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Les employé-es de Cookshire-Eaton mettent fin à la grève

Les employé-es de la ville de Cookshire-Eaton ont adopté aujourd’hui à 86 % l’entente de principe intervenue le 9 août avec l’employeur. Cette entente met fin à une grève qui a été déclenchée le 23 juillet dernier.

« Nous sommes heureux de voir que les travailleuses et travailleurs sont parvenus à s’entendre avec la ville. Le conflit est maintenant réglé à leur satisfaction et ils sont impatients de recommencer à donner l’ensemble des services à la population de Cookshire-Eaton », a affirmé le président du Conseil central de l’Estrie (CSN), Denis Beaudin.

« Les travailleuses et travailleurs ont fait des gains intéressants sur le plan salarial en étant assurés d’obtenir un minimum de 13 % d’augmentation sur six ans. Ils ont aussi obtenu la possibilité de cumuler une banque de temps pour partir plus tôt à la retraite tout en profitant du taux horaire en vigueur à ce moment. D’autres gains sont aussi à noter, comme la clause de non-ingérence des élu-es et la prime de 1 $ l’heure pour le déneigement de fin de semaine. Nous leur disons bravo de s’être tenus debout », a conclu Denis Beaudin.

L’employeur refuse de négocier; la grève se poursuit

En grève générale illimitée depuis lundi dernier, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la ville de Cookshire-Eaton tiennent à dénoncer l’attitude cavalière de leur employeur et son manque de volonté à en arriver à une entente, ce qui mettrait fin au conflit de travail.

La semaine dernière, les syndiqué-es s’étaient entendus avec les représentants de la ville sur le maintien des services essentiels, incluant une entente particulière pour que le camp de jour et son service de garde restent ouverts pendant la première semaine de grève, du 23 au 27 juillet. « Les employé-es ont accepté de faire ce compromis pour donner une chance à la négociation. Après à peine quelques heures de discussion lundi dernier, l’employeur a décidé qu’il mettait fin aux échanges. Les représentants du syndicat étaient disponibles pour négocier toute la semaine, mais la ville en a décidé autrement », explique André Lajoie, secrétaire général de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN).

Pour Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE–CSN), il est important que la population de Cookshire-Eaton soit informée adéquatement de la situation. « L’administration municipale parle des deux côtés de la bouche. Elle prend la parole dans les médias pour dire qu’elle fera son possible pour que la grève cesse, tout en refusant de négocier avec le syndicat. Si la ville souhaite vraiment trouver un terrain d’entente, pourquoi a-t-elle annoncé la fermeture du camp de jour pour le reste de l’été ? Est-ce que ça signifie qu’elle n’a pas l’intention d’en arriver à un règlement d’ici la fin du mois d’août ? En tout cas, c’est pas mal le message que ça envoie », ajoute M. Beaudin.

Les employé-es de la municipalité de Cookshire-Eaton sont sans contrat de travail depuis décembre 2017. De concert avec une centaine de syndiqué-es provenant de neuf municipalités de l’Estrie, ils se sont engagés à négocier de façon coordonnée, avec une plateforme de revendications communes. « Les demandes sur la table sont très raisonnables. Elles s’apparentent à ce qui existe déjà dans bon nombre de conventions collectives », conclut André Lajoie.

À la suite du déclenchement de la grève, le ministère du Travail a interpelé le syndicat afin de proposer qu’un médiateur soit nommé au dossier. Le syndicat a répondu qu’il était prêt à s’engager dans cette voie et, par conséquent, la négociation devrait reprendre la semaine prochaine en présence du médiateur.