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SNTT des pâtes et papier de Kénogami inc. adopte un mandat de grève à 98 %

Réunis en assemblée générale le 26 octobre, les membres du Syndicat national des travailleuses et des travailleurs des pâtes et papier de Kénogami inc., avec un taux de participation à l’assemblée de l’ordre de 92 %, ont pris note de l’état des négociations et ont voté à 98 % en faveur de moyens de pression incluant une banque de trois journées de grève à utiliser au moment jugé opportun.

« Malgré plusieurs rencontres de négociation, plusieurs sujets sont toujours en litige, entre autres les salaires, les congés, les mouvements de main d’oeuvre, la rétention et l’attraction de la main d’oeuvre et le recours à la sous-traitance », explique le président du Syndicat de l’usine de Kénogami, Gilles Vaillancourt.

Les membres du syndicat espèrent que les rencontres de négociation prévues vendredi, lundi et mardi prochains permettront de dénouer l’impasse.

Des actions pour sortir du cycle des fermetures temporaires

Après l’annonce de la fermeture de l’usine PFR de Kénogami pendant une semaine entre Noël et le Jour de l’an, le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papier de Kénogami (SNTTPPK-CSN), en conférence de presse avec les élu-es locaux, ont exigé une intervention d’Ottawa pour régler l’imposition de la taxe américaine sur le papier surcalandré et des investissements de PFR afin de moderniser les installations.

« Nous assistons actuellement à une situation où plusieurs embûches sont sur le chemin de l’usine à papier de Kénogami. D’un côté, nous ne sentons aucun geste concret d’Ottawa afin de normaliser la question de la taxe sur le papier que nous produisons, et de l’autre, aucun signe d’investissement n’est émis par la compagnie afin d’assurer une modernisation et une durée de vie à long terme de nos installations. Malgré le fait que l’usine possède des avantages énergétiques non négligeables, nous nous retrouvons devant une impasse », explique Gilles Vaillancourt, président du SNTTPPK-CSN.

Pour le syndicat, le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay — Lac-Saint-Jean (CCSNSLSJ-CSN) et la Fédération de l’industrie manufacturière, les différentes questions politiques liées à la production de papier (taxe, aires protégées, caribou forestier, etc.) et les investissements nécessaires de la part de la compagnie sont indissociables afin d’assurer les emplois des travailleuses et travailleurs de l’usine de Kénogami à moyen et long terme.

« La pérennité des installations de Kénogami passe par des actions gouvernementales responsables favorisant l’industrie forestière et des investissements de PFR dans la modernisation de l’usine afin de se sortir du cycle des menaces de fermetures. Le gouvernement fédéral doit maintenant faire sa part en durcissant le ton face aux États-Unis afin d’éviter de nouvelles fermetures temporaires, mais l’adoption de nouveaux créneaux de production plus prometteurs par la compagnie nous semble incontournable », renchéri Engelbert Cottenoir, président du CCSNSLSJ-CSN.

Le SNTTPPK-CSN, en processus de création d’un comité de travail sur la question de la pérennité de l’usine de Kénogami depuis octobre dernier, continuera sa campagne afin de rallier d’autres élu-es locaux à leur cause.  « Nous continuerons de travailler sur ces deux fronts au courant des prochaines semaines et des prochains mois. Nous tenons à notre usine et à nos emplois et nous mobiliserons les acteurs locaux afin d’assurer un avenir à long terme de nos installations à Kénogami », conclut le président du SNTTPPK-CSN.

À propos du SNTTPPK-CSN

Le Syndicat national des travailleurs et des travailleuses des pâtes et papier de Kénogami – CSN est le plus gros syndicat de l’usine PFR de Kénogami avec plus de 110 membres. Fort de ses 80 ans d’histoire, il est bien implanté dans ce quartier de l’arrondissement de Jonquière. Il est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière — CSN, qui représente 25 000 membres dans plus de 300 syndicats, dont des travailleuses et des travailleurs de l’industrie forestière de la sylviculture, en passant par les scieries et les usines de pâtes et papier. Il est aussi affilié au Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay — Lac-Saint-Jean — CSN qui représente 16 000 membres dans plus de 150 syndicats de la région.

L’entreprise doit respecter sa parole

Les quatre syndicats CSN qui représentent les travailleuses et les travailleurs du secteur des pâtes et papiers de Produits forestiers Résolu (PFR) unissent leur voix pour refuser toute réouverture des conventions collectives en cours.

« Il faut absolument que PFR respecte les engagements pris envers ses employés », affirme Jacques Létourneau, président de la CSN.

Rappelons que le Syndicat national des travailleurs des pâtes et papiers de Kénogami (CSN) a récemment refusé, dans une proportion de 99 %, la réouverture de la convention collective qui visait l’abolition d’une trentaine de postes et leur transfert à des sous-traitants.

Les autres syndicats du secteur du papier ont donc décidé de tenir le même discours et de ne pas céder aux pressions incessantes de l’employeur qui cherche visiblement à ébranler les syndicats à la veille des négociations à venir en 2014 et 2015.

« Il est important de rappeler que les syndicats ont consenti d’importantes concessions en 2010 afin d’éviter la faillite de l’entreprise. C’était censé être suffisant », précise Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

Pressions multiples de l’employeur

Les quatre syndicats CSN représentent des employés des usines de Clermont, Kénogami, Grand-Mère et Alma. En tout, la CSN représente plus de 620 syndiqué-es dans ces établissements.

Réunis à Québec le 16 décembre, les représentants syndicaux de ces quatre usines ont également fait part de tactiques déplorables de l’employeur. On parle de recours massif à la sous-traitance, de fermeture temporaire accompagnée d’un transfert des commandes à une autre usine ou encore d’une limitation sévère des embauches. Cette dernière stratégie force les syndiqué-es à faire beaucoup d’heures supplémentaires. « La situation est telle pour certains employés qu’ils cherchent un moyen de pouvoir refuser les heures supplémentaires qui dépassent 50 heures par semaine », explique Michel Tétreault, vice-président de la FIM–CSN et responsable du secteur des produits forestiers.

Produits forestiers Résolu se veut un bon citoyen corporatif

Dans son Rapport sur le développement durable 2012, PFR insiste pour dire que : « les employés de Résolu constituent un facteur important de succès et le fait d’investir dans le recrutement de nouveaux talents et d’encourager le perfectionnement des compétences des employés actuels renforce les assises de notre entreprise ». Le même texte insiste aussi sur la rétention de la main d’œuvre et l’importance de créer un milieu de travail dans lequel les employés peuvent s’« épanouir ». Cette philosophie préconisée par PFR ne se traduit pas dans les faits pour le moment. Il faudrait notamment pouvoir constater un plus grand respect des employés.

Pour assurer la survie à long terme des usines dans un marché mondial difficile, il faut également que PFR profite de l’opportunité de diversification et de modernisation mise de l’avant par le gouvernement du Québec. Ce dernier a récemment dégagé une enveloppe de 675 M$ sur trois ans pour assurer la relance du secteur forestier. « Il faut que Résolu embarque dans le train », insiste Michel Tétreault, qui rappelle la position de la FIM et de la CSN selon laquelle l’aide gouvernementale doit absolument être liée au maintien à la création d’emplois de qualité.

À propos de la FIM

Nous sommes plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.