du terrain. C’est sûrement l’une des raisons pour lesquelles ils ont largement appuyé l’entente. Comme syndicat, en demeurant mobilisés, nous avons également mis la pression nécessaire sur l’administration afin de faire débloquer la situation et le résultat est éloquent. »

 Le syndicat s’attend donc à une reprise graduelle et rapide des activités au courant des prochains jours.

Les syndiqué-es se dotent d’un mandat pour une grève générale illimitée

Les employé-es de la Coopérative funéraire des Deux Rives réunis en assemblée générale ont adopté à 92,7 % un mandat de grève générale illimitée à utiliser au moment jugé opportun visant à accélérer les pourparlers, alors que la convention collective est échue depuis plus d’un an. Ce vote de grève fait suite à une récente série de 15 jours de grève.

Malgré deux rencontres de négociation tenues cette semaine, les syndiqué-es ont jugé que les avancées aux tables ne démontraient pas une volonté réelle de s’attaquer aux problèmes touchant l’organisation du travail et la santé psychologique des 110 salarié-es. Seule une intensification des moyens de pression permettrait, selon eux, de forcer l’employeur à accepter un ensemble de solutions.

La dégradation des conditions de travail et la rémunération peu attractive ont entraîné au cours des derniers mois un roulement de personnel qui alourdit le fardeau de travail des employé-es, qui sont de plus en plus aux prises avec des problèmes de détresse psychologique.

Alors que l’un des rôles des employé-es est de soutenir des familles endeuillées, ils sont eux-mêmes en grande détresse et estiment ne plus pouvoir jouer leur rôle convenablement en raison de moyens insuffisants, de responsabilités en constante augmentation et d’une organisation du travail déficiente. L’intensification des moyens de pression découle de cette réalité.

La mission des centres funéraires compromise
Le secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), François Proulx-Duperré, a tendu une perche à l’employeur à l’issue de ce vote de grève. « L’épuisement de nos membres exige des gestes concrets rapidement, car il y a urgence à régler ces problèmes. Le vote d’aujourd’hui traduit une forme d’exaspération et la direction se doit d’en comprendre le sens. Les nombreux départs précipités des employé-es devraient constituer un signal d’alarme, mais la direction s’entête dans la confrontation et le déni, ce qui fait souffrir tout le monde, y compris les familles. La mission même des centres funéraires est actuellement compromise », a-t-il ajouté.

Grève à la Coopérative funéraire des Deux Rives : les syndiqué-es demandent l’intervention du conseil d’administration

Les 110 employé-es de la Coopérative funéraire des Deux Rives, qui enclencheront les premières journées d’un nouveau mandat de grève de 15 jours dès demain – et ce, jusqu’à lundi – interpellent le conseil d’administration de la coopérative afin de mettre fin aux tactiques dilatoires de la part de la direction.

Catherine Caron, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Coopérative funéraire des Deux Rives (CSN), estime que le mépris de l’employeur a assez duré. « Ça fait un peu plus d’un an que la convention collective est échue et la négociation est enclenchée depuis le printemps. Il n’y a toujours pas d’avancement à la table de négociation », a-t-elle rappelé.

« Nous avons été patients et nous avons proposé des solutions liées notamment à la santé psychologique au travail. L’un de nos rôles est de recevoir des familles endeuillées, de les soutenir, mais les employés sont eux-mêmes en grande détresse et ils ne peuvent plus jouer leur rôle convenablement auprès des familles. Il y a donc une urgence d’agir et la direction n’a pas saisi les nombreuses perches que nous lui avons tendues jusqu’à maintenant. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons intensifier nos moyens de pression et interpeller le conseil d’administration. » 

Des funérailles pourraient être annulées
Ces 15 jours de grève à exercer au moment opportun s’ajoutent aux cinq journées déjà exercées en juillet. Cette fois-ci, des funérailles pourraient être annulées, car les prochains débrayages auront lieu le week-end. Il s’agit d’une situation que les syndiqués ont cherché à éviter jusqu’à maintenant, mais les tactiques de l’employeur sont venues à bout de leur patience.

« Ce n’est pas de gaité de cœur qu’on en arrive là », estime pour sa part Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). « L’employeur reste sur ses positions, les bras croisés, le sourire dans le coin, sans rien proposer. La direction n’a même pas daigné offrir une date de négociation dans le prochain mois invoquant les vacances. Pour nous, c’est de l’arrogance pure et simple et les gens le sentent. Ils sont exaspérés et n’en peuvent plus ».

De nombreuses demandes ont été ignorées jusqu’à maintenant pour modifier des conditions de travail nocives pour les employé-es. De nombreux départs précipités se sont accumulés dans les dernières semaines, en plus du nombre de congés de maladie qui augmente de façon inquiétante en raison de la détresse psychologique des salarié‑es. À cela s’ajoutent des conditions salariales en deçà de la moyenne du secteur, ce qui augmente le roulement de personnel et alourdit le fardeau de travail sur l’ensemble des travailleuses et des travailleurs.

Les syndiqué-es s’inquiètent également de l’impact du manque de personnel et de l’effritement des conditions d’exercice sur les familles endeuillées, car le temps alloué à l’accueil et au réconfort des familles s’est rétréci comme peau de chagrin, ce qui compromet la mission même d’un centre funéraire qui, de surcroit, est une coopérative.

Pour dénoncer cette situation, une action de visibilité aura lieu demain matin (jeudi, 10 h 30) devant le siège social de la coopérative.

15 jours supplémentaires de grève à la coopérative funéraire des deux rives

Réunis en assemblée générale ce lundi soir, les employé-es de la Coopérative funéraire des Deux Rives ont voté dans une proportion de 90% en faveur d’une banque de 15 jours de grève supplémentaires à exercer au moment jugé opportun.

Ces journées de grève s’ajoutent à une série de cinq journées de débrayage déjà exercées en juillet et adoptés également avec une quasi-unanimité (98 %). L’intensification des moyens de pression vise à forcer la direction à se rassoir à la table de négociation pour discuter sans plus tarder des inquiétudes et des frustrations qui s’accumulent chez les 110 employé-es de la coopérative.

Ceux-ci estiment qu’en raison d’une dégradation des conditions d’exercice, ils ne disposent plus des moyens suffisants pour remplir adéquatement leur délicate mission. Ils s’inquiètent pour la qualité du service aux proches des défunts et leur propre santé psychologique. Selon la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Coopérative funéraire des Deux Rives (CSN), l’écrasante majorité de voix en faveur de ces nouveaux moyens de pression démontre que la patience des syndiqués a atteint ses limites, alors que les pourparlers sont au point mort.

« La direction semble prendre la détresse des employé-es avec une certaine légèreté », s’est inquiétée Catherine Caron à l’issue du vote. « Les gens qui offrent l’accompagnement et le réconfort au quotidien travaillent dans un contexte de plus en plus néfaste et demandent à être entendus sans plus attendre. On doit sentir une volonté sérieuse de négocier parce que notre mission fondamentale est compromise actuellement. La volonté d’agir chez nos membres est évidente et on s’attend maintenant à des gestes concrets de nos vis-à-vis. »

Une conférence de presse du syndicat, à ce sujet, est prévue ce mercredi en avant-midi.
La négociation pour le renouvellement de la convention collective se déroule depuis un an sans avancée réelle à la table de négociation. Certains reculs proposés démontrent également le manque de volonté de l’employeur à redresser la barre et à régler les nombreux dossiers en litige.

Rien ne va plus à la Coopérative funéraire des Deux Rives

Surmenage, manque de reconnaissance, mauvaise gestion de l’organisation et de ses effectifs, pénurie de main-d’œuvre, démissions, rien ne va plus à la Coopérative funéraire des Deux Rives. Tellement, que le syndicat a décidé de mettre en œuvre un plan d’action.

Dégradation

« La situation s’est dégradée au travail depuis quelques années avec une accélération soudaine à cause de la pandémie, » explique Catherine Caron, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Coopérative funéraire des Deux Rives. La pandémie a frappé l’organisation de plein fouet à un moment de faiblesse, entraînant de nombreuses démissions et des départs en maladie.

« On manque de gens dans tous les départements et ça ne fait qu’empirer, » explique la présidente, « à titre d’exemple, alors que nous avions douze brancardiers au début de la pandémie, il n’y en a plus que huit aujourd’hui, et encore, il y a eu une nouvelle embauche ». Le manque d’effectif crée une surcharge de travail et occasionne beaucoup de temps supplémentaires. « Globalement, nos membres sont exténués, ce n’est pas tenable, » confie Catherine Caron.

Les relations de travail sont difficiles, l’employeur n’est pas à l’écoute des travailleuses et des travailleurs et ne retient aucune suggestion du syndicat pour atténuer plusieurs problématiques.

« Prime COVID»

Irritant supplémentaire, la coopérative a choisi de mettre fin, le 20 juin 2020, à une « prime COVID » de 2 $ de l’heure ainsi qu’à une prime à l’acte qui était rétroactive au 13 mars 2020. « Là, on est en pleine deuxième vague, on doit composer avec une grande surcharge de travail, mais il n’y a plus de prime, » dénonce Catherine Caron, « les membres le prennent comme un manque de respect, ils ont l’impression de se faire presser le citron. » Pour la syndicaliste, cette attitude va clairement à l’encontre de l’esprit coopératif qui devrait animer l’entreprise funéraire.

« Dans l’immédiat, on demande une « prime COVID » pour les brancardiers et les thanatologues, » poursuit Catherine Caron, « mais, c’est clair que ce que ça va prendre c’est l’embauche de nouveaux collègues pour combler tous les besoins de l’organisation, on ne pourra pas continuer longtemps comme ça, à effectif réduit. »

Le syndicat avertit les administrateurs de la coopérative que, faute d’un changement d’attitude de la direction, un plan d’action sera enclenché pour faire bouger les choses. « On demande le respect, tout simplement, et on va s’organiser pour l’avoir, » conclut Catherine Caron.

Une hypothèse de règlement adoptée à 71 % par les membres

Les travailleuses et les travailleurs auront bientôt une première convention collective à la Coopérative funéraire des Deux Rives. Une hypothèse de règlement, soumise par la médiatrice-conciliatrice du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Françoise Chevarie, a en effet été adoptée à 71 % hier soir, lors d’une assemblée générale tenue au Club social Victoria, à Québec.

« Le chemin a été long et tortueux, mais nous y sommes arrivés grâce à la motivation et à la détermination des membres! », s’est exclamée Catherine Caron, présidente et membre du comité de négociation du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Coopérative funéraire des Deux Rives (CSN), « nous sommes très contents du résultat et des gains que nous avons fait considérant qu’il s’agit d’une première convention collective. L’histoire ne se termine pas ce soir, elle commence. Nous avons maintenant une bonne base à partir de laquelle nous allons pouvoir faire des progrès dans les années à venir ».

Des gains conséquents

Entre autres gains qui seront inscrits dans cette première convention collective, soulignons notamment la reconnaissance de l’ancienneté, la protection contre le travail des cadres, la mise en place de règles applicables à toutes et à tous pour les horaires de travail, un comité conjoint sur l’équité salariale, l’ajout d’un plancher d’emplois et la création de plusieurs postes.

Au plan monétaire, les augmentations salariales sont de 3,5 % les deux premières années et de 2,5 % la troisième. Une rétroactivité salariale est prévue au 1er janvier 2018 et la progression dans les échelons sera plus rapide. Pour ce qui a trait aux RÉER, le groupe passe à Fondaction et l’employeur augmente sa contribution à 3,4 %. La convention collective arrivera à échéance le 30 juin 2020.