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Syndicat : Syndicat des travailleuses et travailleurs des restaurants de l'Assemblée nationale–CSN - (FEESP–CSN)
Grève au restaurant de l’Assemblée nationale
Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des restaurants de l’Assemblée nationale–CSN seront en grève pour deux jours à compter d’aujourd’hui. Leurs services regroupent le restaurant Le Parlementaire, ainsi que la cafétéria située à l’intérieur de l’Assemblée nationale. Sans convention de travail depuis juin 2020, les membres réclament du sérieux dans leur négociation et une accélération dans les discussions pour en arriver enfin à une entente négociée.
La présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des restaurants de l’Assemblée nationale–CSN, Marie-Hélène Sansfaçon, dénonce le manque de collaboration de l’employeur. « Cela va bientôt faire trois ans qu’on se fait niaiser. Trois ans à attendre d’être respectés par l’employeur. On tourne en rond sans aucune proposition concrète de leur part ! Pendant ce temps-là, on continue de les servir, de leur offrir leur repas. Aujourd’hui, on leur annonce que c’est assez ! Les parlementaires ne peuvent plus continuer leur vie comme si de rien n’était. »
Le syndicat devait rencontrer l’employeur pour une première séance de conciliation le 10 mars dernier. Malheureusement, cette première séance a été annulée par l’employeur qui a jugé avoir d’autres sujets plus urgents à traiter. « On a un employeur qui se trouve à être le Bureau de l’Assemblée nationale et qui est dirigé par des député-es, qui ne juge pas prioritaire de rencontrer ses employé-es pour négocier des conditions de travail, même après trois ans. Le syndicat a pourtant déposé le 26 octobre dernier des propositions salariales. C’est regrettable, mais depuis, aucun retour concret de leur part », s’indigne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.
De son côté, François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) revendique le respect. « J’espère que les syndiqué-es seront respectés par les parlementaires dans leur droit de grève. J’espère que nos parlementaires feront le choix juste et solidaire d’aller manger ailleurs pendant la durée du conflit. Chaque personne qui ira se procurer de la nourriture dans l’enceinte de l’Assemblée nationale aujourd’hui et demain nous indiquera à toutes et tous qu’elle n’a aucun respect pour les travailleuses et les travailleurs qui l’entourent. »
Rappelons que les membres du syndicat se sont dotés à 94 % d’une banque de journées de grève de sept jours en janvier dernier. Le syndicat espère que ces premières journées de grève historique sauront réveiller l’employeur et qu’il commencera enfin à négocier de bonne foi, et sérieusement. « Nous n’attendrons pas trois années de plus ! L’employeur a assez perdu de temps, maintenant on règle ! », d’indiquer la présidente du syndicat.
À propos
Le syndicat des travailleuses et travailleurs des restaurants de l’Assemblée nationale–CSN regroupe une trentaine de membres.
Les syndiqué-es adoptent une banque de journées de grève
Réunis en assemblée générale le mardi 24 janvier, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des restaurants de l’Assemblée nationale–CSN ont adopté à 94 % une banque de sept journées de grève à utiliser au moment jugé opportun. Le syndicat, accrédité le 24 mai dernier, négocie actuellement sa première convention collective CSN.
« C’est une grande première pour notre syndicat, il était temps que l’on fasse quelque chose », explique Marie-Hélène Sansfaçon, présidente du syndicat, « nous avons reçu un mandat très clair des membres, c’est un appui significatif à notre comité de négociation, dont la partie patronale devra tenir compte ».
« C’est un jeune syndicat et l’employeur n’est pas habitué à la manière CSN », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, à la suite de cette assemblée démocratique, nous nous attendons à ce que nos membres gagnent enfin le respect de l’employeur et que l’on puisse régler le monétaire et éviter le recours à des moyens de pression lourds ».
« Toute la région est aux prises avec une grave pénurie de main-d’œuvre, en particulier dans le secteur de la restauration, il faut en tenir compte quand vient le temps de négocier avec les employé-es des restaurants de l’Assemblée nationale », conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, « je ne peux pas croire qu’avec un peu de bonne volonté et les bons mandats on ne pourra pas régler cette convention collective à la satisfaction des parties ».
À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des restaurants de l’Assemblée nationale–CSN compte une trentaine de membres. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 60 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.
Syndicat des travailleuses et travailleurs des restaurants de l’Assemblée nationale–CSN
À la suite du dépôt de sa requête en accréditation, le 26 avril 2022, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des restaurants de l’Assemblée nationale–CSN a été accrédité pour représenter :
« Tous les salarié-es de la restauration (parlementaire, Café du Parlement et leurs cuisines) à l’exception du personnel de bureau et des salarié-es déjà visés par une accréditation. »
Les travailleuses et travailleurs du restaurant, de la cafétéria et des cuisines de l’Assemblée nationale ont choisi de joindre la CSN pour obtenir l’appui d’une centrale syndicale qui saura leur offrir les services dont ils ont besoin.
Ces travailleuses et travailleurs souhaitent bien évidemment améliorer leurs conditions de travail et ils ont la conviction que c’est avec la CSN qu’ils y parviendront.
Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.