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Vote reporté : pas d’entente pour les syndicats du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges

21 juin 2023 – Les membres des syndicats du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges devaient se rencontrer aujourd’hui pour voter sur la recommandation du conciliateur. Malheureusement, l’assemblée générale prévue est reportée. En effet, les syndicats n’ont pas été en mesure de s’entendre avec l’employeur sur les conditions du retour au travail des employé-es. Pour eux, la direction du cimetière témoigne d’une fermeture complète et totale quant aux enjeux du protocole de retour au travail. Cette obstruction patronale bloque l’atteinte d’une entente entre les parties, ce qui a pour effet d’empêcher la présentation de la recommandation du conciliateur, qui était prévue aujourd’hui.

La possibilité pour les syndiqué-es de voter sur la recommandation, et surtout l’espoir de régler le conflit, est une fois de plus retardée. Les conditions de retour au travail sont essentielles dans la situation. Les travailleuses et les travailleurs ne peuvent adopter et signer une nouvelle convention collective sans établir les bases d’un retour avec l’employeur.

Pour Patrick Chartrand, président du syndicat de l’entretien du cimetière, « l’employeur met du sable dans l’engrenage. C’est frustrant pour les membres. En sortant à la dernière minute de nouvelles demandes sur les conditions du retour au travail, il ne respecte pas le processus de la négociation. C’est un manque de respect qu’il porte aux membres, mais aussi au conciliateur en chef et à la CSN. Pourtant, les membres sont prêts à tourner la page concernant certains aspects du conflit pour retourner au travail dans un climat sain et harmonieux ».

« Je m’adresse aujourd’hui à la direction de la Fabrique Notre-Dame : vous avez entre vos mains le pouvoir de régler ce conflit qui dure depuis trop longtemps. Les travailleuses et les travailleurs ont le droit de réclamer un retour au travail qui se fera dans le respect. Je vous invite à faire preuve de bonne foi pour qu’enfin, les familles puissent vivre leur deuil dignement », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« L’employeur, comme à son habitude, veut créer la confusion au sein des membres. Mais les travailleuses et les travailleurs sont encore debout et vont continuer à se battre. Ils peuvent compter sur nous pour ramer dans la bonne direction à leur côté », avance quant à elle Dominique Daignault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Je comprends la déception de toutes et de tous aujourd’hui, mais je sais que vous êtes solidaires. Votre mobilisation est exemplaire et la fédération vous appuie entièrement dans vos décisions », annonce aux membres Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

À propos

En grève depuis le 20 septembre dernier, le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges-CSN compte 17 membres. Pour sa part, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN, responsable de l’entretien, rassemble environ 100 membres qui sont en grève depuis le jeudi 12 janvier 2023.

La Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN), à laquelle sont affiliés les deux syndicats du cimetière, compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ

Les syndicats du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges envisageaient de régler le conflit

Le vendredi 2 juin, les deux syndicats du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges étaient convoqués par l’employeur pour le dépôt d’une offre de règlement, en présence du conciliateur en chef. Les représentants syndicaux étaient positifs à l’idée de trouver un terrain d’entente. Pour eux, cette offre s’est toutefois avérée insuffisante et représente un recul par rapport à celle de janvier dernier.

La partie syndicale, qui se disait prête à faire des concessions, notamment sur le plancher d’emploi, a donc déposé une contre-offre. Celle-ci a été refusée pratiquement sur-le-champ par la direction. « La prétention de l’employeur, qui disait vouloir trouver une façon de s’entendre, était complètement fausse. Son offre était à prendre ou à laisser ! On avait enfin une chance de négocier réellement et de régler, mais c’est comme s’il y avait eu juste une partie à la table ; et elle était fermée », résume Patrick Chartrand, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN.

La direction du cimetière prétend que les demandes d’augmentation salariale des syndicats représentent le double de celle qui est prévue dans l’entente conclue avec le syndicat des employé-es de la Basilique Notre-Dame, le 30 mai 2023. Patrick Chartrand ne mâche pas ses mots : « Ceci est ridicule ! Les salarié-es de la basilique viennent tout juste de finir leur contrat de travail. Leur augmentation reflète uniquement les années à venir. Ils n’ont aucune rétroactivité à négocier, alors que pour nous, c’est le nerf de la guerre. Nos situations sont donc incomparables », rétorque-t-il à cette affirmation. Aucune rétroaction sur le salaire n’a été proposée dans l’offre de l’employeur, à part sur les jours travaillés en 2023. Cette situation représente 11 jours de salaire pour le syndicat de l’entretien et rien du tout pour celui des employé-es de bureau, étant donné qu’ils n’ont pas travaillé en 2023 en raison de leur grève qui dure depuis septembre 2022.

Les salaires des syndiqué-es sont gelés depuis la fin de leur contrat de travail respectif : depuis le 31 décembre 2017 pour les employé-es de bureau et le 31 décembre 2018 pour celles et ceux de l’entretien du cimetière. Pour ces personnes, l’importance de la rétroactivité des salaires est sans équivoque.

Brimer le travail du conciliateur
La Fabrique Notre-Dame dit n’avoir jamais refusé la proposition du conciliateur. « Pourtant, elle a freiné les travaux du conciliateur au dossier en affirmant qu’elle avait une proposition de règlement à déposer. L’offre est insuffisante, même inférieure à la précédente. C’est donc dire que la direction empêche le conciliateur de travailler », soutient Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Une fois de plus, l’employeur adopte une position entêtée, irrespectueuse et contre-productive. La CSN et toutes ses composantes continueront d’appuyer les deux syndicats jusqu’à ce qu’ils obtiennent satisfaction », conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

Les membres des deux syndicats ont été informés des décisions prises à la table de négociation vendredi dernier. « Ils auront tous les détails de l’offre patronale demain en assemblée générale. Nous avons toujours été transparents auprès de nos membres et nous continuerons de l’être », confirme Eric Dufault, président du Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges.

À propos
En grève depuis le 20 septembre dernier, le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte 17 membres. Pour sa part, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN, responsable de l’entretien, rassemble environ 100 membres qui sont en grève depuis le jeudi 12 janvier 2023.

La Fabrique Notre-Dame doit ouvrir les portes de son cimetière aux familles

Aujourd’hui 18 mars, les membres du Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (SEEBCNDDN–CSN), du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (STTCNDDN–CSN) et leurs allié-es demandent à la Fabrique Notre-Dame d’ouvrir les portes du cimetière aux familles qui ne peuvent actuellement se recueillir auprès de leurs défuntes et leurs défunts.

« Après 27 semaines de grève, nous sommes toujours aussi déterminés à obtenir une entente de principe à la hauteur de nos attentes qui nous permettra de soutenir adéquatement les familles endeuillées du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges. Avant même le début de notre grève, la haute direction avait décidé de fermer l’accès du cimetière aux familles et à leurs proches, ce qui leur cause beaucoup de frustrations et de colère. Les portes doivent s’ouvrir, et ce, le plus rapidement possible », déclare Éric Dufault, président du SEEBCNDDN–CSN.

« Notre employeur se moque complètement des familles. Nous le savons parce que tous les jours, nous les rencontrons sur notre ligne de piquetage et nous parlons avec elles du mépris qu’elles vivent actuellement, ajoute Patrick Chartrand, président du STTCNDDN–CSN. Nous avons toujours soutenu les familles dans leurs moments difficiles et maintenant, elles prennent la juste mesure de l’attitude inacceptable des dirigeants de la Fabrique Notre-Dame. »

Respectivement sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2017 et depuis le 31 décembre 2018, les négociations du SEEBCNDDN et du STTCNDDN n’avancent plus.

« Nous en sommes toutes et tous témoins sur la place publique que ce sont les familles qui paient le fort prix de l’entêtement de la Fabrique Notre-Dame à ne pas régler cette négociation. Même si l’employeur dit publiquement qu’il veut négocier, il n’y a aucune date prévue actuellement à l’agenda. Pour régler, ça prend des dates et rapidement », précise Linda Tavolaro, secrétaire générale de la FEESP–CSN.

« Les deux syndicats se battent toujours pour un plancher d’emploi et pour des salaires qui vont assurer la pérennité du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges. Ces deux éléments sont cruciaux pour que les travailleurs et les travailleuses soient en mesure de bien répondre aux demandes des familles endeuillées. Et les portes closes du cimetière sont le puissant symbole de la fermeture complète de l’employeur face à ces questions », poursuit Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Nous sommes partis de Québec ce matin afin d’appuyer les membres de ces deux syndicats qui se battent pour la dignité et le respect de leurs membres qui sont intimement liés aux familles qui ont choisi ce lieu de recueillement pour honorer leurs proches défuntes et défunts. Cette lutte, c’est celle de milliers de femmes et d’hommes qui veulent simplement de la décence et de la bienveillance dans leurs vies », renchérit Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Miguel Castellanos, président du conseil d’administration et curé de la Fabrique Notre-Dame, doit impérativement intervenir pour régler ces deux conflits. Il a la responsabilité morale et légale de bien servir les familles qui leur ont confié une partie cruciale de leurs vies qui nécessite un engagement entier, sincère et solidaire de la part de la Fabrique. Et actuellement, le comportement de l’employeur nous démontre tout le contraire de la décence », conclut François Enault, premier vice-président de la CSN.

À propos
En grève depuis le 20 septembre dernier, le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte 17 membres. Pour sa part, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN, responsable de l’entretien, rassemble environ 100 membres qui sont en grève depuis le jeudi 12 janvier 2023.

Des appuis majeurs pour les grévistes du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges

Ce mardi 21 février sur l’heure du midi, les membres du Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (SEECNDDN–CSN) et du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges (STTCNDDN–CSN) ont reçu des appuis de taille aujourd’hui sur leur ligne de piquetage.

« Après 24 semaines de grève, les familles et leurs proches cumulent des frustrations et de la colère envers la Fabrique Notre-Dame, à un point tel que nous recevons désormais leur appui afin de mettre un terme à notre conflit. Plus que jamais, nous sommes donc déterminés à obtenir une entente de principe à la hauteur de nos attentes qui nous permettront de soutenir adéquatement les familles endeuillées qui choisissent le cimetière Notre-Dame-des-Neiges », déclare Éric Dufault, président du SEECNDDN–CSN.

« Envers ses salarié-es, ça fait longtemps que notre employeur a dépassé les bornes. Et maintenant, notre clientèle reconnaît hors de tout doute qu’elle vit le même mépris que nous, allant même jusqu’à tenir responsable la direction de notre établissement de ce gâchis, ajoute Patrick Chartrand, président du STTCNDDN–CSN. Nous avons toujours soutenu les familles et maintenu de bonnes relations avec elles, et aujourd’hui, recevoir leur appui nous réchauffe le cœur. »

Respectivement sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2017 et depuis le 31 décembre 2018, les négociations du SEEBCNDDN et du STTCNDDN n’avancent plus.

« Les travailleuses et les travailleurs du cimetière le savent depuis toujours : ce sont bien évidemment les familles qui paient le fort prix de l’obstination de la Fabrique Notre-Dame à ne pas régler cette négociation. Il n’y a aucune raison valable pour cet employeur de maintenir un tel chaos dans un des plus beaux cimetières en Amérique du Nord. L’employeur doit régler, dès que possible », précise Linda Tavolaro, secrétaire générale de la FEESP–CSN.

« Les deux syndicats se battent pour un plancher d’emploi et pour des salaires qui vont assurer un avenir viable pour le cimetière Notre-Dame-des-Neiges. Sans ces deux éléments essentiels, les travailleurs et les travailleuses ne seront jamais en mesure de bien répondre aux demandes des familles endeuillées. Et nous allons être à leurs côtés tant et aussi longtemps qu’il le faudra », poursuit Bertrand Guibord, secrétaire général du CCMM–CSN.

« Aujourd’hui, je m’adresse directement à Miguel Castellanos, président du conseil d’administration de la Fabrique Notre-Dame : vous êtes le plus haut dirigeant d’une institution qui veille à soutenir des gens qui traversent des moments difficiles, des moments qui nécessitent un engagement entier, sincère et solidaire envers celles et ceux qui vous ont choisi pour honorer leurs défuntes et défunts. Vous avez le pouvoir de régler ce conflit et je vous invite à le faire le plus rapidement possible pour qu’enfin, les familles puissent vivre leur deuil paisiblement et respectueusement », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

En grève depuis le 20 septembre dernier, le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte 17 membres. Pour sa part, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN, responsable de l’entretien, rassemble environ 100 membres qui sont en grève depuis le jeudi 12 janvier 2023.

Les grévistes du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges interpellent l’archevêché de Montréal

Ce jeudi 26 janvier au matin, tout juste après avoir conclu un pacte de front commun pour régler leurs grèves respectives à une table unique, les membres du Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (SEECNDDN–CSN) et du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges (STTCNDDN–CSN) sont allés rendre visite à l’archevêque de Montréal, Mgr Christian Lépine.

« Après 20 semaines de grève, nous sommes venus interpeller le plus haut responsable de l’Église catholique de Montréal à ses bureaux afin de lui demander d’exercer des pressions auprès de la Fabrique Notre-Dame dans le cadre des présents conflits de travail que nous et nos collègues de l’entretien vivons actuellement. Nous sommes prêts à régler ces deux conflits dès que possible, mais ce sera ensemble, à la même table, que nos deux syndicats vont s’entendre avec la Fabrique », déclare Éric Dufault, président du SEECNDDN–CSN.

« Que ce soit pour le syndicat des employé-es de bureau ou pour notre unité, nous nous battons pour un plancher d’emploi et pour des salaires qui vont assurer un avenir viable pour le cimetière Notre-Dame-des-Neiges. Sans ces deux éléments essentiels, nous ne serons pas en mesure de bien répondre aux demandes des familles endeuillées. Actuellement, ce sont justement ces familles qui paient le fort prix de l’obstination de la Fabrique Notre-Dame qui relève de l’archevêché de Montréal. Voilà donc pourquoi aujourd’hui nous interpellons Mgr Lépine afin qu’il exerce son rôle de leader, étant le plus haut responsable de cette organisation », ajoute Patrick Chartrand, président du STTCNDDN–CSN.

À propos

En grève depuis le 20 septembre dernier, le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte 17 membres. Pour sa part, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN, responsable de l’entretien, rassemble environ 100 membres qui sont en grève depuis le jeudi 12 janvier 2023.

Seconde grève générale illimitée au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges

À la suite de l’adoption d’un mandat de grève générale illimitée (GGI) le 21 novembre dernier, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (STTCNDDN–CSN) a déclenché la GGI à minuit ce jeudi 12 janvier 2023.

Sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2018, le STTCNDDN–CSN a entrepris la négociation en novembre 2019.

Les employé-es de bureau sont toujours en grève
Pour leur part, les 17 membres du Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN ont déclenché la grève le 20 septembre 2022. Ils sont en grève générale illimitée depuis le 20 octobre dernier.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN rassemble une centaine de membres.

Une autre grève générale illimitée possible au cimetière Notre-Dame-des-Neiges

Lors d’une assemblée générale qui s’est tenue ce lundi soir, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges (STTCNDDN–CSN) ont adopté à 71 %, par voie de scrutin secret, un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée à déclencher au moments jugé opportun.

« Depuis longtemps, le climat de travail dégénère au cimetière Notre-Dame-des-Neiges et l’employeur ne fait rien pour que celui-ci s’assainisse, bien au contraire. La zizanie règne dans les opérations courantes et nous arrivons seulement à honorer les crémations et les mises en terre à l’horaire, sans possibilité de répondre aux urgences. Nous sommes à bout et, pour nos membres, le seul moyen de nous sortir de cette situation désastreuse, c’est d’arrêter complètement d’y participer », précise Patrick Chartrand, président du STTCNDDN–CSN. Le syndicat des bureaux, dont la négociation traîne depuis cinq ans et qui compte 17 membres, a également déclenché la grève générale illimitée. « Nous allons désormais faire front commun pour que nos deux négociations se règlent, et ce, le plus rapidement possible. »

Sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2018, le STTCNDDN–CSN est en négociation depuis le mois de novembre 2019. En grève depuis le 20 septembre dernier, le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (SEECNDDN–CSN) a pour sa part déclenché la grève générale illimitée le 20 octobre dernier.

« Ces travailleuses et ces travailleurs sont sans contrat de travail depuis quatre ans. Au lieu de proposer une piste de règlement constructive, la Fabrique Notre-Dame fait traîner les négociations. Sans aucune transparence budgétaire à l’appui, l’employeur prétend encore et toujours ne pas détenir les ressources financières pour répondre aux demandes des salarié-es. Or, selon chacune des deux unités syndicales, ça fait depuis quatre et cinq ans que les salarié-es n’ont pas touché d’augmentation et l’inflation actuelle les appauvrit à chaque chèque de paie », souligne Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Nous connaissons très bien l’arrogance de la Fabrique Notre-Dame et nous serons aux côtés de ces femmes et de ces hommes jusqu’au bout de leur combat pour obtenir le respect que méritent ces personnes. Ça n’a pas de sens qu’une entreprise qui doit honorer des services aussi sensibles et cruciaux pour des familles en deuil agisse de la sorte avec ses salarié-es. La confiance devra être rebâtie envers la clientèle, et ce sont les travailleuses et les travailleurs qui devront faire face à cette insatisfaction des clientes et clients dont l’employeur devra assumer l’entière responsabilité », conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN rassemble 125 membres.

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges (CSN) rectifie les faits

À la suite d’une brève visite chez le directeur général du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges, le 8 juin dernier à son domicile, la direction de l’établissement a diffusé des informations mensongères à l’égard du syndicat et de ses membres. Le syndicat tient donc à rectifier les faits allégués par leur employeur.

« Nous sommes sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2018 et en négociation depuis le mois de novembre 2019. Face à un employeur qui ne voulait tout simplement pas négocier, nous avons dû multiplier les actions de visibilité et nous avons même été obligés de déposer une demande de conciliation pour ramener l’employeur à la table de négociation », de dénoncer Patrick Chartrand, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges (CSN).

« Parce que nous voulons absolument en arriver à un règlement, le syndicat a cherché à plusieurs reprises à rencontrer Jean-Charles Boily, le directeur général du cimetière, et ce, depuis son entrée en fonction. Celui-ci n’a jamais daigné nous répondre ou nous inviter à une rencontre. Voilà pourquoi nous sommes allés déposer une lettre à son domicile, dans le cadre d’une visite festive surprise qui a duré environ sept minutes au total », souligne le président du syndicat.

« À la suite de cette visite, la direction s’est servie de cet événement anodin pour répandre des mensonges sur la place publique, tout en nous décrivant comme des gens potentiellement violents et menaçants, ce que nous n’avons jamais été et ce que nous ne serons jamais, insiste monsieur Chartrand. On nous reproche un ralentissement du travail effectué alors que c’est l’employeur qui a aboli plus d’une vingtaine de postes, qui a tardé plus d’une fois à rappeler ses travailleuses et travailleurs saisonniers au printemps et qui n’a pas remplacé les nombreuses personnes parties à la retraite ainsi que celles ayant démissionné à cause de la mauvaise ambiance de travail qui règne au cimetière. S’il y a des responsables du mauvais état généralisé de notre cimetière, c’est clairement du côté de la direction qu’il faut regarder. »

À la suite de cette visite, l’employeur a déposé une demande d’injonction permanente visant carrément à museler et à contraindre le syndicat à ne pouvoir exercer aucun moyen de pression durant leur négociation, ce qui est totalement contraire à la liberté d’action dont les syndicats jouissent, particulièrement dans le cadre du renouvellement d’un contrat de travail.

« Notre milieu de travail est marqué par une organisation carrément déficiente des activités quotidiennes, un je-m’en-foutisme total de l’employeur face à la clientèle et un mépris envers celles et ceux qui y travaillent. La mission du cimetière, nous la connaissons très bien puisque nous sommes les premières personnes à rencontrer les familles et à travailler avec elles pour les accompagner dans leur deuil avec respect et empathie. Au lieu de nous attaquer et de déployer des procédures juridiques sans fondements, la Fabrique Notre-Dame devrait changer de ton et déployer toutes ses énergies à régler cette négociation en démontrant à la population qu’elle agit selon les valeurs qui sont censées être à la base de la foi catholique », de conclure Patrick Chartrand.

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (CSN) rassemble 100 membres.

Nouvelle manifestation au cimetière Notre-Dame-des-Neiges

En ce jour de la fête des Mères, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges (CSN) ont à nouveau manifesté leur respect à la clientèle visitant leur milieu de travail.

« Encore une fois, en ce jour de la fête des Mères, nous sommes venus aujourd’hui manifester notre respect à la clientèle de notre cimetière en lui remettant une rose. À la fin de cette année, ça fera quatre ans que notre contrat de travail est échu et trois ans qu’on tente de le renégocier de bonne foi. Dans ce contexte de rareté de main-d’œuvre, nos demandes salariales ont été déposées récemment et, avec l’inflation qui nous frappe comme tout le monde, nous avons le désir de régler ça le plus tôt possible, toujours sans affecter le service à la clientèle. Nous avons toujours pris soin des proches des défunts qui reposent en paix ici et voilà pourquoi nous sommes encore là, en ce beau dimanche de printemps, pour les accueillir dans notre respect habituel », de souligner Patrick Chartrand, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges (CSN).

Sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2018, le STTCNDDN est en négociation depuis le mois de novembre 2019.

« Depuis l’abolition de cinq postes de représentants durant la pandémie, nous vivons une surcharge constante répartie sur toute l’équipe. Cette réalité quotidienne compromet notre capacité à soutenir les familles endeuillées dans cette étape importante de leur processus de deuil et nous le déplorons chaque fois où nous sentons que nous ne pouvons pas donner le meilleur de nous-mêmes. À l’image de nos collègues qui s’occupent du cimetière, nos salaires sont gelés depuis la fin de 2017 et nous nous appauvrissons à chaque paie. Nous voulons également régler cette négociation qui traîne et le plus tôt sera le mieux », de renchérir Éric Dufault, président du Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (CSN).

Sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2017, la négociation du SEEBCNDDN piétine.

« Chaque fois que des négociations arrivent, la Fabrique Notre-Dame invoque toujours des problèmes financiers pour justifier ses maigres offres ou ses réductions de plancher d’emploi. L’employeur nous expose constamment sa situation financière supposément difficile sans jamais ouvrir ses livres comptables en complète transparence. Nous savons toutefois que la Fabrique Notre-Dame est rentable, puisque ses affaires vont bon train, mais nous n’avons jamais pu savoir dans quelle mesure », de déclarer Frédéric Brun, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Les membres des syndicats prouvent à nouveau leur bonne foi envers la clientèle du cimetière et le disent haut et fort qu’ils ne veulent surtout pas que ce soit elle qui paie pour l’immobilisme de leur employeur. Mais toute cette bonne volonté ne les aide pas à acquitter leurs obligations financières, à payer leur loyer ou leur hypothèque et à mettre leur pain et leur beurre sur la table. Des salaires gelés depuis trois à cinq ans en ces temps d’importante inflation, ça n’a juste pas de sens. L’employeur devra tenir compte de cette variable incontournable dans la négociation des salaires de ses travailleuses et de ses travailleurs et le plus tôt sera le mieux », d’ajouter Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Nous le répétons : nous ne voulons surtout pas revivre des événements semblables à 2007 durant lesquels les membres du STTCNDDN ont lutté férocement contre ce même employeur lors d’un lock-out cruel de 17 semaines. Ces conflits laissent toujours des cicatrices profondes qui affectent tout le monde. Les membres sont sortis debout de ce difficile conflit, la tête haute, obtenant satisfaction à la majorité de leurs revendications. Pour sa part, l’employeur avait été forcé d’accepter une entente à l’amiable d’une valeur de 1,2 million intervenue entre les familles et les concessionnaires du cimetière et la Fabrique Notre-Dame, pour compenser la fermeture forcée du lieu de culte par l’employeur. Tout cet argent aurait pu aller dans des bonifications des conditions de travail. Depuis toujours, les salarié-es mettent tout en œuvre pour offrir un service respectueux aux familles endeuillées et cette journée est le reflet de cet engagement envers les familles qui sont ici aujourd’hui », de conclure Nathalie Arguin, secrétaire générale de la CSN.

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges rassemble 125 membres et le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges en compte 19.

Les syndiqué-es appuient les familles et rendent hommage à leurs défunts

En ce jour de la fête des morts, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN (STTCNDDN–CSN) et leurs alliés ont manifesté leur appui aux familles et ont rendu hommage à leurs défunts.

« En ce jour de la fête des morts, nous sommes venus manifester notre appui aux familles et rendre hommage à celles et ceux que nous avons accompagnés à leur dernier repos. Malgré la demande des familles d’ouvrir le cimetière les dimanches, elles n’ont eu que partiellement gain de cause, la direction du CNDDN ayant décidé de leur donner accès que de 9 h à 12 h, de déclarer Patrick Chartrand, président du STTCNDDN–CSN. Alors que la direction du CNDDN déclarait fermer les dimanches afin de nous laisser procéder à la désinfection des lieux, nous devons rétablir les faits en précisant que nous n’avons jamais effectué ce travail durant cette plage de fermeture. De plus, l’état lamentable de plusieurs monuments et le mauvais entretien généralisé du cimetière sont directement liés aux coupes de postes et d’heures imposées par notre employeur. Ce n’est pas normal qu’il y ait certains syndiqués qui ont désormais honte de travailler ici. Nous, ce que l’on veut c’est travailler au bien-être des familles en entretenant le cimetière, ce qui contribue à l’embellissement de ce joyau montréalais et qui honore les défunts qui reposent ici en paix ».

« Sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2018, le syndicat est en négociation depuis le mois de novembre 2019. Et sans aucune raison valable, le 17 mars dernier, l’employeur a procédé à l’abolition de 26 postes à l’entretien. De plus, il n’a pas respecté le plancher d’emploi de 62 employé-es réguliers qui doivent s’occuper de l’entretien du cimetière. S’il y a donc un responsable de la détérioration de ce magnifique lieu, c’est bien à la Fabrique Notre-Dame que nous devons demander des comptes », de dénoncer Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Malgré l’annonce faite le 6 mai 2021 de son important virage vert en vertu duquel notre joyau montréalais n’aurait plus du tout besoin d’entretien, à la vue des lieux depuis plusieurs semaines, il est évident que ce virage est une triste farce et une catastrophe. Nous avons bien compris que la Fabrique Notre-Dame qui gère le cimetière veut briser le syndicat afin d’envoyer les emplois syndiqués en sous-traitance. La haute direction invoque toujours des problèmes financiers pour justifier ses décisions irrationnelles et ses abolitions de postes, mais refuse toujours d’ouvrir ses livres comptables afin de nous le prouver », de souligner Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

« Ce n’est pas la première fois que la Fabrique Notre-Dame manque de respect envers les familles. En 2007, les membres du STTCNDDN ont vécu un brutal lock-out de 17 semaines et l’employeur a été forcé d’accepter une entente à l’amiable de 1,2 million $ intervenue entre les familles et les concessionnaires du cimetière et la Fabrique Notre-Dame, afin de compenser la fermeture forcée du lieu de culte par l’employeur. Depuis toujours, les salarié-es du CNDDN mettent tout en œuvre pour offrir un service respectueux aux familles endeuillées et cette journée de fête des morts est le reflet de cet engagement indéfectible envers elles », de conclure Nathalie Arguin, secrétaire générale de la CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN rassemble 125 membres.

Conflit au cimetière Notre-Dame-des-Neiges: AURA-t-on enfin une fabrique qui négocie sérieusement ? 

Alors que la Fabrique Notre-Dame se réjouit de pouvoir enfin relancer le spectacle son et lumière « Aura — Une expérience lumineuse au cœur de la basilique », dans le Vieux-Montréal, elle laisse ses quelque 140 travailleuses et travailleurs dans le noir total au cimetière Notre-Dame-des-Neiges. « Nous sommes sans contrat de travail depuis deux ans et demi. La négociation est figée. Les actes d’intimidation et les méthodes cavalières en milieu de travail révèlent une stratégie mesquine d’affaiblissement des syndicats. C’est honteux pour une fabrique qui devrait prôner des valeurs d’écoute et de collaboration », dénonce Patrick Chartrand, vice-président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN.

La présence des travailleuses et des travailleurs syndiqués dans le Vieux-Montréal en ce vendredi d’août, où l’on devrait célébrer le retour du spectacle multimédia de la basilique, vise à sensibiliser les touristes sur les travers de la fabrique, aussi gestionnaire du cimetière emblématique du Mont-Royal. Depuis un an, 23 % du personnel aux opérations et à l’entretien a été supprimé ou aboli, de même que 24 % du personnel de bureau.

« Le cimetière patrimonial semble à l’abandon, faute de personnel suffisant. Les décisions de l’employeur ont pour effet de réduire le nombre de conseillers dédiés aux différents besoins des familles (vente de concessions et de monuments, traitement des requêtes et demandes de renseignements). Pourtant, ces familles ont versé des milliers de dollars afin d’honorer la mémoire des leurs, dans un lieu impeccable de sépulture », ajoute Éric Dufault, président du Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN.

« Je comprends les proches des disparus de multiplier les plaintes pour déplorer le délabrement du cimetière et les services d’accompagnement des familles, désormais déficients. Il est temps que cet employeur, qui prétend connaître des problèmes financiers, ouvre ses livres afin que nous puissions apporter des solutions », suggère Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Le respect et la dignité devraient guider la fabrique. Les monuments funéraires, les proches des défunts, de même que les travailleuses et les travailleurs méritent beaucoup plus de considération. La gestion avare qu’on leur réserve actuellement est désolante et insultante, alors que ce lieu de recueillement devrait, au contraire, être géré de manière respectueuse et responsable », rappelle Bertrand Guibord, secrétaire général du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN (CCMM–CSN).

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Fabrique Notre-Dame-des-Neiges–CSN, qui détient le même employeur, appuie sans réserve le combat de leurs collègues du cimetière. Tous ensemble, ils demandent à la partie patronale de faire preuve de bonne foi en négociant sérieusement, pour éviter un recours à la grève. « Ce que nous souhaitons, c’est le retour à la paix dans les relations de travail au cimetière, pour le bien de tout le monde » conclut Patrick Chartrand.

Nos principales demandes à l’employeur :

  • Réintégrer le personnel mis à pied ;
  • Faire preuve de bonne foi pour entreprendre une vraie négociation ouverte et honnête avec ses travailleuses et ses travailleurs ;
  • Ouvrir ses livres pour une évaluation indépendante de sa situation financière et qu’il associe les travailleuses et les travailleurs à la recherche de solutions.

Les faits: 

  • Sans contrat de travail depuis décembre 2018, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN rassemble 115 membres, 26 postes ont été supprimés ;
  • Le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte 21 membres dont 5 ne travaillent pas.
  • Pour voir l’état d’abandon du cimetière.

Cimetière Notre-Dame-des-Neiges : virage « vert » l’abandon ?

Pelouse atteignant un mètre de haut, tuyaux d’arrosage à sec, marmottes déterrant des ossements et des urnes, pour la fête des Pères, c’est tout ce qu’offre la Fabrique Notre-Dame aux proches qui espèrent trouver du réconfort sur la montagne. « La fabrique facture des milliers de dollars aux familles endeuillées pour entretenir ce lieu de recueillement unique. Mais, elle ne respecte plus sa part du contrat avec ces familles qui se plaignent de plus en plus », confirme Patrick Chartrand, vice-président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN.

Tous les jours, les travailleuses et les travailleurs affectés à l’entretien du site encaissent les commentaires acerbes de personnes insatisfaites du peu d’égards pour la mémoire des disparus. Navrés, celles et ceux dans les bureaux qui répondent aux nombreuses plaintes ne cessent de s’excuser parce que l’accessibilité à l’eau pour arroser les fleurs est fortement réduite. « Pour plusieurs personnes âgées ou à mobilité réduite, c’est impossible de marcher de longues distances afin de transporter un peu d’eau. Mais, la fabrique choisit de ne pas restaurer le réseau d’aqueduc pour économiser », déplore Éric Dufault, président du Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN.

Supprimer des postes et des services

La fabrique, qui aime étaler ses problèmes financiers publiquement, révèle plutôt son avarice avec la bénédiction d’avocats et d’experts en ressources humaines coûteux, réputés pour « casser » les syndicats. En fauchant son personnel comme des conseillères et des conseillers en préarrangements funéraires ou des employé-es qui émettent les autorisations pour restaurer les stèles, par exemple, la fabrique se prive de sources de revenus importants. Depuis un an, 23 % du personnel aux opérations et à l’entretien a été coupé de même que 24 % du personnel de bureau.

« En supprimant des postes, l’employeur choisit de couper des services, couper l’eau… et d’arrêter de couper le gazon. Il n’y a rien d’écologique dans cette décision. C’est purement mercantile et contraire à une relance saine », déduit Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). C’est sans compter l’intimidation et les méthodes cavalières en milieu de travail qui pointent vers une stratégie mesquine d’affaiblissement des syndicats.

« Pour une question de respect, les monuments funéraires méritent mieux que le traitement économe qu’on leur voue et qui désole les travailleuses et les travailleurs, alors que ce site est pourtant un joyau pour la grande région de Montréal », rappelle Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

Appuyés par le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Fabrique Notre-Dame-des-Neiges–CSN qui négocie avec le même employeur à la basilique Notre-Dame, les syndiqué-es réunis devant le cimetière, en cette journée de la fête des Pères, demandent à la partie patronale de faire preuve de bonne foi en négociant sérieusement, pour le bien des familles des disparu-es. 

Nos principales demandes à l’employeur :

  • Réintégrer le personnel mis à pied ;
  • Faire preuve de bonne foi pour entreprendre une vraie négociation ouverte et honnête avec ses travailleuses et ses travailleurs ;
  • Ouvrir ses livres pour une évaluation indépendante de sa situation financière et qu’il associe les travailleuses et les travailleurs à la recherche de solutions.

Les faits:  

  • Sans contrat de travail depuis décembre 2018, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN rassemble 115 membres, 26 postes ont été coupés ;
  • Le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte 21 membres dont 5 ne travaillent pas.

Manifestation de respect au cimetière Notre-Dame-des-Neiges

En ce jour de la fête des Mères, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN ont manifesté leur respect à la clientèle de leur milieu de travail.

« Nous sommes venus aujourd’hui afin de manifester notre respect à la clientèle de notre cimetière en leur remettant une rose blanche. Nous savons très bien que si nous ne manifestons pas cette marque de reconnaissance à celles et ceux qui viennent honorer leurs défunts, notre employeur ne le fera pas. La preuve en est qu’aujourd’hui même, en cette fête des Mères fortement achalandée, la direction a décidé de ne garder qu’une seule porte d’accès au cimetière, de souligner Benoît Simard, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN. Parlant de respect, nous avons récemment appris que l’employeur n’avait pas l’intention de respecter le plancher d’emploi de 62 employé-es réguliers qui s’occupe de l’entretien du cimetière. En plus des 26 abolitions de postes du 17 mars dernier, la direction a annoncé jeudi dernier un important virage vert en vertu duquel notre joyau montréalais n’aurait tout simplement plus du tout besoin d’entretien. Nous avons bien compris que la Fabrique Notre-Dame qui gère le cimetière veut tout simplement envoyer nos emplois en sous-traitance. »

Sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2018, le syndicat est en négociation depuis le mois de novembre 2019. Les négociations étant au point mort, le 26 mars dernier, le syndicat s’est doté d’une banque de dix jours de grève.

« Lorsque les négociations arrivent, la haute direction invoque toujours des problèmes financiers pour justifier ses décisions irrationnelles et ses abolitions de postes. Nous aimerions bien connaître sa situation financière pour comprendre, mais l’employeur refuse toujours, après deux demandes, d’ouvrir ses livres comptables. Plusieurs épisodes d’intimidation de l’employeur envers les membres du syndicat s’ajoutent à ce portrait peu reluisant. Les derniers développements confirment cette volonté de briser les membres d’un syndicat qui devra à nouveau se battre pour se faire respecter. Et nous serons fièrement à leurs côtés », de déclarer Jean-Pierre Bourgault, vice-président et trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Dans cette tradition de manque de respect, souvenons-nous qu’en 2007, les membres du STTCNDDN ont lutté férocement contre ce même employeur lors d’un lock-out cruel de 17 semaines. Et ils sont sortis debout de ce difficile conflit, la tête haute, obtenant satisfaction pour la majorité de leurs revendications. Pour sa part, l’employeur avait été forcé d’accepter une entente à l’amiable d’une valeur de 1,2 million intervenue entre les familles et les concessionnaires du cimetière et la Fabrique Notre-Dame, pour compenser la fermeture forcée du lieu de culte par l’employeur. Depuis toujours, les salarié-es mettent tout en œuvre pour offrir un service respectueux aux familles endeuillées et cette journée est le reflet de cet engagement envers les familles qui sont ici aujourd’hui », de conclure Chantale Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN rassemble 125 membres.

Le STT du cimetière Notre-Dame-des-Neige se dote d’une banque de dix jours de grève

Réunis en assemblée générale virtuelle vendredi soir dernier, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN (STTCNDDN) ont accepté à 96 % le recours à une banque de dix jours de grève à l’issue d’un vote électronique tenu à scrutin secret.

« Nous sommes sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2018 et en négociation depuis le mois de novembre 2019. Le 17 mars dernier, alors que nous sortions tout juste d’une journée de négociation durant laquelle le sujet n’a jamais été abordé, l’employeur nous a annoncé l’abolition de 26 postes de travailleurs saisonniers, soit près de la moitié de l’effectif couvert par le plancher d’emploi de 31 semaines prévu à notre convention collective, de dénoncer Patrick Chartrand, vice-président du STTCNDDN. À cette même période l’an dernier, la soixantaine de salarié-es saisonniers, qui devaient revenir à la fin du mois de mars 2020, n’ont finalement été rappelés qu’au début du mois de juillet 2020, ce qui leur a imposé des pertes de revenus importantes. Pourtant reconnus en tant que travailleurs prioritaires, leurs salaires étaient assumés à 50 % par des subventions salariales du gouvernement. Nous vivons constamment des manques de respect et de cohérence au travail et nos membres nous ont donné un mandat clair. »

« Même si la haute direction invoque toujours des problèmes financiers pour justifier ses demandes de reculs et ses abolitions de postes, l’employeur a refusé à deux reprises de nous ouvrir ses livres comptables pour que nous puissions enfin constater sa situation financière. À ce manque de transparence s’ajoutent plusieurs épisodes d’intimidation de l’employeur envers les membres du syndicat qui ont simplement exercé des moyens de pression tout à fait légaux dans le cadre de leur négociation. Encore une fois, nous y voyons des tentatives visant à briser la combativité d’un syndicat qui ne se laissera assurément pas faire », de déclarer Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Rappelons qu’en 2007, les membres du STTCNDDN ont fièrement lutté contre leur employeur lors d’un long lock-out qui a duré 17 semaines. Et ils sont sortis de ce difficile conflit la tête haute en ayant obtenu la majorité de leurs demandes légitimes. Alors que ces salarié-es mettent tout en œuvre dans leur travail pour offrir un service respectueux aux familles endeuillées, elles et ils doivent à nouveau lutter pour que leur employeur entende raison. Or, nous serons encore là, bien aux côtés du syndicat, afin que celui-ci obtienne le respect auquel il a droit », de conclure Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN rassemble 125 membres.