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Faire plier un géant mondial du chocolat

Après une courte grève, les 350 travailleuses et travailleurs de la plus grande usine de chocolat en Amérique ont obtenu une augmentation de 20,5 % en six ans, la création de 26 postes, la fin des disparités salariales et une prime de 2 $ l’heure pour les formateurs.

« C’est par notre solidarité sans failles que nous avons été en mesure de faire des gains importants malgré l’éloignement du centre décisionnel de Chicago », a affirmé Roland Piché, président du syndicat de Barry Callebaut dont l’usine est située à Saint-Hyacinthe. Le règlement a été adopté à 72 %, le 24 septembre dernier.

Tout au long de la négociation, le syndicat a insisté pour dire que la filiale canadienne de la multinationale suisse du chocolat était dans une situation économique très favorable et pouvait payer. Les résultats financiers publiés le 6 novembre ont d’ailleurs confirmé que le groupe Barry Callebaut a vu ses bénéfices nets s’envoler de 10,4 % pour l’exercice financier 2018-2019 comparativement à l’année précédente. « Nous avions raison de penser que notre employeur pouvait faire un effort considérable », ajoute Roland Piché.

Notons que la solidarité régionale et internationale a joué un rôle dans ce conflit de travail, puisque des syndiqué-es de Montérégie, de France et d’Allemagne ont donné leur appui à leurs camarades de Saint-Hyacinthe. Au total, c’est moins de cinq jours de grève qui se seront tenus, dont quelque 36 heures juste avant l’entente de principe.

Ils font plier un géant mondial du chocolat

C’est à la suite d’une grève d’une quarantaine d’heures, déclenchée le dimanche 22 septembre, que les travailleuses et travailleurs de Barry Callebaut ont voté en faveur d’une entente de principe avec leur employeur. Sur le plan salarial, les syndiqué-es ont notamment obtenu 20,5 % d’augmentation sur six ans : 5 % la première et la troisième année ainsi que 4,5 % la quatrième année. On note aussi que les primes pour les quarts de travail de soir, de nuit et de fin de semaine sont augmentées de 50 %.

Après une première grève de 36 heures, les syndiqué-es avaient déjà réalisé plusieurs gains relatifs aux conditions de travail comme une diminution de la surcharge de travail par la création de 26 postes réguliers à temps complet.

« C’est par notre solidarité sans failles que nous avons été en mesure de faire des gains significatifs malgré l’éloignement du centre décisionnel de Chicago », a résumé Roland Piché, président du Syndicat des salariés de Barry Callebaut Canada.

Grève générale illimitée déclenchée chez Barry Callebaut de Saint-Hyacinthe

À la suite d’une journée de médiation tenue hier, les travailleuses et travailleurs de Barry Callebaut ont déclenché une grève générale illimitée.

Forts d’un mandat adopté à 95 %, les 365 travailleurs n’ont eu d’autre choix que d’envoyer un message sans équivoque à l’employeur, puisqu’il est clair que ce dernier n’a pas les mandats nécessaires pour en arriver à une entente satisfaisante avec le syndicat.

De plus, l’attitude outrancière adoptée vendredi dernier par la direction de Barry Callebaut n’a pas passé auprès des travailleurs et travailleurs de l’usine. Devant le conciliateur du ministère du Travail et le syndicat, l’employeur a nié l’offre sur laquelle il s’était initialement entendu avec le conciliateur. Face à cette situation, le conciliateur nommé au dossier a dû quitter la table de négociation.

« L’employeur doit revenir à la table avec un mandat sérieux et respectueux des demandes légitimes des travailleurs. Nous ne rentrerons pas au travail tant qu’il n’y aura pas d’offres satisfaisantes, explique le président du syndicat, Roland Piché. Nous sommes solidaires et déterminés à obtenir ce que nous méritons. »

L’usine de Saint-Hyacinthe est la seule usine intégrée de Barry Callebaut en Amérique et la grande majorité de sa production de chocolat est exportée aux États-Unis. L’entreprise est présente dans 30 pays et génère un chiffre d’affaires de plus de 9 milliards de dollars canadiens.