Voici : taxonomy-csnqc_syndicat.php

CHP : une 10e entente à atteindre le 18 $/heure

Le 1er février 2023, les membres de la section Les Marronniers du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec–CSN ont adopté à 81 % une entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective. Ils rejoignent ainsi leurs consœurs et confrères de La Roseraie, les deux résidences appartenant au Groupe Sélection.

La nouvelle convention, qui prendra fin le 31 mars 2025, rejoint les demandes de la plateforme commune de la négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (CHP), dont le salaire de 18 $/heure, dès l’embauche. Cette revendication se situe au cœur de la négociation coordonnée ainsi que des priorités de la CSN.

En décembre dernier, les travailleuses et travailleurs de la résidence Les Marronniers, de même que leurs collègues de La Roseraie (Sainte-Foy) avaient voté à l’unanimité pour la mise en place de moyens de pression dans le but de forcer l’employeur, le Groupe Sélection, à négocier. Au cours des semaines suivantes, les employé-es des deux résidences avaient multiplié les activités de mobilisation.

Cette nouvelle entente constitue la 10e de la négociation coordonnée des CHP et la 3e entente acceptée en trois jours.

STT des CHP de la région de Québec – section « La Roseraie »

Les travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés pour aîné-es La Roseraie et Les Maronniers, situés à Québec et à Lévis, ont déclenché la grève à minuit la nuit dernière. Ceux-ci avaient voté respectivement à 97 % et à 96 % en faveur de ce moyen de pression afin de protester contre l’intransigeance du Groupe Réseau Sélection face à leurs revendications.

« Rien ne va plus dans notre négociation avec les deux établissements du Groupe Sélection, déplore le président du syndicat régional et représentant du secteur des centres d’hébergement privés, Gilles Gagné. L’employeur ne veut rien savoir de nos demandes, même si elles sont très raisonnables et malgré le fait qu’il a tout à fait les moyens de régler rapidement. Il attaque aussi le syndicat en tentant de restreindre les mesures qui lui permettent de bien représenter ses membres. C’est indigne de sa part. »

Au cours des quelques rencontres de négociation, l’employeur a refusé catégoriquement d’accorder à ses employées une augmentation de 1,50 $ l’heure sur trois ans et de fixer la date de la fin de la convention au 31 mars 2018. « Réseau Sélection se targue d’être la plus importante entreprise privée québécoise, à la fois propriétaire, gestionnaire, développeur et acquéreur de résidences pour personnes âgées, dénonce le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Denis Bertrand. Il est complètement aberrant de voir à quel point il a peu d’estime pour celles et ceux qui rendent ses activités possibles et qui mettent tout leur cœur à bien servir la clientèle âgée. »

Rappelons que la compagnie embauche 3000 employés et héberge 7500 résidents dans 33 résidences au Québec. Elle représente un actif de 1,2 milliard et a entamé la construction de 30 complexes pour aînés d’ici cinq ans dans la région de Montréal, soit un investissement de 2 milliards de dollars.

« Le vieillissement de la population, l’espérance de vie qui s’améliore et les compressions massives dans le réseau de la santé font augmenter la demande pour les centres d’hébergement privés. Ces résidences profitent de la suppression des milliers de lits dans le secteur public depuis les dernières années. Si le Groupe Réseau Sélection pense qu’il va pouvoir engranger les profits sur le dos des personnes ainées et tout en continuant à sous-payer ses employé-es, il se met le doigt dans l’œil. Les travailleuses et travailleurs ont prouvé leur ténacité : ils vont le talonner sans arrêt jusqu’à ce qu’il cède. Et nous serons avec eux pour les appuyer! », a conclu la présidente du Conseil central Québec Chaudière-Appalaches (CSN), Ann Gingras.

Sur la négo coordonnée

Négociation-coordonnée-CHP

Rappelons que toutes les accréditations qui ont joint la négociation coordonnée demandent une augmentation salariale de 1,50 $ l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives.