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Les travailleuses et travailleurs apaisés par l’annonce de la vente de plusieurs publications de TC Media

Le Syndicat de l’information de Transcontinental (SIT–CSN), la Fédération nationale des communications (FNC–CSN) et le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) sont rassurés par l’annonce de la vente de plusieurs publications TC Media de Montréal à la société canadienne présidée par Michael Raffoul.

« TC Media avait annoncé il y a plusieurs mois déjà son intention de vendre ces publications, explique Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN. Les travailleuses et les travailleurs de ces nombreux journaux vivaient donc dans un climat d’incertitude depuis tout ce temps, ne sachant pas ce qu’il adviendrait de leurs emplois. Aujourd’hui, les craintes sont calmées par l’annonce de la vente et la volonté exprimée par l’acheteur de poursuivre les activités normales des publications ».

« Nous nous réjouissons que tous les emplois soient conservés, poursuit Joanna Pellus, présidente du SIT–CSN.  Nous attendons maintenant de rencontrer l’employeur afin de connaître plus amplement ses projets.  Nous en profitons aussi pour rappeler que les médias écrits ont besoin d’être soutenus par les gouvernements pour survivre et amorcer un virage numérique ».

« C’est une bonne nouvelle aujourd’hui pour les travailleuses et les travailleurs des médias écrits de la région de Montréal.  Ces publications de quartier bien ancrées chez la population sont une source d’information importante pour des milliers de Montréalaises et de Montréalais.  Nous souhaitons que les discussions à venir entre le syndicat et le nouvel employeur soient fructueuses », conclut Dominique Daigneault, présidente du CCMM–CSN.

Manifestation pour dénoncer le mépris de l’employeur

Une manifestation se tient actuellement devant les bureaux de la direction générale de TC Transcontinental, au 1100 boulevard René-Lévesque Ouest, à Montréal. Les membres du Syndicat de l’information de Transcontinental (SIT–CSN) dénoncent l’intransigeance de leur employeur dans l’actuelle négociation pour le renouvellement de la convention collective, échue depuis le 31 août 2015.

Ces journalistes et rédacteurs en chef diffusent l’information locale sur l’ensemble des plateformes (Web, médias sociaux, papier) d’une trentaine de titres publiés dans les régions de Lanaudière, de Laval et de Montréal. Au cœur de la négociation se trouve l’enjeu majeur d’une réorganisation des salles de rédaction exigée par les dirigeants de TC Transcontinental, aux prises avec une crise de ses médias régionaux. Cette réorganisation passe par un changement majeur des horaires de travail. Dans un compromis historique, le SIT–CSN a accepté d’abandonner son plus précieux acquis, c’est-à-dire le principe d’horaire libre, pour accepter que TC Transcontinental impose des horaires fixes préétablis.

Malgré le règlement de cet enjeu crucial en sa faveur et malgré le fait que les syndiqué-es aient acquiescé à plusieurs autres de ses demandes, l’entreprise refuse toujours de parapher une entente de principe qui intégrerait deux maigres aménagements permettant une saine conciliation travail-famille, notamment en matière de congés de maladie.

« Les membres du syndicat ont des attentes légitimes. Durant les pourparlers, ils ont accepté de discuter des demandes de l’employeur quant aux horaires fixes, ce qui constitue pourtant un changement de culture majeur avec la pratique actuelle », soutient Pierre Roger, secrétaire général-trésorier de la Fédération nationale des communications–CSN, qui ajoute qu’en contrepartie, l’employeur devrait, à son tour, faire preuve d’ouverture. « Alors qu’ils ne cessent d’alerter les gouvernements provincial et fédéral sur l’urgence et l’importance de soutenir la presse locale, à la fois financièrement et législativement, TC Transcontinental n’offre que mépris à ses salariés qui ont à cœur la réussite de l’entreprise dans la tempête du virage technologique », s’insurge le porte-parole, qui déplore que les séances de négociation en présence d’un conciliateur du ministère du Travail n’aient pas suffi à faire entendre raison à l’employeur.

« Les journalistes du SIT–CSN ont raison de dénoncer le double discours de l’entreprise TC Transcontinental, qui met en vente l’ensemble de ses médias à vocation locale et régionale au Québec et qui a déjà été un des fleurons de l’entrepreneuriat québécois, un empire médiatique fièrement fondé par M. Rémy Marcoux en 1976. Ils ont aussi raison de dénoncer l’attitude irrespectueuse des dirigeants », insiste Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN. « La direction doit accepter rapidement les revendications du syndicat en matière de conciliation famille-travail pour qu’enfin une entente intervienne et que l’on puisse procéder à cette urgente réorganisation des salles de presse », conclut la porte-parole.

À propos

Le Syndicat de l’information de Transcontinental–CSN, qui représente une trentaine de membres, est affilié à la Fédération nationale des communications, qui regroupe quelque 6 000 membres au sein de 88 syndicats. Le CCMM–CSN regroupe près de 100 000 membres des secteurs public et privé répartis au sein de syndicats à Montréal, à Laval, au Nunavik et à la Baie James.

 

 

Les journalistes du SIT-CSN entérinent une nouvelle convention collective

Les membres du Syndicat de l’information de Transcontinental (CSN), affilié à la Fédération nationale des communications, ont voté d’entériner, lors d’une assemblée générale mercredi soir, une nouvelle convention collective d’une durée de trois ans.

Ces journalistes et rédacteurs en chef de Montréal, Laval, Lanaudière et des Basses-Laurentides ont accepté l’entente dans une proportion de 92 %.

Entre autres, le nouveau contrat de travail comporte des augmentations salariales totalisant 8,11 % incluant une augmentation de la semaine de travail de 35 heures à 36 heures, des améliorations au régime d’ancienneté, et l’application de la juridiction syndicale et des clauses professionnelles sur les différentes plateformes de diffusion alimentées à partir des établissements visés par le certificat d’accréditation.

« Nous n’avons peut-être pas obtenu tous les gains que l’on espérait, mais nous avons réussi à bonifier notre contrat de travail sans céder sur des acquis majeurs, a commenté le président du SIT-CSN, Benoit LeBlanc. Tout le monde sait dans quel contexte les médias évoluent en ce moment. Malgré cela, nous avons réussi à nous faire respecter à la table de négociation, mais aussi à défendre les intérêts de nos lecteurs. »

Le conseil municipal de Montréal s’oppose aux coupes chez TC Media

Le Syndicat de l’information de Transcontinental (STI-CSN) salue la décision du conseil municipal de Montréal d’adopter à l’unanimité une résolution demandant à Transcontinental Media (TC Media) de revenir sur sa décision de supprimer 50 % des postes de journalistes dans les 22 hebdomadaires locaux de l’entreprise à Montréal.

Lors de la présentation de la résolution hier, le conseiller municipal et maire d’arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie, François Croteau, a insisté sur l’importance de l’information et de l’enquête journalistique dans le contexte politique municipal actuel.

Le président du syndicat, Benoit Leblanc, se réjouit de cette position unanime du conseil municipal de Montréal. « Les élus municipaux viennent ainsi confirmer qu’une couverture journalistique locale est essentielle à la démocratie. À la veille des élections municipales, les citoyennes et les citoyens ont besoin d’avoir une information locale de qualité pour faire des choix éclairés. TC Media, qui profite des revenus publicitaires issus des marchés locaux, a le devoir et la responsabilité d’offrir en contrepartie à la population l’information à laquelle elle est en droit de s’attendre. »

Rappelons qu’en plus des postes de journalistes abolis le 20 mai dernier, TC Media ne permet pas aux journalistes qui restent à l’emploi de couvrir une foule d’événements et de travailler à des dossiers fouillés ou à des enquêtes, notamment, les réunions du conseil d’arrondissement, les réunions de changement de zonage, l’actualité politique et les conférences de presse couvrant l’actualité. Dans certains arrondissements, la couverture journalistique est remplacée par la publication d’un communiqué émis par le conseil d’arrondissement, privant ainsi les citoyens d’une information indépendante.

Outre l’appui du conseil municipal de Montréal, les journalistes de Transcontinental continuent de recevoir de nombreux appuis visant le maintien d’une information de proximité et dénonçant la décision de TC Media d’abolir des postes de journalistes et la couverture de presse.

Ailleurs au Québec, de nombreux intervenants régionaux, dont les conseils centraux de la CSN, ont dénoncé la décision de Transcontinental parce qu’ils craignent que cette stratégie d’entreprise s’étende à l’ensemble des journaux de Transcontinental dans les régions. D’ailleurs, Transcontinental avait déjà indiqué vouloir implanter ce modèle d’affaires dans la région de Québec, pour ensuite se raviser.

Le Syndicat de l’Information de Transcontinental (STI-CSN) est affilié au CCMM–CSN qui regroupe plus de 94 000 membres du secteur public et du secteur privé, répartis au sein de près de 400 syndicats sur le territoire des régions de Montréal, Laval et du Grand Nord du Québec.