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La rentrée universitaire compromise à Concordia

Au terme de près d’un an de négociations infructueuses, les 600 membres du Syndicat des employé-e-s professionnel-le-s de l’Université Concordia (SEPUC–CSN) seront en grève à la rentrée scolaire, laquelle est prévue le 3 septembre, compromettant ainsi le début de l’année académique de près de 50 000 étudiants.

Pendant l’hiver, le syndicat a entamé un processus de conciliation avec l’université en raison de l’absence de progrès à la table de négociation sur la question du télétravail. Il y a quelques semaines, le syndicat s’est doté d’un mandat de grève de deux semaines dans l’espoir d’en arriver à une entente avec l’Université Concordia. Jusqu’à présent, l’employeur n’a pas bougé sur sa position, refusant même d’aborder le sujet du télétravail lors des réunions de négociation.

Les membres du syndicat occupent une variété de postes essentiels au bon déroulement de la rentrée, notamment ceux de conseiller, d’analyste en enseignement, en finances, en technologies de l’information et en communications, ainsi que de coordonnateur, de psychologue, d’infirmière, etc.

« En ce moment, l’accès au travail hybride est inéquitable au sein de l’université. Nous souhaitons adopter un cadre qui permettrait d’éviter toute forme d’injustice et  aussi garantir  aux employé-es professionnel-les qu’elles et ils pourront effectuer une partie de leur travail à la maison », explique Shoshana Kalfon, présidente du Syndicat des employé-e-s professionnel-le-s de l’Université Concordia (SEPUC–CSN).

« Il faut trouver une solution qui tienne compte des besoins des étudiants, de l’université et des employé-es professionnel-les. De nos jours, le télétravail est la norme pour de nombreux professionnels », explique Kathrin Peter, vice-présidente de la Fédération des professionnèles–CSN (FP–CSN).

« Nous espérons que l’employeur entendra le syndicat haut et fort. Nos membres veulent négocier pour éviter les conséquences négatives sur la population étudiante, mais ils seront prêts à faire la grève s’il le faut », conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN (CCMM–CSN).

Il est intéressant de noter que dans son plan d’action climatique 2024, l’université indique encourager ses employé-es à travailler à distance afin de réduire son empreinte carbone liée aux déplacements domicile-travail. Le syndicat s’explique plutôt mal comment l’université concilie cette volonté avec sa position à la table de négociation.

À propos de la CSN

Composée de plus de 1 600 syndicats, la CSN représente près de 330 000 travailleuses et travailleurs répartis dans huit fédérations et treize conseils centraux régionaux, principalement au Québec.

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) compte quelque 8 000 membres à travers le Québec, œuvrant dans une multitude de secteurs. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN regroupe tous les membres de la CSN de la grande région de Montréal, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Plus forts ensemble à Concordia !

Les présidences de cinq syndicats CSN de l’Université Concordia – et d’un sixième, qui sera affilié officiellement à la centrale plus tard en juin – se sont rassemblés avec leurs membres sous le soleil vendredi passé au carré Bethune sur le campus du centre-ville.

De gauche à droite : Alex Macpherson (Syndicat des employé-es de soutien de l’Université Concordia – secteur technique), Kent Cluff (Syndicat des employé-es des bibliothèques de l’Université Concordia), Marylee Wholey (Syndicat des Chargé-es de cours à l’éducation aux adultes de l’Université Concordia), Daniel Rodriguez (syndicat des cols bleus ; le nom officiel n’est pas encore établi), François Carrière (Syndicat des employé-es de soutien de l’Université Concordia), et Danièle Berthiaume (Syndicat employé-es professionnels de Concordia). Photo : Michel Giroux

Ils mènent une campagne pour défendre le droit de négocier leurs régimes de retraite, un droit menacé par le projet de loi 75 actuellement à l’étude devant l’Assemblée Nationale. Ce projet de loi renforce le pouvoir des administrations universitaires de restructurer unilatéralement des régimes de retraite. Les membres des six syndicats s’associent afin de limiter au maximum les dégâts potentiels.

Des syndicats CSN entérinent leurs ententes de principe et deux autres sont toujours en négociation

Deux syndicats affiliés à la CSN de l’Université Concordia ont adopté, lors de leurs assemblées générales cette semaine, des ententes de principe intervenues avec l’administration de l’université.

Hier, le Syndicat des employées et des employés des bibliothèques de l’Université Concordia (SEEBUC) a voté dans une proportion de 97 % en faveur des termes d’une nouvelle convention collective. Le 11 septembre, c’était au tour du Syndicat des employé(e)s de soutien de l’Université Concordia – Secteur technique ; ses membres ont accepté à 99 % l’entente conclue avec l’université.

La convention collective de chaque syndicat est échue depuis mai 2009. Les nouvelles conventions, qui prendront fin le 31 mai 2015, accordent des augmentations de salaire de 10 % sur une durée de six ans et introduisent des régimes d’assurance dentaire et oculaire. Les membres des deux syndicats ont résisté aux attaques concernant leur sécurité d’emploi et d’autres conditions de travail.

« Nous saluons nos membres et les autres syndicats CSN de Concordia pour leur solidarité et leur détermination à rester debout devant un employeur qui, de plus en plus, manque de respect pour notre important travail, » a commenté le président du syndicat des techniciens, Alex Macpherson.

Deux autres syndicats CSN, le Syndicat des employé-es de soutien de l’Université Concordia et le Syndicat des employé-e-s professionnel-le-s de l’Université Concordia , restent à la table des négociations afin de renouveler des conventions collectives échues aussi depuis plus de quatre ans.

« Nous sommes mobilisés afin d’appuyer nos négociations sur la base d’une solidarité intersyndicale, a mentionné Irene Fernandez, présidente du syndicat des employé-es de bibliothèque. Nous soutenons nos collègues qui sont membres des syndicats CSN et nous serons toujours là pour les aider dans leur lutte pour une convention collective équitable. »