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Commande de 2,1 milliards de satellites chez MDA Espace : des emplois de qualité pour un travail de qualité

Le syndicat des travailleuses et travailleurs de MDA Espace-CSN souhaite que la commande le 10 aout 2023 d’un montant de 2,1 milliards de l’entreprise Télésat auprès du groupe MDA aboutisse à une amélioration des conditions de travail de ses membres.

Cette commande porte sur 198 satellites de communication, avec une option pour 100 satellites supplémentaires, à un prix non divulgué. À cette occasion, l’employeur annonce de nombreuses créations de postes, ainsi qu’un agrandissement important du bâtiment sur le site industriel de Sainte-Anne-de-Bellevue.

« Cela fait longtemps que l’on n’a pas été maitres d’œuvre. Pour tous nos membres, ce contrat reconnait l’excellence de notre travail acharné. En saluant ce savoir-faire, les clients demandent comme nous des emplois de qualité pour un travail de qualité. Nous l’avons déjà dit auparavant et nous le répétons aujourd’hui : nous sommes de fiers alliés pour les projets de développement de l’entreprise », déclare Michel Mercier, président du STT de MDA Espace–CSN.

« La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) salue cette excellente nouvelle pour le secteur, et espère que ses retombées seront à la hauteur de la commande. En tant que fleuron de l’industrie québécoise et canadienne, MDA Espace a l’ambition d’être un leader mondial de l’industrie aérospatiale. Et pour être un leader, il faut montrer l’exemple avec des conditions de travail inspirantes pour ses salariés », estime Sylvain Grenier, trésorier de la FIM-CSN.

En décembre 2023, le STT de MDA Espace-CSN entamera la négociation de sa convention collective.

Entente de principe entérinée: grève évitée chez MDA Espace de Sainte-Anne-de-Bellevue

La centaine de monteurs et assembleurs de satellites de MDA Espace ont majoritairement voté, hier soir, en faveur de l’entente de principe conclue avec l’employeur au terme d’une négociation parfois difficile. L’entente de trois ans prévoit des augmentations salariales de 3 % par année et des améliorations notables au fonds de pension des travailleuses et des travailleurs.

 « Sans aucun doute, la mobilisation des membres a fait une grande différence pour inciter l’employeur à renoncer à certaines demandes qui auraient engendré d’importants reculs en matière de rémunération. C’est la preuve que lorsqu’on se serre les coudes, la solidarité paie », se félicite Michel Mercier, président du STT de MDA Espace–CSN. En effet, après s’être doté d’un mandat de grève à la mi-mai et après quelques manifestations de solidarité devant les locaux de Ste-Anne-de-Bellevue, le syndicat a constaté que les pourparlers ont débloqué à la table de négociation.

« L’industrie aérospatiale en est une d’avenir. Et c’est justement dans cet esprit que nous avons abordé la négociation syndicale. Le contrat de trois ans assure aux travailleuses et aux travailleurs une progression dans l’échelle salariale et la paix industrielle dans un contexte où les gouvernements misent sur MDA Espace », rappelle Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

Récemment, l’entreprise a obtenu une subvention de 50 millions de dollars du gouvernement québécois afin de procéder à la construction de nouvelles installations pour la fabrication d’antennes destinées à la constellation de satellites Lightspeed de Télésat. Cet investissement doit créer beaucoup d’emplois de qualité.

 « Avec cette entente de principe acceptée hier par les membres, MDA Espace peut conclure que ses travailleuses et ses travailleurs syndiqués avec la CSN sont de fiers alliés pour les projets de développement de l’entreprise de haute technologie », se réjouit Michel Mercier.

Entente de principe chez MDA Espaces

Les employé-es de MDA Espace de Sainte-Anne-de-Bellevue ont voté à 93 % en faveur de l’entente de principe négociée d’arrache-pied par le comité de négociation. Après 28 rencontres de négociation et plusieurs activités de mobilisation, le comité de négociation est parvenu à une entente plus que satisfaisante pour la centaine d’employé-es membres de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

« La partie patronale était en demande sur une centaine de points, elle voulait notamment éliminer le régime de retraite à prestations déterminées, mais en fin de compte, on n’a rien perdu. La solidarité affichée par nos collègues a été extraordinaire, elle a été déterminante pour l’issue de la négociation. Je crois aussi que la menace de grève a joué un grand rôle dans le résultat final », a exprimé avec soulagement Joël Lampron, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de MDA Espace.

Les employé-es de cet important fournisseur de satellites de communication ont obtenu des augmentations salariales de 2 %, 2,5 % et 2,5 % pour les trois années de la convention collective. La direction souhaitait modifier les échelons salariaux, ce qui aurait entraîné des pertes financières considérables pour les salarié-es, mais elle a également reculé sur ce point.

Persévérance et solidarité
Le 17 octobre dernier, les travailleuses et travailleurs avaient voté en faveur d’un mandat de grève de cinq jours, démontrant ainsi à la partie patronale une solidarité à toute épreuve.

« Le cas de MDA Espace est un bel exemple de ce qu’on peut accomplir quand un syndicat est mobilisé et qu’il est entouré d’une équipe compétente et dévouée. Quand les négociations plafonnaient, on poursuivait nos activités de mobilisation sans se décourager. Nous sommes très satisfaits du résultat de cette négociation, surtout pour les employé-es de MDA Espace », lance en conclusion Louis Bégin, président de la FIM–CSN.

Des gains historiques pour le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de MDA Espace – CSN

Lors d’une assemblée générale spéciale, la très grande majorité des membres du STT MDA Espace-CSN (FIM) ont voté à 83 % pour la recommandation de leur comité de négociation d’accepter les offres patronales.

Ce fut un long et difficile processus de négociations. Dès le début, l’employeur, spécialisé dans la haute technologie du secteur de l’aérospatiale, proposait des reculs importants des conditions de travail, du régime de retraite, du régime d’assurance collective, entre autres. En somme, il s’attaquait aux fondements mêmes de la convention collective.

L’employeur désirait imposer un régime de retraite à cotisation déterminée pour les nouveaux salarié-es. Le syndicat s’est vivement opposé à cette demande, ce qui, à la fin de la négociation, s’est traduit par le maintien du régime de retraite à prestations déterminées pour tous, ainsi que par une amélioration de la rente de retraite qui passe de 43 $ à 45 $ par mois par année travaillée.

Même demande de l’employeur pour l’assurance collective, il proposait une perte du régime d’assurance lors de la retraite pour les nouveaux salarié-es. Là encore, il a reculé et le régime d’assurance a été amélioré avec des gains pour les soins de la vue.

Du côté salarial, beaucoup de gains ont été faits, notamment des augmentations de salaire allant de 3 % à 4,5 % pour la grande majorité des membres pour les trois prochaines années, la progression salariale automatique pour certains postes et l’abandon du concept des spécialités, ainsi que des primes-repas pour les heures supplémentaires non prévues. L’augmentation du temps disponible pour faire de la prévention au travail, ainsi qu’un quatrième officier syndical pour bien servir les membres sont aussi des gains notables.

Les membres ont accepté le concept d’un nouvel horaire de travail, mais bien limité et encadré, et basé sur le volontarisme. Le principe de l’ancienneté est par ailleurs reconnu pour l’ensemble des clauses de la convention collective.

Le syndicat considère qu’il en résulte une entente où tous sont gagnants. Le nouveau contrat de travail répond bien aux attentes des membres et permet la flexibilité nécessaire pour rester concurrentiels et maintenir, ou créer, des emplois de qualité, justes et équitables pour la relève.

Il s’agit de la deuxième convention collective négociée depuis l’affiliation avec la Fédération de l’industrie manufacturière-CSN. Des gains historiques ont pu être réalisés.

Le syndicat affirme que la solidarité des membres réunis autour du mot d’ordre « Nous voulons une bonne convention » fut déterminante pour l’issue de la négociation.

À propos

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.