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Les paramédics dénoncent l’inaction de Québec

Des paramédics des Laurentides et de Lanaudière se sont rassemblés ce matin devant les bureaux de deux députés de la CAQ dans Lanaudière soit Pierre Fitzgibbon ainsi que François Legault. Les paramédics veulent rappeler qu’ils sont en pleine négociation de leur convention collective et que c’est l’occasion parfaite pour trouver des solutions pour améliorer leurs conditions d’exercice et, par conséquent, les services à la population.

« Notre travail n’est pas reconnu à sa juste valeur, déplore le président du Syndicat des paramédics de Laurentides-Lanaudière–CSN, Patrice Girard. Les paramédics, nous sommes à la fois des intervenantes et intervenants des services d’urgence et des travailleuses et travailleurs de la santé. Mais quand on se compare à nos collègues des deux secteurs, c’est clair que les salaires ne sont pas au rendez-vous. Le gouvernement doit nécessairement améliorer nos conditions salariales afin de régler définitivement cette iniquité qui persiste depuis beaucoup trop longtemps, et ce, malgré tous les efforts que nous avons déployés dans le passé. »

Santé–sécurité

« Pour nous, un autre enjeu majeur est de renforcer la santé et la sécurité dans notre milieu, poursuit Patrice Girard. La charge de travail est beaucoup trop élevée. Trop souvent, on ne mange pas à l’heure et on ne finit pas à l’heure prévue parce qu’on ne suffit pas à la tâche. Il faut trouver des solutions ! Également, on veut des mesures qui vont permettre aux paramédics de prendre soin d’eux, par exemple qu’ils puissent prendre un congé quand ils sentent qu’ils en ont besoin pour leur santé psychologique. Dans notre secteur, nous sommes constamment exposés à des situations pouvant entraîner des chocs post-traumatiques. Il faut agir ! »

Une profession sur laquelle miser davantage

Enfin, les paramédics souhaitent également que les négociations avec Québec permettent de mieux baliser l’élargissement de la profession. « Les paramédics peuvent et veulent faire partie des solutions pour améliorer globalement notre système de santé, ajoute monsieur Girard. Nous voyons d’un bon oeil l’intention du gouvernement de nous confier de nouvelles missions, par exemple dans les urgences. Cependant, cela doit se faire dans l’ordre. Il faut négocier des balises claires et s’assurer que cette contribution supplémentaire des paramédics au réseau n’entraîne pas de conséquences négatives sur les services préhospitaliers que nous offrons actuellement et qui sont déjà sous pression un peu partout. »

Un enjeu de société

« Nous interpellons actuellement les députés du parti au pouvoir dans toutes les régions du Québec, explique-t-il. Ils doivent nous expliquer pourquoi le gouvernement de la CAQ laisse ainsi traîner ces négociations : notre convention collective est échue depuis plus d’un an et demi ! Ils peuvent faire en sorte de nous assurer que les citoyennes et les citoyens des Laurentides et de Lanaudière ont accès aux meilleurs services préhospitaliers d’urgence possible. »

Syndicat du secteur préhospitalier des Laurentides et de Lanaudière (FSSS–CSN)

Au cours des derniers jours, un vaste mouvement de grève s’est levé dans le secteur préhospitalier. Dans ce secteur soumis aux services essentiels, la stratégie de grève déployée par la CSN exerce dans les faits une pression très importante sur l’ensemble des décideurs du réseau. Les conséquences de la grève sont multiples pour l’administration et la régie interne des entreprises du secteur.

Secteur préhospitalier, en grève !

Au cours des derniers jours, un vaste mouvement de grève s’est levé dans le secteur préhospitalier. Dans ce secteur soumis aux services essentiels, la stratégie de grève déployée par la CSN exerce dans les faits une pression très importante sur l’ensemble des décideurs du réseau. Les conséquences de la grève sont multiples pour l’administration et la régie interne des entreprises du secteur. Entre autres exemples, les paramédics ne remplissent plus les formulaires permettant aux entreprises de facturer les transports et ils et elles ne ramènent plus le personnel médical accompagnant un patient sauf dans quelques circonstances exceptionnelles, la responsabilité retombant sur les CISSS et CIUSSS. Plusieurs autres moyens de pression ont été acceptés par Tribunal administratif du travail. La liste des tâches touchées par la grève est plus diversifiée que jamais.

Actuellement, le ministre Gaétan Barrette refuse de s’impliquer dans les négociations malgré le fait que son ministère soit celui qui finance les services à la population. Les conventions collectives sont échues depuis le 31 mars 2015. Les cinq priorités des 3600 paramédics, répartiteurs, répartitrices et employé-es de soutien du préhospitalier concernent les salaires, la progression dans les échelles salariales, le régime de retraite, la santé–sécurité ainsi que le problème épineux de la surcharge de travail et l’abolition des horaires de travail de faction (disponibilité continue durant sept jours sur une période de 14 jours).

Les techniciens-ambulanciers-paramédics de Sainte-Agathe réclament d’urgence l’ajout de ressources

La quarantaine de techniciens-ambulanciers-paramédics de Sainte-Agathe-des-Monts n’en peuvent plus de constater les graves conséquences sur la santé et la sécurité de la population du manque criant de ressources ambulancières. Ils pressent aujourd’hui le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) ainsi que l’Agence de la santé et des services sociaux des Laurentides d’ajouter immédiatement sur le quart de nuit une ambulance et les ressources correspondantes afin d’éviter le pire.

« Depuis des mois, des citoyens et des citoyennes de la région subissent presque quotidiennement les effets néfastes du manque de ressources ambulancières, sans que les autorités de la santé, dont le ministère de la Santé et des Services sociaux, ne lèvent le petit doigt pour régler définitivement les problèmes. C’est encore pire en périodes estivale et hivernale. Nous demandons conséquemment à Gaétan Barrette, ministre de la Santé et lui-même médecin, de dégager les sommes requises pour ajouter une ambulance et une équipe de paramédics afin de réduire les temps de réponse et ainsi éviter le pire », affirme Carol Quirion, paramédics et président du Syndicat du secteur préhospitalier des Laurentides et de Lanaudière – CSN.

Fort de l’expérience vécue au quotidien par les paramédics de la région, le président du syndicat trouve inconcevable le fait que, durant la soirée et particulièrement la nuit, il n’y ait pratiquement aucun véhicule ambulancier disponible pour répondre aux besoins des 26 000 résidents des environs. Il n’est pas rare qu’au moment d’appels d’urgence de priorité 0, 1 ou 2, qui requièrent une réponse très rapide, une des deux seules ambulances disponibles soit affectée au transport de patients interétablissement, laissant le second véhicule et deux paramédics couvrir le territoire des sept municipalités de Sainte-Agathe, Saint-Adolphe-d’Howard, Val-Morin, Val David, Lantier, Ivry-sur-le-Lac et Sainte-Lucie.

« La nuit demeure la période la plus critique puisqu’un seul véhicule avec une équipe de techniciens-paramédics est en fonction. Quand le nombre d’appels est plus élevé ou qu’un transport longue distance est requis, comme pour se rendre à Montréal, le secteur est à découvert et cela entraîne de longs délais de réponse puisqu’il doit être couvert par une équipe d’une autre zone » ajoute Carol Quirion.

Le syndicat explique avoir donné, au cours des derniers mois, toutes les chances à l’Agence de la santé des Laurentides de trouver des solutions viables, dont le réaménagement des horaires de travail des paramédics, mis en place avec l’accord du syndicat, qui visait à augmenter leur présence durant la soirée, et ce, sans grand résultat. Récemment, un projet-pilote d’ajout d’une ambulance et d’une équipe de paramédics en service de nuit a tout simplement été rejeté du revers de la main par le MSSS, en raison du choix gouvernemental récent d’imposer un budget d’austérité.

La situation qui prévaut dans la région n’est pas unique. D’autres régions telles que celles au nord du Lac-Saint-Jean, notamment, font face aux mêmes problèmes de couverture des services et de longs délais de réponse. « Il est impératif que le ministère de la Santé et des Services sociaux réactive le comité de travail sur les recommandations du rapport Gauthier de 2007 sur les services préhospitaliers d’urgence, qui était sous la juridiction de Philippe Couillard, le ministre de la Santé à l’époque », fait valoir Dany Lacasse, vice-président des secteurs privés à la FSSS-CSN. « On ne peut accepter plus longtemps qu’il n’y ait ni suivi ni échange avec le MSSS sur les charges de travail et le déploiement des ressources. »

À propos de la FSSS-CSN

Le Syndicat du secteur préhospitalier des Laurentides et de Lanaudière – CSN est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), qui regroupe plus de 130 000 membres, dont la majorité des paramédics au Québec. Pour sa part, le Conseil central des Laurentides compte dans la région plus de 16 000 membres syndiqués issus tant des secteurs public que privé. Enfin, la CSN est composée d’environ 2000 syndicats représentants plus de 325 000 membres dans tous les secteurs d’activité.