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La CSN fait connaître ses lauréats

La CSN, qui se fait un devoir de favoriser l’apprentissage tout au long de la vie, a remis aujourd’hui ses bourses Fernand-Jolicœur. Cette année, la remise des prix s’est déroulée lors du conseil confédéral de la CSN, le jeudi 11 juin 2015. C’est le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de PJC entrepôt (CSN) qui a reçu la bourse de 1000 $ pour avoir négocié la mise en place d’un comité paritaire qui s’assurera que la formation dans l’entreprise soit donnée par les membres du syndicat.

La bourse de 500 $ a été octroyée à Barbara Poirier, du Syndicat des salarié-es du CSSS Alphonse-Desjardins (CSN), pour avoir mis sur pied un projet d’ateliers de français pour les membres du syndicat.

« Les deux lauréats sont des exemples en matière de formation continue. PJC entrepôt s’est engagé, par la mise en place d’un comité paritaire, à ce que les formations soient données par des syndiqué-es. Non seulement l’entreprise s’assure d’une formation de qualité adaptée à sa réalité, mais en plus, elle fait des économies. On ne peut que saluer cette initiative. Barbara Poirier, de son côté, a déployé des efforts considérables afin de mettre sur pied des ateliers de français pour ses collègues syndiqués. Par son initiative, elle fait d’une pierre deux coups en favorisant la langue française dans le cadre d’une formation. Chapeau à madame Poirier », lance Véronique De Sève, vice-présidente responsable du dossier éducation au sein du comité exécutif de la CSN.

Depuis 2003, la CSN décerne les bourses Fernand-Jolicœur afin de reconnaître et de souligner les efforts investis par les syndicats et les membres dans diverses activités de formation. « Avec l’attribution de ces bourses, la CSN veut faire la promotion de la formation continue en milieu de travail, encourager son développement et sensibiliser les membres à l’importance de celle-ci. Nous souhaitons également reconnaître la contribution d’un syndicat et d’un individu à l’avancement et au développement d’une culture de formation continue, et rendre visibles différentes activités et interventions en formation », conclut madame De Sève.

À propos

La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Compressions majeures sur fond de gestion douteuse

Le CSSS Alphonse-Desjardins est un établissement issu de la fusion du Centre hospitalier affilié universitaire de Lévis et du CSSS du Grand Littoral, officiellement créé le 29 janvier 2011. Ce CSSS dessert la population de la ville de Lévis et des MRC de Bellechasse, de Lotbinière, et de la Nouvelle-Beauce, ce qui représente 58 % de la population de Chaudière-Appalaches.

En 2010, la CSN dénonçait déjà l’adoption de la Loi 100 sous le bâillon qui, sous couvert de s’en prendre aux bonis indécents accordés aux hauts cadres et au gaspillage, risquait aussi de s’attaquer sournoisement aux services publics et à des emplois souvent moins visibles, mais essentiels à la dispensation de services de qualité, soit les emplois du personnel administratif et des bureaux.

Nous voilà, trois ans et demi plus tard et nos craintes se concrétisent. Seulement depuis juin, sept postes ont disparu, et ce, sans oublier le nombre important de postes non remplacés. Pendant cette même période, pas moins de 19 postes de cadres ont été créés.

Le personnel est soit surchargé, soit en maladie, soit à la maison en attente d’un appel pour un remplacement qui ne vient jamais, car la Direction ne remplace pas. « C’est désolant alors que nous sommes déjà en manque d’effectifs, par exemple, pour la prise de rendez-vous, nous sommes constamment à moins cinq », déplore Barbara Poirier, présidente du Syndicat des salarié-es du CSSS Alphonse-Desjardins catégorie 3 (CSN) qui regroupe 590 membres personnel de bureau, des techniciens et des professionnels administratifs. « Il est faux de faire croire à la population que les compressions de nature administrative n’amènent pas de coupes de services à la population. Ces personnes constituent un pivot essentiel à une dispensation efficace de l’ensemble des services. Quand il y a moins de personnel administratif, c’est encore plus d’attente pour obtenir les résultats, prendre les rendez-vous et programmer les chirurgies… »

Une étude commandée par la CSN

Depuis la fusion de l’établissement, sa situation financière n’a cessé de se détériorer. Le syndicat a interpellé l’Agence de la santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches le 25 juillet dernier pour faire part de ses inquiétudes. L’Agence a alors renvoyé le syndicat, à nouveau, à la direction locale.

« Le nombre de cadres au CSSS Alphonse-Desjardins est nettement plus élevé que dans d’autres établissements de CSSS comparables. Par exemple, à la Direction générale, on retrouve 23 cadres alors que la moyenne nationale est de neuf, c’est scandaleux », rétorque Denis Bertrand, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Et, il n’y a pas que la situation financière qui se détériore, le climat de travail ne cesse de s’envenimer. « La désorganisation de l’organisation occasionne un climat de travail malsain ce qui entraîne un niveau de détresse psychologique sans précédent. Le personnel doit composer, au quotidien, avec une lourdeur de la charge de travail, avec le mécontentement, à la fois, des usagers et des fournisseurs, avec en toile de fond, des situations de harcèlement », rajoute Madame Poirier. Sans oublier les personnes qui sont en attente d’un appel, la pression économique est souvent insoutenable. « Je n’aurais jamais pensé que dans mon rôle de présidente du syndicat, j’aurais à référer des membres à des banques alimentaires. »

« La situation est d’autant plus inquiétante qu’il y a dans l’air des projets de régionalisation des services pour la région de Chaudière-Appalaches, dénonce Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN). C’est pour toutes ses raisons que nous avons mandaté une firme indépendante pour faire le point sur la gestion du CSSS Alphonse-Desjardins. Nous aurons les résultats de cette étude au début de 2014. »