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Vote de grève au Palais des congrès

Réunis hier en assemblée générale, les travailleuses et les travailleurs du Palais des congrès ont voté la grève, par scrutin secret. Les 159 membres du Syndicat des préposé-e-s aux événements du Palais du Congrès (CSN) et du Syndicat des employé(e)s de la Société du Palais des Congrès de Montréal (CSN) demandent les mêmes paramètres de rémunération que ceux négociés par la CSN dans le secteur public en 2021.

Sans convention collective depuis le 31 mars 2020, les syndicats s’expliquent mal le refus de l’employeur de reconduire pour trois ans la clause dite remorque qui fixe la rémunération du personnel du Palais des congrès en relation avec la politique salariale du gouvernement, et ce, depuis très longtemps. Le Palais des congrès est un organisme public relevant du gouvernement du Québec.

« C’est déplorable qu’on en soit rendu-là, explique le président des deux unités d’accréditation Daniel Potvin. Nous avons tendu la main à quelques reprises pour qu’on mette cette négociation derrière nous dans le contexte de la crise et l’employeur a refusé de renouveler la convention sur la même durée que le secteur public, même au statu quo. Alors que la reprise se pointe, le Palais des congrès voudrait que tout revienne à la normale même si l’on n’a toujours pas de contrat de travail. Il n’en est pas question. Nous voulons être respectés ».

Soulignons que les activités reprennent ces jours-ci au Palais des congrès. Le Salon national de l’habitation se tiendra du 10 au 13 mars. Une grève des salarié-es aurait un impact majeur pour la Palais des congrès, car ce sont eux qui veillent à la planification des salles, à l’organisation des événements, de même qu’à l’accueil des congressistes et au bon déroulement des activités qui s’y tiennent.

« Les travailleuses et les travailleurs du Palais des congrès portent une demande somme toute bien raisonnable, poursuit la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Stéphanie Gratton. C’est inconcevable que l’employeur laisse ainsi traîner cette négociation. Le Palais des congrès veut-il vraiment pousser à bout les salarié-es en conflit de travail en ne leur octroyant pas les mêmes conditions obtenues dans le secteur public, ce qui inclut les salaires et la durée de la convention collective ? C’est un non-sens ! »

« Il faut souhaiter que le Palais des congrès entende raison rapidement, enchaîne la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Dominique Daigneault. C’est tout un message que lui envoient ses employé-es aujourd’hui. Après deux années difficiles pour eux, ils sont prêts à retarder la reprise des activités normales pour être respectés. Nous saluons leur détermination ».