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L’Université McGill pratique l’art du double langage

Pour les représentants syndicaux, l’écart inexplicable entre le discours livré à la table de négociation et celui public nuit à la crédibilité de l’établissement universitaire et à la possibilité de parvenir à un règlement.

Tous les éléments étaient pourtant sur la table pour que les deux syndicats et l’université en arrivent à de bonnes ententes d’ici la fin de 2019. McGill prétend être la meilleure université au Canada, un chef de file mondial compétitif dans le recrutement d’étudiants et de professeurs, et un excellent lieu de travail équitable et sécuritaire. L’importance que l’Université accorde au bien-être de ses étudiantes et étudiants lui a également valu des éloges du magazine Maclean’s. Pourtant, ces louanges brandies avec fierté par l’Université McGill ne se reflètent pas dans la façon dont elle traite son personnel.

« Malgré plus de 30 séances de négociation, nos membres restent déterminés à lutter pour les meilleures conditions de travail et d’apprentissage et l’excellence dans l’enseignement », souligne Kiersten van Vliet, présidente de l’AEEDEM/AGSEM.

Les deux groupes espèrent toujours un retournement de la situation qui leur permettra de parvenir à une nouvelle convention collective au début de la prochaine année.

« Nous espérons que la pause des Fêtes sera suffisante pour que McGill fasse ses devoirs et revienne à la table avec des propositions qui reflètent une réelle volonté de trouver une solution équitable avec chaque syndicat », précise Raad Jassim, président du SCCIM/MCLIU.

Les auxiliaires d’enseignement acceptent l’offre globale de règlement

Le 30 septembre dernier, les membres du Syndicat des auxiliaires d’enseignement et surveillants d’examens – Unité 1 ont tenu une assemblée à la salle 132 de l’édifice Leacock afin de tenir un vote sur l’offre globale de règlement proposée par l’Université McGill. Une fois les détails de l’offre présentés par le comité de négociation de l’unité 1, les auxiliaires d’enseignement présents ont pris part à un débat animé avant de voter la ratification de l’offre.

Selon le décompte des votes, l’offre a été acceptée par 172 membres, contre 101 qui l’ont rejetée. Le comité de négociation de l’AGSEM a donc communiqué avec l’équipe de négociation de l’Université McGill. Les arrangements visant la finalisation de la nouvelle convention collective seront pris dans les prochains jours. La nouvelle entente prévoit une augmentation de salaire de 9 % sur quatre ans (débutant par une augmentation de 2,5 % rétroactive au 1er janvier 2015) et se viendra à échéance en juin 2018. Elle prévoit également un libellé amélioré en ce qui a trait aux plaintes pour discrimination et harcèlement. Cette décision met fin à un processus de négociation qui se poursuit depuis juin 2014, date à laquelle prenait fin la précédente convention collective. Une demande importante a été écartée de l’entente finale, soit une garantie que les heures des assistants à l’enseignement et des surveillants suivent le rythme des inscriptions des étudiants du premier cycle universitaire. Lors d’assemblées précédentes, la question des heures avait été identifiée comme prioritaire. Pourtant, il n’a pas été possible de s’entendre sur un nouveau libellé à ce sujet, à la table de négociation. «

C’est malheureux, mais nous n’avons pas réussi obtenir une offre qui garantisse une meilleure protection des heures », a affirmé Justin Irwin, président de l’AGSEM. « Malgré cela, la décision prise par nos membres est très claire. Nul doute que la question de la protection des heures sera à nouveau sujet de discussion lors de la prochaine négociation. »