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Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du CPE le Mur-Mûr–CSN à Fermont en grève le 26 novembre

Les travailleuses du CPE le Mur-Mûr seront en grève le 26 novembre à la suite d’une situation hors de l’ordinaire.

Le vendredi 19 novembre dernier, la directrice générale du CPE le Mur-Mûr, la directrice adjointe et l’ensemble des membres du C.A. ont annoncé leur démission pour des raisons non spécifiées. Conséquemment, nous nous sommes retrouvées aujourd’hui, le 26 novembre, avec un horaire incomplet et des groupes d’enfants sans éducatrices. Devant cette situation, et n’ayant AUCUNE réponse à nos questions de la part de l’ancienne directrice ou des membres du C.A., nous considérons qu’une journée de grève est préférable à un service inadéquat. Il en va de la sécurité et du bien-être des enfants.

« Nous ne disposons d’aucune information sur les jours à venir. Est-ce que le ministère ouvrira le CPE la semaine prochaine ? Quelles sont les raisons qui ont poussé la direction à démissionner ? Quand serons-nous en mesure de reprendre nos négociations locales ? Surtout, quand pourrons-nous enfin recommencer à prendre soin des petits dans un contexte approprié ? » ajoute Caroline Pariseau, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs du CPE le Mur-Mûr–CSN.

« On a vraiment affaire à une situation hors du commun ! » renchérit Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord. « Ce n’est pas la première fois que le CPE de Fermont traverse une période trouble, mais cette fois, c’est complètement inédit. En plein milieu de la négociation et du jour au lendemain, aucune direction, aucun C.A. et sans nouvelles du ministère de la Famille! Dans tous les cas, les travailleuses peuvent compter sur le Conseil central Côte-Nord pour traverser cette nouvelle tempête », conclut Guillaume Tremblay.

Mandat de grève aussi obtenu sur la Côte-Nord

Réunis en assemblées générales à Baie-Comeau, Sept-Îles et Fermont, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des CPE de la ManicouaganCSN (STT CPE M), Syndicat des travailleuses et travailleurs de CPE de Sept-Îles–CSN (STT CPE SI) et le Syndicat des travailleuses et travailleurs du CPE le Mur-MûrCSN (STT CPE MM) se sont prononcées fortement, à la hauteur de 93 %, en faveur d’une banque de six (6) journées de grève à utiliser au moment jugé opportun. Elles veulent ainsi mettre la pression nécessaire pour faire débloquer la négociation des dispositions nationales avec les associations d’employeurs et le ministère de la Famille.

Les quelque 200 membres des syndicats de la Côte-Nord sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015, soit environ 30 mois. « Les travailleuses envoient ainsi un message clair au gouvernement de même qu’aux employeurs, déclare monsieur Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord. Le message est qu’elles sont déterminées à obtenir un contrat de travail leur garantissant des conditions qui leur permettent d’effectuer adéquatement leur travail auprès des enfants. »

Pour sa part, Mme Julie Pellerin, présidente du STT CPE M, explique « qu’après 30 rencontres de négociation, seules les matières non monétaires ont fait l’objet d’entente ». Elle mentionne également que « dans cette négociation, les demandes des employeurs représentent des reculs importants, non seulement dans les conditions de travail des syndiquées, mais également dans la qualité des services offerts aux enfants ».

« Il y a là bien plus qu’un conflit employeurs/employées. Par nos revendications, nous permettrons aussi d’assurer la pérennité du réseau des centres de la petite enfance, un réseau fiable et mondialement réputé dont s’est dotée la population du Québec dans le but d’assurer des services de garde éducatifs de qualité pour nos enfants », conclut Mme Stéphanie Tanguay, présidente du STT CPE SI.

La Côte-Nord compte 10 centres de la petite enfance regroupant plus de 200 travailleuses et travailleurs. Ils sont affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ainsi qu’au Conseil central Côte-Nord. La CSN regroupe pour sa part quelque 300 000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d’activités tant publics que privés.