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Les travailleuses de la Villa Saint-Alexis votent en faveur de l’entente de principe

Après neuf semaines d’une grève ayant débuté le 14 novembre dernier, les 30 travailleuses de la Villa Saint-Alexis se réjouissent de la conclusion de l’entente de principe intervenue le 15 janvier dernier et entérinée à 76 % en assemblée hier soir. « Les employées de la Villa ont tenu leur bout et sont parvenues à une amélioration significative de leurs conditions de travail en obtenant une réponse positive à l’intégralité des demandes communes de la négociation coordonnée », souligne avec bonheur la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Nadine Lambert.

Des gains concrets
« Le salaire de ces travailleuses sera ainsi augmenté de 1,50 $ sur trois ans et la date d’échéance de la convention collective, au 31 mars 2018, contribuera à améliorer le rapport de force de l’ensemble des syndiqué-es de la FSSS-CSN du Québec qui participeront à la prochaine négociation coordonnée », souligne avec beaucoup d’enthousiasme Gilles Gagné, le représentant du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN. Notons que l’entente reconduit aussi la formation systématique des employées et le comité de relations de travail, deux dispositions qui faisaient également l’objet des demandes communes de la négociation coordonnée.

D’autres gains ont aussi été obtenus et concernent notamment l’amélioration des droits syndicaux, l’ajout de plusieurs postes, l’octroi et le paiement des jours fériés, le réaménagement de la liste de rappel, l’introduction d’une nomenclature prévoyant les titres d’emploi, les libellés et le nombre d’heures de travail prévu, l’attribution des vacances dans le respect de l’ancienneté et l’assurance d’avoir une fin de semaine libre sur deux.

Un modèle
« La lutte de ces femmes a été exemplaire, soutient le président du Conseil central du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Engelbert Cottenoir. Je tiens à leur lever mon chapeau pour leur détermination et la ténacité dont elles ont fait preuve. Leur volonté sans faille et la solidarité de tous les employé-es des centres d’hébergement privés qui les ont soutenues ont porté leurs fruits. »

« L’année 2015 s’est bien terminée avec le règlement à la résidence du Carré Nérée, et cette victoire à Saint-Alexis en début d’année 2016 augure très bien pour la suite, a affirmé le vice-président de la FSSS-CSN dans la région, Gaston Langevin. Les travailleuses de cette résidence vont continuer à donner les services aux résidents avec tout le professionnalisme qu’on leur connaît et elles seront de la partie lors de la prochaine ronde de négociation coordonnée en 2018 », conclut-il.

 

43 sections d’établissements privés pour aînés syndiqués à la FSSS-CSN expriment leur soutien aux trente travailleuses

À la veille du déclenchement de la grève générale illimitée à la Villa Saint-Alexis, les 43 accréditations syndicales qui participent à la négociation coordonnée dans le secteur des centres d’hébergement privés syndiqués à la CSN tiennent à exprimer haut et fort leur appui aux trente travailleuses de l’établissement. Rappelons que ces travailleuses de la Villa Saint-Alexis, qui ont adhéré à la négociation coordonnée se déroulant partout au Québec, négocient avec l’employeur depuis le 21 mai 2015.

« L’employeur indépendant Cajétan Bouchard exige de leur part des concessions importantes sur le nombre de congés personnels afin de financer leur propre demande d’augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, qui figure parmi les demandes communes de la négociation coordonnée. Il faut comprendre que leur salaire se situe déjà sous le seuil de pauvreté et que chaque dollar compte pour elles », souligne la représentante du secteur des centres d’hébergement privés affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Danielle Lemire.

Cette dernière estime que la demande salariale, qui équivaut à 10 000 $ pour Cajétan Bouchard, représente une goutte d’eau dans l’océan quand on la met en parallèle avec les 17 millions qu’il vient d’investir dans des projets d’agrandissement. « Qu’il ne s’attende pas à ce que les travailleuses de la Villa Saint-Alexis sacrifient leurs congés personnels : dans un contexte où la surcharge de travail les affecte directement, elles en ont particulièrement besoin », ajoute-t-elle.

Des petites nouvelles pour Cajétan Bouchard
La vice-présidente de la FSSS-CSN, Nadine Lambert, lance un avertissement à l’employeur : toutes les sections syndicales qui participent à la négociation coordonnée de la FSSS-CSN, sans exception, appuient les travailleuses en grève de la Villa Saint-Alexis et sont prêtes à se mobiliser aussi longtemps qu’il faudra pour les appuyer dans cette lutte.

« Les employé-es de nos résidences, en très grande majorité des femmes, sont déterminées à se sortir de la précarité. La quasi-majorité des sections qui participent à la négociation coordonnée l’ont exprimé en acceptant de soutenir les salarié-es en conflit par le versement de un dollar de salaire puisé à même la paye de chaque membre. La rémunération et les conditions de travail qui frisent la misère, ça suffit. »

En grève générale illimitée

En négociation depuis le 21 mai 2015, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région du Saguenay – Lac-Saint-Jean (CSN) Section Villa St-Alexis entreront en grève générale illimitée le 14 novembre prochain.

Les discussions à la table de négociation achoppent principalement sur la question de la rémunération. « Le salaire moyen des travailleuses et des travailleurs de la Villa Saint-Alexis est à peine au-dessus du salaire minimum et l’employeur a le culot de leur demander de faire des concessions importantes sur le nombre de congés pour financer leur propre augmentation c’est-à-dire un montant qui représente environ 10 000 $ !», souligne d’entrée de jeu la présidente du syndicat, Édith Tremblay.

« Quand ton salaire est sous le seuil de la pauvreté, chaque dollar compte, mais quand tu as les moyens d’investir près de 17 millions dans des projets d’agrandissement, ce 10 000 $ représente une goutte d’eau dans l’océan. Le seul mot qui me vient à l’esprit c’est mépris : mépris pour les salarié-es et mépris pour les usagers » de déclarer Danielle Lemire, représentante du secteur des Syndicats des Centres d’hébergement privés affiliés à la FSSS.

Rappelons que les travailleuses et travailleurs de la Villa Saint-Alexis ont adhéré à une négociation coordonnée qui se déroule à la grandeur du Québec. En réponse aux propositions irrespectueuses de l’employeur, ils ont adopté en assemblée générale, le 23 septembre dernier, un mandat d’augmentation des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève. La liste des services essentiels et l’avis de grève ont été envoyés le 4 novembre dernier pour un déclenchement de la grève le 14 novembre.

Le président du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Engelbert Cottenoir, évoque la solidarité à laquelle les membres du syndicat ont droit. « Il est inacceptable de voir de quelle façon l’employeur traite ses salarié-es qui ont à cœur leur travail et surtout les résidents. Ces travailleuses et travailleurs de la région peuvent compter sur la force de la CSN et au moment jugé opportun, les 15 000 membres CSN du Saguenay – Lac-Saint-Jean seront derrière eux ! », fait-il valoir.

Loin d’être seuls
« Les salarié-es sont déterminés à se sortir de la précarité en livrant cette bataille importante jusqu’au bout. D’ailleurs, la quasi-majorité des accréditations qui ont adhéré à la négociation coordonnée ont accepté de soutenir les salarié-es en conflit en versant un dollar de leur salaire par paie, par membre. L’employeur doit comprendre que nous sommes organisés et que nous allons lui tenir tête, car ces travailleuses et travailleurs travaillent d’arrache-pied auprès de vos familles », ajoute pour sa part la représentante du secteur des Syndicats des centres d’hébergement privés, Danielle Lemire.

D’autres négociations dans le secteur des Centres d’hébergement privés affiliés à la CSN sont en cours et à venir. « Les négociations sont bien entamées au Carré Nérée et les discussions entre les parties avancent bien en ce qui a trait à l’organisation du travail. Dans quelques semaines débuteront les négociations de la section du Centre d’hébergement privé les Augustines de Roberval, ainsi que la Résidence l’Émeraude, toujours à Roberval. Que les employeurs qui négocieront avec nos travailleuses et travailleurs se le tiennent pour dit, la CSN est déterminée à améliorer de façon importante les conditions de ses membres. Les travailleuses et travailleurs de la Villa Saint-Alexis peuvent compter sur l’appui total des syndicats du secteur public, affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) de la région du Saguenay – Lac-Saint-Jean. N’oublions pas que notre mission est la même : donner les meilleurs services qui soient aux aîné-es de la région. Les salarié-es de la Villa Saint-Alexis ont le droit d’avoir des conditions de travail décentes », a finalement conclu le vice-président régional de la FSSS-CSN, Gaston Langevin.

 

Pour la grève à l’unanimité

Réunies en assemblée générale hier soir le 23 septembre pour recevoir un rapport sur l’état de leur négociation, c’est à l’unanimité que les travailleuses du centre d’hébergement Villa St-Alexis de La Baie ont voté le rejet des offres patronales et ont donné un mandat de grève à leur syndicat après avoir évalué que la proposition de leur employeur était insuffisante.

Ces travailleuses sont membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région du Saguenay – Lac-Saint-Jean (CSN) qui regroupe actuellement cinq centres d’hébergement privés de la région. Leur convention collective est échue depuis le 30 avril 2015.