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Les travailleuses et travailleurs du communautaire manifestent à Montréal

Près de trois mois après le décret de l’état urgence sanitaire, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs en intervention communautaire (STTIC–CSN) manifesteront aujourd’hui à 16 h devant les bureaux de la Direction régionale de la santé publique de Montréal (DRSP) afin d’exprimer leur mécontentement en ce qui a trait à l’état de leurs conditions de travail et l’octroi des primes de risque qu’on leur refuse toujours.

 « Aucune prime de risque ne nous a été accordée malgré la crainte de manquer de matériel de protection et les risques de contracter la Covid-19, s’est exclamée Geneviève Raymond, secrétaire générale du STTIC–CSN. « Nous sommes des professionnel-les passionnés et compétents dans notre métier, au front tous les jours, et pourtant, nous sommes continuellement ignorées par la DRSP, qui est le principal bailleur de fonds de nos organismes. Ce silence en dit long ! »

« C’est là un autre exemple du manque de reconnaissance général du travail précieux des employé-es du secteur communautaire. Pourtant, leur expertise est nécessaire et indispensable. Il est grand temps que la DRSP le reconnaisse, qu’elle les considère enfin et qu’elle réponde positivement à leurs revendications ! », de rajouter Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

Pour la Fédération de la santé et services sociaux (FSSS–CSN), non seulement il est inconcevable que l’accessibilité au matériel de protection soit aussi difficile, mais encore que la question des primes de risque ne soit pas réglée. « Partout au Québec, nous avons fait des gains pour les travailleuses et les travailleurs au front pendant cette crise sanitaire. Nous continuerons de nous battre à leurs côtés pour nous assurer que ceux et celles qui sont toujours sur le terrain à Montréal sont respectés », conclut Marlène Figueroa, vice-présidente régionale de la FSSS–CSN.

 En plus de laccessibilité égale au matériel de protection et des primes de risque de
15 % pour tous les intervenants et les intervenantes sur le terrain, le STTIC–CSN réclame le maintien du salaire pour les personnes atteintes de la COVID-19 ainsi que le maintien des salaires pour les employé-es occasionnels ayant é
té coupés.

Il faut appuyer les travailleuses et travailleurs en situation de crise sanitaire

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs en intervention communautaire (STTICCSN) demande que 10 mesures immédiates s’appliquent pour appuyer le travail du personnel des organismes communautaires dans la crise de la COVID-19.

Pendant que la pandémie prend de l’ampleur, plusieurs travailleuses et travailleurs des organismes représentés par le STTICCSN œuvrent actuellement au front et prennent des risques en jouant un rôle prépondérant dans la crise sanitaire auprès des personnes les plus vulnérables. Ils et elles les accompagnent, écoutent, rassurent et répondent à leurs besoins de base. Dans la situation de crise actuelle, elles et ils font tout ce qui est possible pour offrir le soin que méritent ces personnes, mais sont laissés à eux-mêmes.

10 mesures pour assurer une prestation de service durant la crise
Le STTICCSN demande aux directions des organismes, à la direction régionale de la santé publique de Montréal et au gouvernement Legault de mettre en place dès maintenant des mesures visant à assurer la sécurité physique et psychologique des travailleuses et travailleurs tout en les protégeant d’une éventuelle précarité financière en cas d’infection.

Pour supporter les équipes, le STTICCSN a 10 demandes :

  1. Assurer un approvisionnement continu en équipement de protection individuelle et de la formation pour son utilisation.
  2. Support clinique et psychosocial aux équipes.
  3. Consultations des employé-es dans la mise en place des mesures préventives.
  4. Maintien du traitement en cas d’infection au COVID-19.
  5. Bonification de la banque de journées personnelles pour prévenir le burnout.
  6. Maintien des salaires pour les employé-e-s permanent-e-s et les occasionnel-le-s en cas de réduction ou de fermeture des services.
  7. Ajustement des salaires des pair-es aidant-es.
  8. Bonification de 15 % du salaire pour les risques encourus.
  9. Maintien des conventions collectives.
  10. Application de ces mesures aux ressources non représentées par le STTICCSN.

Le STTICCSN a transmis ces demandes aux directions des sept organismes communautaires où elle représente le personnel ainsi qu’à la Direction régionale de santé publique (DRSP) le lundi 30 mars. À ce jour, plusieurs organismes, comprenant la DRSP, n’ont toujours pas donné de réponse.

« Cette crise sanitaire réaffirme deux choses. Premièrement, que les travailleuses et travailleurs du communautaire sont essentiels pour le bien-être de milliers de personnes vulnérables. Deuxièmement, qu’encore une fois, ces travailleuses et travailleurs ne sont pas reconnus à juste titre pour leur travail. Nous sommes déterminés à nous faire entendre pour que plus jamais nous ne soyons délaissés par nos employeurs, la DRSP et le gouvernement », explique Yannick Gingras, président du STTICCSN.