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Journée nationale des peuples autochtones

Célébrée le 21 juin, la Journée nationale des peuples autochtones vise à reconnaître et à honorer le patrimoine, les cultures et les précieuses contributions des Premières Nations, des Inuits et des Métis à la société québécoise et canadienne. La date du 21 juin coïncide avec le solstice d’été. Elle revêt un caractère symbolique important pour de nombreux peuples autochtones.

La CSN est fière de représenter les travailleuses et travailleurs du Syndicat du Musée de la nation huronne-wendat (CSN). Affilié à la Fédération nationale des communications et de la culture, ce syndicat représente près d’une vingtaine de membres parmi lesquels on compte des allochtones et des autochtones de différentes nations. Avec l’ouverture du Musée huron-wendat en 2008, le rêve de raconter l’histoire de la communauté est enfin devenu une réalité.

En ce jour le plus long de l’année, la CSN vous encourage à visiter l’établissement, car chaque nouvel apprentissage sur les personnes, les lieux et les expériences des peuples autochtones est un pas en avant sur le chemin de la réconciliation.

Victoire syndicale sur presque toute la ligne en arbitrage d’une première convention collective

C’est avec grande satisfaction que la Fédération nationale des communications (FNC–CSN) et le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Musée de la Nation huronne-wendat accueillent la décision arbitrale de Me Carol Girard rendue à la fin février. Alors que les employé-es du musée tentent de signer leur premier contrat de travail depuis 2013, l’arbitre leur donne raison sur la grande majorité de leurs demandes et impose une première convention collective qui détermine des conditions de travail plus respectueuses de l’expertise et du savoir-faire de ces travailleurs et travailleuses de la Nation huronne-wendat.

« Il est triste de constater que l’employeur a toujours prétexté la précarité financière du musée pour offrir des conditions près du minimum prévu par la Loi sur les normes du travail. Mais il n’a pas hésité à investir des sommes faramineuses en frais juridiques pour tenter d’empêcher les travailleurs d’obtenir des conditions plus décentes. Or, l’arbitre lui administre un sérieux revers, en imposant des conditions de travail qui s’appuient sur les conventions collectives de musées comparables », se réjouit Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN.

En matière d’ancienneté, de vacances, de congés fériés, de congés de maladie, de congés sociaux, de congés parentaux et même de libérations syndicales, l’arbitre tranche en faveur du syndicat. Même sur les questions salariales, la décision arbitrale détermine que les employé-es recevront 2 % d’augmentation par année pendant 3 ans alors que l’employeur n’offrait que 0,5 %, 1,6% et 0,8 %.

L’arbitre écrit : « […] si l’employeur veut continuer sa mission de faire connaître la culture huronne-wendat, il lui faut rémunérer ses salarié-es le mieux possible pour conserver des employé-es, dont ceux qui ont été entendus, qui sont en mesure de transmettre cette culture avec passion. »

Collaboration et main tendue

Le syndicat tend maintenant la main à l’employeur pour relancer les activités du musée, assainir le climat de travail et rétablir un lien de confiance.  « Le temps est venu d’arrêter de gaspiller de l’argent en frais d’avocats et de marcher ensemble vers un objectif commun : partager la richesse historique et la beauté de la culture huronne-wendat », souhaite Michel Savard, président du syndicat.

En outre, le syndicat propose toujours de mettre l’épaule à la roue pour travailler de concert avec la direction afin de trouver de nouvelles sources de financement, de solliciter les divers paliers de gouvernement et d’assurer la pérennité et l’accessibilité de notre musée.

 

L’avenir du musée en péril en raison de la direction antisyndicale

Alors que les 17 travailleurs et travailleuses du Musée de la Nation huronne-wendat tentent de négocier leur premier contrat de travail depuis bientôt deux ans, le syndicat dénonce la décision de l’employeur de fermer les portes du musée au grand public au moins jusqu’en juin prochain, mettant à pied les syndiqué-es. D’ici là, le musée demeure accessible aux groupes, sur réservation seulement.

« Sans subtilité et à grands frais d’avocats, la direction veut casser le syndicat en étirant les procédures de négociation de la première convention collective devant un arbitre. C’est autant d’argent gaspillé qui n’est pas réinvesti dans l’accessibilité du musée, avec un impact regrettable pour notre Nation », dénonce Michel Savard, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses du Musée de la Nation huronne-wendat.

Depuis l’ouverture il y a sept ans, plus de 120 000 visiteurs ont fréquenté l’établissement qui raconte l’histoire et le patrimoine riche de la Nation huronne-wendat. La croissance du nombre de visiteurs est indéniable d’une année à l’autre. « Les expositions permanente et temporaires font rayonner les artistes, la culture et le savoir-faire en matière de muséologie des Premières nations à un niveau national et international. C’est aussi un gain précieux pour tous les résidents de la grande région de Québec », ajoute Yves Fortin, secrétaire général du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN).

Meilleur financement gouvernemental

La direction prétexte le manque de revenus pour refuser des salaires décents aux employé-es licenciés qui gagnent un peu plus que le salaire minimum, mais n’hésite pas à dépenser des sommes faramineuses en frais d’avocat afin de refuser les augmentations minimales demandées. Le syndicat estime plutôt que la direction utilise le contexte d’austérité ambiant pour briser le syndicat. « Il n’en demeure pas moins que les institutions muséales ont atteint un seuil critique et ne peuvent plus fonctionner avec les moyens financiers qui leur sont attribués », lance sans détour Pascale St-Onge, secrétaire générale de la FNC-CSN. Le financement du réseau muséal en général doit être augmenté, et être pluriannuel, stable et indexé annuellement au coût de la vie.

D’ailleurs, le Syndicat des travailleurs et travailleuses du Musée de la Nation huronne-wendat propose de mettre l’épaule à la roue pour travailler de concert avec la direction afin de trouver de nouvelles sources de financement, de solliciter les divers paliers de gouvernement et d’assurer la pérennité et l’accessibilité de notre musée.

À propos

La Fédération nationale des communications (FNC-CSN) regroupe 6000 membres oeuvrant dans le domaine des communications et de la culture à travers 88 syndicats. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN.