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UQAM : les membres du SPPEUQAM–CSN acceptent le règlement du conciliateur

Réunis en assemblée générale jeudi, les membres du Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM (SPPEUQAM–CSN) ont accepté, dans une proportion de 75%, l’hypothèse de règlement déposée par le conciliateur. Cette hypothèse a été présentée par le conciliateur, in extremis, au petit matin le 11 avril, quelques heures avant le déclenchement prévu d’une grève générale illimitée.

« Le règlement comporte plusieurs avancées dans différents aspects existants de la convention collective actuelle et en introduit de nouveaux. Surtout, il est un bon pas en faveur de la volonté des membres d’obtenir une stabilisation des emplois », se réjouit Olivier Aubry, président du SPPEUQAM–CSN. Ce besoin de reconnaissance est d’autant plus criant que les 2 500 membres du syndicat donnent 60% des cours de premier cycle à l’UQAM et font la fierté de l’établissement, réputé pour son enseignement ancré sur le terrain.

Parmi les gains syndicaux, on retrouve diverses mesures dont:

  • l’instauration d’un comté paritaire d’implantation de la stabilisation professionnelle;
  • la possibilité de déposer des dossiers d’exigences de qualification d’enseignement (EQE) dans toutes les unités académiques (faculté, école, département, institut) de l’UQAM afin de pouvoir donner d’autres cours;
  • la création du fonds de formation EQE d’une valeur de la rémunération de 35 charges de cours;
  • la poursuite des négociations afin que l’enseignement en ligne devienne une véritable formation à distance et que, si ces négociations achoppaient, un droit de grève puisse être exercé;
  • la révision des gabarits définissant les conditions de travail des superviseures, superviseurs de stage;
  • la possibilité de faire de la recherche ou de la recherche-création de façon autonome;
  • un montant forfaitaire unique pour les personnes qui ont donné des cours entièrement en ligne lors de quatre trimestres en 2020 et 2021.

« Ces bonifications à la convention liant les membres du SPPEUQAM–CSN et l’employeur sont le fruit d’un combat mené avec une détermination syndicale qu’il faut saluer. Cette entente survenue après une quarantaine de séances de négociation comporte plusieurs améliorations dans les conditions de travail susceptibles de faire boule de neige dans d’autres universités québécoises », estime Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), responsable du regroupement université.

La convention collective sera en vigueur jusqu’au 31 décembre 2025.

Pour un enseignement universitaire de qualité à l’UQAM

Les membres du Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM (SPPEUQAM-CSN) manifestent ce midi afin de dénoncer les conditions d’enseignement qui prévalent pour les chargées et chargés de cours qui dispensent plus de 50 % des cours de 1er cycle à l’UQAM.

Pour Olivier Aubry, président du Syndicat SPPEUQAM-CSN, « un fossé important demeure entre la position de la direction de l’UQAM et les revendications du Syndicat en ce qui a trait à la surcharge de travail occasionnée par l’enseignement en non présentiel, à l’inexistence de rémunération pour l’adaptation des cours qui se donnent maintenant en non présentiel et à la taille souvent démesurée des groupes-cours ».

En situation d’enseignement en non présentiel, le SPPEUQAM-CSN désire limiter la taille des groupes à 40 étudiant.e.s pour permettre un meilleur encadrement, favoriser la qualité des apprentissages, réduire le décrochage, bref il importe d’avoir des groupes à taille humaine comme cela se fait déjà à l’Université du Québec en Outaouais. À titre d’exemple, à l’UQAM, 60 % des cours offerts par le département de Communication sociale et publique dépassent le nombre de 40 étudiant.e.s par groupe. Toujours à l’UQAM, au département de Sociologie, 62 % des cours dépassent ce seuil et en Science politique, on atteint 85 %. On est loin de permettre un enseignement de qualité en mode non présentiel !

Quant à Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), elle est d’avis que « le maintien de l’enseignement en mode non présentiel nécessite l’investissement de nouvelles ressources financières pour assurer les meilleures conditions d’apprentissage, pour compenser le travail supplémentaire requis et pour donner aux enseignantes et aux enseignants des conditions de travail convenables ».

Dominique Daigneault, présidente du Conseil central métropolitain de Montréal de la CSN, affirme, pour sa part, que « Les revendications des membres du SPEEUQAM sont tout à fait justifiées et la direction doit y répondre favorablement et ce, le plus rapidement possible. Il faut permettre aux chargées et chargés de cours d’enseigner dans des conditions adéquates tout en assurant aux étudiantes et aux étudiants des conditions d’apprentissage dignes de ce nom. »

Si la direction de l’UQAM croit faire des économies en mettant en place des « amphithéâtres en ligne», cette vision amènera plutôt le décrochage et la défection étudiante, entraînant ainsi inévitablement une baisse des revenus. Le Gouvernement du Québec et la direction de l’UQAM doivent reconnaître le caractère exceptionnel de la situation et investir dans des mesures qui permettront d’offrir un enseignement universitaire de qualité.