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Vote de grève chez les Autobus Gil-Ber

Lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue le 21 mars en soirée à Rawdon, les membres du Syndicat des travailleurs des Autobus Gil-Ber (CSN) (STAGB–CSN) ont adopté un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée à 98 %, par voie de scrutin secret.

« Comme tous les employeurs, le nôtre a reçu une importante bonification de ses contrats dont une partie doit servir à augmenter nos salaires pour régler les problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre. Actuellement, il refuse de s’engager à faire descendre cet argent dans nos poches prétextant des problèmes financiers. Or, nous lui avons demandé d’ouvrir ses livres afin que nous puissions constater ses problèmes financiers, ce qu’il a refusé, précise Josée Dubé, présidente du STAGB–CSN et du secteur transport scolaire. À cause des trop bas salaires, plusieurs routes ne sont pas complétées et ce sont les parents et leurs enfants qui en paient le prix. »

« Tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus. Nous le savons, les contrats signés avec le Centre de services scolaire des Samares (CSSS) se chiffrent actuellement à environ 100 000 $ par route, incluant les nouvelles sommes obtenues depuis le réinvestissement de 2022-2023, ce qui signifie que l’employeur serait capable de verser un taux horaire de 28 $ à 30 $ l’heure », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« L’employeur doit reconnaître les nouvelles données salariales qui sont en vigueur dans le transport scolaire de Lanaudière. Chez Transco à Mascouche, les salarié-es ont obtenu des augmentations de 53 % sur six ans lors de leur dernier renouvellement, l’an dernier. Ces règlements reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs, insiste Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN. Et le CSSS devra aussi comprendre que si l’argent se rend dans les poches des chauffeurs et chauffeuses, les bris de service seront moins importants et surtout, moins fréquents. »

« Nous rappelons qu’au mois de février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Caroline Senneville, présidente de la CSN. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent recourir à la grève pour justement aller chercher leur juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

Le STAGB–CSN regroupe 65 membres. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière–CSN regroupe 81 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La FEESP–CSN réclame d’urgence une hausse des salaires des conductrices et conducteurs du transport scolaire

Après des années de revendications infructueuses auprès du ministère de l’Éducation pour tenter de régler le grave problème de pénurie de main-d’œuvre qui continue de sévir dans le transport scolaire partout au Québec, le Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) a déposé vendredi une pétition, accessible dès maintenant sur le site de l’Assemblée nationale, afin de réclamer d’urgence une hausse significative des salaires des conductrices et conducteurs de véhicules scolaires, autobus comme berlines. Cette pétition est parrainée par la députée de Sherbrooke et porte-parole du deuxième groupe d’opposition en éducation, Christine Labrie.

Des milliers de trajets annulés
« Au cours des dernières semaines, la pénurie de conductrices et conducteurs de véhicules scolaires a atteint un sommet inégalé. Uniquement au Centre de services scolaires des Affluents, plus de 2600 parcours ont dû être annulés à ce jour en raison du manque de conducteurs. Au Centre de services scolaires des Samares, la situation est similaire, avec environ 3500 parcours qui ont dû être annulés depuis le début de l’année scolaire. Pour ces deux Centres de services scolaires seulement, cela équivaut à plus de 1500 élèves qui n’ont pas de service chaque jour. C’est absolument inacceptable », a déploré Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN et présidente du Syndicat des travailleurs des Autobus Gil-Ber–CSN.

Cette situation n’est pas propre à la région de Lanaudière; elle touche l’ensemble des régions du Québec. À l’heure actuelle, on estime qu’il manque environ 1200 conductrices et conducteurs pour endiguer la pénurie, ce qui constitue un frein à l’accès à l’éducation, car plusieurs élèves manquent l’école quotidiennement, faute de transport scolaire.

Un besoin évalué à 90 M$
« Aujourd’hui, nous mettons en ligne une pétition pour revendiquer une enveloppe dédiée exclusivement à l’amélioration des salaires des conductrices et conducteurs. Il s’agit d’un besoin criant qui est évalué à environ 70 M$ par année, en plus des 20 M$ déjà affectés au Programme d’aide financière pour la rétention des conducteurs d’autobus scolaire (PAFCAS), qui n’a démontré aucun effet sur l’attraction ni la rétention de personnel, puisqu’il ne modifie pas substantiellement les conditions salariales de l’emploi », a déclaré Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

Accentuation des moyens de pression et appel à la mobilisation
D’autres actions de mobilisation seront effectuées d’ici la fin mai pour faire pression sur le gouvernement. En ce sens, la sortie des nouvelles règles budgétaires pour le transport scolaire est l’occasion parfaite pour régler le problème. « Il est temps de cesser les demi-mesures et de régler le problème pour de bon, sans quoi le service fiable et sécuritaire du transport scolaire sera en péril. Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge se doit d’agir maintenant ! », a ajouté la présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN, Patricia Rivest.

« Aujourd’hui, j’appelle les conducteurs et conductrices des quatre coins du Québec à se mobiliser, à faire circuler la pétition et à interpeller les élu-es de leurs régions. On invite aussi les parents, premières victimes de la pénurie de conducteurs et conductrices, à se mobiliser en vue d’un refinancement du transport scolaire pour préserver le droit à l’accès à l’éducation de leurs enfants », a conclu Josée Dubé.

Lien vers la pétition
https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-9581/index.html

Pénurie de main-d’œuvre dans le transport scolaire : le ministre Roberge ne peut faire cavalier seul pour régler la situation

La semaine dernière, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, annonçait au réseau des Centres de services scolaires le déploiement de la seconde phase du Programme d’aide financière visant la rétention des conductrices et conducteurs d’autobus scolaire (PAFCAS). Le Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui a pourtant largement contribué à la création de ce programme, dénonce les manières de faire du ministre qui, une fois de plus, a choisi d’exclure les principaux concernés, c’est-à-dire les conductrices et conducteurs de véhicules scolaires et leurs représentants syndicaux, du processus de mise en place du programme en annonçant sa poursuite sans donner de détails ni de préavis.

« C’est tellement frustrant de constater qu’après tous les efforts que nous avons déployés et toutes les recommandations que nous avons formulées au ministère de l’Éducation pour tenter de corriger la pénurie de main-d’œuvre dans le transport scolaire, nous nous retrouvons une fois de plus exclus du processus de mise en œuvre du programme d’aide financière », a déclaré d’entrée de jeu Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN et présidente du Syndicat des travailleurs des Autobus Gil-Ber–CSN.

« Quand on regarde le fiasco qu’a généré le déploiement de la première phase du programme, avec de nombreux ratés qui auraient pu facilement être évités en consultant les principaux acteurs concernés, c’est à se demander si le ministre souhaite réellement s’attaquer au cœur du problème ou s’il souhaite plutôt n’en faire qu’à sa tête en ignorant celles et ceux à qui s’adresse pourtant le fameux programme », poursuit Mme Dubé.

Respect des engagements
Rappelons qu’une rencontre avec le Ministère et les différents partenaires concernés avait eu lieu en novembre dernier pour dresser le bilan de la première phase du programme. Lors de cette rencontre, les représentants du Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN avaient fait part de plusieurs problématiques en lien avec le déploiement du programme, notamment les enjeux liés à l’assurance-emploi, l’absence de soutien offert aux conducteurs, l’insuffisance du montant de la prime, etc. Le ministère s’était alors engagé à revenir devant ses partenaires avant de lancer la phase II du programme, ce qui n’a pas été fait.

« À quoi bon convoquer les partenaires à des rencontres pour dresser des bilans et tenter de corriger le tir si, en bout de piste, le ministre ignore les recommandations soulevées par le milieu et n’écoute que lui-même ?, se questionne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. Le ministre Roberge ne pourra pas continuer à agir de la sorte et faire cavalier seul s’il souhaite réellement régler l’enjeu de la pénurie de main d’œuvre qui sévit depuis des mois dans le transport scolaire. La concertation et la collaboration, ce n’est pas à sens unique. Lorsqu’on fait des engagements auprès de ses partenaires, le minimum, c’est de les respecter ! ».

Notons que le Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN entend solliciter incessamment une rencontre auprès du ministère afin de faire le point sur la situation.

Une importante majoration des salaires s’impose
Bien que satisfaits de l’élargissement de l’accessibilité du programme d’aide aux conductrices et conducteurs de berlines, les représentants du secteur estiment que la prime, dont le montant est toujours fixé à 2000 $, est loin d’être suffisante pour enrayer la problématique. « Ça fait plusieurs fois qu’on le répète, la prime à elle seule, même bonifiée – ce que nous réclamons depuis plusieurs mois déjà – ne suffira pas à régler le problème. Considérant l’urgence de la situation, ce que nous demandons, c’est une importante majoration des salaires des conductrices et conducteurs, et ce, à la grandeur de la province », conclut Mme Dubé.

Trois syndicats de Lanaudière se dotent de mandats de grève à l’unanimité

Depuis le 26 mars dernier, date où le Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) a lancé une vaste consultation de ses syndicats membres, trois syndicats de Lanaudière ont adopté unanimement autant de mandats de participation à un mouvement de grève nationale. Ce mouvement s’inscrit dans une lutte en vue d’obtenir des enveloppes budgétaires bonifiées, fermées et dédiées à l’amélioration des conditions de travail dans leur secteur.

« Le tout premier vote à scrutin secret du secteur, celui du Syndicat de Autobus Terremont LTÉE (CSN), a été tenu le 28 mars dernier. Celui-ci représente plus de 105 salariés-es syndiqués en colère de la compagnie Transco du secteur Mascouche, Laplaine et Terrebonne. L’origine du résultat de ce vote remonte au 1er juin 2017, date à laquelle la même assemblée générale furieuse s’est prononcée en faveur de l’adoption d’une proposition sauvage de l’employeur imposant un recul salarial de 8 % des salaires à la signature jumelée à une menace de fermeture de l’entreprise », de souligner Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

« Dans le cadre d’une autre assemblée générale tenue le 5 avril dernier, deux autres votes séparés ont été tenus à scrutin secret, soit ceux du Syndicat des travailleurs des autobus Gil-Ber (CSN) et du Syndicat des travailleurs des autobus Germain Perreault Inc–CSN. Travaillant pour le même employeur dans deux établissements différents, les membres des deux syndicats ont adopté leur mandat de grève à l’unanimité. Le premier syndicat regroupe 70 salarié-es qui desservent les municipalités de Saint-Lin-Laurentides, Sainte-Julienne, Rawdon, Saint‑Calixte, Chertsey, Entrelacs et Notre-Dame-de-la-Merci alors que le second en compte une douzaine rattachés à la commission scolaire des Samares », de conclure madame Ranger.

Rappelons que les délégué-es du STS ont adopté à 93 %, toujours par voie de scrutin secret, une proposition de consultation de leurs assemblées générales respectives visant à déclencher une grève nationale dès ce printemps. La proposition fut débattue par des travailleuses et des travailleurs en colère qui exigent simplement une rémunération à la hauteur du travail qu’ils accomplissent chaque jour. La revendication d’un salaire décent figure au centre de la demande des syndicats membres du STS qui ont jusqu’au 27 avril prochain pour tenir une assemblée générale visant à adopter ce mandat de grève nationale.

Les trois syndicats sont également affiliés au Conseil central de Lanaudière-CSN qui représente près de 13 000 travailleuses et travailleurs répartis dans plus de 85 syndicats sur son territoire.

Le STS regroupe plus de 3000 travailleuses et travailleurs dans 63 syndicats affiliés à la FEESP–CSN qui compte plus de 425 syndicats, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics. Fondée en 1921, la CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Vote de grève chez Autobus Gil-Ber

Réunis en assemblée générale le 6 novembre 2017, c’est avec une détermination sans borne que les conducteurs et mécaniciens des autobus Gil-Ber, affectés au transport d’élèves de la commission scolaire des Samares, ont adopté à scrutin secret un mandat de grève incluant la grève générale illimitée à être exercé au moment jugé opportun, et ce, dans une proportion de 100 %. Les membres du syndicat ont également adopté à l’unanimité un mandat de moyens de pression à être exercé au moment jugé opportun.

Contexte
La convention collective est échue depuis le 30 juin dernier et les parties s’affairent à négocier. Cependant, les demandes de l’employeur sont élevées et visent à diminuer les conditions de travail de ses conducteurs et mécaniciens d’autobus scolaire.

« Cela est inacceptable et incompréhensible » explique la présidente du syndicat, Josée Dubé. « Nous avons déposé un projet syndical de négociation réaliste. L’employeur a renouvelé ses contrats avec la commission scolaire des Samares pour les 5 prochaines années. Tous les ingrédients sont en place pour maintenir et améliorer nos conditions de travail. »

Secteur difficile
Rappelons que les employeurs de transport scolaire ont des difficultés à recruter des conducteurs et à les garder à leur emploi. « C’est un travail exigeant avec des conditions de travail déjà difficiles. Ils doivent, notamment, assurer la sécurité des élèves, ce n’est pas une mince responsabilité. Alors qu’on leur demande, encore une fois, de baisser leurs conditions de travail, est bien mal perçu par les membres du syndicat, mais aussi par la population en général. » soutien Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés des services publics – CSN (FEESP-CSN).

Les parties doivent se revoir pour négocier, le mercredi 22 novembre 2017.

À propos
Le Syndicat des travailleurs des autobus Gil-Ber (CSN) regroupe 70 salarié-es membres de la Fédération des employées et employés des services publics-CSN et affilié au Conseil central de Lanaudière – CSN. Les autobus Gil-Ber offrent le service de transport scolaire pour la population étudiante des municipalités suivantes : Saint-Lin-Laurentides, Sainte-Julienne, Rawdon, Saint‑Calixte, Chertsey, Entrelacs et Notre-Dame-de-la-Merci.