Une rencontre positive, estiment les représentants de la CSN
« Les chauffeurs d’autobus scolaires ont des conditions de travail hors normes », a reconnu Mario Dumont
« Nous avons eu une oreille attentive à nos revendications et le chef de l’opposition officielle a reconnu que les chauffeurs d’autobus scolaires ont des conditions de travail et de salaires qui sont hors normes », ont indiqué les représentants des syndicats de transport écolier, membres de la CSN, au sortir de la rencontre avec Mario Dumont.
En réunion au Centre des congrès de Rivière-du-Loup, dans le cadre du conseil fédéral de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), les représentants des syndicats de transport scolaire ont rencontré le chef de l’opposition officielle durant 45 minutes, ce matin, pour le sensibiliser à la nécessité de rehausser le financement de ce secteur afin de faire reconnaître le travail de celles et de ceux qui transportent les écoliers.
« Mario Dumont a été très réceptif à nos revendications, il reconnaît que le transport scolaire a toute son importance au Québec et il veut établir un plan de travail dès la rentrée parlementaire avec les députés Pierre Gingras (Blainville), porte-parole au transport, et François Desrochers, (Mirabel), porte-parole de l’éducation, a déclaré Jacques Forgues, président du secteur transport scolaire de la CSN. Nous allons donc poursuivre notre travail de sensibilisation auprès de ces députés ».
« Nous avons l’intention de poursuivre notre campagne auprès des députés pour obtenir du gouvernement qu’il finance adéquatement le secteur du transport écolier et que ces sommes soient exclusivement dédiées à cette fin. Nos membres sont mobilisés et ils en ont assez de faire les frais du sous-financement de notre secteur. Il est temps de relever nos conditions de travail afin de faire reconnaître notre travail », a poursuivi François Juneau, secrétaire général de la FEESP-CSN.
Une campagne pour la reconnaissance du travail
Depuis le début de l’année, les chauffeurs d’autobus scolaires membres de la CSN sont en campagne pour la reconnaissance de leur travail. Les conditions de travail dans le secteur du transport scolaire sont difficiles et la rémunération est peu élevée, la moyenne salariale annuelle s’élevant à environ 17 000 $. De plus, l’insécurité et la précarité sont le lot des chauffeurs d’autobus. Devant cette situation difficile, plusieurs transporteurs ont peine à recruter du personnel pour assurer le service. Le sous-financement en provenance du gouvernement du Québec crée des problèmes qui sont accrus par l’utilisation à d’autres fins des sommes dévolues au transport scolaire par les commissions scolaires, une situation que dénonce la FEESP-CSN.
De plus, le processus d’appel d’offres public pour le choix du transporteur par les commissions scolaires exerce aussi une pression à la baisse des conditions de travail du personnel, accroissant la pénurie de main-d’uvre et l’insécurité des travailleuses et des travailleurs de ce secteur. Dans le but de stabiliser les emplois et le maintien de services de transport de qualité et sécuritaire, la FEESP-CSN plaide pour favoriser que les commissions scolaires poursuivent le renouvellement des contrats de transport scolaire par la négociation de gré à gré avec les transporteurs qui étaient liés par contrat l’année précédente.
La fédération revendique aussi une politique nationale de sécurité et de discipline uniforme à l’ensemble des commissions scolaires du Québec.
La FEESP-CSN représente plus de 47 000 travailleuses et travailleurs dans quelque 350 syndicats partout au Québec, dont 2000 chauffeurs d’autobus scolaire.
Sources : CSN – 26 avril 2007
Pour renseignements : Louis-Serge Houle, Service des communications de la CSN, 514 598-2157
